Sujet: Erèbe Galathée ► Francisco Lachowski Dim 4 Fév - 15:44
Erèbe Galathée REPRENONS LES CHEMINS D'ICI, CHARGÉ DE MON VICE, LE VICE QUI A POUSSÉ SES RACINES DE SOUFFRANCE À MON CÔTÉ, DÈS L'ÂGE DE RAISON – QUI MONTE AU CIEL, ME BAT, ME RENVERSE, ME TRAÎNE. ▲ RIMBAUD
(NOM)Galathée (PRÉNOM)Erèbe (ÂGE) 24 ans (DATE ET LIEU DE NAISSANCE) 31 Decembre 1993(OCCUPATION OU ACTIVITÉ) Dealer-artist-ecrivain-danseur-saltimbanque (NATIONALITÉ) Française (ORIGINES) Gréco-française(STATUT CIVIL) Celibataire (ORIENTATION SEXUELLE) A voile ou a vapeur, qu'importe ?(DATE D'ARRIVÉE AU PARKING) Pas encore habitant d'un appart (GROUPE) De ceux qui rêvent
« Et moi je roule, bohéme sur les fesses du monde, moi je roule dans mon benz, et jusqu'au bout du monde. Le sable, la Mer, et un diable dans les nuages Une musique d'horizon, et le ciel est ma maison. Et moi je roule, larme bohéme sur le joue de la Terre Dans mon Benz, entre jungle et forêts de béton. »
(Quand et comment avez vous emménagé au Parking ?) Erèbe vient d'arriver a New York, tu sais, il est arrivé avec la mer, ses pieds nus sur la pierre de la grande ville, de la grande Pomme, Erèbe lui, il aime pas les grande ville, pis la grande pomme, elle est pleine de vers, il le sais, ca grouille sous ses pieds. Il sait pas pourquoi Erèbe, pourquoi la Mer les a posé là, lui son chien et Bonnie. Mais ils sont là et Bonnie est parti manger sa pomme. Lui il va tracer sa route, comme d'habitude, bohémien au pieds nu, a griffoner son carnet au coin des rues. Il c'est acheter un vieux vaan rutilant, Erèbe, et il se pose par ci par là dans le Bronx, au gré des rencontres et des surprises de coins de rue, au gré de ses envie aussi. Parce qu'en fait la Pomme, elle a des beaux vers a la peau noires qui chantent dans les bars, de beaux vers qui lui inspire des poémes de bétons. Loin de ses poésies d'avant, c'est une nouvelle plume qu'il trouve sur les comptoire du Blues, et ceux du jazz, ceux des bar sordides de cette trop grande ville, dans ce quartier trop pauvre.
(Que pensez-vous de l'immeuble et vos voisins ?) Erèbe regarde beaucoup les gens, mais les gens ne le voient jamais, ce sont des robots les gens, des machines a depression, carburé à la thune et aux rêves brisés. Erèbe il les observe comme un scientifique observe des souris, il les méprise aussi, ces reliquat d'être humains, ces ombre pâles. Et lui font pitié, au fond de leur caverne a croire a leurs ombres. Alors Erèbe il cherche un peu, il gratte derrière les faux sourire et les rires masqué, il cherche derrière la cendre des villes morte qui c'est collé sur tous ces visages, s'il n'y en a pas un qui brille encore, pas un visage qui espere encore le matin, qui regarde l'aube et se dit que c'est beau d'être si petit, d'apartenir a ce grand tout qu'est le monde, un visage qui c'est pas résigné et qui voit encore que le cœur de la terre bat pour l'humanité et tout ce qui vit sur notre planete, qu'il faut la bouffé cette vie, qu'il faut la courire, notre planéte. Mais pour le moment il ne croise que des fantômes à peine en vie a qui il essaie d’insulfer un peu de force pour qu'ils reviennent. Que des ombres contre lui, seul dans sa lumière.
(Quelle est votre réputation au sein du quartier ?) « Erèbe c'est c'gars bizarre dans son cam'tar au coin d'la rue, avec son énorme chien noirs, on dirait un loup ou j'sais pas. Il est pas net ce gars, j'l'ai vu une fois, il dansait sous la pluie comme un fou avec son chien qui bondissait et jappait autour de lui. A mon avis c'est un d'ces Junkie de Hippie, en tout cas j'ai dit aux p'tites de pas s'approcher d'lui et d'son chien, on sait jamais.... » Marcus 47 ans, Chômeur.
« Ahhhh... le p'tit jeune avec son chien, oui.. j'lui ai parlé une fois, il est très gentil, et il est français, ca s'entends a son accent. Vous vous rendez-compte qu'il a apprivoiser un loup ? C'est magique ca quand meme.... Il m'a dit qu'il a beaucoup voyager, y en avais beaucoup vous savez, a mon époque, des gens qui voyageaient dans des camions. J'ai faillit faire comme eux quand j'étais jeune sauf que je suis tombée enceinte de Kelly ducoup j'ai du... » Henriett, 78 ans, retraité.
« Quoi, l'autre timbré dans son camion là ? J'sais pas c'qu'il fout ici sérieux, c'est pas écrit woodstock a l'entrée d'la rue, en plus il bosse pas j'sais pas c'qu'il fait, il doit tramé des trucs louches... J'suis sûre qu'on va voir débarquer les flics bientôt, ca apporte que des emmerdes, les cas sociaux comme ça. J'l'ai vu l'autre soir de ma fenêtre, il sniffait une poudre bizarre dans son camion avec une black habillée comme une pute, j'suis sur que c'en est une d'ailleurs, comme la voisine du dessus, paraît qu'elle recoit des mecs quand son maris est au boulot... » Timberley 31 ans, mère au foyer
« Erèbe, il est français comme moi, des fois je l'invite a boire un verre de rouge à la maison, et apres on parle littérature pendant des heures, c'est un gamin étrange mais très cultivé, marginale mais très intéligent, son chien est un amour, l'autre soir ma voisine rentrait de course et avec ses problèmes de hanches elle avait du mal a porter ses sacs, et il l'a aidée, adorable ce garçon, avec de vrais valeurs comme les jeunes d'aujourd'hui n'en ont plus. » Paul 64 ans, Ecrivain
« Le Monsieur avec le loup ? Oui... ; euh, bah il est gentil, des fois il me laisse caresser Lupin et jouer avec, le dites pas à Maman s'il vout plait ! Ah et puis, la semaine dernière, Grosse Mailey et Sandra qui pue m'embettait et essayaient de voler mon sac, et bah le Monsieur il les as engueulé et il m'a donné un attrape rêve pour chasser mes cauchemars... Je sais pas pourquoi Maman l'aime pas, je le trouve très gentil mais elle dis que c'est un cas sociaux et un drogué, j'sais pas c'que ca veut dire mais j'suis sur que c'est pas vrais! » Leila 7 ans.
