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Lullaby Ronsin
Lullaby Ronsin
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▹ APPART : #1504 entassée avec les autres enfants perdus, sa nouvelle famille, un peu bancale, un peu cassée - une famille qui lui ressemble, au final.
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MessageSujet: Morgan || And you don't know what you've got until it's gone.   Morgan || And you don't know what you've got until it's gone. EmptySam 17 Mar - 17:17
J'aimerais disparaître, définitivement. Me terrer dans un coin, m'y fondre, me rassembler avec le sol, qu'on me marche dessus qu'on m'ignore qu'on ne me voit plus, j'aimerais m'effacer me gommer me manger j'aimerais me vomir et me détruire. Pourquoi je suis là ? Pourquoi je tiens ? Pourquoi j'ai l'espoir ? Pourquoi Tulipe me regarde ? Pourquoi la tempête gronde, et mes vagues s'écrasent violemment, moi je tangue trop je tiens pas les tempêtes, moi mes fondations n'existent plus elles ne tiennent plus je n'ai plus rien pour me soutenir et je suis là mais pourquoi je suis là ? Et je comprends Coma parfois quand il s'enfuit subitement, chez Kyllien ou ailleurs, quand on a tellement de mal à respirer qu'on aimerait s'arracher la poitrine, parfois j'aimerais lui demander de m'emmener avec lui mais je n'ose pas, je reste là et mon air je vais le chercher dans les bras de Tulipe.

Mais aujourd'hui, je n'y arrive pas. Et je me dis que si les autres ne me voient pas, les Enfants Perdus non plus ; alors j'enfile un de mes longs pulls qui me tombent jusqu'aux fesses, et je me glisse discrètement jusqu'à la porte. Je sors. Je suis docile, d'habitude. Je sais que c'est dangereux, dehors, qu'il faut se cacher, ne pas trop se montrer même avec les voisins, je sais qu'il y a un risque, et moi aussi j'ai peur d'y retourner de perdre ma liberté comme tous les autres, mais si je reste trop à l'intérieur moi aussi je vais exploser. C'est mal, Tulipe va s'inquiéter, ils vont crier, sur moi, sur tout le monde, ils vont m'engueuler je sais ils vont avoir peur pour eux mais peut-être pas tant pour moi, je sais pas, tout se mélange dans ma tête et je m'en fiche au final, si ils m'aiment pas comme moi j'ai appris à les aimer.

J'avance dans les couloirs, on est au quinzième, c'est l'avantage, juste après y'a le toit, je grimpe l'échelle, pousse le hublot, et puis me voilà, l'air qui frappe mes joues, fait voler mes cheveux, j'inspire à fond, j'essaie de sentir cet oxygène qui passe dans mon fantôme de corps, j'ai froid rapidement. Peut-être trop, si je m'y concentrais juste un peu. Mais c'est pas grave. J'enfouis mon nez dans mon pull, je ferme les yeux et je me colle au mur le plus proche. Aussi pâle que le plâtre, je pourrais presque m'y fondre. J'aimerais disparaître, là, n'être plus rien, je suis si petite si insignifiante, j'aimerais qu'on me regarde peut-être, au fond, qu'on me prête de l'attention, et je sais plus, disparaître ou réapparaître ?

J'aimerais vivre,
mais j'sais plus comment faire.
J'aimerais qu'on me le réapprenne.
Morgan Zephyr
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MessageSujet: Re: Morgan || And you don't know what you've got until it's gone.   Morgan || And you don't know what you've got until it's gone. EmptySam 17 Mar - 21:44




