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Anonymous
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MessageSujet: iggy + swing du nul    iggy + swing du nul  EmptyLun 16 Fév - 11:39
Ignacia 'Iggy' Jean Goldwyn
um, because you're Admiral Jerk
of the British Royal Douchery?
Nom Goldwyn, anglophone pur et dur, pas exotique pour un sou, sentant le cigare et la guerre de sécession à plein nez. Prénom  Ignacia, vieux, poussiéreux, à vomir, raison pour laquelle tout le monde l'appelle Iggy - du moins essaie-t-elle d'instaurer cette tradition. Au moins, ici, à NYC, nul ne sait quel est le secret derrière ce diminutif - et nul ne cherche à le savoir. Personne en a rien à fiche de ta vie, Iggy. Jean pour l'accompagner, bien que son second prénom a eu dans sa vie l'importance d'un moucheron sur le pare-brise d'un boeing. Date et lieu de naissance 31 octobre 1990, la nuit d'Halloween, tu parles d'un cadeau, à Ashville en Alabama. Âge vingt-quatre, l'âge de faire sa déclaration d'impôt toute seule. Nationalité Etats-Unienne.  Origines USA 100% born and raised, comme une bonne côte de boeuf.  Statut matrimonial célibataire, célibattante, seule, désespérée, pathétique, indépendante, appelez-le comme vous voulez. Orientation sexuelle elle se pensait hétérosexuelle, mais la grande ville lui a fait prendre compte que l'attirance n'est pas binaire. Elle se suppose bisexuelle, sans que ça ait été un grand bouleversement de l'admettre. Mais si elle craque pour des longs cheveux et des épaules fines, elle sait que son grand amour, c'est les barbes de trois jours. Job ou Activité elle est devenue complètement par hasard masseuse dans un 'institut' non loin du parking, tenu par une famille portoricaine. Pour arrondir les fins de mois, il lui arrive de jouer dans un bar country pour touristes de Manhattan. Groupe de ceux qui rêvent. Crédits ivy pour l'avatar.

Quand et comment avez vous emménagé au Parking ? Six mois qu’elle est sous la flotte constante de l’Empire State, et quatre mois qu’elle a admis qu’elle ne trouverait rien de mieux que le Parking, alors qu’il allait falloir faire contre mauvaise fortune bon cœur. Elle débarquait de rien, de nulle part, rien que ses misérables économies, son accent traînant et son sourire sincère. Tu remarqueras que, depuis, il s’est méchamment terni. C’est ce que les murs poisseux, la proximité constante et le ronronnement constant de l’électro-ménager font aux gens, je suppose.
Que pensez-vous de l'immeuble et vos voisins ? On va pas se mentir, c’est pas l’Eden. Ça ne ressemble en rien à la vie qu’elle s’était imaginée vivre à Brooklyn, l’appartement minuscule mais qu’elle avait su rendre cosy… Peu importe le nombre de guirlandes en feutre, cette immense tâche d’humidité sur le plafond ressert toujours autant. Et le bordel de ses colocataires, entre lequel elle navigue tous les jours, c’est pas le rêve. Les couloirs de l’immeuble sentent la cuisine et la transpiration, ça crie dans tous les sens. Certes, la ville ne dort jamais, mais là, Iggy est vraiment fatiguée. Elle s’attendait à Friends et c’est Apocalypse Now.
Quelle est votre réputation au sein du quartier ? Elle est relativement neuve, dans le coin, alors elle n’est pas réellement connue de tous, pour l’instant. Elle est la mignonne, la gamine aux grands yeux bleus qui souriait à tout le monde, à son arrivée ici. Celle avec l’accent sudiste qui saoule. Celle dont tout le monde s’imaginait qu’elle ne tiendrait pas deux jours, dans le parking. Mais hé, t’as vu, elle survit la teigne !



