[TC au Sapphire39] - Open Bar

Coup de coude qui te fait revenir à la réalité tandis que l'écran du portable tressaute. Wilf est crispé et t'invite à retirer tes billes. Tu souris de plus belle, visiblement à l'aise avec le fait que ton attitude mettent celle des autres dans l'embarras. Bien sûr, c'est de l'humour ! Mais ton sourire laisse clairement planer le doute. En fait, c'est plus un jeu qu'une volonté de faire rire car tu sais que Wilf n'en peut plus de vouloir tirer sa crampe. Ce soir, tu t'appliques simplement à lui rendre tout le mal qu'il t'a fait lorsque tu étais toi-même au bord de l'implosion, durant ces 30 jours passés à ronger ton frein pour les beaux yeux de Chad. D'ailleurs, il faudrait peut-être crever l’abcès. Oui, c'est la moindre des choses qu'un frère puisse faire pour venir en aider à son cadet tout en étant le dernier des enculés (la vengeance est un plat qui se mange froid et, ce soir, t'as toutes les raisons de te montrer cruel tout en aimant tendrement).

- Je ne vais pas pouvoir rester, l'appel de la luxure, vous savez ce que c'est ... Te secoues ton téléphone sous leur nez. Ah non, suis-je bête. Toi, tu ne sais pas. Petite tape sur l'épaule de Rebel, comme si ce n'était pas grave. Ne tarde pas trop à ouvrir les cuisses, princesse. Un, tu rates un truc fantastique, le cul c'est royal. Deux, il en vaut la peine, je lui ai bien appris. Trois, il finira par se faire une tendinite à force de s'astiquer le manche en t'attendant, sois pas cruel comme ça ! Et tu pars d'un éclat de rire tonitruant avant de les planter là, avec un clin d’œil à Wilf qui veut dire " Ca, c'est pour tous ceux que t'as baisé pendant que dormais dans la chambre d'à côté, sale gosse. "

L'amour fraternel, y'à rien de plus vache ! Place maintenant à l'amour conjugale.
Cette soirée finira mieux qu'elle n'a commencé.

@Rebel Wilder @Wilf Đinh

C'est la main d'@Isaak Coalman posée sur mon épaule qui interrompt ma recherche d'une cible adéquate pour satisfaire mon acolyte de la soirée. Il semblerait qu'on soit toujours amenés à se croiser dans des situations délicates... Ce soir, c'est parce que Slavenko est là, en train de discuter avec une espèce de divinité du sexe. Quant à @Nero Stolen, il semblerait qu'il ne soit finalement pas le bienvenu en ces lieux. Je suis surprise, si Isaak ne voulait pas de lui ici, comment est-il parvenu à entrer ? Je n'ai pas le temps de poser la question, déjà le boss s'éloigne, me laissant avec ces interrogations.

Je ne suis pas totalement détendue, non seulement à cause de mon mari mais surtout parce que je suis là pour bosser et que je m'assure toujours que tout se passe bien. De loin, j'aperçois mon avocat, @Attila Veccini, et je lui adresse un sourire de salutation lorsque nos regards se croisent. Est-ce qu'il plairait à Nero, tiens ? Je ne sais pas si le colosse préfère les hommes ou les femmes... J'essaie de me trouver des occupations, après tout je suis partie pour rester jusqu'à la fermeture je crois, alors autant faire les choses correctement.

Tu t’attendais pas à ça. Tu t’attendais à te sentir mal à l’aise en la présence de nombreuses autres personnes. Tu t’attendais à ne pas oser poser ton regard sur les corps dénudés qui se déhanchaient autour de toi. Mais tu ne t’attendais pas à ce que l’ami de Wilf te parle de cette manière. Alors tu restais interdit, la bouche légèrement ouverte et l’air totalement benet. T’étais censé répondre quoi à ça, au juste ? Et puis, il jouait à quoi avec ses menaces ? Ton petit ami s’empressa de se tourner vers toi pour te rassurer, tenta même de lui faire retirer certaines de ses paroles mais, visiblement, ce n’était pas de cette oreille qu’Isaak l’entendait. Tu voulais te laisser être calmé par ton amoureux, l’écouter et le regarder pour ne pas te mettre à paniquer, sauf que votre interlocuteur ne s’arrêta pas là - bien au contraire.

Tu le pris comme une attaque - une attaque gratuite et visiblement pas très gentille de la part de cet “oncle” de Wilf. T’aimais pas le vocabulaire qu’il employait. T’aimais pas le fait qu’il te parlait comme si t’étais de la viande juste là pour faire plaisir à Wilf. Il ne se rendait pas compte qu’avec ses paroles, il prolongeait encore plus le temps que ton petit ami aurait à attendre avant que tu sois assez à l’aise pour lui livrer ton corps ? « J’suis pas un bout de viande ou une pute. » que tu parviens à articuler tout en serrant d’autant plus la main de ton amoureux dans la tienne. Tu l’avais dit simplement, calmement - tout en t’étonnant toi-même d’avoir eux les couilles de répondre, pour une fois. Tu baisses les yeux, quand même, parce que t’aurais sûrement pas dû - t’aurais dû laisser couler. T’avais pas envie de pas t’entendre avec les proches de Wilf - tu voulais vraiment essayer. Mais ce mec… il ne faisait vraiment pas une bonne première impression.

@Wilf Đinh @Isaak Coalman

La réponse de ton interlocuteur te fait hausser un sourcil de curiosité avant que tu ne hoches la tête tout simplement. Penser que tu n'aimes pas cultiver un jardin rempli de secrets et de mystère serait bien mal te connaître, en fait, tu l'arroses dès que tu en as l'occasion. À tes yeux, les gens qui se dévoilent d'un seul coup n'ont rien d'intéressant. Un peu comme un film, si la fin est devinée trop à l'avance, il n'attirera pas le regard ou la curiosité des gens, même chose pour toi. La question que l'on te pose te fait sourire d'amusement avant d'hausser les épaules tout simplement : « Mieux vaut être seule que mal accompagnée... vous ne pensez pas ? ». Tu aimes te faire désirer et tu ne t'en caches pas. Lorsqu'une danseuse passe près de vous, tu l'attrapes doucement par le bras avant de lui murmurer quelque chose à l'oreille. Par la suite, elle hoche simplement la tête avant de remettre en place une pièce de son ensemble de sous-vêtements tout en te regardant, attendant une approbation silencieuse que tu ne tardes pas à lui donner en lui souriant. Tout doit être parfait, incluant la lingerie tout droit sortie de ta tête, confectionnée juste pour cet événement décadent. Un joli emballage fait toute la différence afin de mettre le produit en valeur, c'est la philosophie que tu as partagée lors de ton entretien avec le grand patron du club. Ton regard océan se porte de nouveau sur l'homme qui est beaucoup plus grand que toi, mais attention, la taille ne fait pas l'homme. Tu le dévisages à ton tour de ton regard charmeur sous tes faux cils.

- Il me semble avoir entendu parler de vous monsieur Kovacs... je me trompe ? Les murs ont des oreilles par ici...

@Slavenko Kovacs

Of course que tout allait s'empirer. Pour que tout foute le camp, tu pouvais compter sur Isaak. C'était de l'humour, oui, un humour mesquin que ton pauvre angelot ne pouvait comprendre dans son infinie douceur. Et le sourire d'Isaak ne te rassure. Tu ne savais pas que des tout les requins, ce serait celui-là qui te mordrait. Tu ne savais pas que tu venais détendre Isaak de cette façon, sinon tu n'aurais certainement pas entraîné ton amoureux dans ce bordel. Il continue, enfonce les aiguilles qu'il a planté. Oh si ton regard pouvais le démonter, il ne resterait plus grand chose du roi des cons, ce soir. Se moquant de l'innocence de Rebel tout en lui donnant ses petits conseil puérils. Contre toute attente, Rebel le mord en retour et même si Isaak tourne le dos en rigolant, t'es fier de lui. Il te fait retrouver un petit sourire en coin, quand tu te tournes vers lui, passant une main sur sa nuque.

« T'es beau quand tu mords. » Que tu lui souffles dans un sourire avant de lui voler un autre baiser, tout en douceur dans ce monde de brute. Restant collé à lui, rien à foutre de chez rien. « J'suis désolé, je ne savais pas que s'allait être un règlement de compte. Après ça, on dit que c'est moi qui agis comme un adolescent. Viens on dégage, j'ai plus envie de nager avec les requins. » Que tu souffles en prenant sa main, passant devant pour foutre le camp de ce club de merde, par la porte arrière, sans un regard derrière. Ciao les nullos. Dévorez-vous bien entre vous.

@Rebel Wilder @Isaak Coalman

"Mimi ma biche c'est pour ça que je t'aime. Je devrais t'épouser, tu mens mieux que mes trois ex réunies ! Et toi au moins tu sais simuler." Le champagne est délicieux, à température parfaite. J'adore les soirées du Sapphrire39, et mon œil s'égare sur les danseurs avant de revenir, perçant et fouineur, sur les convives

J'aperçois la petite Kovacs qui me sourit, je lui réponds d'un clin d'oeil, d'un sourire, d'un salut de ma coupure de champagne. J'ai une moue rieuse pour ma cavalière "Ne sois pas jalouse, c'est une cliente."

Je mate sans me gêner le grand blond Ikea que Mimi me désigne, et ensuite le producteur de porno. "Il est producteur et il ne t'a pas encore propulsé star du X ? Il n'a aucun goût cet homme là ! Tu serais ma vedette ! " Coucher avec un prostitué n'empêche pas que j'aime faire semblant de jouer le jeu de la séduction. On peut s'amuser, c'est quand même plus plaisant avec un peu de décorum !

La question a plus d'importance qu'elle n'en a l'air et une ombre de sourire sans joie passe sur mon visage. Pure convenance. "C'est c'qu'on dit." L'envie d'une clope me fait jeter un regard machinal vers la porte de sortie qui donne sur un petit patio. Je la regarde faire son manège avec la jeune femme habillée de lingerie, pour laquelle mon regard reste froid. Puis, la jeune femme revient à moi, m'accordant une attention éparse.

"Comme vous travaillez aussi pour Monsieur Coalman, ce n'est pas une surprise. La question c'est plutôt est-ce que je dois m'en sentir flatté ou pas ? "J'ai un sourire franchement amusé, parce qu'on a très bien lui parler de moi en me traitant de gros con. C'est une possibilité à ne pas négliger. Surtout si c'est Nina qu'elle a croisé, je suppose que ma femme n'a pas que des mots fleuris à mon égard en ce moment. Sont-elles amies ? Collègues oui, je l'ai bien compris, j'ai bien affaire avec la fameuse styliste dont elle m'a parlé. Styliste...du genre qui tue avec une paire de ciseaux bien aiguisés ! "Puisque vous semblez connaitre mon CV, dans quelle partie êtes-vous ?" Et je ne parle pas de couture, ça semble évident !

Sa question réussie à te faire sourire tandis que tu hausses un sourcil de curiosité tout en lui répondant sur un ton mystérieux : « Devrais-je écouter les rumeurs à votre sujet ? De toute manière je ne suis pas le genre de femme à croire à ces rumeurs et encore moins à les répandre, je préfère m'adresser au principal concerné... quand j'ai quelque chose à dire, je le dis, aussi simplement et enfantin que cela puisse sembler.» Ton honnêteté est sans bornes, sauf lorsqu'il s'agit de partenaires d'affaires et lorsque ton honnêteté n'a pas sa place, mais dans ta vie privée tu n'as définitivement appris à rouler ta langue sept fois dans ta bouche avant de faire remuer tes jolies lèvres. Tu termines ta coupe de champagne d'une seule gorgée avant de t'en servir une autre lorsqu'un serveur passe tout près de toi, évidemment tu ne peux t'empêcher de lui offrir un charmant sourire pour le remercier de son boulot.

Suite à sa deuxième interrogation, tu hausses de nouveau un sourcil avant de sourire d'amusement tandis que tu sirotes ta flûte de champagne, même si tu es difficile à rendre ivre, tu ne voudrais pas manquer une seule chance d'être alerte, surtout en cas d'urgence.

- Eh bien... cela en fait beaucoup de questions... à vrai dire je remplis présentement mon carnet de contacts si jamais ça vous intéresse, je parle évidemment des deux côtés de mon métier. Donc je vous dirais que je joue dans les deux camps, à vous de voir lequel vous intéresse le plus...

@Slavenko Kovacs

Spoiler:

"parce qu'il y a des rumeurs à mon sujet, vraiment ? Première nouvelle...Dis-moi ce que c'est et je vous dirais si elles sont vraies." C'est encore le plus simple, c'est que j'ai beaucoup d'actions à mon actif. Puisqu'elle veut jouer la carte de la franchise, autant faire comme ça. Ça ne me déplait pas. On aura remarqué que je ne suis pas doué pour les ronds de jambes. "En plus je suis surpris qu'elles vous soient parvenues parce que je sévis dans le Bronx, Manhattan est loin de mon terrain de jeu. "

"Désolé, je crains de ne pas en savoir autant que vous l'espériez. Je sais que vous êtes styliste au Club, et que vous avez d'autres talents plus liés à ma partie. Mais Coalman n'a pas cru bon de m'éclairer sur ces talents. Ça doit l'amuser que je patauge à deviner. Vous vous doutez que je ne cherche pas de styliste... Encore que, il paraitrait que c'est vous que je dois remercier pour le costume. " Car à l'occasion de cette soirée grand standing, moi et mes hommes, nous avons tous été équipé en costard par le Sapphire39. Je souris et lève ma coupe "alors merci" je la vide d'un trait avant de la reposer sur le plateau du premier serveur qui passe.