Je ne sais pas


ou je vais









Des fois, j’espère que tu ne me vois pas. Même si ça me réconforte de croire que t'es là, quelques parts, dans les ombres des nuages, ou autre part, mais que la chaleur de tes yeux éclaire toujours mon chemin depuis ton nul part.
Des, fois, j’espère que tu ne me vois pas, parce que moi, tu vois, moi, j'ai honte de moi, de ce que je suis devenu. Moi, j'suis plus qu'un souvenir animé par le manque de toi, moi, j'suis plus qu'un bribe, un éclats d'rien dans un univers en ruine. J'suis qu'un squelette et un peu de chair, erratique, la peau troué, la peau tachée, j'suis plus que l'ombre de ce que j'étais, l'ombre de ce que nous étions. Je suis le reliquat du néant, un filtrat de dépression aux arômes de suicide. J'arrive jamais au bout. J'suis toujours l'équilibriste, sauvé par un destin sadique. Parce qu'au fond j'ai pas envie de crever, j'veux pas vivre sans toi. J'accepte pas, c'est pas juste. Alors je reste là, le cul entre deux monde, a m'acharner pour que le destin me prenne, a pousser toujours plus loin la connerie, toujours plus loin la seringue, toujours plus loin la violence. J'me crève petit a petit, un jour j'vais lâcher, je l'sais. Ca prend l'temps mais ce sera bientôt finis. Bientôt a nouveau dans tes bras.

Qu'ils me manquent tes bras, qui faisait le tour de ma terre, le tour de moi, et puis, ta bouche, au creux de ma gorge, ou sur les lèvres, ou valsant entre mes reins.
Et puis, le doux de nos matin sous les soleil clair de nos rêves, de notre bonheur irradiant, notre bonheur rien qu'a nous, qu'on a gagné, dans l'sang, les larmes et tout le reste. Elle me manque notre bulle, notre route et nos amours dans les méandres des chemins. On était pirate d'océan de goudron, pirate d'un monde à l'abandon. Et on s'aimais si beau. L'amour fais pas mal, c'est une connerie. Le manque, les regret, les erreurs, font mal. Mais l'amour, c'est la seul chose qui fait pas mal. Un amour qui fait mal, c'est pas d'l'amour, c'est de la haine déguisée. Nous y avais rien de déguisé sous le soleil satin de nos nuits d'hérésie. Rien, juste nous, nos corps, et parfois d'autre corps, sous l'oeil luisant de la lune, nos corps, et tout ces autres corps, en danse de souffle, danse d'amour, en recherche de l'autre, en partage de tout.

Et maintenant y a plus rien, et j'arrive pas a mourir. J'arrive pas, ma mort, elle est bloquée comme un mot dans ma gorge, comme un long cris qui veut pas sortir. J'y arrive pas. J'suis là, au bord du vide. J'suis là, j'suis camé, j'suis déjà mort, j'ai la mort blanche qui me bouffe dans mes veines, elle me suce, de l'interieur de me vide, je suis là, ombre atavique, livide. J'suis là, dans le monde froissé de mes ombres, de mes névroses, de mon deuil que j'fais pas, que j'veux pas faire. J'l'aime trop pour le laisser partir. Putain, sans lui, vaut mieux mourir non ? Vaut mieux pas mourir, quand t'as plus d'horizon, quand tout deviens un prison ?
Mais j'y arrive pas. J'ai ce quelque chose en moi qui veut pas, que me maintiens. J'suis là pourtant, devant le vide, en haut de cet immeuble crasseux, au milieu de la ville, qui m'ferait vomir tellement elle est laide, cte ville, ce quartier de junkie, de pute, de clodos, de dépravé, la lie du monde a mes pieds, la misère des hommes dans leurs temple du vice, du mort, entre les colonne froide de béton décrépis, dans l'air moite et nauséabond, j'suis là, et tout m'écoeure, et j'arrive meme plus a rêver d'un ailleurs, parce qu'il y a pas d'ailleurs sans toi, alors je pourrais sauté, j'pourrais juste sauter, me laisser m'envoler, quelques seconde et immaginé le toucher chaud de ta voix avant que le sol me bouffe, que mes os explose, que ma nuque craque et que tout s'arrête enfin. Mais j'ai pas la force putain, y a ce fil, y a ma vie, y a c'qui reste de moi, et puis y a Loki qui r'tienne. C'est hyprocrite mais je refuse d'être l'acteur direct de ma propre mort. Alors je reste là, pendu au bord du vide, au bout d'un fil, comme une marionnette oubliée dans un vieil atelier.

