≡ (MACDONALD) Pas celui qu'on bouffe pour enrober son cœur de graisse et crever prématurément. Kermit c'est celui à trois extrémités, que les psychologues détestent écrire dans leur bilan. Un Macdonald sous forme de triade, ça ressemble à ce gamin qui met le feu à ses affaires, qui tue le chat du voisin et qui passe ses nuits à dormir dans son urine. Sa mère pensait qu'il le faisait exprès, c'est pour ça qu'elle a terminé par le jeter dans un hôpital psychiatrique. Elle arrivait pas à accepter que son fils puisse être un raté et si on échange quelques lettres (deux exactement) un taré. (HOPPY) Le même sang que lui, ce petit frère qu'il aurait tué pour le punir d'exister. Kermit n'a jamais su l'aimer, dés son premier souffle de vie, le carnassier ne rêvait que de le dévorer. Ses yeux bleus se posaient sur ce petit être, tendrement lové dans les bras de leur mère. Leur mère, partage qu'il n'a jamais su accepter ou point de tenter le pire. On a arraché à Gunroe le droit d'être un mauvais grand frère et un fils indigne en le jetant dans l'un de ces hôpitaux pour gens malades. Mais Kermit n'est pas malade, il est seulement né comme ça : le cerveau monté à l'envers et un trou noir à la place du cœur. C'est sa normalité à lui, de ne rien ressentir, d'être seulement spectateur des amours imaginaires. (ZÉRO) Un tatouage sur le bras, un petit cercle vide pour représenter le rien qu'il est. Personne nulle et inintéressante errant dans les rues comme la faucheuse, remplaçant la faucille par de pseudo-rêves qu'il dégueule tel un sauveur moderne.   (CARON) Il abandonne parfois son ridicule costume d'humain pour plonger dans son univers : le snuff movie. Le sang coule à flot de ces victimes qui ne lui ont rien demandé. Pensant tourner dans un simple porno de luxe, les sdf se retrouvent sacrifiés pour le simple plaisir d'hommes bourrés de frics et plus puissants que les autres. Ceux qui regardent ces meurtres sont les mêmes qui tiennent les ficelles de votre beau pays. Pas étonnant que l'amérique soit un si beau bordel. Caron, l'homme au visage du bouc de Mendès, le charcutier qui ne mettra jamais un pied en taule pour toutes ses atrocités, protégé par le pouvoir des porcs influents. Il offre du meurtre hors de prix pour leur apporter cette adrénaline dont ils manquent. Et puis de toute façon, les pauvres ne manquent jamais à personne, ce n'est pas grave si on les tue pour rien. (L'eau) La Grenouille n'a jamais terminé un verre d'eau depuis qu'elle est née. Des verres à moitié plein s'entreposent dans les quatre coins de son appartement bordélique. Petit il était persuadé qu'elle était contaminée et qu'on tentait de l'empoisonner. Cette idée est restée dans sa tête et depuis, Kermit ne peut s'empêcher de lui trouver un goût bizarre ou une anomalie qui le dégoûte. (La couleur de la mort) Il se réveille chaque nuit avec la sensation de mourir. Kermit a sans arrêt l'impression d'avaler sa langue une fois qu'il ferme les yeux, un peu comme si le marchand de sable tentait de l'étouffer pour ne plus avoir à le supporter dans les bras de Morphée. Les nuits du faucheur sont rythmées par des réveils brusques et incontrôlables qui l'empêchent de se reposer réellement. (vieux garçon) Personne ne l'a jamais vu revenir avec une fille ou un garçon, personne ne l'a jamais vu embrasser qui que ce soit. Kermit c'est le vieux garçon qui n'a jamais touché à un corps si ce n'est pour lui prendre la vie. Il ne ressent pas de plaisir sexuel ou d'attirance. Tout le monde n'est qu'un morceau de viande à ses yeux, un morceau de viande que l'on tranche et qu'on ne digère pas. (pudeur) Il garde tout pour lui, Kermit, que ce soit ses pensées ou son corps. Il ne supporte pas qu'on le touche, qu'on respire trop près de lui, qu'on tente de le découvrir. Caron est un mystère dont on ne voit que le masque. Le reste est invisible à l’œil nu. Il ne supporte pas la vue de son corps trop mince, trop pâle, trop usé, ses yeux pas assez bleus, son nez crochu, ses joues creusées ; il n'inspire que l'horreur. (désirée) La fille de la femme de son père, une histoire compliquée de liens affectifs qui se confondent avec ceux du sang. Daisy et Kermit s'entendent bien depuis toujours même si leurs parents voyaient leur histoire d'un mauvais œil. Il n'est pas question de consanguinité, pas une seule goutte de sang les relie, seulement leurs esprits tordus. Désirée (de son surnom) est l'unique lien social que Gunroe parvient à préserver. (trouble de la personnalité antisociale) dédain envers les sentiments des autres, irresponsable, incapacité à maintenir des relations durables, faible tolérance à la frustration, rejet des fautes sur les autres, absence de culpabilité ou d'empathie, irritabilité. (VIE) Il ne croit pas en l'humanité mais en la vie ailleurs, celle que les scientifiques recherchent sans relâche et que d'autres imaginent devant leur télévision. (SOUCOUPE) kermit en a déjà vu une une quand il était gamin. Elle est passée au dessus de son jardin pendant un repas entre voisins. Les autres n'ont rien vu, trop occupés à bouffer leur barbaque et se descendre des bières. (SILENCE) Les films sans paroles, ce sont ses bonheurs de chaque soir, ses doses de tranquillité qu'il dévore des yeux et qu'il achète sous forme de DVD qu'il range soigneusement sur une étagère. (ZIPPO) Il en a toute une collection qui vaut certainement une fortune depuis le temps mais il préférerait mourir que la vendre. (CARTES) Kermit sait tirer le tarot mais il se le fait à lui seul seulement ou parfois à Désirée mais son interprétation est si floue et tordue que les réponses peuvent parfois paraître hors sujet.