​Sans le savoir, mon affirmation fait écho à ses pensées lorsque je susurre tout bas, comme une promesse : Oui, elles sont toutes à toi, je suis toute à toi. Depuis le premier jour, la première seconde. Et malgré notre séparation, malgré les autres qui ont pu toucher ma peau, je n'ai jamais cessé de lui appartenir. Mon corps est fait pour lui, mon âme est faite pour lui et je ne saurais être à personne d'autre. Pourtant ils sont nombreux ceux qui ont voulu s'approprier ma peau, ceux qui voulaient que je leur appartienne, et j'ai toujours lutté avec ce farouche instinct de rébellion qui me caractérise. Avec Slavenko, ç'a été tout l'inverse, et au contraire je lutte pour lui appartenir toujours un peu plus fort.

​Si je ne comprends pas les quelques mots qu'il me souffle, je vois en revanche très bien son regard qui s'illumine, et j'en conclus que ma prononciation n'était pas si mauvaise finalement. Et puis il se penche vers moi, liant ses lèvres aux miennes d'une façon qui me liquéfie de l'intérieur, me fait trembler contre lui, affole mon cœur dans ma poitrine. ​Comment est-ce qu'un simple baiser peut me faire un tel effet ? Sa main glisse vers mes seins, possessive et je me soulève en relevant le bassin pour qu'il puisse empaumer un sein. Je me repose ensuite, coinçant ses doigts entre ma poitrine et le matelas avant de répéter dans un sourire : Poljubi me, moja duša, molim te.

Elle est tout à moi, cette seule phrase dite avec certitude suffit à ravir mon âme, à me combler. Plus que jamais j'ai ce besoin qu'elle veuille bien être à moi. Après que les ailes du divorce nous aient dangereusement effleurés, je peux vous dire que j'ai besoin de cette certitude.

Je m'appuie sur mon avant-bras, ma main coincée sous elle, mon corps s'appuyant contre son flanc et je me laisse basculer sur le coté de son corps, pour cesser d'écraser ses jambes. Je suis collé à son flanc, une jambe repliée sur elle, au plus près pour pouvoir l'embrasser. Ma main libre glisse dans ses cheveux, sur sa nuque et je viens frotter mon nez au sien "Volim kad ti govori srpski, j'adore quand tu parles serbe. C'est très sexy, tu es très sexy." Je bécote à nouveau ses lèvres, sa bouche de baisers de plus en plus fondants, renouant ma langue à la sienne, caressant son palet, mordillant la pulpe sucrée. "ja volim te moj andjeo malo" Je caresse son dos glissant d'huile parfumée jusqu'à ses reins, avant de revenir nicher ma main contre sa nuque.

​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​Comme toujours dans ces délicieux moments de béatitude, je suis heureuse, terriblement bien dans ses bras... Et je suis aussi terriblement consciente du fait que nous aurions pu ne jamais connaître cet instant. Réaliser ce à côté de quoi nous avons failli passer me fait toujours trembler mais je m'apaise à chaque fois contre sa peau. Je pensais que son massage glisserait plus rapidement vers d'autres jeux, d'autant qu'il a mis le plug, mais il semblerait que l'on soit tous les deux en manque cruel de caresses, d'affection. Peut-être parce que les derniers jours ont été difficiles, et parce qu'on a mine de rien passé la moitié de la journée à crapahuter dehors sans trop s'accorder de temps pour nous.

​Son compliment me fait sourire de contentement, je suis soulagée que ça lui plaise parce que je ne fais tous ces efforts que pour lui. Tant mieux si tu trouves ça sexy, j'ai l'intention d'apprendre plein d'autres choses encore... J'aimerais savoir, un jour, le parler couramment ou en tout cas être capable de suivre une conversation basique et d'y participer un peu. Mais j'ai toute la vie pour ça, pour l'heure mon attention est surtout focalisée sur le fait d'apprendre des mots tendres, des déclarations d'amour à lui faire. N'est-ce pas les seules paroles qui comptent réellement, finalement ? Je bascule sur le flanc pour pouvoir me presser contre lui, incapable de rester trop longtemps dans cette position qui m'empêche de lui rendre ses caresses. Ma main vient se poser sur l'angle de son visage, le bout de mes doigts dans ses cheveux, ma paume épousant sa mâchoire. Slavenko... Je te veux encore...

