• (famille) il n'y a rien à raconter... ou serait-ce trop à raconter ? des parents aimants, une famille qui prône l'amour et la fraternité, un cocon trop plein de joie pour un garçon sombre comme emrys. rien à faire, il n'eut jamais l'impression d'y trouver sa place. plus ses parents l'aimaient, plus il devenait agressif. ils n'ont pourtant rien à se reprocher, ces deux adorables êtres de la quarantaine, passionnés par l'idée de fonder une famille. ils ne pouvaient pas savoir ce qui grandissait en emrys, la bombe qui menaçait d'imploser à tout moment. non, ils ne pouvaient pas savoir. ils ne pouvaient qu'aimer, qu'aimer trop. • (bipolaire et schizophrène) un heureux mélange, explosif à souhait. c'est probablement une vague de puissante déception et de terreur qui a frappé ses parents lorsqu'ils ont appris la nouvelle, mais ils n'ont rien laissé paraître outre que leur amour envahissant. pour emrys, ce ne fut qu'une confirmation. il avait remarqué sa différence. il n'arrivait pas à se mêler aux autres, pas par manque d'envie, mais bel et bien par incapacité. il passait trop aisément d'un extrême à l'autre; d'une joie enfantine innocente à une colère et à en lancer la balle au visage d'un autre enfant et de lui casser le nez. et puis, les autres enfants ne pourraient pas être si... normaux, s'ils vivaient ce que lui devait supporter chaque jour. ces impressions étranges l'accompagnant toujours et cette insécurité constante, ce sentiment que le monde entier est hostile et la frontière entre le réel et l'imaginaire qui s'effondre perpétuellement. il se déteste, mais il pense que les autres le méprise encore plus. ces maladies font pourtant partie de lui. il se sait un être brisé et il l'embrasse plus souvent qu'autre chose. quand il n'est pas occupé à se maudire et s'injurier, il se plaît dans ses différences, à voir le monde comme personne ne le peut. à en voir des couleurs différentes et à observer les ombres errer sur le coeur des gens et dans les rues de la ville. il se complaît dans le sentiment de la peur qui le prend quand il croit que le monder entier est contre lui, quand il se voit seul contre tous. les sensations fortes sont l'une de ses drogues favorites. il s'y plonge avec contentement et en ressort un peu plus loin dans sa folie. mais ne dit-on pas qu'il n'y aucun génie sans un brin de folie ?  • (elle) sa hantise, son plus sombre souvenir... et son meilleur. en grandissant, le driscoll développa de nombreuses tentations maudites qui ne manqueraient pas d'achever ses parents innocents, s'ils savaient. l'une de ces irrésistibles tentations et obsession fut le sexe. mais handicapé social et incapable d'engager une conversation digne de ce nom avec une femme, il dû attendre ses dix-huit ans pour enfin jouer avec autre chose que lui-même et se payer des prostituées. comment, demanderez-vous ? mais en dérobant de l'argent à ses parents, bien évidemment. et il le fit pendant de nombreuses années... jusqu'à la nuit. celle où tout fut chamboulé, celle où son monde fut ravagé et celle où il se plongea un peu plus profondément dans sa folie. c'est lors de cette nuit qu'il se laissa aller à toutes ses envies les plus sombres. sous l'influence d'une drogue dont il ne se souvient même plus le nom, quelque chose d'expérimental à ne pas approcher, il perdit tout contrôle. la jeune femme qui s'était malheureusement retrouvée dans un lit en sa compagnie fut la victime de sa chute dans les abysses de ses ombres. connaissez-vous le bdsm ? si la réponse est positive, tentez d'imaginer la pire scène que vous ayez vu... et multipliez la par un nombre élevé. si la jeune femme n'avait pas pratiqué un métier illégal, ce n'est sans aucun doute que le jeune emrys se serait retrouvé avec la police à ses trousses pour agression physique. vous ne souhaitez pas connaître les détails, croyez-moi, mais sachez que ce qui se déroula lors de cette nuit fut assez intense pour traumatiser et marquer la jeune fille tout