​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​Mes yeux se plissent en une expression que je voudrais mystérieuse. Tu verras bien... Maintenant, il doit s'attendre à un tram futuriste, genre qui vole, ou bien à un tram vaudou, quelque chose dans ce genre-là. Haha, il va être déçu ! Non, elle a pas prédit que je t'épouserais. Elle m'a prédit que j'aurais trois enfants, par contre, et que je tomberais hyper gravement malade aussi. Et bon, autant vous dire que pour l'heure rien ne s'est réalisé, hein. Mais t'en fais pas, va, je crois pas à ces trucs-là. Et comme on a parlé bébé à Savannah, je m'empresse d'ajouter : Et je ne veux pas trois enfants ! Non, non, c'est beaucoup trop, hors de question.

Je cesse de marcher quand il le fait, et je glisse mes bras autour de lui pour venir me presser contre son corps, soupirant de plaisir à retrouver ses lèvres. Moi, ma libido n'a pas baissé du tout, mais je me souviens de la mort de sa mère, il était incapable de faire quoi que ce soit et je me demande si c'est la même chose. Je ne dis pas qu'on ne fait plus rien, mais on a sérieusement ralenti le rythme, et même si bien-sûr ça me peine, je ne veux pas le brusquer. Alors j'essaie de prendre sur moi, et je vais moins vers lui je crois, pour ne pas qu'il ait l'impression que je suis trop demandeuse. J'acquiesce dans un sourire et je glisse ma main dans la sienne pour nous emmener vers l'arrêt de tram. On a de la chance, il y en a un qui arrive en moins de deux minutes. Je souris en voyant approcher le tram d'un rouge criard. On appelle ça des streetcar, ici. Il a vraiment une allure historique, on croirait un véhicule d'époque. Les portes jaunes s'ouvrent pour nous laisser entrer, et on se glisse dans un coin parce qu'il n'y a plus de places assises. Les trams sont plutôt petits, et bondés dans ce coin de la ville !

"elle est nulle ta diseuse de bonne aventure. Les Vračara de mon pays sont meilleures, ce sont de vraies sorcières !" Je fanfaronne parce que bon, le vaudou a plus la côte que d'obscures rebouteuses slaves. J'acquiesce avec empressement "ouai, on va commencer par un zlato, hum ?"

Je sais bien que Nina s'inquiète pour moi. Mais j'ai moins de problèmes physiques que lors de la mort de ma mère, simplement les médicaments et le manque de sommeil n'aident pas à être en forme. Ce qui fait que je suis assez câlin, voire sans doute collant, mais pas très enclin au sexe débridé. Pourtant, j'ai bien l'intention de profiter d'être ici pour retrouver la pêche ! Tout dans cette maison est un appel à la luxure, ça devrait grandement m'aider.

Je fais mine de ronchonner en taquinant Nina, tout sourire en me penchant dans son cou pour souffler "c'est quoi ce truc ? Tu sais qu'à Sarajevo, on a des trams plus modernes que ça !" Enfin, les nôtres ont une allure des années 70 et sont bien moins conservés, au moins ceux ci sont-ils charmants. Je me serre contre Nina, Buba venant se réfugier derrière nos jambes. Je crochète mes mains à la taille de Nina, me collant à elle, indifférent aux regards. Le tram cahote ce qui me pousse contre Nina à qui je souris, espiègle. On descend au bout de dix minutes et on termine le bout de trajet à pied. Dès qu'on rentre, Buba réclame à manger et je dois m'occuper d'elle, avant même de pouvoir aller pisser !

Des toilettes, je gueule "Piscine srce ?!" Non parce que je suis en nage et j'aspire à me rafraichir dans l'eau tentante du bassin. Je sors de chiottes en commençant déjà à me déshabiller, ce qui fait que je sautille sur un pied pour enlever ma ranger, le froc baissé, dans une pose loin d'être glamour.

​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​De vraies sorcières, ah ouais ? Et elles t'ont prédit ton avenir, alors ? Très sincèrement, je crois bien que je fais de la tachycardie quand il répond qu'on va commencer par un seul bébé. Je ne crois pas que j'en voudrais plusieurs, je ne me suis jamais posé la question, je n'ai jamais imaginé avoir une grande famille... Mais le fait qu'il en parle encore me met dans un drôle d'état. Parce qu'on n'a plus abordé le sujet depuis Savannah et que oui, j'ai toujours cette appréhension qu'il change d'avis. D'ailleurs je sais que je n'oserais jamais demander moi-même qu'on se lance, je crois que j'attendrais toujours que ça vienne de lui, qu'un jour il se lève en me disant qu'on peut y aller. Il m'a dit qu'il était sûr de lui cette fois mais j'ai du mal à y croire malgré tout, à tel point que je reste muette, essayant juste de calmer les battements affolés de mon cœur, profitant du trajet jusqu'au tram pour le faire.