J'ai oublié le miroir et les jeux de la pièce, même le sac de jouets posés près de nous. Ils n'ont pas d'importance face à Nina, et elle me suffit à elle seule, sans artifice, sans additif ! Blotti contre elle, je la désire avec force, mais sans hâte parce que je sais déjà que nos corps vont se retrouver bientôt.

Ce dont j'ai besoin - et elle a raison sur ce point - ce sont ses câlins, ses caresses, la façon douce et possessive qu'elle a de me toucher. Son corps à ma disposition, sans restriction, me fait frémir d'une joie si pure que je rechigne à mettre fin à ce moment en glissant au sexe. Je savoure son contact, ses baisers, mon érection logée contre son flanc, bien coincée entre nos corps étroitement liés à présent qu'elle a basculé dans mes bras. "T'es belle quand tu parles serbe. Je trouve ça hyper bandant" Sa main passe sur ma barbe rapeuse et je retiens mon souffle, le regard dilaté d'amour, de désir, le cœur battant plus fort. "srce ! i ja zelim te."

A tâtons, je cherche un préservatif et sans quitter Nina du regard, je m'en habille. Je relève la jambe de Nina haut sur ma hanche pour me fondre en elle, d'une poussée facile entre lubrifiant naturel et huile de massage. Je m'écrase contre ses seins dans un gémissement. Ma main vient se loger contre ses reins pour qu'elle reste contre moi et que je sois plus profondément placé en elle, sans risque de glisser hors d'elle. Je la sens palpiter, enserrant mon sexe avec délice. Je gémis encore, fou de désir, ma bouche se fracassant brutalement sur la sienne dans un baiser brusquement avide alors que la tension vient brusquement de remonter à son paroxysme. Je bois son souffle dans des grondements gémissants alors que je commence à aller et venir en essayant de contrôler le tempo sur la lenteur, partagé entre le besoin de jouir et la volonté de prolonger l'extase.

​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​Je ne crois pas qu'il réalise à quel point le regard qu'il peut poser sur moi m'importe. J'ai passé un temps infini à ne pas supporter de vivre avec moi-même, l'estime de soi n'a jamais été mon fort. Forcément grandir avec l'impression que vous n'êtes pas assez bien pour qu'une famille finisse par vouloir de vous, ça n'aide pas dans la construction de soi. C'est fou qu'il m'ait fallu si longtemps mais c'est Slavenko qui m'a donné pour la première fois le sentiment que je valais quelque chose. Il a toujours eu une façon de me regarder, de me parler, de me toucher qui me fait me sentir spéciale. Non pas juste jolie, pas seulement désirable, mais unique pour lui, comme si je représentais vraiment quelque chose de particulier à ses yeux, comme si j'avais vraiment plus d'importance que le reste. Et même là, lorsqu'il dit qu'il me trouve bandante, la manière dont son regard change au contact de ma main me fout des frissons dans le bide.

Moi aussi, j'ai oublié le sac de jouets et tout ce qu'on voulait essayer, de toute façon ce n'est que le premier jour, on aura tout le temps de tester les installations de la maison. Là, j'ai juste envie de le sentir se fondre en moi, et je vibre de plaisir parce qu'il ne me fait pas languir. J'écarte légèrement les jambes, me rapproche, lui facilite le passage une fois qu'il s'est habillé du préservatif, et j'étouffe mon gémissement contre sa bouche. Je bascule sur le dos, l'entraînant avec moi pour sentir le poids de son corps sur le mien, ma jambe toujours remontée haut sur sa hanche. Mes mains descendent vers ses fesses, j'ai aussi oublié le plug, auxquelles je m'accroche pour ramener son bassin plus fort vers le mien à chaque poussée. J'ai beau manquer de souffle, je reviens sans cesse lécher sa bouche, mordre sa gorge, réclamer sa peau dans un besoin soudain vital de le sentir m'appartenir.

C'est pour ça qu'on se complète si bien. Nina, c'est la seule chose (oui personne, je sais) que j'ai jamais voulu de ma vie entière. Je me suis toujours laissé porter par les évènements, suivant le courant pour garder la tête hors de l'eau, glissant entre les récifs de la vie, obéissant encore et toujours, et faisant ce qu'on attendait de moi. Je n'ai jamais eu de grands rêves et encore moins de liberté. Mais dès que j'ai posé les yeux et la main sur elle, ça a été différent. Je l'ai voulue, pas seulement par caprice ou en passant, non j'ai voulu que nos destins soient liés. Les seuls actes de rébellion de ma vie ont été pour elle, la conquérir, la garder, la protéger, et surtout ne pas la perdre.

