Il comprend pas bien le geste de son amant et ses yeux passent des mains de Bambi sur ses hanches, au regard de faon qui ne semble pas ravi. Maddox se questionne, se demandant si c'est parce qu'il allait trop vite ou alors peut-être que la mouvance n'était pas agréable pour son partenaire. Il n'est pas indulgent. Ça fait sourire Maddox qui pense tout le contraire. L'idée du Daddy l'amuse et l'excite mais il n'y croit pas encore vraiment, pensant qu'ils vont juste en rire et faire comme l'autre fois. Bambi ne semble pas ravi, comment il l'a appelé ? Bambi, c'est son prénom Bambi. « Ah oui pardon on avait dit... Maxen... T'es beau Maxen. » Parce que Bambi semble l'avoir réellement mal pris maintenant qu'il est plus loin et que leurs corps ne se touchent plus. Mais Maddox se fourvoie encore, totalement quand il croit qu'il songe au fait de s'appeler par leurs vrais prénoms quand ils se chauffent et se rapprochent de la sorte. Il lui tend la main pour qu'il revienne, l'air un peu perplexe. Ça faisait beaucoup pour une simple erreur de prénom quand même.

Quand il y pense, c'est marrant de l'appeler par son vrai prénom. Avec toute sa naïveté, Maddox regarde Bambi et songe qu'il s'est trop habitué au surnom, que Maxen ne lui va pas du tout, il songe même à quel autre prénom il pourrait porter et se dit qu'Andreas lui irait parfaitement bien, aussi. Comme il est certain d'avoir rectifié le tir, il se détend et vient mettre ses jambes en tailleur sur le canapé, un petit air qui lui trotte dans la tête depuis le début de la journée. Mais Bambi lui n'est pas de cet avis, il explique un peu mieux et forcément, Maddox comprend tout de suite. Il a un sourire qui s'étend sur son visage parce qu'il se sent bête de ne pas avoir capté. Pour lui, le jeu est réellement un jeu, pas un peu plus poussé pour le moment. « Ah ouais ! Ouais... » Il n'a pas le temps de finir sa phrase, grand enthousiaste qu'il est, que la faon lui coupe la parole pour lui donner un ordre. Une sorte de punition qui ne percute pas tout de suite. Il perd son sourire quand il entend les mots. Puni ? Lui ? Ah oui, c'était le jeu de rôle. Alors il tente de garder son sérieux mais c'est compliqué, parce qu'il trouve qu'un Bambi autoritaire, c'est réellement drôle à voir.

Maddox tourne un peu sa tête, il n'a pas envie que son Daddy le voit sourire ainsi, il va le prendre comme une marque de non respect et il aurait tout à fait raison, de surcroit. Il se lève, va dans la chambre en sautillant pour jouer le gamin un peu con et se met directement à poil et en position sur le lit. Sauf que c'est long cinq minutes à ne rien faire, juste à attendre nu sur un lit, sans une autre chaleur pour palier au froid de l'air. Mais il tient le coup, attend, se gratte parfois à certains endroit et guette à genoux la porte d'entrée. Il a envie de l'appeler parce que c'est chiant d'attendre, mais il se dit qu'il ne vaut mieux pas. Et la punition a déjà commencé en réalité, parce que Maddox subit.

Il obéit mais c'est long. Nu sur le lit, Maddox n'est même pas capable de savoir si Bambi respecte le temps des cinq minutes ou non. Pour lui, ça lui paraît être une heure déjà quand il fixe la porte et la clenche de cette dernière dans l'espoir de la voir bouger. Il s'occupe l'esprit, se dit que les gens qui vivent ici doivent imaginer ce que font ceux qui réservent leur appartement. Il s'amuse à penser qu'une caméra est cachée quelque part et qu'ils se délectent de ce genre de vision, une fois rentrés et seuls chez eux. Ça l'occupe le reste du temps, avant que la porte ne bouge et ne s'ouvre enfin. Il a un mini sourire, juste à peine perceptible parce que Bambi n'a pas l'air ravi encore, il est dans son rôle et Maddox doit faire attention, il le sait maintenant. Il ne dit rien, écoute juste. Il verra plus tard s'il se remet à parler. Maddox hoche simplement la tête pour le film, il se souvient de ce qu'il a fait puis de leur conversation au restaurant le soir de la Saint Valentin. Bambi n'avait pas oublié, tout ce temps, il l'avait gardé pour ce moment là. Maddox sent un courant de froid dans son échine, il est berné et se sent un peu stupide sur le coup.

Il parle, explique et Maddox sort sa langue pour se mouiller ses lèvres. Son cœur bat plus vite aussi parce que c'est sacrément excitant d'être traité de la sorte. D'ailleurs, sa longueur commence légèrement à se tendre, s'éveille sous les simples mots prononcés. Sous l'autorité qui semble finalement sied parfaitement. Maddox attend que Bambi ait fini de parler et il hésite d'abord, ne sachant pas s'il doit expliquer ou juste montrer. Il choisit la seconde solution et fixe Bambi droit dans les yeux, pendant que sa main plonge vers son sexe pour venir lentement le masturber. Il commence à durcir, ferme les yeux quelques instants sous les premiers jets de plaisir qui lui traverse le corps. Il se sait regardé et n'en perd pas une miette d'ailleurs.

A mesure où le plaisir monte, Maddox commence à comprendre. Il s’enivre encore plus de l'idée de devoir obéir et d'être épié de la sorte. Ça rend la masturbation bien plus profitable que lorsqu'il le fait seul, dans sa chambre, dans le salon principalement. Bien plus que lorsqu'il a regardé la vidéo, parce qu'il y avait cette gêne de se voir, même si l'étudiant faisait le maximum pour regarder le corps de son petit ami et non le sien. Là, son regard se baisse quand Bambi fait jouer sa main sur son sexe. C'est excitant dans les deux sens, réellement. De le voir se toucher pour lui et de le voir le regarder avec envie. Il n'a plus envie de fermer les yeux, même si parfois, ses pupilles balancent vers l'arrière quand il touche un point sensible de sa verge et que la sensation ne tarde pas à se répandre. Il a envie depuis que Bambi a franche le pas de la porte, depuis qu'ils se cherchent, depuis ce matin même. Alors Maddox commence à gémir faiblement, il sent qu'il ne va plus trop tenir et ne sait pas comment faire, maintenant. Son regard cherche à se fixer dans celui de son partenaire, un regard plus inquiet, inquisiteur. « Bam...Daddy, j'vais jouir si je m'arrête pas là. » Du coup il ralentit ses gestes, s'arrête même pour que l'excitation retombe un peu. Il sait pas quoi faire d'autre, se contenir de la sorte, il ne sait pas le faire.