| Sujet: juliet - ALBATROS Dim 1 Mai - 18:48 | | (Quand et comment avez vous emménagé au Parking ?) à peine un mois. désormais loin de ce paradis parfumé vers la mer, cette vaste mer qui console nos labeurs. j'ai quitté l'immonde cité vers un autre océan où la splendeur éclate, bleu, clair, profond tel que la virginité ? peut-être. pur. Mon coeur s'est envolé vers new-york, le bronx, Ruben. sans savoir. j'ai quitté la suavité d'Albany pour épouser le fiel de new-york. parce que je devais vivre.
(Que pensez-vous de l'immeuble et vos voisins ?) un mélange de saveur. un tout vert. vert émeraude. paradis des amours enfantines. l'innocent paradis plein de plaisirs furtifs. les courses, les chansons, les baisers, les bouquets, les violons vibrant derrière les murs. avec les brocs de vin le soir. Mais on est loin. loin de ce paradis parfumé où tout n'est qu'amour et joie, où tout ce que l'on aime est digne d'être aimé, où dans la volupté pure le coeur se noie.
(Quelle est votre réputation au sein du quartier ?) juliet, c'est un soleil, elle est rayonnante, avec son sourire immense et sa manière parfois innocente de voir la vie. juliet, elle dit toujours « tout va bien », tout le temps. elle est la douceur, la fragilité. le sourire enfantin, les yeux emplis d’étoiles. c'est l’esprit qui vogue encore et encore, le regard dans le vague. perdue dans le tumulte de ses pensées. juliet, c’est aussi la simplicité, savoir apprécier le moment présent. c’est t’écouter, faire preuve d’empathie. parfois elle se fâche, parfois elle s'énerve. alors juliet devient tempête, maîtresse du sarcasme. mots violents, insolence non-domptée. juliet, elle dit toujours ce qui lui passe par la tête, et parfois elle s'emmêle. mais juliet, elle pourrait presque exaspéré, à toujours voir le bon côté chez les gens. même les plus malveillants. y a toujours quelque chose à apprendre, quelque chose à en retirer. aujourd’hui elle s’affranchit juliet, de plus en plus. quoique encore fébrilement. elle rêve d’indépendance, pas certain qu’elle en soit totalement capable cependant.
(NOM) malverti, famille aux allures anciennement parfaites, papa, maman, enfants, sourires. des esquisses d'euphorie peignant leur visage de famille unie, prétentions voilées ou authentique spectacle exhibitionniste de ce bonheur à demi feint ? (PRÉNOM) juliet, doux vestige de cette littérature angloxason caractérisant les traits de cette poupée égarée entre les vastes profondeurs d'un monde obscur aux clartés fourbes. aussi délicate qu'une pétale, parfum sensible et nuance livide, emblème divin de l'amour même. (ÂGE) dix-neuf hivers fragiles et délicats cueillant sa chair meurtrie par le temps, ce temps qui passe, s'écoule, joue entre les paresses de chaque visage, les iris de chaque regard, les pores de chaque corps. pourtant, elle a le sentiment de fuir ce temps maudit depuis des décennies, le sentiment suprême de sentir planer son regard terreur sur son être bientôt poussière. (DATE ET LIEU DE NAISSANCE) née un dix décembre, sous les rires glacials de l'hiver traître, cette nuit translucide fut marquée par les bruits des vagues se déchaînant dans le lointain, secouées par les hurlements sauvage du vent roi. ici et là, entre les voûtes célestes, à des millions d'années lumières de la terre, sa vie entière est voilée d'un mystère de papier. pourtant, comme tout être vivant, malgré ses dires exaltées, elle est bien née quelque part. et ce quelque part est Albany, ville nacrée d'une beauté sainte. (OCCUPATION OU ACTIVITÉ) il y a bien des études de droit, bien entamées, vaguement continuées. pour faire plaisir à maman. parfois elle y pose ses fesses, sur les bancs de cette université. les rares jours pluvieux. sous une juliet fade et humide. quand personne ne peuple le quartier général, derrière le