J'ai plus envie d'avoir envie, j'ai pas envie d'avancer, non, j'ai pas envie d'essayer, tu preferais, mais j'ai pas envie, moi.
Il y a une fille sur le toit, elle m'a pas vu.
J'ai tellement mal que j'arrive pas a pleurer.


Je me hais, d'être tomber si bas, d'être si pitoyable. J'suis pas comme ca, j'étais un battant, j'étais une force, putain, la vie m'était tellement passé dessus que j'étais un roc. On était indestructible, rien ne pouvais nous atteindre, rien. On en avait trop bavé. On aimait trop la vie. On s'aimait trop. Et j'ai cette putain d'maladie d'toi dans l'corps, c'est vicérale, et j'arriverais pas à m'en défaire, c'est dans mes tripes, au fond de mon ventre, c'est dans l'océan de mes rêves, de ma vie, des mes souvennirs d'enfants. J'ai commencer a éxister quand j'étais petit, entre tes bras, quand on pleurait dans l'noir de nos innocences brisées. On était siamois.Maintenant j'suis plus qu'une moitié de moi qui s'éffrite comme ma dope.
Je m'assois les pieds dans le vide et je me met a chanter, tu aimais bien quand je te la chantais, sur la route. Je te l'ai chanter ce jour là.



« Je ne sais pas où je vais, oh ça je l'ai jamais bien su 
Mais si jamais je le savais, je crois bien que je n'irais plus 
Aujourd'hui je t'aime, oui mais demain, on ne peut jamais être sûr de rien 
On va toujours seul sur la route, je continue coûte que coûte 
Et puis une route en croise une autre et puis une autre et encore une autre 
Pourvu que la tienne, oh mon amour, croise la mienne tous les jours 
Je ne sais pas où je vais, oh ça je l'ai jamais bien su 
Mais si jamais je le savais, je crois bien que je n'irais plus 
Et oui je suis une cigale, t'inquiète fourmi j'crêve pas la dalle 
La musique c'est un bon gagne-pain, où que je sois, je ne manque de rien 
Je chante toujours de quoi grailler, de quoi trinquer, de quoi causer 
Je m'endors où il fait sommeil , et je passe l'été au soleil 
Je ne sais pas où je vais, oh ça je l'ai jamais bien su 
Mais si jamais je le savais, je crois bien que je n'irais plus 
Un jour ici, l'autre là-bas, la SNCF ne m'aura pas 
Et toi qui n'a qu'une seule adresse au pauvre si tu veux j'ten laisse 
Mais échange de bons procédés, si tu veux bien m'héberger 
Ben je serai le bienvenu, ben nous serons les bienvenus 
Je ne sais pas où je vais, oh ça je l'ai jamais bien su 
Mais si jamais je le savais, je crois bien que je n'irais plus 
»

Ma voix se perd dans la nuit. Je n'avais pas chanté depuis. Que. Tu. Es. Mort. Je lève les yeux vers le ciel et j'me dit que j'espere que t'as pu m'entendre ce soir. Regardes, j'arrive encore a chanter pour toi. Eloane. On a jamais le temps.