Tout en me noyant dans le plaisir, je gémis tout bas en revenant à lents coups de reins en elle, l'écrasant sans scrupule de mon poids qui l'écartèle. "t'es à moi, t'es à moi" Le plug fait monter le plaisir plus fort, augmentant l'intensité à chaque mouvement de pénétration quand mes muscles se crispent autour du jouet. Je finis par céder et l'orgasme me terrasse en longs traits de jouissance qui me répandent dans la capote au lieu de sa chair. Je vais-et-viens plus lentement le temps des spasmes puis me retire et bascule à nouveau sur le coté, ébloui de plaisir, flashs blancs qui ont fait exploser ma conscience. Je respire sourdement, mon torse se levant et s'abaissant comme un soufflet de forge.

Je finis par me débarrasser proprement de la capote, et je replie une main sur mon torse dans un geste de défense tant je me sens vulnérable mais sans angoisse aucune. "volim te, Nina. volim te mais tu vas me tuer tu sais..."

​Les yeux clos, la respiration sifflante, je porte une main à ma poitrine comme il le fait, mais non pas dans un geste de protection, non, pour sentir sous ma paume les battements affolés de mon cœur. Le corps parcouru de longs frissons de plaisir, j'essaie de reprendre contenance, avec cette impression étrange de m'enfoncer dans du coton à chaque inspiration. Mes lippes s'étirent en un sourire à la fois heureux et amusé et je secoue doucement la tête en tendant la main pour attraper la sienne et y nouer mes doigts, incapable pour l'instant de me tourner pour me nicher contre lui. Te tuer, tu crois ? Je reprends brusquement mon souffle dans un hoquet. Moi je ne me sens jamais aussi vivante que dans tes bras. Pour ne pas dire qu'il y a parfois eu des périodes où je n'avais pas du tout l'impression d'être en vie. L'annihilation de la douleur, les sensations décuplées, toutes ces choses que j'ai découvertes dans la drogue, je les ai retrouvées dans ses bras, y compris la dépendance. Et si je dois mourir demain, mon Dieu faites que ce soit d'un orgasme !

Une fois mes pensées rassemblées, plus ou moins, je roule sur le flanc pour venir chercher ses bras, qui s'ouvrent déjà pour m'accueillir. Je m'y fonds avec bonheur, un sourire heureux aux lèvres. Tu sais quoi moja duša ? Tu m'as épuisée... D'ailleurs je suis déjà en train de refermer les yeux, prête à me laisser happer par le sommeil. On a bien encore quelques heures devant nous avant de devoir manger et puis ressortir affronter le monde.

J'ai un rire grave, heureux, comblé. "je croyais ne jamais y parvenir ! A t'épuiser !" Je roule pour poser un baiser sur son épaule puis passer un bras autour d'elle. "dors mon ange, moi je te ferais encore l'amour pendant ce temps là" Je doute de dormir, je suis épuisé, mais à chaque fois que je ferme les yeux, le sommeil me fuit comme une malédiction. Trop d'images me hantent pour ne pas revenir dès qu'il y a trop de calme dans ma tête. Pourtant, je pense profiter de l'afflux d'endorphines pour piquer du nez au moins une demi-heure ! Une bénédiction.

Et je fais bien parce que finalement je sombre comme une masse, d'un sommeil de plomb comme je n'en ai pas connu depuis des jours, des semaines. Je ne sens même pas Buba venir nous rejoindre dans le lit, elle nous a retrouvé après quelques pleurs de chiot. Je me pousse juste, me roulant en chien de fusil pour dormir, apaisé, sans image dans la tête. Ces images sombres qui tournoient sans cesse ayant redoublé depuis le décès de Jelenko : l'air profondément surpris de mon oncle quand la balle l'a frappé en pleine tête, mon père pendu avec ses lacets dans le dortoir prison de Johannesburg, s'alternant avec des flash de mon enfance, mon père m'apprenant à nager, la Slava à Subotica quand je m'asseyais par terre sous la table alors que les hommes buvaient de la vodka en mangeant. C'est la culpabilité et le remord qui m’empêchent habituellement de dormir. Mais pour une fois, loin du Bronx et dans un lieu où aucun souvenir ne m'est rattaché mais le sont à Nina - Nina, ma femme, mon amou, ma vie - je peux dormir sereinement.