feat aly michalka
elle a un accent. sweet home alabama, elle n'est pas d'ici et ça se voit dans chaque inspiration qu'elle prend. Mais la plus grande trahison, c'est ce fameux 'southern drawl', cette intonation qui allonge les consonnes, et qui a toujours eu beaucoup de succès auprès des touristes. Elle s'imaginait que ça allait la rendre charmante, une fois arrivée ici, il y a six mois. C'était oublier l'impatience des New Yorkais; ces connards d'indigènes ne sont même pas foutus d'attendre la fin du mot, et désormais, elle fait attention à sa diction, à ne pas rechuter et redevenir trop southern. Sous l'étendard de l'Intégration, elle en perd ses couleurs.   elle est naïve. Quand elle a décidé d'abandonner sa misère sudiste pour passer du côté des Yankees, elle s'attendait à la galère. Elle n'avait rien comme thune, évidemment qu'elle ne s'imaginait pas sur la 5ème. Mais cette galère, elle l'imaginait vibrante, romanesque, fabuleuse. A mille lieues des poils dans la douche, l'odeur de pisse de l'ascenseur et le froid. Ce froid constant, tenace, qui rentre dans les os et glace les mains, qui l'atteint plus que quiconque, car elle est habituée au soleil de plomb. Elle se voyait à temps-plein chanter dans les cafés, avec sa voix agréable et les trois accords qu'elle maîtrise à la gratte, mais à la place, elle remue le gras sur le dos des petites vieilles et, peu importe ce qu'elle met en oeuvre, elle a toujours une couche d'huiles essentielles en-dessous des ongles, ce qui oblige ses doigts à traîner une odeur de patchouli. Et son café concert, c'est le restaurant de ribs pour touristes, sur Manhattan. Le pire, c'est que, alors qu'elle a recommencé sa vie à zéro, et que celle-ci ne s'avère en aucun cas meilleure à celle d'avant, elle continue à y croire. Pour se préserver, le fatalisme local serait pourtant l'option la plus judicieuse. Mais non, Iggy n'est pas judicieuse, elle est optimiste, elle est positive, elle est conne. elle est secrète. Pourtant, elle n'a pas grand chose à cacher, et c'est bien là le problème. Sa vie jusqu'ici, c'était un père célibataire, gris, de la bière éventée, une minuscule maison bancale, zéro amis proches, et des tas de mensonges colorés qu'elle racontait à qui voulait bien l'écouter, qu'elle préférait de loin à la réalité. A en croire tous ses récits, elle a eu une tumeur au cerveau, est la fille d'un riche sénateur républicain, était championne de karaté lorsqu'elle était petite, avant qu'une blessure de genou remette son avenir en question. Elle les aimait plus que tout ses bobards, ils lui rendaient la vie plus belle. Mais elle a bien failli s'étouffer au milieu d'eux, alors elle a abandonné la toile qu'elle avait mis des années à tisser et à quitté Ashville. Ayant pris la résolution d'arrêter les histoires, lorsqu'on lui pose des questions, elle élude. Mais elle essaie de rendre ses silences mystérieux. Elle veut qu'on l'imagine en cavale, fuyant un mari violent épousé trop jeune, ou gosse de riche venue échouer dans la grosse pomme, misérable mais indépendante. Elle veut qu'on pense que Iggy Goldwyn n'est même pas son vrai nom. Tout, plutôt que l'hideuse réalité. elle est romantique. On t'a dit que cette race n'existait plus, mais elle en est leur chancelière. Tout ce qu'elle a toujours voulu, dans le fond, c'est être aimée. Elle couche pour qu'on tienne à elle, et se fait briser le coeur en moyenne une fois par semaine. Elle se goinfre de la sensation jusqu'à l'excès, et continue. Tout plutôt que l'indifférence. Avoir le coeur qui se serre, manquer d'air, souffrir purement, ça lui va. Ce n'est pas encore l'extase du grand amour, mais c'est déjà ça. Elle l'a connu, cet extase, à Ashville, avant de déménager. Il était beau, délicat, drôle, viril, et elle avait reconnu en lui tout ce que son coeur faible avait jamais désiré. Mais il l'a quittée, sans un regard en arrière, et elle a cru mourir. elle joue au Loto. Amalgame de sa naïveté et son optimisme, mais elle va s'acheter plusieurs tickets de loterie par semaine, qu'elle complète avec une attention religieuse, et qu'elle s'étonne continuellement de ne pas voir gagnants. Habitude héritée de son père, qui a vécu toute sa vie dans l'attente de la chance, et dont la misère atteste de l'efficacité zéro de la loterie. Mais si vous vous attendiez à ce qu'Iggy en tire une leçon quelconque, vous vous fichiez le doigt dans l'oeil jusqu'au coude. elle est fille unique. Elle a passé toute sa vie à espérer que son père retrouve quelqu'un et qu'il lui fasse cadeau d'une famille. Elle aurait tout donné pour avoir un frère ou une soeur, quelqu'un avec qui partager la morne couleur des jours. Elle n'aurait sans doute pas dû se noyer dans ses mensonges, si elle avait eu quelqu'un qui savait tout d'elle, qui était son ombre et son sang. Mais elle n'a jamais eu cette chance, alors à la place, elle se montre d'une loyauté fraternelle envers les gens qui réussissent à l'approcher suffisamment pour qu'elle se livre.   elle n'a jamais connu sa mère. La femme qui lui a donné la vie a fait ses valises lorsqu'Iggy était encore un enfant. Elle n'a jamais ressenti le besoin de courir après elle et de la traquer, de débusquer ses racines au détour d'une photo et d'un registre administratif. Elle pense que ça ne l'a pas affecté, bien qu'un psy lierait probablement cet abandon infantile à son besoin compulsif d'approbation. Tous des cons, ceux-là. pas vraiment adulte. Dans cette ville gouvernée par la caféine, elle est de ceux qui préfèrent le chocolat chaud. Elle appelle son père presque tous les jours pour être sûr qu'il s'en sorte, sans elle, et pour lui raconter ses journées. Elle a gardé des illusions sur le monde que tu retrouveras dans les yeux de ta petite nièce. Une vraie gosse. Mais à côté de ça, elle est mélancolique, elle fume quand tout va mal, elle boit jusqu'à s'en donner mal aux paupières et elle finit dans le lit du plus offrant. Grandir, elle en a pas eu le choix. à manipuler avec précaution. Elle s’imagine être une femme forte, indépendante, comme le sont celles qu’elle admire. Après tout, le fait d’avoir plaqué sa ville natale pour tout recommencer ailleurs, a fortiori dans une ville aussi impitoyable que New York témoigne d’un esprit d’aventure, non ? Mais dans le fond, elle est un roseau. La moindre des secousses la fait plier, une négligence, une remarque méchante, un geste malintentionné, et elle va s’en rendre malade pendant des jours. Certes, elle est fragile, la gosse. Mais elle reste droite, elle reste entière, et elle espère réellement que ça soit suffisant. elle n'est pas d'ici.  En clair, elle n’est pas impatiente, irritable, agressive et fière. Elle ne vient pas seulement d'un autre état, mais d'un autre monde, à l'évidence. Iggy, c’est celle qui s’excuse lorsque des gens la bousculent au passage piéton, celle qui laisse sa place à une dame à l’air fatigué, qui donne quelques dollars aux pauvres gens qui font la manche, qui se laisse harponner par la moindre pétition qui ne prendra que ‘quelques minutes de votre temps’ parce qu’elle est trop gentille pour leur dire qu’elle n’en a absolument rien à foutre.

