| Sujet: zoé - état d'âme Dim 25 Oct - 1:08 | | Zoé Woland j'me suis perdu, j'ai bu la tasse. Nom Woland, le démon de Faust, caché au plus profond d'elle, le regard de sa famille qui a laissé des séquelles. Prénom Zoé, la poupée. Tantôt de plomb, tantôt de chiffon. Zoé qui a abandonné. Date et lieu de naissance Décembre quatre-vingt quatorze, Boston. Âge vingt ans, Nationalité Américaine, Origines Américaine, Statut matrimonial Célibataire, Orientation sexuelle Forte aux dames comme aux échecs, Job ou Activité Livreuse de pizza, Date d'arrivée au Parking Il y a seulement un mois, Groupe De ceux qui survivent, Type de perso Inventé, Crédits wild world, Autorisez-vous, en cas de suppression, l'utilisation de vos scénarios et/ou familles par d'autres joueurs ? oui. Quand et comment avez vous emménagé au Parking ? J'suis arrivée dans cet immeuble crasseux il y a un mois, New-York c'est le terminus de ma fugue, de ce roadtrip que je croyais sans fin. Que pensez-vous de l'immeuble et vos voisins ? Ça pue tellement la pisse et la baise dans les couloirs que ça me ferait dégueuler, mais j'fais avec. Certains voisins me font flipper, d'autres ont l'air plutôt gentils, mais j'en connais très peu. Quelle est votre réputation au sein du quartier ? Trop discrète, j'suis une ombre du parking, c'est à peine si les gens connaissent mon nom. Une habitante parmi tant d'autres, dite timide et pas bavarde. | feat teresa oman (dulcedo) Zoé, elle est douce, elle a du coton dans la voix, des plumes dans les doigts. Elle a l'âme d'une enfant.
(mel silvestre) Zoé, elle est sauvage, elle a plus confiance, ni en Dieu ni en personne.
(phobia) Zoé, elle a peur, des hôpitaux et par dessus tout, de la violence qu'on a consommé sur elle jusqu'à l'overdose.
(sordidata) Zoé, elle vivait dans un appart minable, même pas meublé. Il y avait un matelas assez grand pour deux, à même le sol, recouvert d'une couette épaisse, et puis sa valise ouverte à côté, le sac poubelle pendant à la poignée de la fenêtre. La colocation l'a sauvée.
(paralysis) Zoé, elle traîne des névroses et surtout, un réflexe de paralysie par la peur. C'est psychologique, tel un lapin pris devant les phares d’une voiture, elle se fige face au danger.
(duo) Zoé, elle a jamais aimé que des garçons, mais parfois, elle tombe dans les draps d'ces filles fatales, rien que pour le plaisir.
(patrem) Zoé, son père était pas foutu de rester sobre, c'était lui la violence, c'est lui la cause de tout.
(luctum) Zoé, elle vit avec la mort de sa sœur sur la conscience, sa sœur qui a rendu son dernier souffle âgée d'à peine huit ans.
(inordinatio) Zoé, elle est bancale, elle tremble le soir dans lit, Zoé elle voit encore Nina au détour de ruelles sombres.
(infecere) Zoé, elle est empoisonnée par le manque et par la culpabilité, son antidote c'est de fumer et d'ingérer les clés de l'autre montre, les drogues, plus communément. Elle a chuté là-dedans et s'est laissé immerger trop vite, elle s'est noyée à son tour.
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elles ont toutes deux les fleurs qui tout le jour ont de vagues langueurs d'amour et de mépris insipides toujours et meurent les amants
Vous étiez près de chez vos grands-parents, au bord d'un lac. Les vieux s'étaient étalés plus loin, laissant le sommeil prendre le dessus, envelopper leurs corps endoloris. Nina, elle, s'était désapée en un temps record. Elle laissa ses vêtements reposer sur l'herbe, détachant sa longue crinière blonde qui tomba comme un rideau sur son corps de gamine. Allez Zoé, viens te baigner ! Sa voix enfantine retentissait comme un sirène, elle te tirait le bras et se répétait avec insistance, mais tu savais que l'eau serait glacée. Nina avait sauté quand même, ne se plaignant guère de la morsure du froid sur sa peau : elle barbotait dans l'eau, riant aux éclats.
Il avait suffit que tu tournes le dos quelques secondes pour qu'elle perde pied. Et toi, tétanisée, t'étais restée là, incapable de rien faire. T'avais protégé cette gamine toute ta vie des excès de colère d'un père violent, et maintenant qu'elle se noyait, là, juste en face de toi, t'étais incapable de mouvoir la moindre phalange. L'eau s'infiltrait dans ses poumons comme un poison et tu restais paralysée, prenant racine au bord du lac, de cette future scène de crime. T'aurais tout donné pour être à sa place à cet instant plutôt que d'assister à ce macabre spectacle, impuissante. Les paupières lourdes de vos aînés avaient finit par se soulever et ils lui portèrent secours, tant bien que mal. Trop tard. Le cauchemar avait pris fin en salle de trauma, avec le bip sonore long et distinctif qui marquait la fin de sa vie. Non, en réalité, ce putain de cauchemar ne faisait que débuter. Tu vivais non seulement avec la mort de ta petite sœur sur la conscience, mais aussi, un second bourreau : le regard accusateur de tes parents. Ils te pointaient du doigt, leur masque de haine collé au visage. C'était ta faute. T'étais responsable de la mort cette gamine. Ton géniteur tomba plus profond encore dans son addiction aux spiritueux, et les coups s'abattaient sur ton être et sa douceur maladive alors qu'il dénigrait l'existence même de ton âme. Ça se trouve, tu l'as poussée. Ses grognements de bête féroce résonnait dans la pièce et il déversait sa haine, repeignant les murs avec ton sang, ses poings retombant sur ta cage thoracique tel un orage sur la ville. Espèce d'attardée, pourquoi tu l'as pas sauvée ?
C'est ainsi que ton voyage a commencé, ton voyage dit la fugue. Tu t'imprégnais de nouveaux lieux, pourvu que t'oublies ta vie misérable, au sein de ce groupe de jeunes nomades. Des junkies qui te montrèrent la vie sous un nouveau jour et te firent à ton tour tomber dans l'éther et les contrepoisons de tes songes destructeurs, les stupéfiants. Découvrant les immeubles gris du Bronx à travers les effluves douceâtres de tes cigarettes, tu décrétas que ton voyage touchait à sa fin, après avoir erré trois ans, et le fantôme de Nina vagabondait toujours derrière toi.
soul.matepasse ta souris ! faux départ. c'est (re) re-moi.
Dernière édition par Zoé Woland le Mar 27 Oct - 21:23, édité 6 fois |
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