Il fallait vraiiiiiment que tu viennes goûter ces chips, ils sont délicieux. Je voulais pas qu'tu rates ça, ils vont bientôt finir les saladiers ces goinfres. Aodhan, il pensait qu’il avait vraiment quelque chose d’important. Alors il souffle, il roule les yeux un moment avant de reposer son regard dans celui du blond. « Vraiment Freddie?» Il n’arrête pas, que les conneries pour sortir d’entrer les lèvres alors que Aodhan reste planté là. Il ne sait pas pourquoi il est venu d’ailleurs. Parce que. Peut-être parce qu’il n’a personne. Que le foutu vide de son appartement qui est en train de le rendre fou. Que les pensées pour lui. Fausto. Lui qui hante le crâne. T'es pas mal ce soir dis-donc. Tu t'es fait beau avant d'venir me voir, c'est ça, hm ? J'aime bien tes cheveux, t'as mis du gel ? Les mains se perdent dans les cheveux pour les déplacer, il ne bouge pas. Les mots mous entre les lèvres tentantes. L’alcool qui le fait agir comme le dernier des cons. Ça pourrait l’amuser. Les doigts s’enroulent doucement autour du poignet et les frissons passent sur la peau alors que les lèvres manquent de se toucher, de se frôler. Les envies qui reviennent en mémoire. Les envies jamais assumées. Que les baisers. Que les mains pour tenter. Sans plus. « J’aurais pas eu le temps si j’avais voulu Freddie. Je pensais que c’était urgent.» Il met l’accent sur le dernier mot pour lui faire comprendre et la main relâche le poignet. Le cœur qui s’emporte un peu. Il se sent comme un gamin devant l’interdit, devant celui qu’il n’a jamais pu réellement avoir. Bonsoir, sinon. Les lèvres sur la joue. La marque encore contre la peau. Il prendrait bien quelque chose à boire. Lui et l’alcool. Son amie fidèle. « Tu m’as écrit parce que t’es complètement bourré?» Le regard dans les alentours. Un bal de gamin. « Qu’est-ce que tu fou ici au juste Freddie. Tu viens te taper des gamins?» Les mains qu’il enfonce dans le fond des poches, ça permet de ne pas toucher. Faut pas abuser d’un homme ivre.

@Freddie Staniak

Elle esquissa un sourire à l’attention du grand brun qui la tutoyait, dévorait la bière des yeux comme le saint graal et elle était alors la dame du lac, ou n’importe quelle fille à cheveux longs qui peuplait la légende qu’elle n’avait jamais réellement lu. Prête à parader comme une gamine pour se faire remarquer, elle n’eut cependant pas le temps de fanfaronner plus qu’on avortait déjà leur discussion morte née. Avec une petite moue, Odalie finit par tendre la cannette qu’elle avait dans les mains, en attrapa une autre pour l’ouvrir dans un fracas de bulles et d’en happer une gorgée salée, acide dans sa gorge. Elle n’aimait pas la bière. Et elle n’aimait pas non plus qu’on vienne l’embêter quand elle faisait les yeux doux à quelqu’un, c’était bien connu, au Texas en tout cas, qu’offrir une bière en cannette, c’était une invitation au flirt, mais pas sûr que dans la tête d’Odalie le flirt ne soit bien plus que de se tenir la main dans un coin sombre et se quitter sur un baiser maladroit et trop humide. « Odalie. » répondit-elle, un peu distraite, sans doute avait-elle déjà oublié les prénoms qu’on ne murmurait pas à ses oreilles, pas envie de faire l’effort de se souvenir de quelque chose ce soir. « Et toi, t’étais au lycée cette année ou tu viens juste grappiller des bières aux gamines ? » sourire désinvolte avant de remettre le cul de la canette droit vers le ciel, nouvelle gorgée pour écarter de sa tête les gouts amers de ses résultats et de ses copains qu’elle ne s’était pas fait en classe qu’elle ne reverra pas à la rentrée.

Spoiler:

Année finie, examens passés. Un stress en moins qui disparait. Tu as validé ton année et c’est avec le sourire que tu vas rejoindre tous les locataires à la petite soirée organisée par la concierge. Tu as envoyé plusieurs sms à Nino et Sloane pour qu’ils viennent avec toi, parce qu’au fond, tu n’as pas vraiment envie d’y aller toute seule et ça fera toujours une raison de plus pour s’amuser.
Tu enfiles une jolie robe à rayures blanches et noires puis te maquilles un peu. Soudaine envie de te faire belle pour assister à cette soirée. Tu laisses un mot à ton coloc’ au cas où il rentrerait après que tu sois partie puis tu prends tes clés et ton téléphone puis tu sors retrouver Sloane. Toutes les deux, vous passez récupérez Nino et vous descendez à la fameuse fête.
Quand tu rentres dans la chaufferie, il y a déjà pas mal de mondes. Certains, tu les as déjà croisés, d’autres absolument pas. Tu cherches du regard si tu vois Marcus, tu espères qu’il ne viendra pas, tu ne veux pas le voir. Cela plomberait l’ambiance. Tu te tournes vers tes deux amis "Vous voulez boire quoi ?" Puis tu regardes les boissons qui sont proposées. Du jus de fruit en apparence mais tu sais très bien que l’alcool coulera quand même à flot.

