Topic Commun : Marchons pour la bonne cause !

de la bonté et de la sueur dans nos cœurs

Ça s’agite autour de la jeune femme, il y a de plus en plus de monde, c’est fou. On dirait bien que cet événement fonctionne du tonnerre. Tout cela la met d’une extrême bonne humeur. Tous ces gens, qu’elle connaissait ou qu’elle ne connaissait pas. Elle se sentait moins seule, d’un coup et ça la fit reprendre un peu de l’espoir qu’elle avait perdu ces derniers jours. Elle allait réussir ses examens après cette journée, elle allait entrer dans l’université dont elle rêvait depuis tant d’années et elle allait faire quelque chose pour se faire accepter par les Williamson. C’était ses trois objectifs à partir de maintenant.

Mais en ce moment, il ne fallait pas penser à ça et elle n’a pas vraiment le temps de réagir qu’une femme la sort de ses pensées en lui faisant de grosses bises. Elle ne savait pas qui c’était, mais elle aussi avait l’air de bonne humeur. Sam lui sourit tendrement. Pas le temps de répondre qu’elle était déjà partie, elle courrait et elle était en pleine forme pour son âge. Si sa mère avait été encore vivante, elle n’aurait même pas pu faire ce que cette femme faisait. Chapeau. Cornélia s’approche de la jeune presque adulte et lui explique de qui il s’agissait, ce qui se trouvait être bien utile si elle se devait de la recroiser un jour au Parking. « Ah d’accord, oui, j’imagine bien, elle a l’air d’être en forme, j’aimerais bien être pareille plus tard. » Oui, bon elle disait cela sans préciser ‘quand j’aurais son âge’ car ça ne se faisait pas, mais n’empêche qu’elle l’inspirait cette bonne femme, comme Cornélia d’ailleurs. Puis elle se détourne de Sam et va voir le jeune homme avec son bébé. L’étudiante reste à sa place et continue de donner les bouteilles d’eau avec un grand sourire.

Elle assiste à une scène des plus drôles pour ce jour. Un mec s’énerve contre un autre, pour une histoire de dépassement, on se croirait vraiment sur la route en voiture, à l’entendre. Et le jeune homme qui lui avait proposé de venir courir les attache ensemble, littéralement, avec un bout de corde. Sam lâche un léger rire, en restant discrète, elle ne voulait pas s’attirer les foudres des deux victimes. Et puis elle lui rend son signe de la main, pour lui dire au revoir et bonne chance par la même occasion.

L’inconnu avec le joli bébé se présente et Sam lui fait un beau sourire, essayant de pas oublier son prénom, c’était plutôt simple, Yann. « Samantha, enchantée, mais Sam ça suffit. » Le quinze, l’étage qui fait peur par son hauteur. Heureusement qu’existait l’ascenseur.
Rapidement après cette présentée, elle entend des noms dont le sien dans l’air, la voix d’un homme qu’elle reconnait par sa carrure. C’est la première personne qu’elle avait rencontré au Parking, à cet endroit même, elle se rappelle de son mignon caméléon qui avait attiré son attention. Une fois de plus, elle reçoit des grosses bises et se fut le cas des deux autres également. Vraiment, quelque chose devait traîner dans l’oxygène car ils étaient tous un peu trop heureux. « Hélias ! Tiens prend une bouteille d’eau. » Et elle lui tend, écoutant les paroles à l’encontre du bébé malade. Ça fit beaucoup de peine à la demoiselle. Il était si jeune, ce petit.

(c) chaotic evil

@Cornélia Jacobson @Bennett Rose @Hélias Méliès @Saelig Carter @Andy Clinton @Yann Nielsen

Le jeune homme qui a discuté cinq minutes avec vous repart, faisant en sorte de...nouer (?!) les bras de ses compagnons de course ensemble.Tu te penches pour les regarder partir tandis que l’homme à tes cotés te fait remarquer que le petit bout de chou qu’il tient dans les bras est effectivement adorable. Si tu vois le sourire de Sam se fâner distinctement quand il explique que son fils est malade, le tient ne faiblit pas et tes yeux lumineux rencontrent les siens.