J'ignore sa remarque sur le tram d'un sourire et je me serre seulement contre lui jusqu'à ce qu'on atteigne l'arrêt situé devant chez nous. Je profite qu'il nourrisse Buba pour aller aux toilettes la première, et je suis en train de me laver les mains quand il m'interpelle. Evidemment ! Je ne crains pas le moindre vis-à-vis ici, aussi j'entreprends de me déshabiller complètement. Moi aussi, j'ai très chaud, je ne suis plus habituée à la chaleur moite de la Louisiane. J'ai seulement ôté ma robe et mes sandales quand je le vois arriver en sautillant, ce qui me fait partir dans un fou-rire. Quel sex-appeal Slavo !

"mais non t'es folle ? Jamais je m'approcherais d'une Vračara ! Elles lancent le mauvais œil quand elles sont en colère !" Et tout le monde sait comme je peux réussir à fâcher une femme en moins d'une phrase ! Je m'empresse de parler de un bébé, histoire qu'on ne s'emballe pas sur le sujet ! Non pas trois, parce que trois, je serais mort avant ou en syncope ! Point trop n'en faut !

Sortant des toilettes en bataillant avec mon lacet coincé, le rire de Nina me fauche et je gronde de rire en retour, faussement vexé. "Hé ce sont les rangers que tu m'as offertes ! Jebote, j'ai fait un nœud au lacet ! " Je suis obligé de m'asseoir pour réussir à retirer ma godasse et le reste suit, je me retrouve enfin à poil ! Mais Nina n'a rien perdu à attendre, les représailles arrivent. "attend un peu voir, femme moqueuse !" Je me précipite vers elle pour tenter de l'attraper, autant dire qu'elle a intérêt à vite filer si elle ne veut pas que je la capture pour la porter et la jeter dans la piscine

​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​Eh, n'accuse pas les chaussures ! C'est toi qui sais pas y faire avec ! D'autant que j'ai juste pris exactement les mêmes que celles qu'il avait jusque là, mais qui étaient usées jusqu'à la moelle. En culotte, les bras croisés sur la poitrine, je le regarde qui bataille avec ses pompes, sans cesser de rire parce que je vois bien qu'il est pressé de me rejoindre, ce qui ne fait que rendre ses mouvements plus maladroits encore. Pourtant je suis prudente, et je recule de quelques pas quand il se lève, enfin débarrassé de ces instruments de torture. Heureusement, le sol autour de la piscine n'est pas mouillé et je peux me mettre à courir sans craindre de glisser dans une flaque d'eau. D'ailleurs c'est ce que je fais, parce que je tiens à la vie ! Malgré tout, le sol est brûlant, ce qui fait que je sautille sur la pointe des pieds et que je vais beaucoup moins vite que je ne l'aurais voulu. En plus c'est qu'il court plutôt vite, lui aussi ! Ses bras se referment brusquement autour de ma taille quand il me soulève du sol, m'arrachant un cri suraigu mêlé de rire. Je pose aussitôt mes mains sur ses avant-bras, et je tente de me dégager sans grand succès parce que j'ai la force d'un chaton.

Je courre sans me soucier de vautrer ce qui me donne un net avantage sur Nina qui a peur de glisser. E je l'attrape à coté du bassin, un grondement de victoire quand je la saisis enfin ! "Je t'ai!" Je me plaque dans son dos, mes bras croisés la coinçant, mes mains sur ses seins, les avant-bras, enserrant ses flancs, elle peut toujours chercher à se dégager, j'ai assuré ma prise. Le désir afflue avec brutalité au contact de son corps, me prenant au dépourvu quand ces temps-ci, il se fait parfois capricieux ! Sauf que je ne sais pas si c'est parce qu'on n'a pas baisé d'hier soir, mais là je bande en cinq secondes top chrono, mon érection se logeant contre ses reins et ses fesses. Je grogne brusquement, ma bouche venant mordre son cou avec avidité. Je ne la lâche pas, groggy sous la sensation exquise, celle qui me brûle les entrailles, me tord le ventre, embrasse mes nerfs. J'halète contre son cou d'une voix rauque, pressante "Jebote Nina." Tout mon corps se tend vers elle, et il n'y aurait pas ce détail technique de la capote, je crois que je serais déjà logé en elle d'une poussée, sauf que là, j'en ai pas à portée, vu qu'on vient d'arriver et qu'on a couru loin de mes réserves ! Je gémis de frustration, enragé.

