Event: La Panne [Topic Commun]

Tu la fixes, t'essaies d'être objectif et de te dire qu'avec nicky tu vas passer une bonne soirée, mais cette idée te tourne un instant dans la tête avant de fuir, loin, très loin de ton esprit. T'es pas conditionné pour ça, c'est ainsi, tu peux pas te dire, même avec ta meilleure amie, que ça va être cool, que ça va dépoter. Parce que t'es certain qu'à un moment ou à un autre, tu vas tout faire capoter, tout. déjà l'idée du champagne était pas excellente, t'ignorais que les gens avaient leurs petites habitudes; si t'avais su, tu serais venu avec une laisse pour emmener promener le premier résident rendu ici. ça aurait pas servi à grand-chose.
Tu te dis que t'as pas besoin d'alcool pour tomber aussi bas, avoir ce genre de pensées à ton âge, ça fait gamin, ça fait puéril, et au fond, c'est ça que t'aime. que les gens te regardent avec ce drôle d'air qui te fait sentir tout chose, cet air qui te dit sans mensonges "t'es frappadingue, t'es asocial, tu sais pas vivre", mais en même temps julian, on t'a jamais appris la bienséance.
"ce noir ? Il fait noir, tu trouves ?" Tu regardes nicky, perplexe. "Tu serais pas parano sur les bords, toi ?" Elle te fait rire, intérieurement bien sûr, d'ce rire que t'es le seul à entendre, le seul à voir, tangible, bouger dans l'air et bouffer tous les sons autour.

Tu ne pensais pas qu’il pouvait y avoir autant de visages inconnus au sein de cet immeuble mais tu remarquais Elias qui faisait son entrée et bizarrement, tu te sentis soulagé de le voir là. Vous n’étiez pas les plus grands amis du monde mais tu l’aimais bien et c’est tout naturellement que vous vous saluiez comme le voulait la coutume du Bronx. « Quand je vois tous ces gens, ça me rappelle que je sors vraiment pas assez de chez moi » dis-tu d’un petit sourire de coin, un peu mal à l’aise. T’avais jamais été le rigolo de la bande mais plutôt celui qui restait en marge, ne sachant que faire de ton grand corps qui dépassait d’une à deux têtes les autres. Et cette conne de Nemo qui ne se pointait pas, ni aucun de ta famille en plus ! Jamais là quand il fallait ceux-là ! Avalant une gorgée de ton champagne, tu fouillais tes poches avant de porter une clope à tes lèvres. « Je vais aller en griller une. Tu veux venir ? » Tu ne savais même pas pourquoi tu le lui proposais mais ça avait tout l’air d’une fuite, non ?

Issam, c'est un mec cool. Il descend de temps en temps de chez lui pour venir rejoindre Elias à son appart pour deux-trois parties sur la console et griller quelques clopes. Quand je vois tous ces gens, ça me rappelle que je sors vraiment pas assez de chez moi. Elias sourit, lâche même un léger rire avant d'acquiescer. Moi j'les connais tous, à peu près, mais alors les noms... J'pourrais p't'être te dire les étages. Il rit de plus belle, discrètement cependant, avant d'observer les alentours d'un air curieux. Il fait assez sombre, mais il distingue Emy, son amie joggeuse. Il lui adresse un rapide sourire alors qu'Issam attire de nouveau son attention en parlant de clopes. C'est à moi que tu demandes ça ? Tu connais déjà la réponse. Elias étant grand grand graaand amateur de cigarettes, fallait pas lui demander deux fois. Et puis bon, il n'est pas trop d'humeur à se coltiner les regards effarouchés de ses voisins et leur bonne humeur générale. J'te suis. fait-il en brandissant son paquet de clopes avant d'en mettre une entre ses lèvres. Pas d'ça ici les garçons ! s'exclame alors la concierge d'un air désapprobateur. Elias lève les mains en l'air d'un air innocent avant de montrer la porte du menton. On sort m'dame, c'est bon ! Pour la sortie discrète, c'est raté.