@Arabella DiVaio

Un grand sourire d'amusement se dessine sur tes lèvres tandis que tu lui partages avec douceur : « Monsieur Kovacs... qui vous a dit qu'il y avait des rumeurs sur vous ? Vous sautez beaucoup trop vite aux conclusions, détendez vous ! Même si c'était le cas, on s'en fiche de ce que les autres ont à dire sur vous, si vous vous en faites pour aussi peu je ne voudrais pas être dans votre tête... Si je devais me fier à ce que les autres disent de moi, je devrais sans doute dire que je suis une hypocrite, profiteuse et fille à papa... bon, ils n'auraient pas tord pour le dernier point, mais tout de même.» T’exprimes-tu de ton anglais teinté d'un accent Italien, celui-ci est davantage audible lorsque tu dois prononcer un nom de famille par exemple. Tu sirotes de nouveau ta flûte de champagne comme pour conclure ta phrase. Tu manques d'avaler ta gorgée du liquide alcoolisé de travers lorsque Kovacs mentionne Manhattan. Tu toussotes lentement tout en posant ta main contre ta bouche, un sourire d'amusement éternellement posé contre tes lèvres pulpeuses.

- Manhattan ? Cessez de sauter aux conclusions si vite, si j'habitais dans une maison pouvant abriter plus de 15 personnes cela ne serait pas très fidèle à mon métier de couverture très cher...

Tu hausses les épaules tout en te dirigeant d'un pas lent vers la sortie donnant sur la terrasse du club, y invitant silencieusement ton interlocuteur à en faire de même. L'air frais fait frémir ta peau de lait pendant quelques secondes avant que tu ne poses tes fesses sur le mobilier d'extérieur, t'installant donc confortablement afin de poursuivre cette discussion.

- Eh bien, si vous désirez en savoir plus il me ferait un plaisir de vous en dire davantage, peut-être qu'une future collaboration pourrait être possible qui sait ?

Tu lèves à ton tour ta coupe de champagne qui est maintenant à moitié pleine avant d'en prendre une petite gorgée, conservant celle-ci entre tes doigts manucurés.

- Tout le plaisir est pour moi... je peux donc en déduire que vous portez le string de dentelle qui venait avec le costard ?

Tu gardes sur ton joli minois, un air des plus sérieux tout en fronçant les sourcils, à lui de savoir s'il s'agit d'une blague ou si tu es réellement sérieuse.

@Slavenko Kovacs

"Vous, non ?" aurais-je mal compris quand elle parlait me connaitre par la rumeur ? Je l'interroge du regard. Un sourire brusquement amusé éclaire mon visage, ah c'est sur qu'elle ne voudrait pas être dans ma tête ! Personne ne le voudrait ! Sauf un psy, parce que ce serait l'éclate pour lui. J'ai un léger haussement d'épaule au "fille à papa". Elle est italienne, je ne suis ni surpris, ni déçu. C'est juste traditionnel !

Je la suis avec reconnaissance dans le patio, échappant ainsi à la foule, à la présence obscure de Nina et à la chaleur de la pièce. Je tire mon paquet de cigarette, en glisse entre mes lèvres avant d'en offrir une à Arabella "Vous fumez ? "

Après une taffe, la fumée s'élevant dans une arabesque grise qui rompt l'ombre de la nuit, je me déride "Je suis bien obligé de sauter aux conclusions, vous m'en dites assez peu et je ne suis pas doué au jeu des devinettes. Donc vous n'êtes pas de Manhattan. Du Bronx ? Moi, je suis ici ce soir, c'est que je ne suis pas contre les collaborations. Si je peux vous être utile...ce sera avec plaisir. "

Son humour me prend au dépourvu et je lâche un court rire grave. J'ai toujours aimé l'humour ou noir, ou teinté d'insolence. "Ah c'est très joli, mais si je peux vous donnez un conseil pour la prochaine fois, évitez la dentelle pour la ficelle, ça rentre dans le cul et ça irrite." J'esquisse une fausse grimace comme si j'étais réellement incommodé, et mon regard flambe de rire contenu.

