Caden & Xaver

GO AND GRAB SOMEONE AND FIND A PLACE TO DEAL WITH IT

Depuis sa libération le monde avait changé. Cinq ans d’incarcération et tout lui avait filé entre les doigts : les médias, son fric, son empire et le pire… , deux IPhones. Il avait été un numéro durant cinq ans et pourtant il était convaincu que plusieurs personnes tueraient pour obtenir la moitié de ce qu’il possédait encore en ce moment. Posséder. C’était le mot juste. Il avait Murphy et tous ses biens. Elle était à lui, elle lui appartenait. Dangereux équilibre en partage et possession.
Il marchait d’un pas nonchalant, fumant son cigare la tête haute. Ah les pauvres… tous les insectes qu’il pouvait écraser s’il le désirait. Probablement qu’ils le regardaient car son visage ne leur étaient pas inconnu. Il balaya cette idée aussi vite qu’elle était venu. Tous des pauvres ! L’argent. L’agent était toujours la solution aux mensonges, à leurs problèmes. Pas besoin d'histoires complexes et incroyables. Être fauché c’était la meilleure excuse pour eux. Les pauvres. Xaver les préférait à petites doses, comme un élixir qui pourrait tuer à force de surconsommation. Un peu comme son business…
Soudain une main lui agrippa l’épaule. Haussant un sourcil il tourna la tête pour regarder l’inconnu du coin de l’œil. Il retira son cigare de ses lèvres et lâcha sèchement :

Je te conseille de virer ta main de ma veste elle vaut plus cher que ton loyer annuel.

Il se tourna vers lui en grimaçant, imaginant les doigts de ce… sdf ? Son sourcil se fit plus haut et Xaver ne put s’empêcher de le regarder de haut en bas. Encore un paumé qui voulait de quoi fumer. Pas étonnant qu’on l’agresse de cette manière, dans la rue, après ce qu’avaient craché les médias à son encontre. Lui il vendait de la bonne, pas de la merde comme devait probablement en prendre ce type.

Chui pas vendeur, adresse toi à un autre paumé dans ton genre et si c’est une pute que tu cherches tu n’as qu’à aller en bas de chez toi.

Il tourna les talons et reprit sa marche, posant de nouveau son cigare entre les lèvres.

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Ce quartier, ces gens... tout lui rappelait la misère qu’il avait vu un jour dans un documentaire à la télé. Affligeant. C’était presque abominable de voir leur sales visages, leurs voix tremblantes et le besoin constant de faire de l’argent. Xav avait toujours vécu dans l’opulence. Lui qui n’avait jamais manqué de rien, ne comprenait pas qu’on puisse quémander dans la rue. Ils étaient tous des déchets autant les uns que les autres. D’un point de vue financier comme sociale il se sentait supérieur à eux.

Alors quand ce type s’approcha de lui, Il s’était senti agressé, comme une odeur de pisse que l’on sent sous un pont. Tout en fronçant le nez Xaver l’envoya paître. Il s’étaient tourné. Il avaient beaucoup mieux à faire comme par exemple régler les problèmes de son entreprise, se pavaner dans la rue, montrer qu’il était toujours là, lui, le roi du parking. Non il ne s’attendait pas à ce qu’il allait arriver. Lui qui n’avait jamais eu l’occasion de se battre en dehors de quelques vives discussions. Il avait toujours été est accompagné de son garde du corps. Aujourd’hui il se baladait seul car Xav n’avait pas reformer toute sa fabuleuse équipe qu’il avait auparavant. Tous étaient parti quand-t-il entra en prison et étaient, aujourd’hui, indisponibles. Quant aux autres ils…
Un coup derrière la tête qui le fit chavirer sur le côté. Une douleur si vives et si abominable qu’il en perdit son cigare. Il n’entendit pas tout de suite la voix de son agresseur. Une voix rocailleuse presque menaçante qui pourtant était aussi claire que de l’eau de roche. Un long sifflement l’empêcha de revenir à la réalité dès les premières secondes.