​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​Tu te sous-estimes ! Tu y parviens toujours très bien. C'est juste que je récupère vite, voilà tout... J'ai un sourire mutin en me blottissant contre lui. Tu fais ce que tu veux tant que tu ne me réveilles pas. Comme si c'était possible ! Cela dit je le connais trop bien, je sais qu'il me laissera dormir. Parce qu'il s'inquiète toujours pour moi et s'il trouve que je suis fatiguée, il fait en sorte que je me repose. Il vérifie toujours que je mange suffisamment, que je dorme suffisamment, que je prenne bien mes cachets, que je n'ai pas froid, pas mal, pas peur. C'est vrai quand on y pense qu'il m'infantilise finalement, mais comme personne n'a jamais fait ça pour moi quand j'étais enfant, je n'arrive pas à trouver ça mal.

Nos positions s'inversent, il finit par me tourner le dos alors je viens me nicher contre lui, l'enveloppant de mes bras pour maintenir le contact, tout ça sans pour autant revenir à la conscience. Je crois que je dors au moins deux bonnes heures avant de m'éveiller en douceur, et ma poitrine se serre quand je remarque qu'il dort profondément à côté de moi. En temps normal je le réveillerais par des câlineries qui glisseraient doucement au sexe, mais il dort si mal en ce moment que je n'ose même pas bouger, c'est à peine si je m'autorise à respirer, de peur de le réveiller ! Je reste immobile contre lui, à humer son odeur jusqu'à ce qu'il s'éveille de lui-même, bougeant contre moi. Un sourire émerveillé se dessine sur mes lèvres quand il pivote pour me faire face et je le laisse s'enfouir contre ma poitrine en glissant mes mains dans ses cheveux. Mon amour...

C'est la présence de Nina qui me tire du sommeil, parce que je suis attiré irrésistiblement par ses lèvres, son souffle qui me manque et j'échoue contre sa peau, le nez enfoui dans ses seins, les mains s'enroulant autour de sa taille. Je gronde bas, encore endormi"srce." C'est de baisers que je m'éveille, de câlin, de sa peau, de ma peau, de nos corps qui s'entremêlent. Buba nous saute dessus, se mêlant de la partie jusqu'à ce que je bouge en riant parce qu'elle mordille les oreilles !

Je me redresse en tenant Buba qui frétille et va se venger sur Nina, à coup de langue rapeuse. "quelle heure il est ? Humm si j'allais préparer le barbecue, histoire qu'on mange tôt avant d'aller en ville ? " Je me lève, laissant Nina se dépatouiller avec la chienne qui a visiblement envie de jouer ! Elle attaque les draps et jappe de sa voix suraiguë de chiot ! Je fuis en abandonnant Nina "Je vais prendre une douche !!!!"

​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​La chienne a bien compris, je crois, qu'elle n'avait pas le droit de monter sur le lit chez nous... Mais qu'on la laissait faire en vacances. Elle a dû retenir ça de Savannah. Je ris en la voyant sauter sur Slavenko, enfin jusqu'à ce qu'elle s'en prenne à moi. Mmh, le barbecue, bonne idée... Je n'ai pas encore très faim, jamais quand je sors du sommeil, mais je sais que ça viendra avec l'odeur de poisson. Eh ! Tu triches ! Je m'exclame lorsqu'il s'éloigne pour descendre les escaliers, prenant d'assaut la douche en me laissant seule avec la chienne. Je soupire, secoue la tête en cajolant Buba avant de ramasser nos affaires pour descendre à mon tour. Je lui file à manger et à boire, dans l'espoir qu'elle me laisse tranquille mais elle réclame rapidement de jouer. Je retrouve la balle que Slavenko a acheté pour elle et je m'amuse à la lui lancer jusqu'à ce que mon mari émerge de sa douche égoïste.

Ah, c'est mon tour ! Et je l'abandonne en filant, sans lui laisser le temps de protester. J'ai envie de faire un effort pour ce soir et je passe un moment dans la salle de bain. Déjà pour me doucher, me laver les cheveux, mais ensuite pour me coiffer et me maquiller. J'attache mes cheveux parce qu'il fait trop chaud pour que je supporte de les avoir sur mes épaules, ça me prend un peu de temps mais je fais une tresse plaquée sur le côté avant de ramener le tout en queue de cheval haute, fière du résultat. Ensuite, j'enfile la nouvelle robe achetée lors de notre visite de Savannah. Comme les autres, elle est assez courte et moulante, avec un léger décolleté, en revanche grande nouveauté, elle a des motifs ethniques dans les tons ocres. Je reste pieds nus pour l'instant, j'enfilerais mes talons plus tard, et je rejoins enfin Slavenko à l'extérieur.