PSEUDO/PRENOM : Ecume pour le pseudo, mais tu peux m'appeller Alex aussi ÂGE : 22 ans :'( PAYS : France FRÉQUENCE DE CONNEXION : RegulièreCOMMENT AVEZ VOUS TROUVÉ LE FORUM ? :L INSTINCTREMISE EN JEUnon désolé, Erèbe c'est mon mien n'a moi et si je pars il me suit :O (TYPE DE PERSO) inventé (CRÉDITS) Badblood et jesaispaspourlesgifsCOMMENTAIRE OU SUGGESTION : écrire ici AVATAR : Lachowski
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Dernière édition par Erebe Galathée le Mar 6 Fév - 19:51, édité 5 fois
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Sujet: Re: Erèbe Galathée ► Francisco Lachowski Dim 4 Fév - 15:44
Dans mon château de brume, juste en dessous la lune... la nuit je vais cœur de fantôme je marche nu dans la forêt j’ai ta blessure au creux des paumes j’ai la blessure du condamné
je suis le murmure du vent j’entends le sacre du printemps moi je repars à la conquête oui de mon cavalier sans tête
il reviendra par la forêt de ce donjon me libérer du fond de mes éternités moi je l’attends mon écuyer
la lune est belle et moi je meurs du fond de mon tombeau de fleurs au gré des cœurs de chrysanthèmes au gré des adieux, des je t’aime
Damien Saez-Château de Brume
PARTIE 1: ENFANCE
« Erèbe? on ne croirait pas comme ça, à le voir là bohème, gitan, qu'un jour il a marché le parvis d'un château, fanfaronnant ses rêves d'enfants en haut des tours, dansant le parc sous la pluie jusqu'au labyrinthe et puis, la salle de bal et la salle de musique, ses petits doigts sur le clavecin, le piano, le violon et la clarinette, ses petits doigts sur la guitare et ses premières cigarettes. On ne croirait pas comme ça, à le voir rotant, grattant ses fesses en sifflant son chien, crachant un glaire pour s'en allumer un, on ne croirait pas que Monsieur savait jouer des courbettes, des monsieurs, des madames, des « avez-vous des nouvelles de la comtesse ? ». Ooooh crois moi ne sois pas jaloux, ce n'est pas pour rien qu'il a choisi la route, sans excès, juste la vie et ses caprices de liberté, de grands airs et des kilos de carnets à griffonner pour raconter un peu la Terre et puis sa Mère la Mer, Erèbe a renié l'enfant de sa mère, il c'est décidé fils de Nature. Peu connaissent son histoire, il m'en a raconté un bout, un soir autour d'un whisky, on r'gardait les nuages sur le toit de son camion. Avec Erèbe on a toujours beaucoup parlé, comme ça, pendant des heures, se raconter le passé, le présent et puis nos rêves d'avenir. Si j'en ai plus beaucoup, Erèbe lui, il en a à revendre, des rêves, dans ses yeux qui pétillent, il a le monde à ses pieds cet enfoiré.
Erèbe, c'est le fils d'un nobliau d'une vieille famille franco-grècque et de sa maîtresse rencontrée dans un bar a Athènes, une nymphe alcoolique avec la méditerranée au bord des cils et la bouche de la Grèce pour manger vos lèvres.
"Elle, c'est une succube vénale" m'a-t-il dit, les dents aussi longues que sa chevelure noire et ses yeux d'azur, comme la mer Egée qui se couche, lente, sur la Grèce. Son père, camé à la mythologie l'appela Erèbe quand il vit pour la première fois les petites boucles noires de son héritier. Et puisque son nom est Galathée, il l'a élevé comme tel, pour la perfection, sur-éduquant son fils, à la musique, l'art, la littérature et la science. C'est quoi le hic hein ? Le hic, c'est que pour son père, Erèbe était sa chose, une pièce en plus à sa collection de statue grecque qu'il comptait bien garder sous ses yeux à jamais, comme le fruit permanent de sa réussite et de sa morale, enfermant son enfant dans ses dogmes et dans ce château qu'il ne quittera jamais, cloîtré entre des murailles qu'il ne franchirait plus une fois rentré de la maternité.
C'est une grande prison, mais une prison quand même.
Sa mère ignorait son petit, le donnant tout entier à son père. Nulles caresses, nuls seins à téter, ni même un regard d'amour. Juste le vide d'une paire d'yeux éthérés, enivrés, carburés à l'argent et au vin rouge. Il m'a dit un jour, qu'il croyait que c'était un vampire, quand il la voyait le soir, dans sa robe de nuit sans prix, au balcon avec la lune qui jouait dans ses cheveux et dans le rouge carmin de son vin qu'elle portait, sylphide, à ses lèvres vermeilles, laissant coulé, indécente, une goutte, comme une larme de stupre au coin de sa bouche. Son père ne la voyait pas, le vidé, peu à peu, de tout, le laissant là, pantelant et béat d'amour pour La Mort à l'haleine fétide du vin. Le rendant fou, plus encore de son fils qui serait donc-puisqu'il s'en rendait compte qu'elle ne l'aimait pas- son tout, son empire, son roi. C'était de l'amour je pense, Erèbe le croit aussi, mais cet amour fou se referma sur l'enfant, la cage de plus en plus étroite. Les gitans jamais ne durent derrière les murs, et s'il a l'allure noble, Erèbe est né gitan dans son cœur, surement quelques gènes bohèmes venu de sa mère ? Ou juste une contradiction. »
Journal de Bonnie.
« Un jour, le Vampire est partie. Elle s'est envolée avec la lune. Je l'ai sentit tout de suite, il n'y avait plus son odeur, l'haleine fétide du monstre, le parfum vinaigré de la chienne sans cœur qui m'avait donné vie. Elle ne m'offrait que dédain, même pas de la colère, juste rien, le néant, des regards qui ne regardent pas, qui regardent très loin dans les lumières carmines de ses verres en cristal. Ses verres en cristal qu'elle cassera plus tard sur les murs, vampire, avant dans planter ses crocs dans le cœur de mon père, d'y distiller son venin, monstre antique de grèce pêchée quelque-part dans la cité d'Athène. Mon père, qu'as-tu aimé une créature si vile ?
J'ai honte de mon nombril, de ce lien qui me rattache a cette chose. Je vomis mon baptême. Mon père, je n'ai pas encore compris son rôle dans mon histoire, mon père je l'aime encore puisqu'il est mon seul monde, le monde qu'il m'a fait puis fermé, les murs infinis de ce château, le parc et puis dehors, l'interdit, je ne sais pas dehors, je ne sais rien d'autre que ce que les livres d'histoire et puis les romans que j'ai dévorés depuis si jeune ont pu me raconter. Je ne sais rien et je ne saurais jamais rien. C'est ainsi. Alors je regarde les oiseaux et l'écureuil, ils ne sont pas enfermés eux, mais ils aiment bien ce château. Alors moi aussi. Des fois, l'écureuil grimpe sur mon bras et me regarde, je le caresse et il part. C'est un rituel. Dès que je m'assoie au pied du gros chêne, celui qui se regarde toute la journée dans la rivière, l'écureuil vient et grimpe sur mon épaule le temps d'une caresse, puis s'en va. Un matin, l'écureuil et pas venu, puis plus jamais. Maman, Le Vampire, elle ne reviendra pas non plus. Jamais. J'ai déjà pensé à la chercher, à savoir. Mais j'ai pesé le pour, le contre, et j'écris ce carnet, ici et maintenant, pour enterrer tout ca, celui que j'ai été, j'écris ce carnet pour tuer le fils de ma mère. J'veux être Erèbe, juste Erèbe, pas Galathée, pas l'ancien gamin dans son château, non. C'est plus moi ca, ce gamin, il est mort quelque part dans les catacombes du castel du père. Il faut l'enterrer maintenant, l'enterré sous l'encre. »
Un des nombreux carnets d'Erèbe, celui en moins bon état, l'écriture serrée et tendue est à peine lisible. La page est accompagnée du dessin d'un visage enflammé.
« L'enfant ne semble souffrir d'aucune lésion cérébrale ou autre problème médical qui expliquerait son mutisme soudain. Ai fait les examens neurologique, tout semble être correct, si ce n'est une activité très intense au niveau du lobule pariétal inférieur ainsi que des différentes aires de Broca, Wermike, etc, en soit tout l'ensemble cérébrale responsable du language de la lecture de l'écriture et du dessin ainsi que le cervelet qui semble être extrêmement actif.
Ai effectué les examens par questionnaire psychotechnique et psycho-psychiatrique. Le patient est un enfant très précoce. J'estime son avance a presque 8 ans. A 10 ans sa réfléxion -par écrit- ainsi que ses capacités intellectuelle sont surprenantes.
L'examen psycho-psychiatrique quant à lui relève un état dépressif et quasi-autistique qui expliquerait ce mutisme. L'enfant n'acceptant de communiqué que par écrit et uniquement aux gens qu'il choisit je m'estime chanceux d'avoir pu entamer un diagnostique psychiatrique.
Ai entendu le père à propos de tout événement traumatisant étant survenu peu avant la crise de mutisme et les attitudes autistes. Il se trouve que le départ de la mère du patient semble concorder. Un traitement antidépresseur et un suivis régulier sont a envisager. »
Dossier de Erèbe par le Docteur Van Amür, spécialiste en neurologie et psychiatrie pédiatrique a Berlin.
PARTIE 2: LES CRIS DU SILENCE
01 Avril 2004. Ca fait une semaine que Mère est partie. Une semaine que Père est devenu fou. Une semaine, qu'il est entré dans ma chambre, alors que je griffonnais mes carnets, je finissais de colorier mon écureuil, puisqu'il était parti -et surement mort- j'en voulais un souvenir. De Mère, je ne veux pas de souvenirs. Père est entré avec l'odeur de Mère dans l'haleine, une odeur fétide de vin rouge et de whisky scindé dans l'acre parfum de ses cigares cubains. Il avait cogité cette semaine, son cerveau alimentant ses délires de tristesse. Une semaine que je ne lui ai pas parlé, pas même écrit. Pas à lui, juste au docteur et aux autres gens mais jamais à lui. Plus jamais à lui. C'est de ma faute, a-t-il dit, de ma faute si elle est partie. C'était de ma faute tout, tout ce qui n'allait pas dans sa vie, il m'a dit, qu'il avait bien fait de jamais me laisser sortir, que j'étais un monstre, que c'était dieu qui le punissait et que j'étais son fardeau pour avoir péché, pour avoir succombé aux charmes d'une démone aux yeux d'olive. Je ne suis peut-etre qu'un enfant, mais je comprends très bien ce qu'il se passe. Tu m'as appris beaucoup, si vite que j'en sais trop, même sur la psychologie, la psychiatrie etc. Tu m'as appris le mot « catharcis » il n'y a pas longtemps, et c'est ca que tu fais. Tu te catharcise en moi, tu me dresses en bouc émissaire du désastre de ta vie. Soit.
Tu es entré dans ma chambre ce soir, je griffonais sur mon carnet, tes yeux bleus était noirs et ta bouche brillait de cruauté. « Toujours pas décidé à me parler, petit monstre ? » Tu titubes, ta voix enfle, devient criante et large. La bonne se jette à tes pieds et te supplie de te calmer, de me laisser. Moi j'ai pas peur, je sais ce qu'il va se passer, mais je n'ai pas peur. La peur viendra plus tard. Pour l'instant je suis en colère, et puis je suis triste.
Il repousse la femme et avance sur moi à grands pas d'ogre, J'ai serré mes poings et je l'accueille comme un boxer, frappant mes mains trop petites pour plus faire mal sur son visage de mort-vivant. Il me gifle une fois, deux fois, trois fois, de plus en plus fort et je vois des étoiles, je tombe par terre, les coups continuent de pleuvoir, il crit, il parle, il pleure mais je n'entends plus. Quelque part en moi quelque chose se casse et quelque chose se créer. Je ne sais pas encore quoi. C'est tout. Le Docteur ne reviendra plus. La bonne non-plus. La porte de ma chambre se ferme à clé et me voilà prisonnier.
Journal d'Erèbe enfant.
« J'ai reparler ce matin. Pour la première fois. Ca fait deux mois que L'Autre ne m'a pas parler ni même adresser un regard. On se croise comme des ombres qui lévitent. J'obéis à tout, tout ce que l'on me demande. J'ai refermer mon être a l'intérieur de moi et je bouillonne. J'apparait comme une coquille vide mais un feu ardent m'anime, me traine en vie, des idées noires qui s'impriment a l'intérieur de moi. L'envie de violence et d'interdit, l'envie de partir, très loin. L'envie de le frapper, de fracasser sa tête contre un murs, de sauter dessus a pieds joints, et pire encore. J'aimerais le noyer dans un océan de vin, que l'alcool-poison brule ses yeux, s'infiltre par chaques pores de sa peau, que son ivresse le noie et qu'il meure entre sa gerbe et l'élixir sanglant de sa déchéance.
J'ai reparler ce matin a mon nouveau professeur. Il m'enseigne les sciences et le violoncelle. Cela fait 4 ans maintenant que je n'ai pas parler, ni meme écrit sinon au cercle restreint de quelques ames de château. Je n'écris plus que pour moi, pour graver quelque part tout ce que je m'interdisait de dire. Cristalliser et catharciser. Mais je lui ai parler. J'ai 14 ans et les fleur de la jeuneusse au creux de rein qui palpitent quand battent ses cils, quand sa bouche s'entrouvre quand il se concentre. Il aimerait l'amener à un concert
Je lui ai dit que je n'avais pas le droit.
Il a dit que je n'avais qu'a faire le mur.
J'ai dit que l'autre me tuerait.
Il m'a dit qu'il me tuera pas, qu'il prendrait la responsabilité sur lui au cas ou.
Ca a germer dans ma tête.
Il fallait pas que je revienne.
Je partierais demain pour ne jamais revennir. Je laisserais l'autre et sa prison-chateau.
J'ai 14 ans et le monde a mes pieds. J'ai 14 ans et il est temps que je me jette dans l'océan du monde. »
Journal d'Erèbe, Veille de sa fugue.
« La première fois que j'ai vue Erèbe j'avais 20 ans Je dormais dans un squatt pas loin de Besançon et j'lai croisé, il était vissé en haut d'un arbre, a jouer un air de violon dans la nuit dans la rue juste à côté. J'ai suivi la musique et j'ai regarder ce mome faire glisser ses doigts sur son manche en bois, les yeux fermés en haut de son arbre, j'ai r'garder ce beau brun faire la cours a la lune et lui jouer des sérénades. J'ai tout de suite été happée par sa poésie, ca débordait a cette époque là, de poésie, on l'aurait dit dandy d'un temps passé, poète bohème aux pieds écorchés.
Il venait tout juste de sortir de sa prison, tout juste d'éclore et ses yeux voulaient le monde. Ses yeux voulaient tout voir, tout sentir, tout toucher. Comme un chiot qui découvre la forêt pour la première fois. Je l'ai amené avec moi dans la forêt de béton. J'ai semé sa graine dans le monde de la nuit, je l'ai un peu adopté, un peu comme un petit frère. Les deux mois qu'on a passé ici me semblent avoir durer une vie. Une vie dure. Une vie forte, une vie qui vibre de ce qu'on ressentait, de cette poésie qui nous faisait frémir, gémir, pleurer et jouir, des 400 coups et des éclats de vitres dans le soir. On s'en foutait on était en vie. Jusqu'a ce qu'on prenne une vie. Jusqu'a ce que tout ce casse, et nous ramène a la réalité morbide et cruelle de notre existence insipide.
