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Saul Morrison
Saul Morrison
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▹ AGE : vingt-six ans à déambuler sans trop d'ambition, sans réelle volonté et sans aucune vocation.
▹ APPART : au 14e étage, il a récupéré les clés du #1401 y'a six ans maintenant.
▹ TAF : homme à tout faire tant qu'on veut bien le payer, les mains sales surtout faites pour cogner. on le retrouve plusieurs fois par semaine dans les arènes de combat. s'il n'y est pas, il est sûrement en plein coma alcoolisé.
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MessageSujet: all good (malony)   all good (malony) EmptyMer 9 Mai - 4:31
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saul & malony

« I never learned from my mistakes Until I'm too late to do anything. A screen glows in a dark room, talk of a change that never came. so console me : just what to do and how to fix it ? »
Le bâtiment est décrépi, donnant l’impression d’être prêt à s’écrouler sur lui-même à la moindre secousse et il ne serait sans doute fréquenté par personne d’autres que des clodos désespérés si Malony et son groupe n’avaient pas décidé d’en rénover l’une des salles délabrées pour en faire leur QG. Et, puisque Malony s’y rend souvent pour s’entraîner, Saul s’y trouve toujours aussi, les mains généralement chargées des packs de bières qu’il s’empresse d’entasser tant bien que mal dans le minuscule frigo installé par commodité. Pas d’exception à la règle aujourd’hui, tandis qu’il débarque en plein milieu d’une répétition et hoche la tête en direction du groupe affairé sur la scène de fortune. De son pied, il referme la porte du frigo et va s’avachir dans l’un des deux canapés défoncés, muni d’une des bières qu’il a rapportées. Il fait comme chez lui, le môme, spectateur habituel et parasite sans aucune gêne. Décrochant un léger sourire en coin à l’ami qu’il est venu voir, il s’installe plus confortablement et avale une longue rasade amère en l’observant. La musique rugit et fait frémir les murs usés, mélodie qui emplit le crâne fatigué et chasse les doutes désillusionnés. Il sourit pas souvent, le comparse désabusé, mais quand il est en train de jouer, c’est tout son visage qui s’illumine, transformant les traits renfrognés pour le rendre étrangement avenant. Y’a quelque chose de fascinant, dans sa manière de se métamorphoser, quelque chose qui accroche le regard et qui l’empêche de s’en détourner. Sans doute qu’il l’envie un peu, Saul, qu’il jalouse la passion salvatrice, coincé dans sa propre routine : il a beau avoir essayé, lui-même n’avait aucun talent aucun don particulier, aucune envie de plus grand. Rien que le néant, à l’intérieur, l’ennui à éloigner, les journées passées à courir après la vie. Alors il se nourrit un peu de ce qu’il ne peut qu’effleurer, durant les longues minutes qu’il passe affalé, les jambes étirées dans le fauteuil et sa bouteille se vidant à vue d’œil.      

Le set se termine, puis le suivant, et les autres musiciens ramassent leurs affaires pour, enfin, se diriger vers la sortie après avoir échangé quelques mots et commencé à vider le frigo pourtant bien chargé, emportant avec eux leur butin. Ne restent plus qu’eux deux, à présent, contrairement à ces autres soirées où Saul avait fait figure de pièce rapportée au milieu des membres éméchés, d’incruste peu subtile alors qu’ils discutaient de termes techniques qui avaient tendance à l’emmerder profondément. C’est un soupir de soulagement, évidemment, qui s’échappe alors de ses lèvres pendant qu’il s’étire paresseusement. « Pas mal, » commente-t-il en finissant de tuer sa bière, se la jouant critique musicale tout en étant incapable de différencier une basse d’une guitare. Il bondit ensuite hors du trône foireux qu’il s'était tranquillement désigné, se dirigeant encore une fois vers le frigo en laissant sur la petite table installée le cadavre de la boisson qu’il vient de terminer. « J’t’en prends une ? » Sans attendre la réponse de son ami, il sort deux nouvelles bouteilles fraiches qu’il décapsule d’un coup de briquet.