"il ne faut pas craindre la lumière du soleil sous prétexte qu'elle n'a presque toujours servi qu'à éclairer un monde misérable." - magritte

Lorsque cette jeune femme, si souriante, aux yeux clairs et aux joues rondes, m'a demandé ce que je faisais ici, j'ai éclaté en sanglots. Ça n'a pas été un choix, ni une arnaque, ni même un signe d'hypocrisie. J'avais juste envie de pleurer, alors je l'ai fait. Je n’avais plus été habituée à ce qu’on se soucie de moi. Ça a gonflé dans ma gorge comme un ballon de baudruche avant d'éclater sur ma langue en un bégaiement involontaire. "Je-Je…" La grande inspiration que je tentai de prendre resta bloquée dans mes poumons. J'ai été si surprise de la force de mes pleurs. Je redevenais une petite fille qui partait en vacances scolaires loin de ses parents et dont le chagrin était si puissant que tout son corps en tremblait, l'empêchant de prononcer plus d'une syllabe à la fois. Je n'en revenais pas. J'avais cru que ce serait beaucoup plus simple de partir, de me retrouver seule et inconnue dans un endroit où je n'avais jamais mis les pieds. Il faut croire que rien n'est jamais aussi simple qu'on se l'imagine en théorie. Car entre la liberté et la solitude, il n'y a même pas l'espace d'un ongle.

Et l'inconnue avait cet air d'exquise compassion sur son visage, comme si elle comprenait ma douleur, le drame qui m'avait poussé à me déraciner pour échouer ici. Alors, tandis que j'aidais ma respiration à reprendre son rythme habituel, je me suis rendue compte que j'allais devoir m'inventer un drame.