Ce soir là, le dealer est arrivé avec la lune. Son sourire de sorcier au coin des lèvres, il avait une longue barbe sale et tressée qui lui tombait sur le ventre, une bouche grossière et un visage aux angles aigues et larges. Des traits sauvages et vulgaires. Il y avait Erèbe, Johnny, Le vieux Bardeux et moi.
J'avais pas la thune. Putain j'avais pas la thune et cet enculé allait vouloir que je paye. Que je paye autrement. Mais il a pas eu le temps. Erèbe a attrapé la batte de baseball et il a frappé. Une, deux, trois, quatre, cinq, six, sept, dix fois. La tête du Kamelot n'était plus qu'un amas de chaires et d'os. Erèbe est tombé au sol, glacé d'une sueur froide, se rendant compte de ce qu'il avait fait, tandis qu'on le regardait tous, a moitié terrorisés, a moitié reconnaissants car cette enflure sévissait comme un porc toutes les filles des rues et certains garçons, faisait chanter des mères désespérées et détroussant des vieillards. On a foutu le feu a la baraque et on c'est tiré juste Erèbe et moi. On c'est tiré, on voulait aller a Paris, on a voulu prendre le train mais les flics l'on choppé là bas. Son père avait fait mettre en place un avis de recherche pour son fils, et la prime avait excité ces flicards. Le voilà reparti dans son chateau-prison, et moi seule devant mon train qui l'attendra encore un peu. Juste un peu. »
Journal De Bonnie.
PARTIE 3 Géhenne
1 ans apres sa fugue, le jour ou il est retrouvé:
Dans la voiture des policiers, juste avant de rentrer :
« J'avais été retrouvé, menotte au poignée. Au début j'ai cru qu'ils savaient, qu'ils avaient retrouvé ma trace a cause de l'ADN d'un de mes cheveux qui serait tombé dans la cervelle en soupe du dealos. Mais non, ils me trainaient juste chez mon père, j'étais parti 10 mois. Dix mois hors les murs et j'été né là bas. Ce château n'était que l'utérus de mon père, et il m'a accouché trop tard. Bien de trop tard, maintenant j'ai le monde au bord des cils et des envies d'océan. Les murs du château m'apparaissent comme les trop beau barreaux d'une cage que je ne voullais plus jamais revoir. Pour l'instant je n'ai pas le choix » EREBE
Tres tard dans la nuit
« C'est avec la main gauche que j'écris ce soir, il a briser la droite pour me priver de mes mots. Au début j'ai feind le mutisme, a nouveau, mais ca ne prennait pas, j'étais pas assez en dedans de moi pour supporter sans répliquer, pour me laisser faire. J'ai connu le monde, la rue et la nuit, je me suis endurcis. Je ne suis plus l'enfant ingénue, candide dans son château, non j'ai bien de trop sucé pour ca maintenant. Ca ne l'empeche pas de frapper, de toute façon il est plus fort que moi. Pour le moment. Il m'a donc embauché un chaperon que je recontrerais demain. Imprimant ses nouvelles régles en bleu sur mon corps. J'en ai vu d'autre. A chaque coups, j'immagine que c'est sa tête que j'éxplose au fond de ce squatt, sa tête qui se répend sur le sol, sa tête si noble dans la pisse, la gerbe et le sang des junkies. » EREBE 2 semaine apres son retour:
« Aujourd'hui, mon père nous a surpris, moi et mon chaperon, cet homme austère ni vieux ni jeune n'a pu se retennir de gémir trop fort. Je l'ai fait exprès, je me vengerais, père, a ma façon, œil pour œil, dents pour dents. Vois père, si je suis esclave de mon bapteme, tu l'es aussi, cet indigne fils, qui jette l’opprobre sur ta lignée, sur ta maison, toi, un galathée, tu as enfanté un de ces cas sociaux junkie délinquant pédéraste. Toi , tu aurais raté ta vie jusqu'à ma raté moi, alors meme que tu ma couvé dans ton château, qui tu m'as fait sur mesure, année après année, pierre après pierre. Mon nom était Galathée et tu t'es pris pour Pygmalion, mais ton œuvre père, ne t'inspire plus que haine et mépris. Je suis le reflet de ta défaite. Et tu sombre, tes coups sont plus rudes, plus sec, tu cherches a casser maintenant, tu cherches a briser.
Qu'importe, je te survivrais ».
« C'est toujours le meme cauchemar, toujours le meme rêve qui me hante nuit et jour. Une idée, un fantasme, une lumière sanglante dans le noir de ma chambre. Mon père a mis des barreaux au fenêtre et a capitonné la porte. Certains jours, il ne l'ouvre pas, alors je ne mange pas, je ne bois pas, je ne pisse pas, je ne chie pas. De toute manière je ne dors pas. Je ne dors plus. Je reste dans un monde irréel entre le rêve et l'éveil, aux portes de ma conscience. Il m'a enlever le monde alors je m'en invente un. Et dans ce monde, derrière chaque porte de mon château, il ya des paysage qui dorme, des monstres et des chimères qui parlent en alexandrin. Ils me murmurent les poémes dont je couvre les papiers, et quand j'ai plus de papiers, j'en couvre les murs, les meubles, ma peau. Je suis devennu fou. Ou peut etre pas parce que je sais que je suis fou et que je m'en fout.
6 MOIS PLUS TARD
«J'ai les idées claires aujourd'hui, et la porte est ouverte, alors je suis sorti, j'ai laissé ouverte la fenetre. Le vend a fait claquer la porte, le chat c'est frotté a mes jambes. Pere écoutait Mozart, j'ai doucement poussé la porte de son bureau. La lumière de la cheminé paraît la pièce de bois et de marbre de reflet infernaux, comme si les lumière de l'enfer se reflettait sur les murs et les couverture en cuire de ses livres. J'étais dans la géhenne, et jallais briser mes chaines, moi je suis un ange, moi je voler, loin de ton palais de feu, de ton château de fumé. Père, tu m'a poussé trop loin, en dedans de moi. Père, je ne t'en veux pas. Je ne t'en veux plus. Mais j'ai toujours cette image dans ma tête ou je te tue. C'est la seule issue pas vrais ? La seule fin a notre histoire. T'as finis par me casser. Ta petite statue d'amour c'était changé en statue de fiel, statue de sel. Alors tu l'a cassée, tu m'as jetée sur le sol, et piétiné jusqu'à ce qu'il ne reste qu'une poudre, une poussière de moi, mes pensée en lévitation. Dans un château de brume je suis statue de fumée maintenant, je m'envolerais avec la brise demain. Cette nuit je t'ai tué, j'ai pris une buch dans la cheminé et je l'ai abattue sur ton visage . Tu as crié, personne ne viendras. Tu as viré tout les employer pour te replier comme un vampire dans ton palais des cauchemars. Mere t'as coulé son venin dans les veines, vampirisant ton amour si tendre, je ne peux pas te hair, mais tu m'a mordu tout pareil. Je me délivrerais de votre malédiction, je rejette mon bapteme, a partir de ce soir, je suis fils de L'Océan, une écume juste une vague sur ce monde, le temps d'une seconde. Je suis un grain de sable, une poussière sur la Terre qui roule sous les caillon que la mer happe jusqu'à la plage que tane le soleil. La Mer me lavera de ton sang. Ma Mère la mère changera mon sang.