​Je cesse de me débattre dès que ses mains se posent sur mes seins, provoquant une décharge de désir dans tout mon être. Je ne fais que tenir mon désir en laisse, mais il n'est jamais endormi, seulement tapi en attendant l'autorisation de s'exprimer. Il me repose au sol sans me lâcher pour autant et je sens soudain sa queue dure contre mes fesses, le tissu de la culotte ne m'empêchant en rien de sentir son érection ! Ses dents sur ma peau me font gémir, son exclamation rauque plus encore et j'abandonne ses bras au profit de ses mains que je presse pour qu'il m'empoigne plus fort. Slavo... Je l'appelle tout bas, juste pour qu'il relâche sa prise et que je puisse me tourner pour lui faire face. Il a à peine desserré son étreinte que je pivote pour jeter mes bras autour de son cou et me presser avidement contre lui, ma bouche se fracassant contre la sienne. Dieu qu'il me manque en ce moment ! En temps normal il aurait été tout simplement impossible qu'on ne baise pas dans la maison avant de partir en vadrouille en ville. Je n'ai pas goûté sa peau depuis plusieurs heures et je suis cruellement en manque, j'ai besoin de ma dose. Et j'en ai besoin maintenant.

Je peine à respirer, submerger de désir, et plus encore quand anguille, elle glisse dans mes bras pour pivoter. Ses seins s'écrasent contre mon torse, nos langues se cherchent avec fureur dans un grognement animal de bête en rut. C'est vraiment comme ça que je me sens. Je la soulève sous les fesses pour qu'elle noue ses jambes à ma taille. Ma queue se loge entre son sexe et son ventre, se frottant au tissu de sa culotte. Je la porte ainsi, sans cesser de l'embrasser jusqu'à la chambre mauve. La chambre où il y a nos affaires. J'y vais urgemment parce qu'une alarme rouge-danger s'est allumée dans ma tête. Je suis dans un état où je serais capable de passer outre la capote. A plus de la moitié de mon calvaire, ce serait con de céder maintenant et de lui faire prendre des risques !

Je la repose au sol, la pivote brusquement face au lit, devant le rebord du pied-de-lit. Je la pousse vers le matelas pour que le haut de son corps y repose. Le rebord rehausse joliment ses fesses et je l'y laisse une seconde pour prendre un préservatif dans le sac. Je reviens rapidement vers elle, baissant brutalement sa culotte. En deux secondes, j'ai enfilé la capote. Je mords ma bouche au sang en admirant les fesses de Nina, mon genoux venant entre ses jambes pour les écarter. Le sang bat mes tempes, ma queue, embrasant mon désir tandis que je la pelote d'un geste possessif. J'enfonce mes doigts entre ses fesses, sans douceur, une fois, deux fois, la préparant sommairement à ma prise de possession brutale qui m'arrache un grognement barbare. Ça faisait longtemps que j'avais pas eu une trique pareille, pour le dire vulgairement.

​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​Il me porte à nouveau et je m'enroule autour de lui, m'accroche à lui en plongeant mes mains dans ses cheveux, dévorant sa bouche avec une fébrilité qui me surprend moi-même. A trop avoir voulu réprimer mon désir, il rugit maintenant avec une brutalité qui me laisse groggy. J'ai tant envie de lui que c'en est douloureux. Je ne suis pas habituée à tant de frustration, il est plus de midi et on aurait déjà dû baiser au moins trois fois depuis ce matin. On est bien plus tendres, bien plus câlins l'un avec l'autre depuis le retour de Savannah, mais j'ai besoin de plus que ça, j'ai besoin de retrouver ce lien profondément charnel entre nous, cette attirance sauvage qui brûle d'être assouvie, au point de me vriller les nerfs.