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Malony Sinclair
Malony Sinclair
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▹ AGE : Vingt-trois ans
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MessageSujet: Re: all good (malony)   all good (malony) EmptyMar 15 Mai - 0:35

La musique t'a toujours permis de t'en sortir, de survivre à la mort de ton frère, à la vie au foyer, à cette agression qui a marqué ta chair. T'aurais préféré mourir de faim plutôt que de devoir vendre ta guitare et c'est ce qui a bien failli t'arriver, à plusieurs reprises. Mais il n'y a que sur scène que tu te métamorphose. Tu passes dans un autre monde. Même les combats, ce parfait exutoire, n'ont pas cet effet sur toi. Avant tu irradiais littéralement devant la foule lors de vos concerts. Ton charme arrogant, presque insupportable, attirait les regards que tu fuies aujourd'hui. Comme s'ils pouvaient voir tes cicatrices à travers tes vêtements, exposant cette laideur nouvelle qui te ronge comme un poison. Mais quand tu joues, quand tu chantes, tu n'es plus vraiment le même. Tu redeviens presque celui que tu étais, sans cette aura magnétique qui faisait ton charme, sans cette assurance qui te poussait à croire que plus rien ne pouvait t’atteindre. Tes vieux démons sont revenus et tu sais à présent que tu ne pourras pas les fuir. Parce qu’ils finiront toujours par te rattraper. C’est pour ça que tu as besoin de te vider l’esprit en l’emplissant de musique. Et tu es si captivé par la mélodie que tu ne vois pas entrer Saul dans le squat qui vous sert de salle de répétition. Il est simplement apparu dans ton champs de vision - sans que tu ne saches réellement comment. Il te sourit, une bière à la main. Un de ses sourires en coin dont il a le secret. Tu sais qu’il est venu te voir. Après tout, c’est toi qui l’y a si souvent invité, qu’il a fini par se sentir chez lui. Ce n’est pas pour te déplaire, au contraire. Tu sais qu’après la répétition, il sera là pour finir la soirée avec toi et ça a un vieux goût familier. Celui dont on ne se lasse pas. Pourtant, les choses ont changé durant l’année qui vient de s’écouler. Et si avant, tu ne te gênais pas pour goûter à tout ce qu’il voulait bien t’offrir, à présent tu ne gardes que d’agréable souvenirs de ce corps que tu connaissais par cœur. Non pas qu’il n’ait pas essayé de revenir vers toi, de t’entrainer dans une luxure qui ne t’aurais pas déplu. Mais tu n’as pu te résoudre à le laisser voir ce corps déformé. Tu veux qu’il garde une belle image de toi, de vos ébats. Si tu lisais le dégoût sur son visage, comme tu as pu le voir dans le regard des autres, tu sais que tu ne le supporterais pas. De toute façon, il n’a cessé de s’éloigner depuis l’incident, alors tu sais que tu as eu raison de refuser de succomber à ses charmes avec la même facilité qu’autre fois. Peut-être a-t-il réalisé peu à peu que tu n’étais plus aussi désirable qu’autrefois.
La musique s’estompe progressivement. Tu n’as pas vu le temps défiler, tu n’aurais pas voulu que ça se termine. Mais déjà les autres membres du groupe quittent les lieux et la réalité reprend doucement ses droits. Tu te sens vide, même si tu ne laisses rien paraître, et instinctivement, ton regard se pose sur Saul. Il n’a pas bougé. Du moins, c’est l’impression qu’il donne, avachi sur l’un des vieux canapés. « Pas mal » Tu souris, amusé. Tu sais bien que ton ami ne connait pas grand-chose en musique. Et étrangement, ça ne t’a jamais dérangé, bien que tu te lies souvent d’amitié autour de ta passion. Mais Saul n’a jamais eu besoin de ça.