Un éclat de rire cueillit les protestations de Nina alors que je file vers la douche, la laissant avec Buba. Trois heures de sommeil m'ont requinqué et non seulement je me sens reposé mais aussi moins déprimé et c'est une sensation agréable ! Je prends un peu plus que 5 mn pour la douche pour une fois et j'enfile juste mon short de bain, parce que je vais cuisiner au barbecue et qu'il est donc fort probable que je doive repasser sous la douche après si je ne veux pas dégager une odeur de fumée de poisson dans les bars après !

Je remplace Nina auprès de Buba en disant "je vais la promener dix minutes dans le quartier !" Je pense avoir largement le temps, et j'essaye de défouler la boule de nerfs joueuse en lui lançant sa balle et en la baladant un peu avant de rentrer jouer encore. Ensuite, je vais préparer le barbecue, préparer le feu et l'allumer pour qu'on ait de belles braises un peu plus tard. En attendant Nina qui n'est toujours pas sorti de la salle de bain, je me glisse dans la piscine et me mettant au bord, j'appelle Buba pour qu'elle me rejoigne. "Allez Buba, Hajde, Hajde Buba. Kakva kukavica ! Hajde !" Elle finit par s'approcher et je la récompense d'une caresse mouillée et d'un bisou sur sa truffe.

Quand Nina arrive enfin, superbe dans sa robe, je la gratifie d'un sourire radieux alors que Buba en profite pour s'esquiver et s'éloigner du bassin, allant jouer toute seule avec son os. Je me hisse des deux bras pour émerger à demi de l'eau et quémander un baiser à ma femme beaucoup trop sexy apprêtée comme ça !

​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​Je souris de le voir dans l'eau, émerveillée parce qu'il joue avec la chienne et qu'il sourit, chose qui s'est révélée être assez rare dans le Bronx ces derniers temps. Buba file lorsqu'elle me voit approcher et je m'accroupis près de la piscine pour me pencher sur Slavenko. Ma main glisse doucement sur sa joue, encadre son visage avant que mes lèvres ne viennent se fondre sur les siennes pour un baiser voluptueux au léger goût de chlore. Le regard brillant, je frotte un instant mon nez contre le sien avant de me redresser. Je récupère l'une de nos serviettes pour la plier et la poser sur le sol mouillé près de la piscine, et je m'asseois sur cette dernière, laissant pendre mes jambes dans l'eau à un endroit où il a pied pour ne pas qu'il ait à se tenir au rebord. Ma robe suffisamment remontée sur mes cuisses, j'écarte les jambes pour qu'il puisse se glisser entre, le contact de sa peau mouillée me faisant frissonner. Je te rejoindrais bien mais j'ai passé trop de temps à me préparer... Je souffle dans un sourire d'excuse tout en glissant une main dans ses cheveux.

Je rejoins Nina, admirant son allure, il est rare qu'elle s'apprête autant et la question me vient de savoir si c'est parce qu'on risque de croiser d'anciennes connaissances. Elle veut leur faire bonne impression. Humm...moi aussi j'aurais intérêt à mettre un truc bien tout à l'heure. Au moins pour lui plaire ! Je pense mettre mon pantalon cargo et un tee-shirt moulant comme elle aime, ou alors une chemise, parce qu'elle aime bien ça et mes chaussures de marin, bien plus pratiques que mes rangers par cette chaleur, même si pour marcher longtemps, je préfère mes rangers.

Je barbote jusqu'entre ses jambes et j'appuie ma joue à l'intérieur de son genou, mes mains s'accrochant à ses chevilles sous l'eau. "Je vois ça srce. Tu es magnifique. Elle est très jolie cette robe et tu sais que j'aime bien quand tu te coiffes comme ça." Même si ça me donne des envies furieuses de la déranger cette coiffure ! J'ai un sourire amusé à cette pensée. "J'avais trop chaud avec le barbecue" J'embrasse l'intérieur de sa cuisse dans un baiser mouillé d'eau et de salive. "Le feu devrait être bien d'ici dix quinze minutes."