Ton interlocuteur ne semble pas très agacé par tes jérémiades. T’es relativement insupportable mais tu admires sa capacité à te remballer proprement. Tu grognes, tu pourrais feuler, si t’étais réellement un chat. Mais tu ne répliques pas, gardant ta frustration pour toi. Tu tapotes les accoudoirs de ton fauteuil, avant d’insulter une nana qui pourtant s’excuse gentiment. Mais tu n’es pas quelqu’un de gentil, et tu le seras jamais. Ton chaperon s’excuse pour toi en te provoquant légèrement « C’est ça oué » Lâches tu amer, sans renchérir par une nouvelle pique. Vous vous arrêtez au niveau de la bouffe et tu lances un regard dédaigneux au bol de chips. T’as pas tellement faim, à vrai dire tu oublis souvent de manger, mais là t’en chope quelques-uns, histoire de tenter de chasser ta mauvaise humeur, chose qui ne va pas être aisée. Tu tournes la tête vers le brun qui commence à te balancer quelques explications et lèves le regard pour le poser sur lui, avec un air sceptique. Voilà que c’est effectivement l’autre molosse de Nero qui est à l’origine de ce subterfuge. Il t’entendra celui-là, tu ne comptes pas lui épargner une nouvelle démonstration de ta mauvaise humeur maladive, surtout depuis que tu es amoindri physiquement. Le type te menace légèrement, en t’expliquant qu’il ne vaut mieux pas que tu l’envoies se faire foutre. Oh oui, tu aurais pu, c’est même tout à fait ton genre. Mais tu décides de s’abstenir. Parce que t’es pas réellement apte à te défendre et t’as pas tellement envie de te prendre du coca plein la tronche. Tu te contentes de froncer les sourcils. Tu te vengeras un autre jour. En commençant par ce chien de Nero. « Très bien Aidan… » Lâches-tu avec un air un peu condescendant. « Rends-toi utile et trouve nous à boire, je te prie. J’ai besoin d’oublier le pathétique de cette soirée » Renchéris tu, amer, avec tout de même une petite formule de politesse, pour la forme. « Mais rassures toi, l’alcool a au moins le mérite de me dérider ». C’est presque une esquisse de sourire qui vient se dessiner aux coins de tes lèvres. Probablement la promesse d’une soirée qui sera moins désagréable, pour toi comme pour lui. Peut-être aussi pour les gens présents ici ce soir.

Il le voit, Freddie, ce clin d'oeil qui suffit à éveiller un petit quelque chose au fond de ses tripes mais il s'oblige à l'éteindre, à l'étouffer dans une part de son être pour se concentrer sur Aodhan. Aodhan qu'il a fait venir seulement parce qu'il se sentait un peu seul. Foutu Staniak incapable de penser à autre chose qu'à lui-même. Il s'en fiche bien, de déranger les gens à n'importe quelle heure du jour et de la nuit. Il aime bien ça, lorsque les autres arrêtent tout pour venir le voir, à lui. Ça lui donne l'impression d'avoir un peu de valeur, d'être encore quelqu'un et non pas l'un de ces fantôme à la noix. Il aurait pu emmerder Amir, le harceler jusqu'à ce qu'il cède mais Freddie l'a assez crevé comme ça ces derniers temps alors la bête prend ses distances, se terre dans son coin, se mettant des chaînes comme on enfile des chaussures. Ce soir, l'alcool, c'est la clé de cette force qu'il emprisonne. Et voilà que les portes s'ouvrent. Si t'es v'nu pour me faire ce genre de réflexions t'peux aussi retourner directement chez toi. Le polak lui lance son regard noir, celui des mauvais jours, de la provocation et de la haine. Mais Aodhan le connaît certainement mieux que personne, ce foutu regard. Il l'a déjà apprivoisé par le passé. Alors, tu restes boire un coup avec moi où tu rentres chez toi, chéri ? Il insiste sur le dernier mort, comme pour se moquer de leur condition, de toutes ces tensions qu'ils n'ont jamais vraiment pu extérioriser.
@Aodhan Jarvinen

C’est que aodhan, il ne sait pas comment réagir correctement. Pas avec lui. Pas dans cette liberté qu’il ne leur ressemble pas. Aucune idée de la façon de se comporter, de se tenir. Aucune idée de ce qui serait le plus simple alors il se permet d’être cinglant. Il ne se sent pas dans son environnement. Pas ici. Ça ne lui ressemble pas de traîner dans ce genre d’endroit. Aodhan, il serait plus à l’aise, normalement, mais cette tension entre eux, ça l’a toujours rendu fou et ça ne change pas. Pas encore. Si t'es v'nu pour me faire ce genre de réflexions t'peux aussi retourner directement chez toi. Il a raison. Il se comporte comme un con. En même temps. « Je t’imaginais pas trainer dans ce genre d’endroit, c’est tout.» Haussement des épaules. Simple vérité qu’il lance sans penser, comme toujours. « Puis ça fait étrange de te voir ici.» Aveu qu’il lance. C’est trop différent. Trop déstabilisant. Alors, tu restes boire un coup avec moi où tu rentres chez toi, chéri ? Il lâche un rire. Les mots entre ces lèvres sonnent un peu faux, mais ça fait naître un sourire. « C’est bon Freddie. On boit quoi ici?» Un pas. Il réduit la distance entre eux, le souffle qui vient se perdre dans le cou pendant un moment, l’odeur qu’il reconnait bien. « Comme ça, je vais pouvoir te surveiller pour pas que tu te fasses mal. Ton infirmier personnel, c’est parfait.» Sarcasme dans la voix, petite moquerie qu’il envoie, les lèvres qui effleurent la peau avant qu’il ne se détache et se mette à la recherche de quelque chose à boire.

@Freddie Staniak