J'ai pris l'épée sur le mur, je l'ai pointée sur toi. Je t'ai dis de ne pas bougé, je t'ai dit de me suivre. On est descendu dans ce château. Dans ses entrailles, dans les tripes de la prison que tu m'as offert pour seule parternité. Je connais ma cellulle par cœur, j'ai eu toute une vie pour la visité, jusque dans les plus profonde de ses artères, celle qui suinte d'eau. Une cellulle tout au bout. Je ferme la porte. Tu as gémis, tu as supplié. Moi j'ai sourris, et je ne t'ai meme pas parler. Tu mourera ici. Tu aimais tes betes plus que ton fils, j'ai pris quelques uns de tes serpents hier soir et je les ai amener ici, maintenant j'ouvre la boite, et les voilà, sifflant jusque sur tes cuisses, les permiers qui mordent, et moi je sourris, je trace en semant de l'essence derrière moi. Tout brulera. Je passe plusieurs heures a asperger le château de liquides inflammables, tout ce que je peux trouver. Et je remplis un sac, de bijoux de pierre précieuse d'or et d'ambre, une fortune, de quoi vivre ma vie, libre.
J'ai laché une larme qui est tombée en meme temps que l'alumette et je suis parti. J'ai laissé me fils de ma mère et de mon père brulé dans ce château, j'ai laissé la statue de fumée et je suis reparti fils de lune et d'océan a l'aurore de ma vie. Je courrerais apres le soleil, et puis apres la lune aussi. Je veux partir loin, j'veux le sud, le monde, l'Afrique, et puis je veux le Brésil. J'ai des rêves pleins les yeux, j'enterre dans ce carnets mes fantomes. Je ne veux pas de leur ombres dans les nouvelles histoires qu'il me reste a écrire. J'aurais pu changer de nom, mais j'aime bien Erèbe, et puis je m'en fout. Ce soir je dors dans les arbres de le campagnes pas loin de Pontarlier, je vois encore la fumée du château au loin, et je lui adresse un dernier regard dans le soir. »
PARTIE 4 : NOMADE
« Erébe m'est revenu a Paris, il m'a retrouvée a Boulogne, j'étais vissée sur mes talons, je clopais la nuit, et j'attendais un client. Je me rappelle, son air étrange, cet air qui sera le sien. Quelque chose de nouveau dans les expressions de son visage qui me donnait l'impression qu'il n'était plus du tout le même qu'avant. Et c'était le cas, il ne m'a pas tout dit, bien entendu, mais j'ai recomposé le puzzle dans ma tête, de ces bribes de secrets dévoilés dans la nuit chuchotée. Il a tué son père, j'en suis presque sûre, et il est partit me rejoindre. J'avais perdu espoir de le revoir, je ne lui avait montré que la rue, la came et les courses poursuite, j'ai imaginé un instant qu'il allait rentrer chez lui et rentrer dans le moule des frippes hors de prix de son père. Qu'il allait se ranger, que j'avais été le pétage de plomb d'un fils de riche qui a voulu se la jouer rebelle, et qu'on en restera, lui moi et le cadavre du dealeur. J'ai pleuré un peu quand j'lai vu, nichée entre ses bras. »
JOURNAL DE BONNIE
« Je n'ai pas pu rester longtemps à Paris, le sable de mon sang bouillait trop de rêve nomade, comme un instinct ancien au fond de moi qui me pousse a bouger, à courir sur les courbes du monde comme celle d'une femme, et embraser l'Océan d'un milliard de mes rêves en poussière d'écume. Je veux vivre pour parler du satin de l'embrun, et des bouches de nacre de la Grèce, où je suis partie d'abord, laissant Bonnie baiser sur le parvis de notre Dame.
J'ai peut-être couru vers mes racines inconsciemment, toujours est-il que d'Athènes et Capu puis Rome, Venise, Florence, Marseille, Amsterdam, Londres, Berlin, j'ai couru l'europe, m'achetant de faux papiers et un camtar, un vieux Merco blanc rutilant pour tracer ma route au gré des poèmes, des rencontres, des amours d'une semaine et des amitié d'une heure, je vivais au gré des rencontres fortuites, porté par un courant invisible, je naviguais sur un océan de bitume qui me portait au gré des jours sur des plages de montagnes blanches que la neige tranche dans le noir mat. Je ne savais plus où j'étais, j'étais parti si loin. Je saurais plus tard que j'étais en Russie. Dans les steppes de la Tundra profonde. J'avais couru toute l'Europe pour arrivé là, je savais que c'était une épreuve, la fin d'un périple, je voulais vivre, survivre, tenter de faire partie des endroits les plus sauvages de la terre, parce que c'est si bon de ressentir cette énergie, cette puissante force de la Nature qui vous frappe de toute son immensité, j'étais là, aux portes du haut du monde. Seul. J'ai laissé le camion il y a longtemps derrière moi. Je me rappelle, la paix, cette paix dans le froid du Nord qui souffle jusque sous votre peau, glace vos entrailles.
Je grimpais en haut des arbres le soir pour dormir, pour pas être couvert de neige au matin. Je ne comptais plus les jours quand je les ai vu. Ils étaient cinq au pieds de l'arbre. Il m'ont tourné autour, sauvage, puissant, le plus gros était blanc comme l'épais manteau de neige qui couvre tout ici. J'ai patienté, ils sont restés, je leur ai parlés, leur attitude changeait petit à petit, et de prédateur sanguinaire, ils devenaient de simples et magnifiques loups. Je suis descendu doucement, très doucement. Ils ont reculé, l'alpha montrait les dents, grognant. Je me suis mis a 4 pattes, à leur hauteur. Je ne sais quelle folie, quel instinct sauvage m'a poussé a tenté ça. Mais je voulais essayer. J'ai montrer mon ventre et offert ma gorge a l'alpha qui m'a reniflé, mordillé, puis lécher. Suivi par les autres.
J'étais avec les louveteaux quand les braconniers sont arrivé, j'étais avec les louveteaux quand j'ai entendu les fusils crier, et que le blanc manteau de l'hiver est devenu rouge. J'ai pleuré quand j'ai attraper Lupin, j'aurais aimé en sauver plus mais je n'ai eu le temps de n'attraper que lui que déjà les balles sifflaient contre ma joue. J'ai couru comme un dératé, droit au sud, j'vais tracer Nord toute, il fallait que je trace au sud et que je retrouve le camion. Le louveteau n'avait pas plus d'une semaine et je n'avais rien pour le nourrir.... »
journal d'Erebe doublé d'un vieux carnet tout abîmé. NOTA BENE :
les textes qui suivent sont des morceaux de carnets des voyages qu'Erèbe a fait de ses 16 ans a ses 18 ans. Il faut noté qu'il c'est procuré des faux papiers et vit encore de l'argent des objet récupérer chez son père. Il a passer les formations et les certificats nécessaire pour posséder Lupin.
AFRIQUE Sahara
« Je ne compte plus les jours depuis que je suis là. J'ai arrêté de respirer, je suis là, admirateur béat d'un monde nouveau, si beau. Le désert qui s'étend a perte de vue. J'ai dû tailler dans le pelage de Lupin hier soir, pour qu'il supporte la chaleur, ça lui fait une drôle d'allure. J'ai amené un loup dans le désert et j'ai chaussé ses pattes pour qu'il ne se brûle pas les coussinet. Hier soir j'ai attrapé un cobra. Il lézardait entre les sacs et les pieds de mon hamac, noir et magnifique. J'ai pris mon temps, une contention simple et douce jusqu'à ce qu'il se détende, jusqu'à ce que je comprenne dans ses yeux qu'il ne mordrait plus. Alors je l'ai laissé glisser, serpenter entre mes doigts, me grisant du contact tiède et lisse de sa peau. Il glissa le long de mon ventre, entre mes jambes, le long de mes cuisses et retourna au sol pour s'enfuir dans les dunes. Là je suis assis et j'attends l'aurore et puis l'aube, je veux me droguer des couleurs du jour sur le sable du Sahara, et dans le froid du matin, j'attends le retour du soleil. »
Kenya
J'ai acheté un vieux camion militaire à Nairobi hier. A un prix déraisonnable due a la différence de cours entre l'euro et le shilling kenyan.
