Balthazard son coeur il bat un peu de travers, comme le tic tac d'une horloge au mécanisme déréglé, défectueux. Arythmie cardiaque, qu'ils disent. Son coeur il s'emballe parfois, il bat comme un fauve, comme s'il allait sortir de sa cage thoracique, lui briser les côtes et s'envoler. Balthazard il aime croire que c'est parce qu'il a croisé ses deux prunelles trop bleues dans la nuit, que ces deux phares-soleils envoutant l'ont eu. • Ce n'est pas que ta peau n'est pas douce sous ses doigts, que ton parfum ne l’enivre pas. Ce n'est pas que tes mots doux aux creux de son oreille le laisse indifférent, c'est simplement que tu n'es pas lui, que c'est pas avec toi qu'il voudrait vivre la promesse idyllique. Balthazard il n'aime pas, il n'aime plus. Balthazard, il veut juste être aimé une nuit par un être autre que lui-même, pour l'oublier, pour chasser son odeur de ses draps. • Il a les mains écorchées à force de tailler le bois, d'enfoncer ces petits couteaux dans l'écorce du bois pour en faire un quelque chose que les autres ne voyaient pas. Des sculptures de bois. C'est son paternel qui lui avait appris, comme un rituel sacré, comme une symphonie cachée dans le bois. • Balthazard il est souvent perché sur le toit du Parking, près du vide, à observer les êtres à l'allure de fourmis qui circulent en bas. C'est souvent là-haut qu'il inspire l'épaisse fumée de son poison volatile, de ses rêves en technicolor qui lui rougissent le blanc des yeux, qui dilate un peu trop ses pupilles, effaçant parfois le reste de couleur. Il voulait pas aimer le cannabis, ni même la nicotine, mais il s'est fait prendre à son propre jeux comme un débutant. • Parfois il explose. Son cerveau s'arrête de fonctionner un instant et il n'est plus lui-même. C'est comme si tout ce qu'il refoulait, tout ce qu'il prenait soin de camoufler remontait à la surface d'un coup. Ça lui donne un peu l'impression de la foudre qui déchire le ciel en deux la nuit, sauf qu'il le sait pas. Balthazard quand il explose, il hurle. Il hurle et les larmes roulent sur ses joues rouges comme de petits ruisseaux. Parfois, il frappe, enfonce ses deux poings dans le mur le plus près. Ça défoule, ça fait du bien parfois, aussi. • Quand il avait huit ans, sa mère est partie. Elle a fait ses valises et est partie au bras d'un inconnu. Balthazard il pensait pas qu'elle ne reviendrait jamais. Il aurait espéré avoir une carte d'anniversaire, entendre sa voix au téléphone au moins, mais elle avait disparu. Il est resté avec son père, un homme un peu étrange, un peu vieille école qui l'aimait suffisamment pour deux. Aux yeux de Balthazard, son paternel est la personne qu'il préfère au monde.• Il ne parle pas beaucoup, Balthazard. Comme s'il avait peur que les mots sortent de travers, qu'ils lui râpent les cordes vocales. Il préfère les gestes, les émotions, ce qui reste gravé, qui ne peut s'effacer. Les mots, à ses yeux, sont trop souvent balancés dans le vent, trop souvent oubliés. Balthazard il veut pas oublier, ou alors il a déjà trop oublié. Il veut s'accrocher à quelque chose, n'importe quoi tant qu'il ne s'envole pas comme les mots. • Raconte 10 points cruciaux sur ton personnage, sa marque de dentifrice habituelle ou encore la pointure de ses chaussures, ce genre d’éléments indispensables quoi ! • Raconte 10 points cruciaux sur ton personnage, sa marque de dentifrice habituelle ou encore la pointure de ses chaussures, ce genre d’éléments indispensables quoi ! • Raconte 10 points cruciaux sur ton personnage, sa marque de dentifrice habituelle ou encore la pointure de ses chaussures, ce genre d’éléments indispensables quoi ! •