Je gronde de désapprobation quand il me retourne, me basculant sur le matelas alors que je voulais rester accrochée à sa bouche. Il s'éloigne une seconde à peine et je l'appelle déjà, brûlante : Slavo, Slavo. Tout mon être est crispé par l'anticipation et pourtant je ne m'attends pas du tout à ce que ce soit mon cul qu'il prenne d'assaut. Je couine sous la poussée de ses doigts, me cambre brusquement en tendant les bras en avant pour m'accrocher au matelas. Je mords ma lèvre au sang quand il s'enfonce entre mes fesses sans autres préliminaires, forçant le passage des muscles resserrés qui pulsent pour le repousser. Les larmes me montent aux yeux instantanément, et mon souffle se bloque dans ma gorge quand il bute au fond de mes entrailles.

D'un coup de rein brutal, je pousse au fond d'elle, en grognant mon plaisir. Je me penche, glisse mes mains sur son dos en une caresse dure qui la plaque davantage sous moi contre le matelas. Elle est sur la pointe des pieds, encore plus à ma merci comme ça. Je laisse la douleur refluer, je la sens dans les crispations de son corps autour de ma queue. J'empoigne une fesse pour la malaxer en grondant appréciant la sensation des spasmes que ça provoque et qui me serrent en vagues délicieuses. Je recule lentement pour venir à nouveau d'un coup sec, ma chair claquant contre la sienne à rougie sa peau trop pâle. J'imprime ce rythme, en maître, lentement pour le reflux, dur et sec pour la prendre. Je devrais sans doute réserver mon souffle mais je grogne à chaque fois des mots crus "Jebote, putain, c'est bon, t'es bonne srce, moj andjeo, putain c'que t'es bonne..."

Le plaisir grimpe exponentiellement à chaque poussée et je sais que je ne vais pas durer longtemps. Me redressant, je replie une jambe pour appuyer mon genou contre le rebord arrondi du lit et j’agrippe à deux mains ses hanches, la tirant brutalement à moi tandis que je change le tempo pour passer en rapide-rapide, brutal, dur, profond, jusqu'à l'orgasme qui me fait m’effondrer sur elle dans un pur cri rauque.

​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​Il ne me laisse pas réellement le temps de m'habituer à sa présence, et l'acclimatation se fait dans une douleur qui pourtant décuple mon plaisir. Après de trop longs jours à me bercer de sa tendresse, tout mon être s'éveille de le sentir me désirer de cette façon à nouveau. J'ai besoin de sa fureur, de sa brutalité qui ne sont que l'expression d'une possessivité que je chéris de façon tout à fait malsaine, je le sais. Chaque nouvelle poussée me tire un long cri et pourtant je ne cesse de me tendre vers lui, réclamant le prochain à-coup autant que je l'appréhende... Jusqu'à ce que la douleur reflue complètement, ne laissant place qu'au plaisir brut qui me transperce de part en part, au rythme de ses coups de reins. Contrairement à lui, je ne trouve pas la force de parler, toute mon attention est focalisée sur les sensations qui me coupent le souffle, me font trembler douloureusement sous son poids. Je jouis en même temps que lui, et je crois bien que c'est un de ces moments où l'orgasme est encore plus psychologique que physique. J'étais si terriblement excitée que j'aurais pu jouir à l'instant où il s'est enfoncé en moi.

​Un geignement me monte dans la gorge quand il se retire, s'écarte pour cesser de m'écraser, et j'attends juste qu'il ait ôté la capote pour pivoter. Je ne lui laisse pas le temps de bouger, je m'accroche à son cou, viens chercher ses lèvres en nous privant tous les deux de souffle une nouvelle fois. Volim te, volim te, oh Slavo, moja duša. Il tangue de quelques pas sur le côté et on bascule ensemble sur le matelas, étonnamment moelleux, dans lequel on s'enfonce, enlacés, nos membres emmêlés. ​

Je bascule dans le matelas mou, prisonnier des bras de Nina, mes jambes enserrant brutalement les siennes, en un geste furieusement possessif. Je m'enfouis contre elle, la sueur me dégoulinant dans le dos. Je réplique à ses mots d'amour qui m'enivrent "moj andjeo. Ti si moja i ja volim te." Ma main vient sur sa gorge pour la caresse avec ce besoin possessif et sensuel. Je vibre contre elle, du plaisir qu'elle soit à moi, rien qu'à moi, des sensations retrouvées.