Je viens d’Ashville, ville anti-glamour par excellence. La bière tiède, le white trash, les aficionados du baseball et de la baston, ô bienaimée poésie urbaine. Au goûter d’anniversaire que j’ai essayé d’organiser seule pour mes 10 ans, personne ne s’est pointé. C’était Halloween, et ils étaient trop occupés à soutirer du sucre aux petites vieilles du coin, je suppose. J’ai jamais eu de vrais amis. Ni de réelle famille. Mais, et c'est peut-être la plus belle vérité qu'on puisse apprendre un jour, moins on a, plus on a de place pour obtenir. Room for improvment, comme disait mon père. Homme triste, pauvre, courageux, il avait toujours raison. Cela dit, c'est sans doute parce qu'il ne parlait pas souvent. Ma mère l'a quitté lorsque j'avais environ deux ans. Je ne dis pas "nous" a quitté, comme on s'y attendrait de ma part, car ce serait faux. Je ne l'ai jamais connue, et elle ne m'a jamais connue non plus. On n'est personne quand on a deux ans. Elle ne m'a  jamais manqué.  

J'ai grandi dans un état de constante bassesse, petit-déjeunant de céréales produit blanc sans lait sur une table de formica sur laquelle on pouvait entendre le clapotis régulier de l'eau qui fuitait du plafond, causée par une canalisation qui avait éclaté dans l'appartement d'au-dessus. Je n'étais ni moche ni belle, ni grande ni petite, ni stupide ni brillante. Je ne peux même pas me plaindre de toujours avoir été numéro deux, car il se trouve que j'étais toujours pile au milieu des statistiques. Il n'y a qu'aux extrêmes qu'on accorde de l'intérêt, et j'étais moyenne, toujours. Je tenais ça de ma mère je suppose, car mon père était, quant à lui, une extrémité. Très taciturne, pas séduisant pour un sou, suffisamment intelligent, et pourtant n'ayant jamais réussi. Je suppose qu'il aurait voulu une meilleure vie, pour moi comme pour lui, mais il n'a jamais été capable de se prendre en main. Pas une belle-mère, pas une proposition de job le propulsant un peu plus haut que ce à quoi il osait prétendre. Sa seule forme d'optimisme étaient les petits tickets de Loto perdants qui s'amassaient dans la poubelle de la cuisine, comme autant d'actions que mon père achetait à la bourse des ambitions et qui ne faisaient que chuter, chuter, jusqu'à arriver au fond de ce cube en métal gris, entre une pelure de banane et une serviette tachée. J'ôtais mon pied de la pédale avec tristesse. Si c'était tout ce que mon géniteur était prêt à faire pour m'offrir une vie meilleure, alors je n'avais plus rien à espérer de lui.

Ma vie était ennuyeuse mais ce n'était pas pour ça que tout le monde devait le savoir. Je me souviens de mon premier mensonge, à l'école primaire. Tout le monde devait expliquer un à un ce que leurs parents faisaient dans la vie. Torture infantile qu'on autorise car elle porte le nom de team-building. J'en aurais vomi si la fierté n'avait pas pris le dessus. Au détour d'une phrase, mon père est devenu maître chocolatier très réputé qui avait fait mon portrait en chocolat pour mon dernier anniversaire, et ma mère absente s'est transformée en agent au service de la famille royale anglaise constamment en voyage, raison pour laquelle elle ne venait jamais me chercher sur le coup des trois heures et demie, quand on quittait tous l'endroit en hurlant. Les bouches entrouvertes de ces 22 gosses de 8 ans m'ont donné un sentiment de rush intense qui justifie pourquoi je ne me suis jamais droguée. Ma vie, après cela, n'a été que la recherche de cette sensation divine : remplacer la pitié par son contraire. En grandissant, les mensonges que je racontais étant petite et qui éclataient au grand jour ne devenaient que des attachants souvenirs d'un temps où l'imagination prenait le reste; on n'en veut jamais à une gamine de raconter des salades. Seulement, la croissance ne m'a pas enlevé le goût du mensonge. Je n'en suis pas fière, absolument pas, mais vous devez vous rendre compte d'une chose : c'était le seul moyen de garder la tête hors de l'eau. La vie telle qu'elle fut était triste, répugnante, sale. J'avais envie de plus. Pourtant, mentir ne me la facilitait pas pour un sou. Ne jamais pouvoir s’approcher de personne. Au moins, tous ces problèmes en valaient la peine. C'était des plaies que je m'infligeais volontairement. Mon enfance et mon adolescence se sont toutes deux écoulées dans ce mélange d'insipidité blanche et de bobards colorés, mais je ne faisais de mal à personne. Et même s'ils devenaient une toile dans laquelle je m'emmêlais un peu plus chaque jour, cela me permettait de m'occuper l'esprit, et ça me donnait une raison de vivre.