autant que le driscoll. cette nuit réveilla en lui ce qu'il avait tenté d'enfouir si longtemps pour enfin être normal. ce fut le point de non-retour, celui où il embrassa enfin sa folie avec deux bras ouverts et aimants... comme ceux de ses parents. Malgré cet éveil personnel, le choc de cette renaissance le fit fuir, lui donnant des ailes pour recommencer ailleurs. Il quitta ses souvenirs, sa vie d'antan, ses vieux désirs de normalité, pour traverser l'océan et se retrouver dans le pays de tous les possibles. • (drogues) • rien d'étonnant. quelque part entre ses envies de s'oublier lui-même et son éveil psychologique, emrys fréquenta les mauvaises personnes et plongea dans le monde de la drogue. quelques petites tentatives innocentes avec le cannabis, puis quelques soirées déjantées en compagnie de drogues dures. aujourd'hui, il consomme un peu de tout, selon ses envies. parfois, quand il doit se détendre après un épisode bipolaire ou un psychotique sur les bords, il fume un joint. et quand il souhaite provoquer un épisode intense pour créer (que ce soit une peinture, un texte, un film expérimental ou une pièce musicale)... il consomme souvent du chimique ou des drogues dures. cocaïne, champignons magiques, lsd, héroïne, il a tout essayé, sans favoris, il jongle donc de l'un à l'autre en attendant patiemment l'overdose.(pansexualité) • il est un amoureux du corps humain. l'âme humaine, c'est une autre histoire, bien différente. mais le corps humain, certes, il le fascine. alors pourquoi s'arrêter à des étiquettes, à des barrières ? pourquoi fermer des portes ? la préférence n'existe pas dans son monde éclaté. que ce soit le corps délicat d'une femme, celui viril d'un homme ou celui hybride d'un transexuel ou tout autre genre, il y trouve toujours son plaisir et se plaît à leur donner le plus intense plaisir possible. le sexe est probablement l'un des endroits où il est le moins égoïste.(les arts) • il est un artiste dans l'âme. sa passion pour les arts est encore plus forte que pour celle du corps humain. encore une fois, il ne pourrait s'arrêter à un art favori. la préférence n'existe pas dans son monde. il touche à tout et se révèle plutôt doué ou au moins correct dans tout ce à quoi il a touché. le dessin, la peinture, les films expérimentaux (sa caméra n'est jamais bien loin, toujours dans son sac ou à portée de main dans son appartement), la musique et même la sculpture, bien qu'il vient tout juste de commencer ce médium et qu'il apprend toujours. c'est le seul endroit où il arrive à s'exprimer, où il arrive à laisser aller ses ombres, ses démons, ses tentations maudites, sans inquiétude d'être pointé du doigt et étiqueté de monstre. Personne n'a jamais vu ses oeuvres et il n'est pas près d'ouvrir la porte de son atelier à qui que soit. C'est son... jardin secret, dirons-nous.(arrivée au parking) • il est arrivé au parking à l'aube de son éveil, encore incertain de sa propre existence, mais avec la certitude d'avoir trouvé sa place. quelque chose l'avait appelé jusqu'à ce lieu où la foule est éclectique et où son ombre pourrait se fondre parmi les autres. il ne connaît personne - ou presque - pour le moment et personne n'est arrivé à abaisser ses barrières. il est encore l'étrange et l'étranger, celui à l'accent prononcé et à l'éclat de folie au creux de ses iris couleur océan. il compte bien rester ici longtemps, même si la raison de son arrivée le hantera à jamais. sa renaissance peut enfin s'épanouir, dans un lieu où il n'est pas envahi par l'amour de ses parents et par le désir désagréable d'être normal. ici, il se plaît à être différent.