@Arabella DiVaio

elle pourrait presque être l'image de l'innocence, dans sa robe blanche. une innocence vendue. c'est que le blanc ne fait pas tout, c'est que la dentelle ne cache pas grand chose, enroulée sur sa peau, fendue sur sa jambe. l'air est peut-être romantique, le sourire doux et le maquillage léger, si elle l'était vraiment, innocente, elle ne serait pas ici, aussi bien apprêtée qu'elle puisse l'être. mais c'était l’événement à ne pas manquer, à ne pas rater, pour une certaine jeunesse peut-être un peu dépravée. peut-être juste libérée.

et ophelia s'est faite jolie, cheveux blonds relevés, et cette robe recherchée, pour pourtant finir par terre à la fin de la soirée, elle le sait bien. parce qu'elle le veut bien. elle aura passé du temps à se faire belle, pour se satisfaire face au miroir. pour ressembler à une peinture, un peu, à un symbole qu'on conquiert, bien qu'il soit déjà offert à l’œil, ou presque. des jeux de gaze et de transparences sur talons hauts, elle devait rejoindre quelques amies dans sa robe trop onéreuse, mais qui lui plait, et puis elle se fait bien assez. elle devait les éblouir aussi. mais si elle sent quelques regards sur elle depuis qu'elle a laissé son trench au vestiaire, elle n'a pas trouvé les leurs, et le téléphone au fond de sa pochette ne vibre pas encore. rien ne l'empêche de commencer la soirée sans elles, de traîner déjà près du bar. c'est donc chose faite, un air nonchalant, une coupe à la main, et toujours un vague sourire aux lèvres. elle aura appris à l'entretenir, cet air innocent, cet air doucereux, cet air disponible.

« C’est mon métier, mon loup. »

Je fais la femme jalouse en dardant sur lui un air faussement agacé quand je le vois reluquer les danseurs et les danseuses qui s’ébattent avec talent pour le plaisir de nos yeux – bah oui je mate aussi t’as cru quoi – et lui tape sur le dos de la main, rien que pour attirer une réaction qui ne tarde pas à venir, toujours tout en jeu et en légèreté.

« Ah, alors si c’est une cliente ! » je lève les yeux au ciel comme une femme distinguée qui ne veut pas faire de scandale mais qui en ferait bien un quand même juste pour qu’on se souvienne d’elle, qu’elle ne disparaisse pas du jour au lendemain dans la masse dorée de cette bourgeoisie fânée. « Oh, beau parleur ! » je ricane toujours dans le même jeu. « Est-ce que tu vas m’inviter à danser alors ? »

@Attila Veccini

Je croise de justesse mon grand pote Coalman qui annonce qu’il ne peut pas jouer au gamin capricieux avec moi ce soir parce qu’il a mieux à faire – PARDON ?! - ce qui ne m’empêche pas de passer l’entrée non sans avoir grugé toute la file d’attente parce que je suis en cloque et que ça commence à me voir, avant de pénétrer dans le club comme une reine. Aaaah, cette bonne ambiance bobo chic qui cache de la luxure dans les fentes de tous les meubles, on dirait ce cher Lumignon Blanc qui déjà me manque. Je me faufile entre les corps, dis bonjour aux quelques éléments de l’univers mondain que je reconnais pour des raisons et d’autres.

« Coucou. » je chuchote à Alyosha et Niilo, une main posée sur l’avant-bras du premier pendant que j’embrasse la joue de l’autre. « Je passe vite je suis attendue. »

C’est totalement faux, mais une vraie femme d’affaires doit toujours donner l’impression d’être très occupée et donc perpétuellement pressée. C’est comme ça que je parviens au bar où je retrouve une tête connue que mon talent physionomiste ne tarde pas à me faire identifier.

« Oh, Ophelia, salut ! » Je vois que son regard cherche à me remettre. « Neslihan, Ness. On est ensemble en histoire des civilisations. »

Bon pour moi c’est une vague option que j’ai été obligée de prendre pour des raisons obscures de crédits à valider mais eh : tout élément d’un réseau est bon à prendre !

@Ophelia Callahan

"Je sais ma chérie, mais tu le fais bien, et ça compte. Tu es une Reine, Mimi." Je souris à la scène de fausse jalousie, un homme aime bien se sentir désiré, même si c'est faux, même quand il paye, et Mimi est parfaite pour ça. J'embrasse donc le dessus de sa paume de main pour me faire pardonner des errements de mon regard, sans pour autant cesser.

"Ah mais adorable créature, bien sur que je t'invite à danser ! Je suis italien, tu crois que nous autre laissons bébé dans un coin ? Il n'y aurait jamais eu de film si ça c'était passé à Naples ! Vide cette coupette et je t'emmène sur la piste. " Dès qu'elle a vidé son verre et l'a reposé, je la fais virevolter pour la récupérer dans mes bras en l’entraînant pour danser sur la piste. Heureusement, j'ai beau venir de Little Italie, d'une famille pauvre, j'ai vite compris que pour s'élever dans la vie, il fallait savoir paraître, bien s'habiller, bien parler, et danser aussi.

@Mimi fontaine