Tu avais laissé Wilf t'habiller, te faire essayer le genre de fringues que tu devrais porter lors d'un événement où il t'avait invité. Tu n'y connaissais rien à ce monde, toi. Caché derrière tes crayons et tes dessins, dans ton petit monde, t'avais jamais vraiment mit les pieds dans des boîtes de nuits. Sauf que là, c'était carrément d'un autre niveau, carrément différent - et t'aurais jamais cru mettre les pieds au Sapphire39 un jour. Mais tu étais totalement incapable de refuser une invitation de celui qui faisait battre ton petit coeur tout mou pour la toute première fois. Et puis, tu avais vu ses yeux briller lorsque tu avais enfilé un costume pour la première fois et tu donnerais tout pour les voir briller encore. Pourtant, depuis ton arrivé, tu n'étais pas à l'aise. Ce n'était pas du tout quelque chose d'étonnant, mais tu avais espéré pouvoir faire bonne figure - juste un peu. Wilf te demande si tu as soif et tu réponds silencieusement - d'un hochement de tête - avant de déglutir. T'es clairement pas dans ton élément ici ; trop de monde, trop de peaux dénudés. Alors tu rives ton regard sur celui que tu aimes. Après tout, t'as même pas envie de regarder ailleurs.

@Wilf Đinh

Les secondes s'étirent en minutes. Une branlette plus tard, te voilà déchargé de toute cette frustration. Il n'y avait pas d'autre moyen pour te faire redescendre en pression, tenir jusqu'à ce moment où tu retournerais à Greenwish pour retrouver la bulle protectrice de ton bunker fraîchement investi et au sein duquel Chad t'attend. Chad qui a fini par répondre à tes textos, calmant l'angoisse qui montait à vitesse grand V. Après avoir réajusté ta cravate, tu passes à nouveau la porte pour te jeter dans la fausse aux lions. Objectif, trouver Wilf.

La fête bat son plein et les capacités d'accueil du club sont largement atteintes, il ne reste plus aux badauds qu'à faire la queue sur le trottoir pour espérer boire un peu de ton champagne et baver sur tes danseurs. Là bas, tu aperçois la crinière de Niilo. Sur la route qui te mène à lui, tu remarques que ton organisatrice parle avec @Nero Stolen. Plus rien ne t'étonne, alors tu ravales la colère qui menace de refaire surface et décides de faire ce que tu sais faire de mieux : provoquer. Lorsque tu passes à hauteur de @Nina Kovacs, tu poses une main sur l'épaule de Nero, essuyant tes doigts encore sales de ton foutre sur ce costard qui de toute façon t'appartient. Je vois que tu prends ton job à coeur Kovacs, merci de faire bonne figure auprès des invités dont on se serait bien passé. Clin d’œil à la belle, sourire insolent à Nero, puis reprise de ta traversée de la foule : à charge de revanche. Quand tu passes devant le bar, tu attrapes une bouteille d'eau et salues @Sloane O'Connell, la petite nouvelle, d'un signe de la tête. Tu reviendras vers elle plus tard, quand elle ne sera plus assaillie de visiteurs assoiffés. Les mains rincées, tu reposes la bouteille sur un plateau de petits fours qui passe par là et attrapes une coupe. Toujours aucune trace de Wilf, alors tu t'arrêtes à hauteur de ton iceberg préféré (@Niilo Dahl ) : Action est dans la place ! @Slavenko Kovacs et @Arabella DiVaio sont toujours l'un à côté de l'autre, tu te demandes ce qu'en penses Nina, maintenant que tu t'es renseigné et que tu sais que les Kovacs ne sont pas frère et soeur. Quant au quatrième membre du groupe, tu sais de qui il s'agit avant même qu'on ne te le présente, c'est pourquoi tu tends la main (propre !) : @Alyosha Dahl, son altesse sérénissime. La petite révérence qui va bien, parce que tu sais qu'il en redemande, ce roi qui, contrairement à toi, n'a pas besoin de s'auto-proclamer.