Toute cette vie que je m'étais inventée et que je commençais à croire finit par s'écrouler. Car j'ai commis une toute petite, minuscule, insignifiante erreur. Une erreur que tout mythomane sait pourtant devoir éviter. Je suis tombée amoureuse. Il était beau, intelligent, drôle, même sa démarche sentait la réussite. Mais moi, je n'étais que moi, petite anglaise brune ni particulièrement futée ni particulièrement jolie, si j'en croyais les sifflements que j'avais déjà enduré dans mon quartier. On siffle les poitrines imposantes, on siffle les fessiers moulés, mais on ne siffle pas les filles qui sont belles, c'est trop intime. Que ces deux rebuts sociaux se retournent sur moi avec leur regard salace, ça m'avait fait me sentir grosse, vulgaire, sale. Mais ce garçon là, avec son pull et son accent doux, il était ce à quoi la princesse en moi avait toujours rêvé. Alors, pour ne pas être une pièce interchangeable dans sa vie, je m'étais inventée une tumeur au cerveau. Je ne sais pas ce qui m'a pris, c'était plus fort que moi, et mystère après mystère, j'avais bien du justifier mon attitude élusive envers lui. Comme dans un film d'auteur, le prince charmant s'était laissé charmer par la petite citadine brune et malade. Et peu après, comme si le destin avait décidé de me laisser souffler pour la première fois dans ma maigre vie, il m’a demandé en fiançailles. La voilà, la grande Stabilité qu’il me fallait. Mais on est jamais vraiment heureux lorsqu'on est pas qui on prétend être. Malgré mes recherches, mon attention constante aux détails, mes inventions élaborées, la vérité a fini par éclater. Je pense que, inconsciemment, j'en mourrais d'envie. Mais il a été si blessé, moi si mortifiée, que tout a basculé. Mon conte de fée est retourné à la situation initiale en moins de temps qu'il ne faut pour le dire, une petite fille menteuse et solitaire. J'ai été du jour au lendemain grillée auprès des quelques amis que j'avais réussi à me faire alors j'ai décidé de partir. Mon père n'a posé aucune résistance. Il m'a offert une partie de ses économies, pas assez pour épancher la souffrance.

Et c'est cette souffrance, de détester qui je suis et de détester ne pas assumer l'être, cette douleur sourde et aigue à la fois qui m'a forcé à éclater en sanglots devant l'inconnue, à la terrasse d'un café de Brooklyn. Ce n’est pas dans le Bronx, où j'avais posé mes valises car c’est tout ce que mes poches pouvaient se permettre, que quiconque se serait soucié de moi, et m’aurait demandé d’où venait mon accent particulier. Je ne pouvais pas lui avouer la vérité, que je n'étais qu'une fillette en quête d'absolu et que je ne méritais pas sa considération car j'étais prête aux pires crimes pour faire de ma vie ce que j'espérais qu'elle deviendrait. Je m’apprêtais à faire ce que je faisais toujours, et lui inventer une tragique backstory qui lui ferait hocher la tête de compassion, mais ma langue se coinça dans ma gorge. Littéralement. Le muffin dans lequel j’avais mordu s’était callé dans mon œsophage, et moi, toussante et paniquée, j’étouffais. L’épiphanie, je suppose. Mon corps refusait physiquement que je mente. Je me suis jurée, à cet instant, que si j’y survivais, je serais honnête pour le restant de mes jours. Pas un mensonge, aussi minuscule soit-il, niet. Bien sûr, après m’être fait taper dans le dos par le propriétaire poids-lourd de l’établissement, le bout de muffin susmentionné s’en est allé sans causer de dégâts. Mais l’engagement avait été pris.

ivy
passe ta souris !
moi c'est ivy, y a pô de prénom mon petit père, c'est ivy ou rien. J'ai vingt-ans, j'habite un pays appelé la Belgique, peut-être t'en as déjà entendu parler. J'étudie les langues & littératures modernes, ce qui me laisse une fréquence de connexion de plus ou moins 4/7. j'aime les liens tordus, les rp de groupe, banks et NYC, voilà c'est dit ROBERT


Dernière édition par Iggy Goldwyn le Mar 17 Fév - 15:31, édité 28 fois
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MessageSujet: Re: iggy + swing du nul    iggy + swing du nul  EmptyLun 16 Fév - 11:40
Ce pseudo BAVE