(handicapé social) • c'est un problème et un gros. il n'arrive pas à approcher les autres. soit il est froid et distant soit il est maladroit et étrange. il est un hurluberlu, un jeune homme qui n'avait jamais trouvé sa place auparavant. toujours dans l'impression qu'on lui veut du mal, que le monde entier est hostile, il ne donne pas sa confiance aisément. en fait, il ne l'a jamais donné à personne. mais quelque chose lui souffle à l'oreille que ce lieu, le parking, est en train de le changer et que les choses vont peut-être enfin bouger. puisque même si la solitude est sa plus grande et fidèle amie, elle aussi sa plus violente ennemie. mais prenez garde, si vous approchez le driscoll. il est un animal sauvage qui ne sait pas comment approcher la société.(prostitué nocturne) • il avait besoin d'argent. de beaucoup d'argent. et de l'argent illégal est toujours meilleur que de l'argent déclaré aux impôts. prostitué vint naturellement à son esprit. lui ayant fréquenté si souvent les putes, de retour au Pays de Galles, quelque chose semblait juste parfait de devenir lui-même l'ancien objet de ses désirs. Il offre son corps avec plaisir et il ne se sent jamais aussi satisfait que lorsqu'il arrive à donner plaisir à d'autres. il excelle donc à ce métier et il n'est pas prêt d'arrêter. il a besoin d'argent pour poursuivre sa passion des arts et pour sa vie en général et il ne pourrait imaginer une existence sans autant de contact avec le corps humain qui l’obsède autant. et puis, il est pansexuel, trouver des clients est même trop facile pour le jeune emrys. mais ce qu'il aime le plus, dans ce métier, c'est la personne qu'il devient en le pratiquant. autant peut-il être maladroit et stupide lors d'une rencontre fortuite dans un couloir, autant peut-il devenir passionné et doué dans un lit. il ne parle pas beaucoup, mais il sait quoi dire. il sait où toucher, il sait quoi faire. il excelle réellement dans ce domaine. c'est part entière de sa bipolarité, il passe d'un extrême à l'autre sans même pouvoir le comprendre lui-même. il ne se reconnaît pas lui-même, quand il partage une nuit en compagnie d'un client, mais il aime définitivement cette autre part de sa personne. • (cauchemars) la raison pour laquelle il ne dort jamais avec une autre personne. il quitte toujours comme un voleur après avoir été payé, quand l'autre personne est endormie, si telle est sa demande. il se refuse à montrer cette face de lui. ses cauchemars sont perpétuels, presque toutes les nuits. pas uniquement à propos d'elle, loin de là. sa schizophrénie insuffle en lui des idées sombres et déjantées. il rêve de monstres de mythes et de scénarios impossibles, mais terrifiants. il s'éveille avec son t-shirt trempé de ses sueurs froides, la respiration saccadée et une terreur qui enserre son coeur brisé. ses cauchemars sont sa faiblesse et à chaque réveil violent, il se méprise un peu plus profondément. • (raser les murs) ne vous inquiétez pas si vous croisez une ombre qui rase les murs des couloirs du Parking. c'est bel et bien l'étrange voisin gallois que vous ne voyez presque jamais. c'est peut-être la schizophrénie, c'est peut-être l'impression que le monde est hostile, il se pourrait bien que tout cela soit dû à autre chose, il ne peut se l'expliquer. peut-être un manque de confiance en lui, même si parfois il peut se montrer si arrogant dans le but de se protéger des autres. il rase les murs pour qu'on ne le voit pas. il rase les murs par peur du monde terrible qui l'entoure. il rase les murs parce qu'il n'aime pas les autres. c'est son instinct de survie. Il est peut-être un peu anxieux, mais au point où il en est, ajouter un nouveau problème à sa longue liste est futile. vous le verrez rarement déambuler au centre d'un couloir, la tête haute et le pas lourd. son pas est silencieux, tel un voleur et il se déplace rapidement. il est discret et s'il pourrait voler, il le ferait. après tout, son second prénom - Aderyn - signifie "oiseau", en gallois. si vous ne faîtes pas attention, vous ne le verrez même pas passer. • (tentations) • son esprit est brisé, torturé, fou, obsédé et imprévisible. ses envies et ses désirs sont sombres, à son image. passionné de ses tentations, il les laisse s'épanouir depuis son éveil. drogues, sexe, créations artistiques, tout et n'importe