« Je lui souhaite de guérir vite dans ce cas ; vue l’attention que vous lui portez, je ne me fais pas de soucis. » Tu lui adresses un doux clin d’oeil tandis qu’il se rapproche comme si tu l’avais soudainement apprivoisé. « Cornélia, enchantée. Je suis de Greenwich Village, je suis venue spécialement pour l’occasion... »

Tu n’as pas le temps de poursuivre que tu es interrompue par le cri tonitruant d’un homme que tu connais bien qui clame vos trois noms l’un après l’autre comme s’il vous cherchait partout. Les muscles ruisselant de sueur, ton styliste préféré gagne la table pour chercher son rationnement, et vous coller au passage deux grosses bises à son tour – il est sur la même longueur d’ondes que Madame Van Aanhout celui-là on dirait ! - avant de s’attendrir de la présence de l’enfant. Ta main toute petite sur sa carrure se pose doucement sur son avant bras.

« Hélias calmez-vous voyons, et buvez un peu, sinon c’est vous qui allez avoir de la fièvre et si je n’ai plus de styliste je serais bien embêtée ! » Heureusement que Sam est là pour lui tendre une bouteille. Tu te retournes alors qu’on te tire la manche et découvres la bouille du jeune Xérès. Tiens donc il habite par ici lui aussi ? Il faudra que tu songes à aller lui rendre visite. Tu passes un bras libre autour de ses épaules. « Bonjour mon chéri comment tu vas ? Mais tu n’es pas couvert ? Fais attention à ne pas attraper froid ! »

Un homme qui se présente comme Caïn du treizième s’approche et tu lui fais signe de passer derrière la table avec vous ; on a toujours besoin d’aide !

@Bennett Rose @Sam Ray @Yann Nielsen @Caïn Ackerman @Xérès Holloway @Hélias Méliès

La marche pour le Sida. Avant il ne savait même pas que cette connerie existait, que certains se démenaient pour les gars comme lui, tombé dans le ventre d'un virus qui ne vous quitte jamais. S'il est descendu jusqu'à la buvette de l'hypocrisie ce n'est que par respect pour la concierge. Parce qu'il sait bien, Freddie, que la plupart de ces gens sont là uniquement pour passer un bon moment et leur unique personne. En dehors de ça, ils auraient certainement été de ce genre à cracher sur les malades (Staniak l'aurait été, s'il ne l'avait pas dans son propre sang). Son corps quitte le bâtiment pour se perdre dans le petit groupe en posant ses yeux sur quelques visages avant de se poser sur la banderole. Freddie, c'est écrit en gros, en gras mais personne ne sait que c'est lui, le pauvre miséreux et quelque part, ça l'arrange. Il essaie d'esquisser un sourire avant de s'approcher de la buvette pour tenter de servir à quelque chose. Il déteste ça, le Staniak, rester les bras croisés et regarder les autres s'activer mais il est pas du genre à se lier facilement, non plus. Alors le voilà, moitié fantôme à attraper une petit panière pleines de capotes pour aller les distribuer comme le font parfois les infirmeries de lycée. Freddie les donne sur le tas, évite de trop croiser les regards. Le blond et ses airs de morale qui hurlent 'sortez couvert' ne lui vont pas du tout. C'est lui, le premier à ne pas faire attention une fois la fièvre au bide alors qu'il sait, les risques qu'il prend. Le diable masqué d'un ange, c'est tout ce qu'il est. Et ses auréoles qu'il balance ne sont rien de plus qu'une grande connerie. Un véritable spectacle que certains détesteraient s'ils étaient là.