Il est nerveux, tu le sais, tu le savais. Peut-être qu'il aurait mieux fait de ne pas venir. Et pourtant, tu savais que ce serait plus facile de rester sage avec ses beaux yeux bleus braqués sur toi. Il est pas trop bien, tu le sens, dans son corps tendu, ses yeux qui courent puis qui évitent. Ça ne te plaît pas qu'il soit mal. Sauf qu'en même temps ça te fout le ventre en l'air, cette jolie petite teinte que prennent ses joues. Celles sur lesquelles tu poses tes mains, un sourire rassurant aux lèvres quand tu t'approches de lui. « Faut pas être aussi beau, quand t'es mal, tu me rends la tâche difficile. J'aime pas te torturer, mais quand tu rougis comme ça, tu ne me donnes pas envie d'être sage. » Que tu le taquines en caressant ses pommettes, ton regard rivé sur lui, comme ses gros lourds qui s'aimaient trop et qui oubliaient tout le monde autour.  C'était un peu ça. T'étais là pour Isaak, pour personne d'autres. Parce que tu n'arrivais toujours pas à lui refuser quoi que ce soit. Gros lourds qui plus est, avaient les hormones bouillantes des adolescents. Ou du moins, pour ta part. « On boit quelques verres, on retrouve mon pote, on passe un peu de temps avec lui, une heure, max deux et on rentre à la maison faire des câlins et calmer ma libido, okay ? » Que tu lui souffles, toujours le petit sourire charmeur aux lèvres, avant d'avaler l'espace séparant sa bouche de la tienne. Un baiser langoureux qui trahit ton envie trop refoulée pour ne pas porter atteinte à sa vertus. Un baiser qui fait rosir tes joues aussi et qui ne se rompt que lorsque tu sens qu'il faut vraiment te calmer avant de perdre tes moyens. Attrapant deux verres pour changer le mal de place, en glissant un entre les doigts de ton petit ami avant d'en descendre la moitié d'une seule gorgée. Attrapant la main libre de ton amoureux, ce simple contact tournant même ton esprit vers la luxure, et tu n'as rien consommé d'autre que l'alcool qui coulait trop bien. Et pourtant, le contact de son épiderme agissait sur toi comme de l'ecstasy. Il aurait ta peau, Rebel, c'était certain. Peut-être qu'il saurait gérer ça, lui Isaak. Ton regard le cherche, ou cherche une foule, un petit groupe. Et tu l’aperçois, de dos, difficile de le rater. Alors tu t'approches, ne lâche pas la main de Rebel, comme promis, quittes à paraître d'un gamin devant les adultes plus adultes que toi. Arrivant devant le petit groupe d'inconnus lorsque le maître fait sa courbette devant un étranger. Bordel que tu n'étais pas de leur monde. « Drama queen... » Que tu souffles dans son dos en t'approchant, le sourire taquin aux lèvres, le petit frère venu présenter officiellement son amoureux, dans une soirée où tout le monde s'assurerait que ça dérape. Génial.

Mess est généralement le frère des deux connards d'Irlandais à se rendre à ce genre de soirée. La poudreuse au nez a toujours eu ce don de le rendre plus aimable que la moyenne. Et puis avec ses yeux bleus, tu pourrais rien lui refuser. Mais ce soir, la bête est tombée dans un énième piège, disparue dans les rues du Bronx, certainement dans un de ses nouveaux trips. Avant d'aller une énième fois à sa recherche pour lui foutre sur la tronche comme par habitude, Ambrose honore donc la présence de son clébard de frère pour la forme. Son regard traverse les lieux en premier alors que lui reste là, planté derrière ses yeux bruns en observant du coin de l’œil ceux déjà présents. Sa silhouette slalome tranquillement dans la foule pour finalement atteindre son but : celui de boire. Il aura au moins besoin de ça pour ne pas buter son frère lorsqu'il le retrouvera baignant dans son vomi et sa pisse. Il est rare finalement, de voir Ambrose en dehors des murs du Mercure où il se perd chaque jour dans les comptes et la paperasse de ses filles. Autour de lui, des regards irlandais, perdus dans la masse veillent sur son dos. A son bras, une enfant, plus jeune que ses propres gosses ; vêtue d'une robe luxueuse pour brouiller les pistes, masquer ses dix-huit années tout juste fait.

Tu serres la main de Wilf dans la tienne comme si tu t’accrochais à une bouée de sauvetage. Passer de ton petit monde de solitaire invisible à une soirée pareille n’était pas chose facile. Tu ne savais pas où donner de la tête, qui regarder, qui saluer. Mais tu te fiais à ton amoureux, le suivait, lui faisait confiance pour te guider dans ce monde que tu ne connais pas du tout. Il essaie de te rassurer à coup de compliments, à coup de phrases qui te font sourire et rougir d’avantage. Putain ce que tu l’aimes. « Mais si tu me dis ça, j’vais encore plus rougir aussi... » Il le sait sûrement - sans aucun doute même. T’es même un peu sûr qu’il le fait exprès, rien que pour avoir le plaisir de remarquer tes joues rosies. Mais toi, ça t’arrange. Parce qu’il attire ton attention, il l’accapare même et t’en oublie un peu où tu es - t’en oublie que t’es anxieux, que t’es pas à ta place, que t’es complétement à côté de la plaque là au milieu - rien qu’un instant. « D’accord. » que tu lui réponds ensuite tout en hochant ton visage. « Mais je veux pas t’empêcher de profiter non plus. Si tu veux pas partir d’ici là, je t’en voudrai pas. J’veux pas que tu te forces pour moi. » Parce qu’il est pas comme toi, ton amoureux. Il est sociable, il est souriant et il s’adresse aux autres. Il a même une facilité de communication qui te paraît déconcertante. Il est bien différent de toi et ta timidité maladive - ce que tu comprends parfaitement. « Tu me promets de pas me mentir pour me faire plaisir ? » que tu demandes ensuite sérieusement, très sérieusement, avant d’être coupé par un doux baiser. Tu souris contre ses lèvres, profitant de cette petite pause de douceur avant le grand plongeon, du monde qui s’efface autour pour ne laisser que vous et votre petite bulle d’amour. Et puis il se recule, peut-être un peu plus tôt que tu ne l’aurais voulu, et tu te saisis du verre qu’il te tend. T’en as bien besoin de ce verre, si tu veux pouvoir affronter la soirée. Après tout, l’alcool t’a toujours aidé à te détendre auparavant et tu oses espérer que son effet ne te laisse pas tomber ce soir. T’en prends une bonne gorgée, histoire de, avant de revenir serrer la main de ton petit ami dans la tienne. Tu te sens prêt.