quoi. avant, il se refusait à la moindre tentation. il se refusait même à sortir dans les bras, se refusant au regard des autres, fuyant l'étiquette monstrueuse qu'on lui collait perpétuellement. la simple idée de se laisser aller à ses tentations le faisait vomir. plus il cédait à ses envies, plus il s'écartait irrévocablement de toute normalité. aujourd'hui, il n'a plus de barrières. enfin, si, mais pas de ce genre. il consomme ce qu'il veut, il va où il veut, il fait ce qu'il désire et dans un lit, quand il rencontre un client, une cliente ou une rare conquête sans paye qui possède les mêmes envies que lui, il se laisse aller. il aime toutes les formes des plaisirs de la chair, mais il possède bel et bien un côté sado-masochiste développé. énième contradiction: il se plaît tout autant à être le soumis que le dominant. la préférence n'existe pas dans son monde éclaté. il se trouve encore à l'aube de son éveil et il sait déjà que le Parking lui permettra d'évoluer en l'être déchaîné et épanoui qu'il souhaite être. un vrai psychopathe en devenir... s'il n'en pas déjà un.(ambitions) • aucune. enfin, pas aux yeux des grands ambitieux. certes, il rêve de voyager, comme tous, il rêve d'explorer le monde et toutes ses facettes. il souhaite poursuivre sa passion des arts, pourchasser son exploration du corps humain. il se plaît dans la vie qu'il a trouvée ici, au Parking. il n'a pas de grand plan pour l'avenir. prévoir n'est définitivement pas son plus grand atout, malgré la légère anxiété qui le suit partout. quand l'on a été perdu si longtemps, se trouver donne l'envie d'arrêter de traquer l'avenir comme une proie. (trouble obsessionnel compulsif) • certes, un ultime problème à l'impossible liste qui place le jeune emrys sur le piédestal des êtres brisés et imparfaits. la perfection n'existe pas, mais si quelqu'un représente bel et bien son opposé, c'est le driscoll. droit, aligné , sans poussière, tout est placé à un espace égal de l'autre; voilà l'état de son appartement et son idéal du monde dans lequel nous vivons. il ne peut se retenir. que ce soit dans un lieu publique, dans l'appartement d'un client, quand il croise quelque chose d'imparfait, il tente au mieux de ses capacités de l'approcher de cet idéal. placer les crayons dans le même angle, à égale distance, tous alignés. nettoyer la petite tache de café sur la soucoupe qui soutient la tasse. éliminer prestement les quelques grains de poussière sur son bureau. la perfection n'existe peut-être pas, mais Emrys préfère ne pas y penser. Non, n'y pensons pas. c'est donc une énième obsession pour l'esprit dérangé du gallois. il est une oeuvre d'art sombre, torturée et martyrisée par son créateur. aux yeux d'autrui, il est un monstre. à ses yeux, il est une âme errante qui cherche sa place dans un lieu qu'il ne sait pas comment apprivoiser. • (résolutions 2016) la liste est longue. peut-être trop pour sa personne, mais l'espoir fait vivre. il se sait au coeur d'un lieu qui lui permettra de changer. conscient qu'il ne deviendra jamais un prince charmant, confiant, sublime, sociable, et parfait, peut-être peut-il au moins quitter son bunker de glace où l'accès est refusé à quiconque. il souhaite... tenter avec plus de passion d'approcher les autres. se trouver... des amis ? se trouver des gens qu'il pourra aimer et qui pourront l'aimer. c'est peut-être trop demander, tout compte fait. et il souhaite posséder le pouvoir immense de déambuler dans au centre d'un couloir et non d'étreindre les murs comme s'ils étaient son ancre. il souhaite peut-être découvrir ce qu'il pourra bien faire de sa misérable vie, mais il ne se l'admet pas encore. il est bien, pour le moment et penser à un éventuel changement l'irrite. oui, peut-être que cesser d'être réfractaire au changement avec une telle véhémence pourrait se trouver sur la liste de ses résolutions pour l'année à venir. oh et... se débarrasser de cette petite voix dans sa tête pourrait être le bienvenu.