Bon okay, la petite blonde (madeleine) n’a vraiment pas l’air motivé à me causer ou à me répondre. Et j’ai l’air profondément con avec mes deux verres et mon sourire en coin : séducteur de pacotille qui n’arrive même à brancher avec du rhum ! Soit j’ai perdu mon talent sur le canapé, soit j’ui trop énervé pour faire preuve de charme… Faut voir, mais j’laisse tomber Miss. Je-ne-veux-pas-voir-ta-face et avale les deux verres en marchant vers le centre de la pièce. J’ai vu Emy partir, Mr.Boulet-Kebab l’emporter avec elle (okay, si on me vole mes petites favorites, ça va commencer à chauffer). J’vois le Doc (primo) rentrer et saluer tout le monde de sa la seule manière dont il est capable : en nous rappelant qu’on a tous une sale gueule. Y’a le grand Black (le frère de Nemo Jolie-Popotin, non ?) et un autre (Elias) qui disparaissent pour une clope, et j’les suivrais bien les deux loupiaux enfaite… Mais avant, avant, je dois trouver CETTE PUTAIN DE LAMPE DE POCHE.
" Bon, est-ce-que quelqu’un ici aurait une lampe torche ? Y’a la p’tite mamie du 15ème qu’est toute seule, et je voudrais pas l’abandonner… Mais sans lumière, c’est un peu chaud de l’aider à marcher…. "
Tant pis pour la subtilité ou la discrétion, je sais que la concierge est totalement au courant que y’a aucune grand-mère à mon étage maaais bon… J’ai une bonne gueule et j’ai sûr qu’elle me trouve sexy, ça devrait passer ! J’zieute les deux gars qui commencent à sortir (elias et issam) et prient pour que mon entrée en scène les arrête : pas envie d’aller fumer solo !

Caïn dans sa splendeur:

T’étais content de voir qu’Elias était du même avis que toi et prêt à te suivre dehors le temps d’en griller une, il avait beau être plus sociable que toi, il n’en était pas moins très compréhensif…well, tu savais que tu pouvais toujours compter sur lui. Tu lui fais un petit sourire avant de te diriger vers la porte de sortie, fouillant déjà dans tes poches sous le regard consterné de la concierge mais Elias fut plus rapide que toi : il la rassurait avant qu’elle n’envisager de leur rappeler les règles, comme si quelqu’un les respectait. Un type (Caïn) se met à gueuler à propos d’une mamie au quinzième. Jetant un coup d’œil sur Elias, tu finis par t’adresser à lui. « Au pire viens avec nous, j’ai une lampe sur mon téléphone. » A croire que t’étais sympa parfois.

Spoiler:

Le grand black (Issam) ouvre sa gueule et de manière plutôt intéressante en plus : une lampe torche sur son téléphone, mais c'est ti'pas parfait ça ! J'aurais pas un téléphone de première génération que j'aurais peut-être la même chose… Mais bon, ma cabine me convient parfaitement pour le moment, alors mettre 500 dollars dans un objet plus intelligent que moi, c'est presque un peu déprimant. Voir même beaucoup. Ma bouteille de rhum en main, j'lui lance un mince sourire et me dirige vers les deux sauveurs qui s'ignorent. "Ah parfait ! Merci mec…" J'fais quelques pas vers eux, et j'me présente en bon petit gars du quartier "Caïn, au cas où…" Et au cas où, je crois que je baise ta soeur aussi… Ouais, non ça on le garde pour soi pour le moment. Ne torpillons pas ma seule chose de me casser de cette chaufferie lugubre qui sent bien trop la margharita !

Je le regardais toujours du coin de l’œil, me demandant ce que je foutais ici, à côté de lui. Je soupirai une nouvelle fois. J'en pouvais plus, je ne savais même pas ce qui m'avais pris de venir ici... folie quand tu me tiens... Je ne savais même pas si je tiendrais plus de dix minutes dans cet endroit. J'avais développé depuis une peur des endroits trop peuplés, même si cela bloquait avec mon emploi. Je devais m'y faire, je n'avais pas le choix. Mais, mon attention se portait réellement sur l'être à mes côtés. J'avais bien du le croiser une fois, mais je ne m'en souvenais probablement pas. J'avais hésité un moment à fuir en le voyant s'approcher, mais à quoi bon. Je ne connaissais ni son nom, ni son âge, et encore mois l'étage dans lequel il logeait... pas que je m'intéressais à sa vie, mais... il me serais plus facile de communiquer avec lui si je connaissais son prénom... je lui souriais, faussement pour ne pas changer. Un soupir s'étant échappé de mes lèvre, je baissai la tête. Je l'écoutais à moitié seulement, tout en sachant que c'était quelque part malpolie. Mais j'étais comme ça, point c'est tout. Je lui répondais donc du tac au tac "Si... si... c'est plutôt à moi de vous dire ça..." ouais, je mentais, j'avais l'habitude. J'étais comme ça sur 50% de mon temps. Il me restais donc 50 % de temps ou je n'étais pas comme ça. Un nouveau soupir sortit de ma bouche. Je n'étais pas agacée ou ennuyée, enfin un peu, mais je n'avais aucune idée de comment faire avec un homme, maintenant. Je n'y étais plus habituée. Je n'y connaissais rien, aux relations humaines. Je décidai alors de tourner complètement la tête vers lui, pouvant ainsi "admirer" son visage auquel je n'avais pas vraiment fait attention. Je tentai une nouvelle fois de lui sourire comme quelqu'un de normal, qui est heureux et qui ne se force pas, en vain. Tandis que je le regardai, je balançai d'une voix douce -autant que je le pouvais- et basse "Mary..." attendant et surtout espérant une réponse.

HRP: