T’as beau jouer au con, Maya c’est ton trésor. Et la voir aussi pâle, ça ne te plait pas franchement. Alors même si elle te dit qu’elle a sûrement bu trop vite, t’y crois pas. C’est pas juste ça. Elle a trop bien tenu l’alcool pour que ça ait autant changé. Ton fan demande ce qu’il peut faire pour toi, puis le squelette dragueur, mais ta poupée de chiffon murmure en essayant de trouver un courant d’air, et tu la rattrapes par la taille quand tu la vois se coller à un inconnu. - WOP HOP HOP. Ouai je crois aussi ouai. Aller viens. On va aller chez moi, tu vas te rafraîchir. Merci tout le monde, je gère. J’ai l’habitude. Parce que tu as l’habitude de te gérer toi même surtout. Alors tes bras passent doucement sous ses genoux et tu la soulèves comme une petite mariée, que tu laisses se recroqueviller contre toi. - Ferme les yeux. Ca va aller. Si t’avais imaginé une seule seconde ramener Maya chez toi, c’était pas dans ces conditions là, mais on fera avec. Jack marche sagement, sans trop tirer sur la laisse, ayant visiblement vu que la situation n’était pas tout à fait normale.


( Je kidnappe @Maya Braun, des bisous aux autres, on vous aime, on fera des bêtises, promis. )

Verona observa attentivement ce que prenait son fils sans le restreindre pour autant. Elle l’aurait fait s’il avait réellement dépassé les limites, mais le petit garçon était (presque) parfaitement obéissant et ne rechignait pas souvent à aller à l’encontre de sa Mama. Le Coca était autorisé et la belle Italienne le regarda passer du coq à l’âne en se précipitant vers l’entrée, là où un poisson géant gênait le passage. Verona le suivit du regard de loin. « Odalie… » Elle se souvenait de ce prénom. Elle l’avait entendu mille fois de la bouche de son enfant. Un rictus déforma ses lèvres rouge sang. La gamine était tout ce qu’elle détestait chez la femme. « Quelle fragile… », cracha-t-elle sans honte.

Elle attendit que la jeune femme – si on pouvait vraiment lui donner le titre de jeune femme à ce personnage – daigne lever la tête vers elle pour lui lancer un regard qui en disait long. Elle lui laissait la surveillance de Fedele le temps de la soirée, c’était une sorte de test après leur discussion qui datait de quelques jours. S’il arrivait quoi que ce soit au petit Italien ou si la mère jugeait la situation dangereuse, Odalie aurait à faire avec elle et, très honnêtement, elle ne voulait pas que la Mama sorte les griffes.

Et puis Verona se tourna en direction du buffet. Elle avait repéré le ponch. Va pour cette fois, cela lui changerait du vin rouge. Elle pourrait toujours y revenir si l’autre boisson n’était pas à son goût. Elle se servit un verre et le porta à ses lèvres avec une pointe d’hésitation. Venant d’une soirée au Parking, on n’était jamais trop suspicieux. Elle laissa une gorgée couler dans sa gorge et prit le temps d’apprécier le goût. Elle haussa les épaules et vida le gobelet. Nouveau regard vers l’assemblée. Un Superman, un Ghostbuster, des zombies, des squelettes, des sirènes. Il y avait de tout et n’importe quoi. Comme le quotidien de la résidence. L’Italienne soupira en levant les yeux au ciel. « C’est encore pire que je pensais cette soirée… Heureusement que le ponch est pas trop mal… », râla-t-elle en reprenant un verre du liquide contaminé.