La tranquillité, il oubliait. La paix, elle n'existait plus. Le respect, ce mot s’évanouissait dans l'esprit des gens trop bons et trop cons. Et Saelig, il regretta d'avoir étalé un sourire sur ses lèvres. Parce que l'on pensait à sa sympathie naturelle - feinte, en vérité - ou à la joyeuseté qu'il affichait sur ses traits - feinte, également. Alors quand un gaillard à peine plus grand que lui, un peu trop débonnaire attacha son bras à celui d'une tortue, le blondinet ne savait plus comment réagir. Ses neurones, ils clignotaient difficilement comme l'écran d'un poussiéreux Windows 98. L’agacement se peignait néanmoins sur son visage, transformant ses traits d'angelot en ceux du démon. Le lien, aussi solide était-il, Saelig aurait pu le défaire. Mais emporté dans la course improvisée, ou plutôt ralenti par un jeunot ronchon, il roula des yeux. « Des souffles de nouveautés ? » Il ricana, lançant un regard équivoque au plus lent. « Plutôt des souffles de vieillards épuisés à chaque pas, avec celui-là. » Il ne les connaissaient pas, les deux abrutis. Mais après cette séance forcée de cavalcade accompagnée, Saelig se disait qu'il les évitera aussi souvent que possible. Voire, ne les recroisera plus jamais.
Et jusque là, Saelig aurait pu supporter le poids d'avoir eu des rapports intimes avec un malade. S'il arrivait à dépasser la banderolle gigantesque et obscène. Et s'il ne le voyait pas là, entre les courreurs, à distributer des capotes. Et ce con lui en tendait une. Le blondinet, il eut une autre idée que de la saisir avec un sourire aimable. Il passa à droite de Freddie une seconde après que la tortue ait viré à gauche. La corde entre eux. Qui faucha le généreux en plein milieu de l'estomac - et avec un peu de chance, qui le fasse dégringoler. Une vengeance enfantine et facile. Mais une vengeance alléchante. Où Saelig simula la sollicitude et la maladresse. « Pardon. J'avais oublié la corde. » Et il s'excusait à voix haute pour faire bon genre, même s'il n'en pensait pas un mot.
Sauver les apparences, comme toujours.

@Andy Clinton @Bennett Rose @Freddie Staniak

Andy allait une fois de plus rétrograder l'allure parce que, sans déconner, ses poumons étaient en train de prendre feu. C'était sans doute à trop râler sur le géant qui l'avait doublé, ça, il aurait mieux fait de fermer sa grande gueule. Avant qu'il ait le temps de freiner, un type étrange (@Bennett Rose) l'attrapa par le poignet et l'attacha à un parfait inconnu.

« Euuuh bonjour messieurs...
Est-ce que je viens de me faire kidnapper en plein jour et en plein milieu d'une foule ? »

Le grand blond (@Saelig Carter) auquel il avait été siamoisé au moyen d'une corde n'avait pas l'air ravi-ravi, ce qui s'expliquait sans doute par la taille de ses jambes. Andy n'avait strictement aucune chance de courir à la vitesse normale de ce gars-là, c'était une question de physique la plus élémentaire. (Si, chut. Il a des muscles, ok, c'est juste qu'il ne s'en sert pas souvent.)
Il allait protester et probablement une punchline dans la plus pure tradition geek à son co-coureur, quand ils « oublièrent » qu'ils étaient attachés, et fauchèrent un piéton (@Freddie Staniak)
Les capotes s'envolèrent dans une gerbe du plus bel effet, et le youtuber eut le temps de se demander si les gens allaient glisser dessus à cause du lubrifiant.

« Ouh là, désolé !
J'ai peut-être pas d'souffle mais j'suis pas aveugle moi au moins ! Ça va ? »

Tu graves les deux prénoms féminins (@Cornélia Jacobson et @Sam Ray) dans ton esprit et lorsque se présente comme étant de Greenwich Village, tu comprends soudain quel peut être son lien avec Ezechiel. Cependant, tu n’as pas le temps de poser la question pour confirmer ton intuition que vous êtes coupés par la voix d’@Hélias Méliès qui vous hèle. Ca ne t’étonne pas une seule seconde que ton voisin connaisse déjà tout le monde et se comporte avec chacun comme s’il avait gardé les cochons avec. Tu te laisses embrasser -tu as fini par t’habituer, à force- avant de le voir se décomposer et se mettre à raconter des horreurs. Cornélia répond avant toi, lui intimant de se calmer, et tu réponds à sa suite.