Bienvenue à toi miss 55ème membre :PERV:
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MessageSujet: Re: iggy + swing du nul    iggy + swing du nul  EmptyLun 16 Fév - 11:43
NINOUILLE COMMENT JOTEM. DE CEUX
j'exige un lien du coup AS
puis bienvenuuuuue quoi. HAN
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MessageSujet: Re: iggy + swing du nul    iggy + swing du nul  EmptyLun 16 Fév - 13:03
issam, merci bien SLURP même que j'ai failli faire partie de ta famille pendant un moment t'sais AS

elias, cimer bombe atomique de ton espèce FESSE et garanti pour le lien, t'as cru que tu pouvais m'échapper ? ROBERT
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MessageSujet: Re: iggy + swing du nul    iggy + swing du nul  EmptyLun 16 Fév - 13:10
Bienvenue belle plante, bon courage pour ta fiche BRILLE
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MessageSujet: Re: iggy + swing du nul    iggy + swing du nul  EmptyLun 16 Fév - 13:11
Bienvenue parmi nous! J'adore ton pseudo et ton choix de vava OMG
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MessageSujet: Re: iggy + swing du nul    iggy + swing du nul  EmptyLun 16 Fév - 13:30
WOW Michalka OO Ca fait des siècles que je l'avais plus vue.
Je suis ravie de la retrouver HEHE BAVE2 FAN

Bienvenue chez nous, Jolie Iggy Smile
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MessageSujet: Re: iggy + swing du nul    iggy + swing du nul  EmptyLun 16 Fév - 13:52
Bienvenuuuue. DE CEUX
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MessageSujet: Re: iggy + swing du nul    iggy + swing du nul  EmptyLun 16 Fév - 14:59
elvira, c'est qui la belle plante, rappelle-moi ? BAVE

vivien, mate-moi cet avatar, les bras m'en tombent ! HAN

jeremiah, aargh merci, sache que ces siècles là, moi je les passais à attendre de trouver un fief où la jouer Crying or Very sad du coup j'pose mon postérieur chez vous MIAOU d'ailleurs par souci de décontractitude, je ne vais nullement suivre ma première intuition qui me dit de me pâmer devant ton avatar. Suave, la Iggy PERV

joyce-maria, love pour toi et tous tes descendants SLURP
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MessageSujet: Re: iggy + swing du nul    iggy + swing du nul  EmptyLun 16 Fév - 15:00
Iggy Goldwyn a écrit:


jeremiah, aargh merci, sache que ces siècles là, moi je les passais à attendre de trouver un fief où la jouer Crying or Very sad du coup j'pose mon postérieur chez vous MIAOU d'ailleurs par souci de décontractitude, je ne vais nullement suivre ma première intuition qui me dit de me pâmer devant ton avatar. Suave, la Iggy PERV

Je comprends, j'approuve MDR Mais pâme toi, tiens, c'est amusant :hey:
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MessageSujet: Re: iggy + swing du nul    iggy + swing du nul  EmptyLun 16 Fév - 15:12
oh t'es toute jolie ho et puis ton perso a l'air bien intéressant jusqu'à présent... MIAOU j'ai hâte d'en connaître plus sur la jolie Iggy DE CEUX
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MessageSujet: Re: iggy + swing du nul    iggy + swing du nul  EmptyLun 16 Fév - 15:15
Grâce à moi t'auras des beau poils, l'oublie pas :hey:

Bienvenue, ton pseudo il gère pas mal aussi dans le genre! SADIQUE Bon courage pour ta fiche !
Anonymous
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MessageSujet: Re: iggy + swing du nul    iggy + swing du nul  EmptyLun 16 Fév - 17:07
jeremiah, tu serais pas en train d'essayer de griller ma couverture de nonchalante, des fois ? Suspect
Spoiler:

emanuel, oh comment ça fait plaisir, merci merci BRILLE je vais essayer d'être à la hauteur, mon mignon HEHE

scar, merci fab lion, le gingérole de gingembre y a que ça de vrai MIAOU
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MessageSujet: Re: iggy + swing du nul    iggy + swing du nul  EmptyLun 16 Fév - 18:03
J'oserai pas SIFFLE
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MessageSujet: Re: iggy + swing du nul    iggy + swing du nul  EmptyLun 16 Fév - 18:11
Le pseudo, il claque. I love you

Bienvenue ici jeune fille et bon courage pour ta fiche. HAN
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MessageSujet: Re: iggy + swing du nul    iggy + swing du nul  Empty
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