Je n'aime pas les villes fricaines. Elles sont trop grandes et trop chaudes, l'odeur des peaux huilées du soleil mordant se mêlent aux parfums écœurant des moteurs qui vrombissent dans l'air aride. Petit français que je suis, la chaleur m'accable même si je l'aime, même si j'aime cette lourdeur du corps. De toutes manière je n'ai jamais aimé la route ni les villes, si j'ai voulu courir l'Afrique, c'est pour ses déserts, ses plaines, ses jungles, ses canyons, ses montagnes, ses rivières, ses lacs, ses savanes, ses forêts, ses étendues sauvages, ses recoins de terre restées primitives, inviolées, que certains hommes arpentent au plus proche du sang de la terre, quand battent leur pieds avec les tambours le soir, au chant des légendes ancestrales qui s'en vont avec les fumées faire rêver les baobabs. [...] Ça fait presque un mois que je suis posé a proximité de Nairobi, j'ai essayé de me trouver un endroit assez isolé pour être tranquille, mais assez proche de la ville pour pouvoir faire les aller-retour nécessaires à l'obtention du matériel dont j'avais besoin pour aménager le vieux blindé pour mon safari géant. Aujourd'hui j'ai fini, renonçant à l’installation de mini-éolienne -je ne trouvais pas le matériel nécessaire-. Il est temps maintenant, de rompre a nouveau le contact avec le monde humain, cette fois ni pour la neige, ni pour le sable, mais pour l'herbe sèche de la savane. [...] Je pars aujourd'hui du lac Turkana au Nord Ouest du Kenya pour descendre les sillons qui vont creuser dans la terre jusqu'à la grande vallée du Rift, florissante en la saison, je descendrais cette vallée jusqu'au mont Kenya devant lequel je bivouaquerais assez longtemps pour comprendre ses équilibres, ressentir sa respiration et celle de la vie qui l'entoure, je veux ressentir le fragile équilibre écologique, le voir, le palper, avant qu'il ne disparaisse, effacé par les hommes comme tant d'autres merveilles. [...] La route qui devait me mener en un peu plus d'une journée au Mont Kenya a été plus longue que prévue, d'abord par ma curiosité-j'aurais du m'en douter-. Mes premières seconde dans la savane ont été une de mes plus belles histoires d'amour, oh oui, je suis tombé amoureux de cette terre brune que farde l'herbe sèche à perte de vue. Aucun relief pour barrer l'horizon sinon les dents de la Vallée du Rift. J'admire, comme un aveugle qui voit les couleurs comme la première fois, les Baobab abriter les singe des fauves qui dorment a l'ombre des buissons épineux, tandis qu'une girafe mange paisiblement les feuilles touffues d'un acacia parasol. La beauté ainsi que la dureté, la violence de cette nature, de ces paysages, de ces animaux me frappe, les images sont imprimées sous ma rétine. Lupin est en laisse. Ça ne lui plaît pas. J'ai été le spectateur muet d'une rencontre improbable. Un guépard s'est approché doucement, le deuxième jour, entre les herbes brunes on apercevait son regard prédateur. Cependant, sa posture ne ressemblait pas a une posture de prédateur, de chasse, juste une curiosité timide d'un regard de gros chat sanguinaire. Lupin n'a pas aboyé, les deux créatures se sont regardées, flairées d'assez loin. J'ai aperçu derrière le guépard deux petite tâches de couleurs jaunes et noires. Deux petits qui se cachaient derrière leur maman. Maman qui était en train de décider si oui ou nom l’espèce d'énorme hyène noire étrange était un danger ou non, un repas potentiel ou non.
Je pense que j'aurais toujours cette émotion qui me saisit là, maintenant, quand je parlerais du Kenya, quand je l'écrirais encore et encore, la richesse de ces terres, comme le ventre vierge de la terre m'a frappé de sa beauté mystérieuse avant même que je n'en voit la mère, haute montagne aux neiges d'été. J'y arriverais bientôt. Je ne pense pas avoir assez de place dans ma mémoire pour garder auprès de moi tout ce que j'ai vu, alors j'écris et dessine, photographie. [...] Depuis que j'ai quitté la France, abandonné mon passé dans le sang et les flammes et les squats de Paris, je suis animé d'un sentiment indicible, qui me traîne, me happe, comme la houle attrape un navire, comme les vents des mers qui s'enfonce dans les voiles, ce sentiment qui me fait avancer, voguer sur les terres d'Afrique, bateau ivre sur un océan de sable, un océan de plaines que piquent les îlots-baobab. Je suis lourd et plein d'un vent de liberté qui me gorge d'espoir et de lumière, qui émerveille mon regard à chaque chose nouvelle, un peu comme Candide, seulement que je n'ai rien de pur. Rien n'est pur, tout est équilibre, cette réalité tranchée que j'ai trouvée dans la tundra, le désert et ici. Rien n'est bon ni mauvais, le monde, n'en déplaise à l'homme, n'est ni binaire, ni manichéen, c'est un ensemble de chose, qui s'imbrique les unes aux autres, comme les rouages d'une machine qui s'équilibrent . Nous les hommes, n'avons de cesse d'ajouter des rouages et d'en enlever d'autres, nous prenant pour les dieu-mécaniciens du moteur organique et minéral de notre monde, déréglant sans cesse le mécanisme que Gaïa s'échine a rééquilibrer, combattant le poids de plus en plus lourd de l'humanité. Mais nous sommes tous si aveugles.
Aujourd'hui je vois, plus fort que jamais, aux pieds d'un mont Kenya, père et mère de toute cette vallée, ce Mont merveille et ses glaciers, de la neige dans ses cimes, éternelle et nouvelle qui fond et abreuve la terre assoiffée d'Afrique. Ici, c'est un des plus beau tableaux de la vie, quand l'éléphant boit l'eau que pleure la montagne. Je prie en secret les dieux auxquels je ne crois pas pour qu'ils protègent tout ça, qu'ils gardent comme dans un écrin, à l'abri de mes congénères ce morceau de paradis. J'aimerais être Dieu pour protéger la Terre des hommes, Alors je pleure pour la beauté de ma terre, de ses fleurs qui poussent sur les cimetières. L'Afrique est ma sœur dans mon cœur aujourd'hui, à jamais sa terre dans mes veines, enfouie.
Je vais rester là et regarder le soleil se coucher doucement sur la savane. Sous ma tête, lupin râle.
AMERIQUE DU SUD
Après son périple au Kenya Erèbe revient en France et s'installe dans le Sud, récupérant sans ancien camion en gardiennage près de Marseille, il s'installe près de la cité phocéenne, préparant son prochain voyage pour l'Amérique du sud et profitant de la compagnie de Bonnie, il vient alors tout juste d'avoir ses 17 ans même si ses papiers lui en affligent 22. c'est en Mars qu'il atterrit a l'aéroport de Felix Eboué de Guyane... Amazonie
La première chose qui m'a happé sous ce climat, c'est l'humidité, l'air est épais et musqué, presque palpable. Moite. Une chaleur lourde qui vous vide en quelques heures de toute votre énergie. Mais il y a la force de cet air, presque pur, bientôt, quand je serais dans la forêt, pour l'instant il est un peu sale encore, mais je sens les effluves de bois précieux et d'eau torrentielle, de pierre moite de bois humide de mousse de lichen et de champignons. Je suis dans le bus qui trace à travers jungles et plaines. Partout du bruit, des musiques dans le bus, les conversation et puis, la symphonie des oiseaux dehors, qui s'en donnent a cœur joie. Tout sature de vie, de diversité et de complexité. C'est beau putain.