« C’est juste un coup de froid, ne t’en fais pas.... »

C’est qu’il serait capable de te faire stresser plus que tu ne le fais déjà, avec ses conneries… Tu déposes un baiser sur le front de ton bout d’arc-en-ciel, comme pour le rassurer alors que c’est toi qui en a besoin. et vous êtes bientôt rejoins par un jeune homme (@Xérès Holloway) et un autre plus proche de ton âge (@Caïn Ackerman), que tu salues de la tête.

« On a toujours besoin d’aide, je suppose… Il y a les packs de jus de fruit là-bas à ramener si tu veux bien. »

C’est que tu es un peu encombré par le petit, et que tu aimes autant demander à un mec qu’aux femmes. La galanterie, tout ça...

Tu observes les coureurs avec attention, détaillant à chacun la température de leur corps grâce aux manifestations physiques de l'effort, tente de calculer depuis combien de temps environ couraient-t-ils grâce à leur état. Si tu faisais une moyenne des moins sportifs au plus sportif et de l'état de chacun, tu aurais peut-être un résultat à peu près correct – mais tu te te retiens de justesse de ne pas sortir ton carnet, en particulier à cause du fait que Cornélia t'avait entouré tendrement de son bras en t'appelant mon chéri. Elle te prenait en quelque sorte pour deuxième fils, spirituel peut-être, et c'était loin de te déplaire. « Ca va aller Cornélia, merci de... Vous inquiétez... » Que tu souffles du bout des lèvres alors qu'un homme distribuait des préservatifs. Tiens, tu n'avais pas encore tester cette marque. « Excusez-moi ! Je pourrais en avoir un s'il vous plaît ? » Tu sens les regards sur toi et tes joues se teintent de rouge. « Je... C'est pour tester les matière composantes, ainsi que leur résistance et... » Oké Xérès, tu allais arrêter là, tu t'enfonçais. De toute façon le pauvre homme venait de se faire faucher par deux coureurs. « ... Il faut aller l'aider, non ? » Tu demandes ça sérieusement, oui oui, parce que t'avais jamais su quoi faire dans ce genre de situations. Alors tu te détaches de Cornélia (super-Xérès le retour)(bon tu auras probablement une crise d'angoisse dans les dix minutes suivantes mais ce n'était qu'un détail) pour approcher l'homme et lui tendre rapidement la main avant que d'autres coureurs ne le bousculent. « Ca va aller ? Vous n'êtes pas blessé ? »

Oulah, tu sens déjà ta respiration s'accélérer – on pourrait presque croire que tu courais avec eux, maintenant.

@Cornélia Jacobson @Freddie Staniak

Il voit rien venir, ça lui arrive dessus comme une vague sournoise s'échouant brusquement sur la plage. Son corps se ramasse alors que ses doigts lâchent leur pression sur le panier. La corde le percute et ses yeux se tournent brusquement vers le fautif. Freddie ne tarde pas à le reconnaître, le type du bar, le fantasme de l'autre soir, la beauté laissée dans les vapeurs d'alcool. Il a toujours été doué pour se taper les plus gros cas sociaux. Ses nerfs font une boule dans son ventre alors que son partenaire et un autre se ramènent pour savoir s'il va bien. La bête peut pas empêcher de grogner, se redressant sans attraper la main pourtant pleine de bonnes intentions. C'est bon j'suis pas en sucre, putain. Les mots sont agressifs, il pourrait presque les tenir responsables à eux aussi. Staniak balaye vaguement du regard les capotes étalées un peu partout et se tourne vers le véritable coupable. C'est quoi ton putain d'problème ? Qu'il crache, furieux, plus énervé que la normale. Il a jamais été doué pour gérer sa foutue colère et aujourd'hui encore, Freddie le montre mieux que personne. Sa tête part brusquement se fracasser contre celle de son agresseur pour lui mettre un coup de boule et évacuer toute sa haine. Sa pseudo innocence lui fout les nerfs. Il aurait pu s'en arrêter là, à un regard noir mais sa connerie le fait chier. Plus calme, le blond se retourne vers le gamin qui lui tendait la main et se penche pour ramasser les capotes et les remettre dans le panier. Il a encore la respiration un peu coupée mais parvient à reprendre un peu ses esprits. Ça va ? on dirait que tu vas t'chier dessus. Freddie semble toujours un peu brute dans sa manière de parler mais c'est sa façon à lui de faire la paix, d'apaiser un peu les tensions. Après tout, il n'y est pour rien, lui. Aucune corde le relie à son corps. Il ne courrait pas, non plus.