Alors que tu ranges ta guitare, il se lève, rejoignant le frigo pour une seconde tournée. « J’t’en prends une ? » Il n’attend pas ta réponse pour attraper deux bières et les décapsuler grâce à son briquet. « A ton avis ? » Sans attendre, tu t’affales lourdement sur le canapé. T’as l’impression de ne pas avoir dormi depuis des siècles. Parce que tu dors mal depuis si longtemps que ton corps est dans un état de survie permanent. Mais tu ne comptes pas te reposer. Tu aimes sentir ton corps légèrement endolori. Parce que dans ces moments-là, tu te sens vivant. Comme lorsque tu te bats et que tu encaisses les coups de tes adversaires. L’adrénaline te maintient conscient et te permet de continuer. C’est devenu une drogue, plus efficace que le sommeil. Puisque tu ne trouves plus le repos. « D’ailleurs, monsieur le grand critique musical... Pourquoi tu viens me rejoindre ici plutôt que dans un lieu plus confortable, si tu penses juste qu’on est ‘pas mal’ ? » C’est vrai que cet endroit ne paie pas de mine, au final. Son seul intérêt à tes yeux, c’est la musique qui vibre entre ses murs et les bons souvenirs qui y sont liés. Mais ce n’est pas le cas de Saul. Il pourrait te rejoindre chez toi ou dans un bar quelconque, voire même chez lui. Alors pourquoi est-ce qu’il vient si souvent ici en particulier ? Tu dois avouer que ce choix t’intrigue. Est-ce qu’il aime les squats miteux et les chauffages de fortune ? Ou est-ce que le côté un peu underground l’excite ? C’est peut-être ça son kink après tout. Cette idée t’amuses et tu souris bêtement, fier de ta connerie. « C’est ton truc les endroits miteux ? »
Saul Morrison
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MessageSujet: Re: all good (malony)   all good (malony) EmptyDim 27 Mai - 0:51
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« I never learned from my mistakes Until I'm too late to do anything. A screen glows in a dark room, talk of a change that never came. so console me : just what to do and how to fix it ? »
Situation familière, presque légère, mensonge aux bords tranchants qui risqué de lui exploser à la gueule rapidement. Bien dans son rôle, Saul, pourtant, décapsulant les bouteilles au son du « à ton avis ? » de son ami, un sourire frêle flottant sur ses lèvres. Une œillade pour le voir s’affaler aussi lourdement qu’il l’avait fait à son arrivée, il hausse un sourcil et commente d’un ton détaché « plutôt dix, du coup ? », intonations vaguement moqueuses tandis qu’il observe d’un œil plus critique la fatigue peinte sur les traits de Malony. Il s’approche des canapés, tendant d’une main la bouteille de bière ouverte, toute prête à être consommée, avant de s’installer avec tout autant de grâce sur le fauteuil d’en face. Ses propres paupières papillonnent, le sommeil loin d’être une priorité, ces dernières semaines. Mois. Années. Ouais, années. Il dort pas, le môme, s’écrase juste d’épuisement, c’est différent. Quand les jambes lâchent et que le cerveau abandonne la partie, tout juste le temps de basculer sur un lit ou ce qui pourrait le remplacer avant d’être englouti par les ténèbres. Ça repousse les rêves, au moins. À ce stade-là, il est tellement crevé qu’il ne voit plus rien, plus d’énergie pour imaginer quoique ce soit. Ou en tout cas, ne s’en souvient pas, et c’est mieux comme ça. Le bras se soulève pour trinquer en l’air, probablement trop flemmard pour se pencher suffisamment afin de pouvoir faire les choses correctement. Goulot porté à ses lèvres, il descend une bonne rasade sans autre commentaire, avec le principe bien ancré de l’alcool qui doit toujours passer en priorité. Morrison jusque dans les dépendances peu à peu développées et surtout mal assumées, gestes malsains du quotidien qui le conduiront sans doute, un jour ou l’autre, à sa propre fin. Mais, hé, ‘faut bien crever de quelque chose, alors pourquoi pas. Tant qu’il est encore capable de lever le poing, tout va bien.