Entre guillemets ne pas s’approcher d’elle. Voilà le message. Aussi clair que la culotte d’une vierge. Le message était passé. Lentement il se redressa et glissa ses doigts dans les cheveux avant de regarder le cigare tombé au sol. La goutte d’eau. Si elle voulait la guerre elle l’aurait. Si elle voulait la guerre elle l’aurait.
Un grand sourire étira son visage puis il posa les yeux sur cette homme. Il avait le visage fermé aussi fermé qu’une huître -ingrédients qu’il ne devait probablement pas connaître. Il avait l’air d’un ours, d’un homme tout droit sorti de sa caverne, un raté qu’on voit dans les documentaires. Il étira un peu plus son sourire avant de lâcher un rire avant de lâcher un rire rauque.

Tu es son petit toutou ? Moi qui croyait que Murphy n’avait pas les moyens.

Il fit un pas vers lui. Il était bien plus grand, bien plus imposant que Xav et pourtant le cinquantenaire se sentait en position de force. Lui n’utiliserait pas les poings –en tout cas pas maintenant– Assumer quoi ? J’ai quitté la prison je suis un bon citoyen maintenant ! Si ma fille a quelque chose à me dire qu’elle le fasse face à moi au lieu d’envoyer son petit caniche me le dire à sa place.

Il fit à nouveau un pas vers lui le toisant de haut en bas. Il avait l’air si sale si dégoûtant et si pauvre que Xav en eut presque un haut le cœur.

Je traîne dans le quartier si je veux si ça ne te plaît pas tu peux aller te faire foutre. J’espère que tu la baises pour t’attaquer à moi. Attention à ne te la fera à l’envers comme elle me la fait à moi. Mais quoi qu’il en soit j’ai reçu le message je continuerai de la voir, je continuerai de lui faire payer son acte.

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C’était qui ce type ? Un taré qui ne savait pas quoi faire de sa vie ? Quant à Xaver il avait la patience d’une pierre pour continuer de se poser des questions sur cet inconnu. C’était pas sa fille… Oooh si. Oh oui elle l’était. C’était sa poupée. Il l’avait acheté et qu’il y ait prison ou pas, elle était sa propriété pour le restant de ses jours.

Oooh elle est ma fifille. Quoique tu dises, elle le sera toujours.

Xaver hocha la tête avec un grand sourire. Le respect. Oui il connaissait ce mot… il l’avait peut-être entendu une fois ou deux. Il haussa les épaules. Ou peut-être pas. Pourquoi il “respecterait” cette femme qui l’avait trahi ? De toute façon, les femmes, Xaver avait peu de considération pour ces êtres faibles. Il n’était pas le seul de toute façon. Beaucoup d’hommes pensaient comme lui… c’était pas pour rien. La menace s’amplifiait. Oouuhh, Xaver en aurait presque tremblé s’il avait la moindre once de peur. A croire que ce gars n’avait pas vu qu’il était devant le loup. Un large sourire étira le visage de Xaver.

Ah oui ? Il avança le visage vers lui, pas trop prêt sinon il allait croire qu’il allait l’embrasser et ça c’était impossible. Pas un clochard non ! Tu m’éclates ? Pour une “gamine” que tu veux sauter ? T’es encore plus malade que moi. Et non… je ne veux aucune autre fille. Ma poupée est à moi. Je l’ai acheté et tu sais bien quand on a du fric… Ah non tu sais pas. T’es probablement à la rue comme toutes ces raclures autour de toi !

Il grimaça en reculant la tête.

Je ne veux qu’elle parce qu'tu vois, elle mérite une punition. Comme tu es son ami, son petit ami… ou autre chose, tu seras en première loge pour voir sa chute !! Il tapa dans ses mains d’un air enjoué. Ouii, on va bien s’amuser !!

Le spectacle allait être tordant dans tous les sens du terme. Avec Xaver dans les parages elle allait suffoquer, supplier, pleurer et tous ses amis seraient là pour voir la lente progression avec les profondeurs. Murphy serait alors toute prête pour tomber entre ses griffes !