boardshop. quand elle ne trouve pas quelque chose à y faire, quand elle ne les aide pas à faire tourner la boutique. quand elle a envie de réfléchir, de laisser voguer son esprit. seule. non le droit c'est pas pour elle. ju, elle a besoin d'aventures interminables. Et elle se repose sur l'argent de la boutique pour vivre cette existence de bohème utopiste, s'évadant par la seule force de sa pensée, bancale et maladroite. (NATIONALITÉ) elle se dirait fille de jupiter, sœur de saturne et amie de neptune, venant des abysses de l'univers, là où tout commença. pourtant, elle n'est qu'une humaine aux façades mortelles, une jeune fille simplement américaine, sans passé particulier. (ORIGINES) l'exotisme du brésil combiné à la chaleur de l'italie. pourtant, ju, elle n'y a jamais posé un seul pied. mais c'est bien ce qu'on lui conte, quand elle s'enquiert de ses origines auprès de sa famille. (STATUT CIVIL) seule, toujours seule, éternellement seule. parce que juliet a tant peur de s'offrir à quelqu'un, de s'ouvrir à un être doué de sentiments, de souffrir fatalement du fléau de tous, le fléau des cœurs, elle n'en veut pas. lys préfère rêver, mais jamais le vivre, le ressentir en elle, dans le creux de son âme bien trop sensible. (ORIENTATION SEXUELLE) juliet n'aime personne. secouée par cette peur monstre des autres, ses seuls désirs se portent vers les étoiles et leur seule lueur véritable, la lueur de l'espoir, son espoir à elle de les rejoindre, là, tout là haut dans le ciel. éternelle solitaire, tous s'inquiètent « ju, tu aimes les filles ? Ju, tu aimes les garçons ? »pourquoi ne peut-elle pas aimer uniquement le ciel obscur et froid et ses vastes infinités ? (DATE D'ARRIVÉE AU PARKING) il y a un mois. (REPRISE DU PERSONNAGE) oui. (GROUPE) ceux qui rêvent (TYPE DE PERSO) inventé mais basé sur un pré-lien (ICI)(CRÉDITS) we heart it.
PSEUDO : SEMPER EADEM, allez donc chercher dans les fleurs du mal PRÉNOM : Camille mais j'vous autorise à m'appeler Cam's, il y en a tellement qu'il faudrait nous numéroter à croire qu'il a plu des Camilles ÂGE : dix-sept automne (n'oubliez pas le 5 octobre c'est the best ever day bc it's my birthday, j'vous ferais parvenir ma liste de cadeau ) PAYS : La France ? FRÉQUENCE DE CONNEXION : souvent, quelque chose comme quatre jours par semaine au minimum COMMENT AVEZ VOUS TROUVÉ LE FORUM ? : top site obsession COMMENTAIRE OU SUGGESTION : y'a trop de monde ici, j'vais jamais me retrouver AVATAR : scarlett leithold JULIET MALVERTI It does not do to dwell on dreams and forget to live. Tout s'est écroulé. Comme ce bout de papier qui s'est lâchement écrasé à même le sol. Où encore cet avion qui s'est craché le neuf septembre deux mille un. Une vraie chute. Sans que je puisse faire quoique ce soit. Tout une vie s'est dégringolée, comme une éternel pluie qui ne cesse de s'écrouler sur ma chair carmin. Papa est partit et maman coule. Elle se noie dans les écumes d'alcool. Je regarde, là, la souffrance de cette femme amoureuse. Comme un avertissement de cette maladie. Elle avait mal parce qu'elle l'aimait d'un amour inconditionnel et moi aussi. L'amour d'une gamine pour la folie des vagues aux multiples visages. Maman voulait notre bonheur. Papa, lui il s'en foutait. Tant pis. C'était la vie. Et les autres le suivirent, s'envolant chacun leur tour vers une vie libre, loin de tout ça. Une envie rédhibitoire que je souhaitais aussi. « Papa, pourquoi le ciel est bleu ? Pourquoi la terre est ronde ? Pourquoi je respires, pourquoi les oiseaux chantent et les tournesols suivent le mouvement du soleil, pourquoi papa ? » J'étais une enfant aux questions innombrables déposant sur le visage de mon papa un sentiment de savoir universel. Comme s'il détenait l'absolue vérité de toutes ses questions. Le monde était fou, un peu bancal