Ma rencontre avec les Wayampi n'a été que trop courte, et pourtant, elle m'a changé radicalement. J'écris ces lignes alors que je viens juste de les quitter. Eux, leurs villages et le bras de fleuve, l'anaconda dans le bras mort juste après la cabane du médecin-chaman. Ma quête de solitude, de réclusion et d'ermitage m'avait mené ici, parmi les hommes-fleuve. Cela faisait deux semaines que je m'enfonçais de plus en plus profondément dans la forêt, gardant l'est derrière moi pour ne pas me perdre, si je voulais revenir a la côte, il fallait juste que je trace a l'est. Bref. Cela faisait deux semaines que je marchais, entre les immenses figuiers et les palétuviers, les épicéas. Dans les étendues de mangrove et de forêts humides, montagneuses, j'ai dû faire des détours immenses tant la végétation était épaisse par endroit, devenant impénétrable. Arbres, buissons, lianes et serpents dressés comme protecteur du cœur de leur forêt. C'est le cœur du monde qui bat ici, et l'air que je respire est le plus pur sur cette terre, inviolé, tout juste expiré des milliards de poumons qui m'entourent, montant toujours plus haut. C'est impressionnant, quand on s'assoit comme ça, juste pour regarder, la guerre des arbres.
Les troncs qui s'étranglent des lianes qui grimpent et grouillent, griffant l'air de leurs feuilles asphyxiées, c'est la course au soleil et les plantes se battent à mort. Certaines vénéneuses, d'autres aux pétales dentelées. Ce sont les lents combats des végétaux qui taillent la face de la forêt et son sol de cadavre. Le charnier en dehors du temps, où les secondes sont des heures, est le théâtre des plus beaux tableaux et des plus belles forêts, Dans une orgie de dégradé de vert que les oiseaux parent de leurs couleurs vives. Des oiseaux par milliers et tout autant de teintes de couleurs, qui chantent les drames de la forêt, et le pas léger du jaguar. J'en aperçois un et je reste immobile. Lupin aussi. J'ai toujours été surpris par l'inteligence de cet animal et de cette fusion entre nous, il calque son comportement sur le mien, et parfois, je calque le sien. Le félin est fin, la démarche languide, trop gracieuse, les jeux des lumières vertes de la jungle sur son pelage tâcheté m’émerveille et je jouis de mes yeux qui se mettent a pleurer, les quelques minutes qu'il reste là à humer l'air de son royaume, son regard se tourne vers moi et s'ancre dans le mien. Les mots ne sauraient l'échange que ça a été, la décharge d’énergie dans mon corps. Et puis il est parti quand un anaconda a fait éclater l'eau, derrière nous.
C'est là que j'ai croisé le vieux chaman. Je m'en rappellerais toujours, de sa peau brune comme la terre de l'Amazone. Les peintures rouges sur ses joues, son derme fripé, comme une écorce, comme un tronc d'arbre que le fleuve aurait traîné là. Une sagesse antique dans son regard sans fond. Un profond respect s'est imposé a moi, pour cet être irréel, représentant d'une peuplade qui arrive encore a vivre, loin du monde irréel moderne, au plus près de la nature, tout contre le sein de la Terre. Il regardait lupin sans trop savoir ce que c'était. J'ai posé la main sur sa tête et j'ai parlé fort et distinctement "Loup". J'ai insisté plusieurs fois, en montrant l'animal du doigts. Si j'ai dans ma jeunesse dévoré des kilos d'encyclopédie sur l'Amérique latine et ses peuples aborigènes, la barrière de la langue reste un frein qui me pèse. Il y a tant de choses que j'aurais voulu leur dire, tant de choses que j'aurais voulu qu'ils me disent. On a communiqué un peu tout le temps qu'a duré mon aventure parmi eux, mais de leur langue je n'ai acquis que quelques bribes. Je me suis promis de revenir un jour, et d'y rester jusqu'à avoir la réponse à mes questions. J'ai fais comprendre à Lupin d'aller doucement vert le vieil homme, et c'est avec ce calme réal des loups qu'il avança, dans sa fourrure coupée -pour supporter la chaleur des tropiques- ses yeux brillant de l'intelligence qui m’émerveille. Le vieux sage recula d'abord, puis s'immobilisa a sa hauteur, se baissa et posa sa main sur le front de l'animal, fermant les yeux et psalmodiant des formules magiques. Je savais au fond de moi qu'il était dans l'esprit de Lupin, qu'ils communiquaient, ouvrant son esprit et livrant ses secrets et son histoire sur un monde qu'il a parcouru avec moi au vieux sorcier d'une tribu ermite du fin fond de la jungle. L'émotion était forte en cet instant, presque irréelle.
Ayauelsca
J'avais entendu parler d'une liane magique que le shaman utilisait pour guérir les âmes et les corps en provoquant une profonde transe. l'expérience est sensée être révélatrice et salvatrice, libérant le consommateur de nombres de points d’interrogations et épée de Damoclès, le recentrant sur la vie, le monde et la nature qui l'entoure. Ceux qui en on fait l'expérience affirment aussi avoir ressenti les connexions entre les être vivants, les arbres et les animaux, comme des décharges d’énergie. Quelques semaines après mon arrivée à leur village, entre les arbres contre les bras d'un fleuve, j'ai réussi a faire comprendre au vieux sorcier que je voulais faire cette expérience. J'avais acquis leur confiance, eux, un peuple reclus, présumé hostile aux étrangers, alors il accepta. Le rituel se déroulera ce soir. Je suis à la fois anxieux et impatient. Je connais les psychédéliques, ces drogues ont des pouvoirs, elles rentrent dans votre âme et vous retournent la tête, vous font plonger en vous même, parfois elle exhume des horreurs de votre inconscient et des vérités si cruelles qu'elles vous blessent. Le LSD notamment, a ce pouvoir révélateur. A double tranchant. Tout ces flashs, ces kaléidoscopes, tous ces fractals, ces sons inventés, ces images superposées, ces idées, ces schémas dans la tête, ces réflexions sans fond sur le monde, ces questionnements intérieurs, tout ça, c'est pas la drogue qui l'invente, c'est toi, c'est ton cerveau qui bouillonne, tout ce qui sort de tes tripes vient de toi, il n'y a rien à imputer à la substance, ces drogues ne sont que les clés du monde irréel de l'inconscient, du subconscient, de cette part de vous même qui reste dans l'ombre, enfermée dans vos rêves, votre imagination, vos fantasmes, tout ces secrets enfermés dans votre esprit qui remonte à la surface de vos pensées, dans un océan de couleurs.
J'ai décidé d'écrire pendant le rituel, tant que j'en serais capable, je veux pouvoir imprimer, me rappeler, je veux pouvoir utiliser la magie de la forêt comme moteur à mon encre, aux litres de mots qui flottent dans ma tête tout le temps. Je suis au centre. Le shaman psalmodie. Le temps s'est arrêté quand je suis entré dans la pièce. Me tend le bol. Le mélange est mousseux, l'odeur acre est forte. J’hésite presque. J'ai bu. Il me parle Je ne comprends pas. Bientôt je comprendrais. Les cris des oiseaux, les chants, les piaillements qui scintillent sous la canopée. J'attends avec le goût poisseux dans ma bouche. Le vieil homme me sourit, ses yeux noirs brillent dans l'éclat vespéral de la jungle. Les oiseaux se taisent peu à peu. Les esprits de la nuit cèdent place a ceux du jour. Le temps est lent, je sens que les secondes s'allongent, les sons commencent à me parvenir comme étouffés alors qu'une vague de nausée me prends. C'est le prix du voyage. Je ne vomis pas les autre drogue ni même l'alcool, l'acte m’écœure trop. Mais ici, je ne ressens aucun dégoût, je suis comme détaché.