@Andy Clinton @Saelig Carter @Xérès Holloway

Liés comme les doigts de la main. Tu es avec deux autres gars qui courent pour donner de leur sueur aux gens dans le besoin. Toi et le brun tire le dernier qui semble avoir du mal à tenir sur ses jambes. Tu ne te méfie de rien et te contente de donner toute ton énergie pour que vous avanciez. Mais un incident vient t'empêcher d'avancer. Tes deux compagnons ont renversés un gentil monsieur qui distribuait des protections. Des couleurs qui volent et l'énervement dans ses yeux. L'homme à terre se relève et abat sa tête sur celle d'un de tes nouveaux amis. Tu es choqué une seconde et la corde te tire sur le bras. Tu t'avances la rage qui monte, un accident vengé d'une violence que tu ne peux supporter. Tu avances vers l'assaillant, les yeux noirs. " Les liens accidentés ne doivent pas être blessés !" que tu hurles. Des pétales dans ta tête, tu ne veux que distribuer ton amour, mais tu as dérapé sur une fleur fanée. Tu te choques toi même à avoir autant crié. Alors tu te blottis dans le texan que vous aviez du mal à emmener. Pour te cacher du monstre qui ne devrait pas se réveiller en toi. Celui que tu savais contenir jusque là. Des liens incassables. Chaînes acharnées. Tu cours sur des sentiers, tu t'es trompé. On peut toujours retrouver le chemin que l'on a perdu. Celui qui s'accroche à notre coeur. Heureusement, un jeune homme vient aider le chasseur qui a heurté la biche. Tu penses que le chasseur ne l'as pas fait exprès, que son remord le rattrape.

@Andy Clinton @Saelig Carter @Freddie Staniak @Xérès Holloway

Il se doutait bien que son action méprisable vis-à-vis du malade de la journée provoquerait des émois. Pourtant, l'on oublierait Freddie dès le lendemain ; si certains le reconnaissaient, évidemment. Auquel cas, il n'existait pas, de toute façon. Le blondinet, il nota que des curieux se retournaient, observant la scène de ménage de loin. D'autres se rapprochaient. Et Saelig crut un instant que le con lui épargnerait une engueulade bruyante. Il avait tort.
Les autres coureurs les évitaient, alors qu'un coup de boule suffisamment violent balança la tête du croyant en arrière. Sa nuque craqua douloureusement sous le choc et entraîna sa chute. Le retour du bâton. Et la raison hantait les vieux proverbes, l'on récolte ce que l'on sème. Une grimace déforma les lèvres de Saelig, alors qu'il se rattrapait à son compagnon d'infortune pour limiter la casse. Il tenait finalement sur ses deux pieds. Mais sa crédibilité et son honneur gisaient sur le bitume, meurtries. Il ne perdit pas une seconde pour exulter sa colère, tirant brusquement sur la corde pour s'avancer. Enfin, essayer. Alors de loin, il avertit le mioche qui s'inquiétait pour le con. « T'approches pas de lui, gamin ! C'est un connard. » Des mots aux relents haineux qu'il cracha, un peu à l'attention de Freddie aussi. Puis, il se tourna vers l'autre jeunot, attaché à son bras. La tortue qui ralentissait le lièvre - enfin, le lièvre qui s'époumonait déjà. Et vers celui qui les avait ficelé ensemble. Saelig manqua de rouler des yeux ostensiblement. Il voulait signifier son agacement d'être encore ficelé à celui-là, mais bien vite, il préféra sourire. Il avait toujours une réputation de bon samaritain à tenir. Presque avec sympathie, le blondinet posa sa main sur l'épaule de l'homme qui l'avait enchaîné. « Détends-toi, c'était un accident. » Ou pas. Mais il n'avait pas à le savoir.