Et puis il t’embarque dans la foule à la recherche de cet ami dont il t’avait parlé et tu le suis sans lâcher sa main jusqu’à ce que Wilf semble s’arrêter. Tu regardes autour de toi, remarquant des visages tournés vers vous - des visages que tu n’avais jamais vus avant. L’un d’eux te sourit et tu lui réponds de la même manière, même si le tiens reste encore un peu crispé - mais tu veux pas jouer les malpolis non plus. Et puis ton attention se reporte sur le dos de celui à qui ton amoureux s’adresse.

@Wilf Đinh @Isaak Coalman @Alyosha Dahl

@Alyosha Dahl  te rend ton salut, tu lui souris de toutes tes dents. Une seule partie ? Plus j'espère ! Mondain, flatteur, grandiloquent ... Parfaitement dans ton rôle quand, tout à coup, une voix dans ton dos. @Wilf Đinh te traîte de Drama Queen. Tu fais volte-face et le regardes, enchanté de le voir, lui sautant dans les bras pour lui ébouriffer les cheveux. Mon neveux préféré ! Tu le désignes du doigt aux autres interlocuteurs comme pour t'excuser de t'éloigner du groupe. Excusez-nous, réunion de famille.

Arrivé à l'écart, tu remarques qu'un minet suit Wilf comme son ombre et en déduis qu'il s'agit de @Rebel Wilder , le nouvel homme de sa vie. Ta joie de croiser un visage quasi familial est soudain difficile à contrôler, tu dérapes malgré toi, foutant un pied dans le plat quand tu te présentes toi-même à Bel : Bonsoir, je suis Isaak Coalman. Main tendue. J'imagine que cette histoire d'oncle n'est plus un mystère pour toi. Rire amusé. Je suis celui qui lui cassait le cul avant qu'il ne te rencontre. Bombe atomique dans al conversation Alors méfies-toi ... Parce que si tu n'es pas à sa hauteur, il pourrait t'arriver des bricoles ... Et tandis que tu passes pour un grand-frère aussi détestable que protecteur, aussi dangereux qu'insondable, ton téléphone vibre dans ta poche. Tu dégaines et lis le dernier sexto de Chad. Oh-pu-tain. Tes yeux crient soudainement braguette, ton imagination monte dans les tours. Seul objectif à présent : partir de cette soirée pour retrouver la bête et te faire oublier jusqu'à ton propre nom tellement ça sera hot.

Rebel au bout des doigts. Un simple baisé arraché plus tôt pour calmer toutes ses inquiétudes. T'avais pas vraiment envie d'être là non plus. Tu préférais avoir le corps de Bel pressé contre le tiens plutôt que n'importe quel autre se dénudé devant toi. Vous retrouvez Isaak et son petit groupe à qui t'adresses à peine des sourires, trop princier pour se faire, sorry. Isaak le terroriste, une bombe, puis deux, et trois. Premièrement, t'avais pas dit à Bel que c'était ton oncle, juste un pote, mais sans en expliquer davantage. C'est pas grave, Isaak s'en occupait rapidement, une fois éloigné avec toute la délicatesse du monde. « Je vous ramènes le roi ensuite, promis. » Que tu plaisantes, envoyant un clin d'oeil voguer au hasard vers le brun qui est là (@Alyosha Dahl ).

À l'écart, mais pas à l'abris quand Isaak déballe les conneries. Suivis des menaces. Mais merde, tu lui as déjà dit qu'il était fragile, ton petit ange, ça va lui lancer des briques comme ça. T'écarquilles tes yeux bridés, cherche à lui faire doucement signe de fermer sa gueule. Un coup partit, il veut pas lui raconter une à une toutes vos baises. Et tu serres sa main plus fort à Bel, profites du fait qu'Isaak soit concentré sur son portable avec son petit sourire pervers pour passer ta main libre sur la joue de Rebel. « Il déconne mon ange, il t'arrivera jamais quoi que ce soit. » Que tu lui jures, tes yeux se creusant dans les siens pour sonder les dégâts qu'il a fait. À combien de mois de plus ta sentence de chasteté s'allonge, ce soir ? Oh et il lui en reste encore d'autres belles à apprendre sur toi. Est-ce qu'il t'aimera encore, quand il te connaîtra vraiment ? T'en est pas certain.« Hein, que tu déconnes, Isaak ? » Que t'insistes avec lui fichant un coup de coude, qu'il débande un peu pour faire une impression plus douce auprès de ton amoureux. Déjà que Chad et toi vous détestez, ce n'est pas obligé d'être la même chose de leur côté. Tu reposes ton regard sur Bel. Ouep, non, elle ne perdureras pas, votre soirée. Vous avez beaucoup à vous raconter ailleurs.