« D’ailleurs, monsieur le grand critique musical... » La pomme d’Adam monte et descend alors qu’il avale la gorge de bière et qu’il ricane un peu. Pas faute d’avoir essayé, il avait jamais réussi à comprendre comment ça fonctionnait. Satisfait, toutefois, de voir l’autre jouer et même, parfois, de l’en entendre parler – ça lui permettait de pas avoir à chercher les bons mots à placer aux bons endroits, de pouvoir fermer sa gueule sans qu’on lui demande quoique ce soit. « Pourquoi tu viens me rejoindre ici plutôt que dans un lieu plus confortable, si tu penses juste qu’on est ‘pas mal’ ? » La question le prend de court, comme la plupart des questions, et il regarde autour de lui comme s’il découvrait les lieux pour la première fois, moitié pour jouer le con moitié pour avoir le temps de trouver une réponse. Peut-être qu’il aime l’ambiance, au fond, les murs qui donnent l’impression d’être prêts à s’envoler à la moindre rafale, l’univers monté par une bande de passionnés. Lui permet, à lui aussi, d’avoir la sensation d’aller quelque part. Quelque part d’autre, surtout, qu’un bar. Que celui où il met toujours les pieds. Peut-être, aussi, que le terrain est moins miné ici que chez lui. Presque neutre, impersonnel et regorgeant pourtant de souvenirs potentiels, à mi-chemin entre les fois où il choisit d’éviter la rencontre et celles où il s’est jeté à corps perdu, tête la première, contre le mur qu’il s’est ramassé dans la gueule. L’équilibre est précaire et en parler serait le détruire, à n’en pas douter, alors il cherche une parade que son ami lui trouve quand il ajoute « c’est ton truc les endroits miteux ? » Les yeux qu’il avait posés partout sauf sur Malony retrouvent le chemin de son visage, fendu d’un de ses sourires rares, et il ricane une nouvelle fois. « Ç’doit être ça », rétorque-t-il aussitôt, lui offrant un sourire tout aussi con que le sien. « D’la bière, des canap’ défoncés, d’la compagnie, ambiance fin du monde… » Il s’étire, son dos retombant lourdement contre le dossier du fauteuil qui grince en protestation. « Plutôt pas mal », répète-t-il en conclusion, l’œil pétillant. Il porte encore la bouteille à ses lèvres d’une main, glissant l’autre dans la poche de son jeans pour en retirer son paquet de clopes. En extrait une avec plus ou moins de dextérité et la fait rouler entre ses doigts sans sembler se décider à l’allumer tout en continuant sans réfléchir « ça t’plait pas ? On peut aller direct chez toi, sinon. » Habitudes bien ancrées et réflexion déplacée qu’il regrette déjà d’avoir lancée, la voix plus provocante qu’il ne l’aurait souhaité et les mots se bousculant sans lui laisser le temps de les arrêter. Plus comme avant et pourtant il retombe facilement dans ses propres pas, dynamique trop souvent répétée pour être capable de totalement s’en débarrasser. Devrait avoir compris, depuis le temps, mioche entêté mécontent d’être rejeté sans explication.
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MessageSujet: Re: all good (malony)   all good (malony) EmptyMer 13 Juin - 2:29

C’est plus fort que toi, t’aimes le piquer un peu, le provoquer sur un terrain qui n’a rien de sérieux, pour éviter de parler de la réalité, de cet espace qui se creuse entre vous. Et tu crois trop bien savoir à quoi c’est dû. Tu penses tout savoir, tu ne peux pas imaginer que les choses peuvent te dépasser, que tout ne tourne pas toujours autour de toi. Mais peu importe puisque tu dissimules tout derrière ce qui reste de votre complicité, derrière un humour qui vous correspond bien. Et tu lui parles de son kink pour les endroits miteux. « Ç’doit être ça » Le sourire qu’il t’adresse et un reflet parfait du tien. Vous êtes comme deux gamins qui s’amusent d’un rien. Et par moment, ça fait du bien de lâcher prise. « D’la bière, des canap’ défoncés, d’la compagnie, ambiance fin du monde… » C’est plutôt bien résumé et ça te fait rire. Il se laisse retomber dans son fauteuil qui se plaint de cette maltraitance et tu peux pas t’empêcher de te dire qu’il est à sa place dans ce lieu. Malgré tout ce que tu pourrais dire à ce sujet. « Plutôt pas mal » Alors qu’il porte sa bouteille à ses lèvres, tu l’imites instinctivement, ayant besoin de te noyer un peu dans un breuvage, même aussi inoffensif qu’une bière. Mais lorsque tu le vois sortir son paquet de clopes, tu préfères sortir un joint. Tu sens bien que t’as besoin de quelque chose de plus fort finalement. Peut-être parce que tu peux pas regarder Saul sans te dire qu’il manque quelque chose, comme si tu le regardais à travers une vitre. « ça t’plait pas ? On peut aller direct chez toi, sinon. » Tu t’immobilises, le joint coincé entre les lèvres, ne sachant pas s’il est sérieux ou non. Parce qu’évidemment, tu sais à quoi il fait référence. Même si ça fait longtemps que votre amitié n’a plus profité des mêmes bénéfices qu’autrefois. A cause de toi. Tu n’es plus aussi attirant et beaucoup ont su te le faire comprendre. Alors tu n’as pas pu montrer ton dos à Saul. A chaque fois qu’il te touche, tu imagines tous les scénarios possibles. Le dégoût, la gêne, la pitié. Et tu ne sais pas lequel tu détestes le plus… Tu préfères prendre la fuite pour ne pas avoir la réponse. Pour ne pas que ce soit lui qui te repousse ou qu'il n’ose rien dire par amitié pour toi. Même si le désir ne sera plus jamais le même. Pourtant, tu regrettes la distance que tu as mis entre vous. Il te manque et il n’y a pas un seul moment en sa présence où tu ne t’es pas senti frustré de ne plus pouvoir le toucher. « Ah ? T’as décidé de sauter les préliminaires ce soir ? » Tu as décidé de cacher tes doutes derrière un air faussement détaché et une provocation qui fait écho à la sienne. Même s’il est le seul à pouvoir se permettre de tels ressentiments. Puisque tu as choisi pour vous deux d’interrompre vos relations plus… intimes. Cependant, ta mauvaise fois t’empêche clairement de l’admettre. « Quoi qu’entre ici et mon appart, il n’y a pas tant de différence que ça au final. » Tu exagères un peu. Depuis que tu ne vis plus seul, c’est déjà plus présentable. Peut-être parce que tu t’es enfin décidé à ne plus laisser ton bordel traîner partout. Fallait bien faire un peu de place pour ton coloc. Même si le changement n’est pas flagrant, il faut l’admettre. « T’en veux ? » D’un geste nonchalant, tu allumes le joint, inspirant une bonne latte au passage avant de lui tendre. Tu sais qu’il aurait dû t’envoyer chier depuis longtemps et même si ça te tuerait de l’avouer, tu es soulagé qu’il ne l’ait pas fait, qu’il soit encore là. Parce que t’as pas beaucoup de potes. Pas comme lui.
Saul Morrison
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MessageSujet: Re: all good (malony)   all good (malony) EmptyDim 24 Juin - 13:42
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« I never learned from my mistakes Until I'm too late to do anything. A screen glows in a dark room, talk of a change that never came. so console me : just what to do and how to fix it ? »
Y’a toutes les choses qu’ils ne se sont pas dites, entre eux, éléphant dans la pièce qui obstrue la vue qui écrase la rancœur et la peur. Des secrets qu’il enfuit au fond de ses prunelles derrière un sourire élargi aux prétextes que Malony a dessinés des dizaines des centaines de fois, de leurs jeux de gamins pas bien dégourdis aux accrocs malheureux, ils évoluent sur le fil, au-dessus du vide. Au premier qui s’écroule. Et sans doute que Saul dira alors, tu vois j’le savais ça finirait comme ça, même s’il sait rien du tout, même s’il avance tente sa chance s’arrange pour ne pas changer leur danse. Statut quo en attendant le souffle de trop, celui qui s’échappe sans que rien ne l’attrape, celui qui pousse le premier domino. Fiasco assuré quand tout viendra à s’écrouler mais – jusqu’ici tout va bien. Pas totalement serein mais pas non plus trop perdu, installé dans le lieu familier à répéter le même schéma si souvent joué quand il dérape un peu lâche la provocation sans réflexion. L’ami s’immobilise un instant, joint qu’il avait sorti en même temps que sa propre clope coincé entre les lèvres, et il se sent obligé de sourire encore davantage (c’est bon c’est une blague). Heureusement l’expression illisible se fait