@Freddie Staniak @Xérès Holloway @Andy Clinton @Bennett Rose

Un « hé là », hurlement empreint d'accent typiquement texan et habituellement adressé aux animaux en train de se battre quitta les lèvres d'Andy ; d'où on foutait des coups de boule comme ça, au jugé ? De son avis, ça voulait dire que ce mec pétait la forme. De toute façon y'avait déjà un gamin monté en graine qui venait s'en occuper.
Alors qu'Andy récupérait son équilibre et celui de Saelig par la même occasion d'un mouvement brusque de cowboy de rodéo, l'attacheur fou sembla vouloir s'interposer avant d'avoir brusquement peur de quelque chose, et venir se pelotonner à ses côtés. Andy lui fit un sourire encourageant ; c'était rien. Ils allaient probablement se calmer vite fait en voyant qu'il n'y avait personne à impressionner dans la zone.

A moins que Saelig ait réellement quelque chose à reprocher au type qu'ils avaient conjointement renversé, comme son assertion très claire sur le fait que « ça soit un connard »... et la morsure de la corde dans son poignet alors que le co-coureur faisait un bond de panthère en avant.
Une nouvelle exclamation texane et vulgaire quitta ses lèvres, et alors que le blond tentait de se couler de nouveau dans le rôle d'un ange, il le fusilla de son regard en amande.

« Bien sûr, ouais. T'as vachement l'air de pas le connaître. Totalement par hasard cette situation, dis donc. »

@Saelig Carter @Bennett Rose

Une femme te regarde, jolie, attentive d’après chaque regards qu’elle lance aux personnes présentes. Une vraie mère poule, adorable ! Tu avances, relève tes lunettes, et commence à passer derrière la buvette quand quelqu’un d’autre t’adresse la parole. Joli. Avec un gosse. Dommage. L’inconnu te propose d’aider pour ramener du jus d’orange, tu souris poliment et te diriges vers la pile de carton. Okay, t’es venu ici pour piquer du ravito, pas pour te la jouer déménageur de l’extrême Caïn. Et à peine tu as commencé à soulever une cagette que t’entends un brouhaha monstre derrière toi, des paroles dures, d’autres plus amusantes. Tu te retournes, et vois un mec au sol, un autre penché sur lui, un autre gueuler que c’était un con. Difficile de comprendre la situation vu le bordel. Et avec ton carton de jus d’orange dans les pattes, tu ne peux trop rien faire, même pas le curieux ! Le gars au sol te dit quelque chose pourtant, tu jurerais qu’il a peint quelques murs avec toi quand vous avez joué a Bob le Bricoleur pour restaurer les appartements… (@Freddie Staniak)
Tu fais quelques pas et te rapproches des seuls à t’avoir adressé la parole (@Cornélia Jacobson @Yann Nielsen), toujours l’air aussi con avec tes lunettes sur le haut de la tête, les nouveaux cernes qui s’empilent sur les anciens, l’oeil vitreux. Et tout ça, sans avoir couru un miles ! « Qui a eu l’idée des cordes ? Très intelligent, ça… rapproche ces p’tits choses là… Un jus d’orange ? » Dis-tu en pensant fortement aux insultes lancées par le bellâtre barbu (@Saelig Carter). Et ton sourire sur la face, et ton air ahuris, crevé, amusé, mais pas le moindre du monde intéressé par les évènements qui se trament.

« - On meurt pas, d'un rhume, hein ? que tu demandes, un peu angoissé. »

Tu papouilles encore Jude, voulant le rassurer (ou te rassurer toi, c'est plus probable). Et comme tu aimes tout le monde, tu embrasses aussi les autres personnes qui s'approchent. Les coureurs, le petit maigrelet, le nouveau bénévole...

« - Bonjour ! Bonjour ! »

Et tu sirotes ta brique de jus d'orange, faisant beaucoup de bruits en gloussant. Jude, il est trop jaloux de toi. Tu as la flemme de repartir.

(Coucou, c'est le poste le plus petit petit du monde)

A vrai dire, tu ne t'attendais pas à tant d'excès de violence en ce pauvre petit jour de course.