et pourtant mes yeux crépitaient à l'entente des chants provenant des volatiles, à la vue du nuancier céleste et aux mille douceur du vent. Et pour moi, mon papa avait la clé de l'univers entre ses mains. Il était grand et sage. Tel mon héro que j'imaginais chaque soir avant de me coucher. Mon modèle vivant, conteur d'histoires enchantées. Je lui vouais un culte parce qu'il était la représentation de cet aventurier du passé, le seul à connaître les secrets de ce monde. Ainsi qu'un bohème, je voulais être comme lui… Sauf qu'il ne m'a pas laissé le temps. Le temps d'apprendre. Le temps de découvrir. Il a fuit. Comme un lâche. Mais je l'aime. Toujours autant. Est-ce un mal d'aimé un père qui vous a quitté ? Peut-être est-ce complètement fou mais peu importe. J'étais une gamine qui voulait croire en quelque chose. Je croyais simplement à son retour. Fille aux sourires rois, je n'ai pas pleuré. Pas une seule fois parce qu'il fallait être forte. Refouler mes peurs. Cette peur d'aimer, d'être aimé et de perdre l'objet de ce bonheur miraculeux. Devenir un fantôme broyé, une ombre vagabonde attendant la fin d'un désir immuable. Comme maman.
« Vous êtes con et riche. » Cet homme, bel homme en son genre, me regardait d'un air ahurie. Ses yeux sur mon corps était plaisant. Créant un trouble au bas de mon bassin. « Riche je veux bien mais pourquoi con ? » Je ris. « Parce que vous m'avez toujours pas invité à boire un café avec vous. » Un sourire, belle dentition que je voulais soudainement découvrir en profondeur. Il avait capitulé. J'avais gagné. Comme toujours. Mes pensées dans le vague, je l'écoutais parlé. Un bourdonnement incessant. Bavard. Mais il était beau. Alors je le revis. Plusieurs fois même. Jusqu'à ce moment fatidique. Je l'aimais bien. Lui aussi, je crois. Un homme honnête. « Que veux-tu faire ? » murmura-t-il au creux de ma clavicule, soufflant son haleine fraîche contre ma peau. Ses paumes chaudes se déplacèrent à une rapidité déconcertante, caressant mon dos, mes joues, puis finissant leur route contre mes côtes, tentant de me soulever mon haut. La frontière de ma nudité était entre ses mains. Et aussi faible qu'excitée par cet attouchement révélateur, je levai les bras, acceptant silencieusement la suite des événements. « Tu es magnifique. » Son bassin se colla à moi, me prouvant ses dires à la sensation de dureté qui me grisa autant qu'elle me bouleverse, face à ce garçon. La fermeture céda, tout comme l'aisance à laquelle je voulais en finir. Il semblait prendre les dessus, me plaquant lourdement contre le meuble de vasque, reprenant nos baiser à une allure effrénée. Ses doigts me caressaient, me respectaient, m’envoyaient dans les méandres d'une sensation exquise. Je remuai en rythme à cet attouchement, jusqu'à ce qu'il ne soit remplacé par un amas de chair palpitant. La peur monta au même instant qu'une jouissance frôlant timidement mon intimité. C'était une erreur. Comme toutes les autres. […] « Où tu vas ? » Je me retournai face à la question de mon partenaire. Je tentais de fuir mais la discrétion n'avait jamais été mon élément. « Loin ? » Il rit, mais d'un faux rire, rauquer et strident. « Pourquoi ? » « Parce que je suis lâche. » Sur ces mots je quittais cet appartement bien trop morne. J'étais cette fleur perdue et fatalement apeuré face à ce maux ; l'amour. Moi aussi, j'avais rêvé au prince charmant, celui qui me donnerait l'impression d'exister, celui qui me ferait vibrer et vivre et rire et pleurer. Comme personne ne l'avait jamais fait avant. Mais, personne ne le fera jamais. Pour moi, aimer rime fatalement avec souffrance. Je ne veux pas de cette maladie. Alors je fuis. Comme papa.
Dernière édition par Juliet Malverti le Lun 2 Mai - 23:20, édité 14 fois |
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