détachée quand il répond, presque du tac au tac si on oublie le battement pendant lequel il a cru que ça y est ils étaient bon pour l’implosion ; il répond en continuant à le chercher « ah ? T’as décidé de sauter les préliminaires ce soir ? » Et il hausse les épaules, adoptant lui aussi son habituelle attitude nonchalante tandis qu’il rétorque un « pas l’temps » léger, aux bords un peu mordants. C’est sûr à présent ce sera son souffle qui les fera basculer dans le gouffre, du jeu qu’il transforme presque en combat parce qu’il est incapable de ne pas agir en antagoniste principal, en môme qui cherche la bagarre. Pas le temps parce qu’il a déjà suffisamment attendu, non, dans le regard qu’il pose à la fois partout et nulle part. Agressivité un peu passive, taquinerie un peu violente, nuances qui n’ont de sens que dans son crâne à lui, équilibre volatile avant qu’il ne s’explose, le débile. « Quoi qu’entre ici et mon appart, il n’y a pas tant de différence que ça au final. » Les traits s’adoucissent une nouvelle fois, étincelle rancunière dans les prunelles qui disparait pour laisser place à l’amusement presque enfantin quand il pense au bordel habituel puis à son propre appartement, clairement pas dans un meilleur état. Clairement pas doué pour garder l’endroit bien rangé bien apprêté, donc la remarque de Malony pourrait tout aussi bien s’adresser à lui et son logis aux mille cadavres de bouteilles aux tas de fringues en pagaille.
Clope toujours entre les doigts, il s’apprête à enfin se décider à l’allumer quand Malony lui propose son joint. Y’a un instant d’hésitation où il reste un peu con, yeux traînant entre la cigarette et la fumée s’échappant de sa bouche entrouverte, puis il hausse les épaules et hoche la tête. « Ouais file », parce que sans doute que ses bières seront pas suffisantes ce soir, pas assez pour qu’il se détende. Pas totalement coutumier mais pas étranger non plus, Saul, il y a toujours l’image du frère décédé dans un coin de sa tête et la résolution du môme idiot qui avait décidé de jamais toucher à rien. Mais un joint, un joint ça compte pas, qu’il avait décidé quelques années plus tard, et puis l’alcool non plus, n’est-ce pas ? Justifications et détours qu’il prend pour apaiser la voix indignée du gosse qui se pensait justicier qui résonne encore parfois en lui quand il dépose sa clope devenue inutile sur la table puis se penche en avant et tend le bras. Ses doigts se saisissent du cylindre de weed qu’il porte ensuite à ses lèvres, coude et avant-bras posés sur les genoux sans qu’il ne retourne s’enfoncer au fond du canapé. Et tandis qu’il recrache une partie de la fumée ingérée, le silence lui semble devenir aussi épais qu’elle. Partout entre eux, à s’immiscer et à chantonner les non-dits qui flottent depuis qu’il s’est assis. D’habitude ça le dérangerait pas, de rien dire, puisqu’il préfère même ça, mais aujourd’hui c’est différent, ça devient gênant embarrassant poids sur les épaules dont il ne veut pas. Alors quand il lui retend le joint il se racle la gorge lance un « s’te plait » voué à emplir l’espace d’un son différent de celui de leur relation désaccordée. Et aussitôt après il avale une autre gorgée de sa bière, qu’il garde soulevée assez longtemps pour donner l’impression de chercher à s’y noyer – ça serait pas si éloigné de la vérité. C'est la bouteille de verre qu'il fait tourner entre ses doigts à présent, pratiquement vide à son tour, marque bon marché qu'il choisit pour pas culpabiliser de jeter le blé dont il manque déjà assez par les fenêtres. « J'suis pas sûr on aura assez d'ça » lâche-t-il presque précipitamment quand il se lève une nouvelle fois, gamin hyperactif volatile incapable de rester immobile, pour aller choper deux autres bières. Et si le pas est mesuré, si l'attitude est détachée, l'intention reste presque limpide : aujourd'hui comme hier, mais surtout aujourd'hui, il se retournera la tête. Fuite vers les ténèbres pour éviter la confrontation la conscience les questions, pour tenter de suivre le fil qu'ils ont tissé mais pas solidifié.
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