Tu observes la scène avec une surprise non-feinte. En même temps, c'était la première fois que tu assistais à une vraie... bagarre ? Tu ne savais pas si le mot était correct, vu qu'aucun coup n'a été retourné à l'homme qui venait de lancer sa tête sur celle de celui qui l'avait fait tomber (bon sang, que c'était compliqué, heureusement que tu avais un fil logique qui reliait le tout dans ta tête). Pour être honnête, cette scène avait carrément coupé court à ton début de crise d'angoisse – ta respiration était redevenue régulière, et tu te forças à sourire à l'homme qui s'inquiétait pour toi (... c'était de l'inquiétude ça ? Ça s'en rapprochait en tout cas). Tu ignores royalement les conseils du mec à la corde (en même temps, d'après ce que tu avais vu, le champ de vision de l'homme à la corde avait très bien capté l'homme aux préservatifs, à moins qu'il n'ait un problème de vue – mais tu n'allais pas entré dans ce débat, surtout que tu passais déjà pour un gars assez bizarre comme ça, et tu ne voulais pas te faire d'ennemis). En voyant tout le monde commencer à s'énerver, tu finis par souffler : « ... Ca serait pas mieux de reprendre nos activités chacun de notre côté ? » Et sans vraiment attendre la réponse, tu tires le bras de l'homme aux préservatifs loin de cette montée de testostérone qui risquait probablement de le faire péter un plomb pour la seconde fois. Tu attrapes un préservatif dans un léger sourire : « Je vous prend ça. Et je vous souhaite une bonne fin de journée. Surtout si vous avez des nausées, vomissements ou vertiges, vous devriez aller à l'hôpital » Bah ouais, un choc sur le bitume pouvait tout de même être dangereux. Tu le salues rapidement et te rediriges vers Cornélia, tout sourire : « Cornélia ! Vous avez vu ! J'ai pas fait de crise d'angoisse ! » Et tu étais réellement fier en disant ça (puis tu avais ton préservatif, alors t'étais content).

@Saelig Carter @Bennett Rose @Andy Clinton @Freddie Staniak @Cornélia Jacobson

Le monsieur Yann confirme auprès d’Hélias que le bout de chou ne craint pas grand-chose si ce n’est la montée de sa fièvre. Tu supposes qu’il fait le nécessaire. Xérès s’éloigne de toi et tu t’apprêtes à le retenir avant de te rappeler qu’il est majeur et vacciné et que tu ne vas pas lui coller aux basques pour surveiller ses moindres faits et gestes – tu ne lui colles pas aux basques mais tu le regardes faire du coin de l’œil. Les coureurs se rentrent dedans et le ton monte, tu vaques à tes occupations en espérant que ça ne va pas déraper entre eux...L’homme à qui tu as adressé un signe de la main passe derrière vous et tu l’admires discrètement, savourant son aura qui se faufile autour de vous - quoi, on a le droit de satisfaire ses yeux, non ?

« Faites attention à vous. » préviens-tu quand tu le vois s’approcher avec la cagette. « Merci beaucoup. » Tu tournes la tête quand il demande d’où vient l’idée des cordes pour chercher la tête du monsieur un peu perché qui t’a proposé de courir avec lui. « C’est le jeune homme là bas ! C’est vrai qu’on en fait des choses avec des cordes. »

Tu crois pas si bien dire, cornichon. Tu relèves les yeux vers Hélias, lui collant une brique de jus de fruits dans les mains en plus de la bouteille d’eau donnée par Sam.

« Mais non, on ne meurt pas d’un rhume, pas si on s’en occupe bien. » le rassures-tu. Il faut dire que des rhumes, tu en as vu passer, avec tes deux enfants de dix et quinze ans. « Allez, retournez courir, vous allez vous refroidir ! »

C’est alors que Xérès te hèle. Ah, le voilà enfin. Tu n’aimes pas quand il s’éloigne, celui-là. Tu saisis une brique dans la cagette apportée par Caïn.

« C’est bien Xérès, tiens, cadeau. »

@Yann Nielsen @Xérès Holloway @Caïn Ackerman @Sam Ray @Hélias Méliès