Les nausées sont passées, les formes s'allongent autour de moi, je commence a peine a écrire. Le chaman touche mon front et je me sens partir. Je me sens si bien. Le sang qui bats a mes tempes est une musique, un riff de basse, un kick solide qui bats le sol. Le brouhaha de la jungle me parvient distillé, et je capte chaque son, du moins je le crois. Là, j'entends le fleuve docile glisser le long des pierres et arracher un buisson. Là, j'entends le rongeur paniqué couiné, et puis j'entends un rugissement déchirer la nuit. Le jaguar. Le monde m’apparaît en jaune et noir. Le sol, les murs, le visage de l'aborigène, même les peintures sur son visage. Et bien que le jaguar qui a rugit doit être a une centaine de mètres d'ici, je ressens son aura, et son énergie, sa puissance, je ressens comme si je touchais les muscles sous sa peau, la chaleur de son haleine. Je suis dans le Jaguar. Mes pas foulent le sol. Je ne parviendrais pas à écrire longtemps encore. Les sentiments et le sensations qui m'assaillent efface mes sens et bientôt je ne sentirais plus ni la feuille, ni le stylo.
Je ressens ce qui m’entoure par chacun de mes sens avec une netteté étouffante, la vie, les énergies, jusqu'au souffle des arbres. Je suis dans chaque chose et je fais partie de ce tout. Et je suis bien, je suis serein. Je me sens végétal et animal a la fois. Tout se confond dans mes perceptions, et je commence à entrer au dedans de moi. Le monde craque.
Le matin. J'ai grimpé aux arbres pour voir l'aube au dessus de la canopée. Mon esprit est plus stable mais le monde de l'ayahuasca ne s'est pas encore dissipé. Les couleurs sont toujours aussi vives, les sons toujours aussi clairs, et la paix dans mon âme. Le soleil point son regard rougit de sommeil et darde ses peintures vermeilles sur les tableaux émeraudes de ma jungle.
***
Erebe n'a rien écrit après cela. Il s'est laissé happé, porté par le mode de vie de cette tribu, abandonnant les turpitudes et les stupidités du mode de vie occidentale, se rapprochant de la nature. Cela le changea en profondeur, le rendant a la fois plus extrême dans ses valeurs mais plus doux. Cependant, même au cœur du monde, même au fin fond des entrailles de sa Mère la Terre, il en voulait plus. Son âme trop nomade, même pour ici, même pour la jungle. Il repartit alors, retourna en Europe pour poser son camion à l'est, à Zagreb ou il resta le temps de rencontrer un autre bohème aux pieds nus et aux rêves d'absolu. Absynthe, qu'il retrouvera de ci de là sur la route et encore jusqu'à sa mort. Il le sait, ils sont des aimants qui peut être un jour seront amants. Soit. Le voilà qui pause maintenant ses valises à new york. Il voulait voir les Etats-Unis, mais aussi cette ville là, forêt de béton aux créatures de mille couleurs, un monde de bitume qu'il veut fouler de ses pieds nus, rebondir contre les rues, comme une balle folle qui finira dans la mer. Pour l'instant sédentaire, mais toujours nomade en son cœur, il partira. Mais avant il faut reprendre la plume, entre les rimes, sur les dunes des mots qui sont des mers, et puis des sables, des paradis, des enfers.
Avec la mer du Nord pour dernier terrain vague Et des vagues de dunes pour arrêter les vagues Et de vagues rochers que les marées dépassent Et qui ont à jamais le cœur à marée basse Avec infiniment de brumes à venir Avec le vent de l'est écoutez-le tenir Le plat pays qui est le mien Avec des cathédrales pour uniques montagnes Et de noirs clochers comme mâts de cocagne Où des diables en pierre décrochent les nuages Avec le fil des jours pour unique voyage Et des chemins de pluie pour unique bonsoir Avec le vent d'ouest écoutez-le vouloir Le plat pays qui est le mien Avec un ciel si bas qu'un canal s'est perdu Avec un ciel si bas qu'il fait l'humilité Avec un ciel si gris qu'un canal s'est pendu Avec un ciel si gris qu'il faut lui pardonner Avec le vent du nord qui vient s'écarteler Avec le vent du nord écoutez-le craquer Le plat pays qui est le mien Avec de l'Italie qui descendrait l'Escaut Avec Frida la Blonde quand elle devient Margot Quand les fils de novembre nous reviennent en mai Quand la plaine est fumante et tremble sous juillet Quand le vent est au rire quand le vent est au blé Quand le vent est au sud écoutez-le chanter Le plat pays qui est le mien. Paroliers : Jacques Brel
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Dernière édition par Erebe Galathée le Sam 3 Mar - 18:11, édité 35 fois
Drill Gherman
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Sujet: Re: Erèbe Galathée ► Francisco Lachowski Dim 4 Fév - 15:52
Enfin tu postes ta fiche Nan parce que c'est bien mignon de jouer le mystérieux Mais moi, j'étais curieuse de voir la bouille que tu allais prendre Sinon bienvenue parmi nous Bon courage pour ta fiche
Morgan Zephyr
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Sujet: Re: Erèbe Galathée ► Francisco Lachowski Dim 4 Fév - 16:06
Hihi, merci :p
Kyllien Eden
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MA RENOMMÉE DE MERDE :
Sujet: Re: Erèbe Galathée ► Francisco Lachowski Dim 4 Fév - 16:11
(T'as même repris la même citation que celle utilisée sur GC)(Je suis nostalgie depuis hier ok) Officiellement (re)bienvenue parmi nous, en espérant que tu restes plus longtemps cette fois ci et même si ce monsieur me dit déjà quelque chose j'ai quand même hâte de lire ta fiche.
Niilo Dahl
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Sujet: Re: Erèbe Galathée ► Francisco Lachowski Dim 4 Fév - 16:15
(ORIENTATION SEXUELLE) A voile ou a vapeur, qu'importe ?
Magnifique.
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Morgan Zephyr
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Sujet: Re: Erèbe Galathée ► Francisco Lachowski Dim 4 Fév - 18:24
merci <3
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Sujet: Re: Erèbe Galathée ► Francisco Lachowski Dim 4 Fév - 19:16
Rha. J'peux même pas t'expliquer les papillons quand j'ai vu ton pseudo, hier. (Et la peur, va falloir te résister pour pas que l'un de mes deux bébés se fasse détruire). Mais va détruire Absynthe. (Et rebienvenue à la maison !)
(btw. J'ai changé de pseudo, Patate. )
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Sujet: Re: Erèbe Galathée ► Francisco Lachowski Dim 4 Fév - 19:21
Caden Dannel a écrit:
Rha. J'peux même pas t'expliquer les papillons quand j'ai vu ton pseudo, hier. (Et la peur, va falloir te résister pour pas que l'un de mes deux bébés se fasse détruire)
+10000000000000 j'ai ressenti les mêmes trucs.
Morgan Zephyr
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Sujet: Re: Erèbe Galathée ► Francisco Lachowski Dim 4 Fév - 20:17
vous etes trop mignone *w*
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Sujet: Re: Erèbe Galathée ► Francisco Lachowski Dim 4 Fév - 20:27