Je gronde, encore vaguement rageur, querelleur contre moi-même parce que je m'agace moi-même de ne pas aller bien, de me laisser encore affecter par un deuil qui ne devrait pas me toucher. "J'ai envie de toi srce, j'ai envie de te baiser, encore, et encore..." Je l'enveloppe de mes bras, pousse sa tête en arrière pour venir l'embrasser avec une avidité où je la dévore. Je mordille sa bouche, la lèche, mêle ma langue à la sienne, encore soupirant des effluves de plaisir et pourtant ... Pourtant, ce n'est pas encore assez, j'ai envie de revivre, entre sa bouche, entre ses cuisses. Des milliers de fantasmes me vrillent les nerfs, le cerveau, me saturent d'images. Sa bouche sur moi, ses mains, moi la baisant, ou éjaculant sur ses seins. "Nina, srce moje, zlato malo... caresse moi chérie, fait moi bander encore...pour toi. Je t'en prie Nina molim te, fait moi jouir srce. Encore. Je te veux encore." Je suis entre la prière fébrile et l'ordre grondant, déphasé.

​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​Je le serre contre moi, au moins aussi possessive qu'il peut l'être avec moi, dans un besoin de le sentir à moi encore. Son baiser avide hérisse ma peau, provoque des décharges de chaleur jusque dans le bas de mon ventre, réveille les pulsations de mon corps qui ne s'est pas encore remis de l'orgasme fulgurant. Sa prise de possession était si brutale que j'ai la sensation de pouvoir encore le sentir en moi, et je tremble de plaisir contre lui, saturée d'endorphines. Je mords sa bouche plus fort, gronde contre ses lèvres : Tu vas me baiser encore Slavo, ja želim te. On a terriblement bien fait de ne rien prévoir pour le reste de la journée parce que je n'ai aucunement l'intention de quitter ce lit, ou alors seulement pour gagner l'un des autres lits de la maison. J'ai besoin de le retrouver, et surtout j'ai besoin de lui appartenir. Et cette nécessité me semble plus urgente encore dans cette ville où tant d'autres ont voulu me revendiquer. J'ai besoin d'être à lui, corps et âme, sans aucun doute possible, parce qu'il n'y a qu'ainsi que je ne me sens pas en danger, lorsque je lui appartiens.

Ses supplications désespérées sont comme des langues de feu qui courent sous ma peau, ranimant mon désir. Mes mains plongées dans ses cheveux, je le fais basculer sur le dos pour m'installer sur lui, prenant d'autorité la place qui est la mienne. Putain Slavenko... Je grogne en me penchant pour mordre sa gorge, mes seins venant s'écraser contre son torse brûlant dans le mouvement. La frustration de la capote semble plus grande de jour en jour et je couine contre ses lèvres. J'ai tellement envie de te sucer, j'ai envie de ton goût sur ma langue... J'ai envie de le sentir m'emplir, me marquer, d'avoir son odeur qui me colle à la peau.

Son assurance me fait vibrer des pieds à la tête, contentement animal à cette promesse de plaisir et surtout d'appartenance. Je me livre à elle et elle se donne en échange, m'engluant dans une spirale de plaisir infernal, intense. Rien ne pourrait prolonger mieux mon orgasme et l'angoisse que je ressentais à la séparation trop rapide de nos corps me quitte. Je la dévisage d'un air d'adoration pure, mes mains accrochées à sa peau tandis qu'elle me fait basculer sur le dos pour s'installer sur moi. J'inspire une grande goulée d'air, le cœur battant si fort que j'oublie où on est, ne sentant plus que ses cuisses le long de mes flancs, sa bouche me mordant.

Sa frustration s'ajoute à la mienne, je couine, des images trop précises en tête, des sensations, résidus de souvenir. Je ferme les yeux sous l'afflux de la frustration, du désir qui revient, de la volonté d'avoir encore du plaisir immédiat. Je gronde une nouvelle fois, sans savoir ce que je demande "molim te" Ou plutôt si je sais bien, mais je secoue la tête négativement, parce que paradoxalement, je ne veux pas. Elle est trop précieuse ma Nina, je l'aime trop pour ne pas la protéger de ma propre bêtise. La voix cassée de désir, je propose la même alternative que l'autre jour. "fait moi jouir sur tes seins" Sa bouche sur mon ventre, ou suçotant mes couilles, ses mains sur moi, les yeux clos, je peux croire à l'illusion qu'elle me suce.