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Lullaby Ronsin
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MessageSujet: Re: Morgan || And you don't know what you've got until it's gone.   Morgan || And you don't know what you've got until it's gone. EmptyMer 21 Mar - 0:39
Voix parasite. Je sursaute, je fais un bond énorme, manque de m'écraser au sol de façon totalement triste et pathétique tant je ne m'y attendais pas. Je pensais être seule, respirer un peu, comme si je savais réellement comment faire, respirer sans Vous, j'ai beau essayer ça marche pas toujours, parfois y'a Votre souvenir qui me compresse encore la poitrine au point de m'en couper le souffle. Voix parasite, je pensais être seule et voilà qu'un type chante sur le toit, assit au bord du vide, avec une voix si triste et si mélancolique que je pourrais moi aussi pleurer. Et c'est nul, parce que je pense à Vous, que je devrais pas, qu'il y a Tulipe, que je ne suis plus seule, ou bien le suis-je encore ? Quand pouvait-on dire que nous ne l'étions plus ? Dans notre crâne, il n'y a que nous, dans ce corps, il n'y a qu'une âme, pas deux pas mille, seul on l'était tous et je sais plus quoi faire pour me dire qu'il n'y a plus de vide en moi. Moi, j'ai jamais su chanter, ni pour Vous ni pour d'autres, j'ai jamais su bien exprimer mes sentiments de toute façon, par écrit, à l'oral, se taire c'est mieux, se taire c'est bien, se terrer et se faire toute petite, n'être rien. Je sers à rien, je fais rien, je ne suis rien. Lui, au moins, il sait chanter. Et c'est stupide, parce que même si il chantait pour quelqu'un, ce quelqu'un l'entend pas, alors de toute façon ça sert à rien. Mais j'me dis que même si je chantais loin de Vous, quelque part, vous l'entendriez tout de même. Comme si c'était possible. Comme si ça existait. L'écho de mon cœur en miettes ne vous est déjà pas parvenu, alors pourquoi ma voix y arriverait-elle ?

Peut-être que je devrais attraper le bras de ce mec, nous balancer par-dessus bord, ça arrangerait beaucoup de monde.
Peut-être que ça nous arrangerait, nous.

Mais si ça se trouve il ne veut pas, alors je ne le fais pas. Je me dis que c'est juste pour ça, que c'est juste parce que je lui ai pas demandé l'autorisation avant et que ça serait plutôt considérer comme un meurtre dans ce cas. Je m'approche juste de lui, mes pieds se cognent contre le bord du toit, je me penche un peu pour regarder en bas, vertige qui me proche, j'ai l'impression que le sol se rapproche de mon visage et un vertige me prend, alors je relève les yeux, c'est mieux de pas regarder en bas au final, en bas c'est moche. « Ça serait un peu sale, de sauter ici. » Je glisse mes pupilles sur le côté, je le regarde lui, et si Vous me voyiez, Vous rigoleriez sûrement. « Tu crois que y'a des gens qui l'ont déjà fait ? » Sûrement. On est au Bronx, après tout. Des suicidaires, il y en a à foison. Et tout respire le désespoir dans cet immeuble. C'est peut-être pour ça que je me sens autant à ma place ici, au final.
Il en est de même pour ce mec, d'ailleurs.
Morgan Zephyr
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MessageSujet: Re: Morgan || And you don't know what you've got until it's gone.   Morgan || And you don't know what you've got until it's gone. EmptyMer 21 Mar - 21:43


Je ne sais pas


ou je vais












C'est le vide sous mes pieds, une promesse, un corps qui flotte, comme une plume, un instant qui se suspend, qui s'accorche comme un cil sur une joue, et puis qui s'éteint. Quand tout s'éteint. Quand le rideau tombe aussi fort que les chairs s'ouvrent, aussi fort que les os cracs. Aussi fort que le silence tout un coup. La mort est un Silence d'abord, et puis une note, un accord, quelques sons qui guident l'oreille jusqu'à son monde. La mort, je danse avec encore, et encore, au bord du vide, au bord du rien qui me sépare d'elle, mon tango est silence, y a pas de talons qui  frappent, juste des mouvement, des courbes dans le néant. La mort, et puis moi et un piano, une nocturne peut-être. Ou une sonate ? Juste la mort moi et un piano, les corps qui se jettent et se rejettent, les ames qui s'attirent et ses déchire. Sa bouche, a la mort, ses lippes qui sourient, qui viennent et repartent sans que je ne les attrapent.

La mort, je cours apres son baisers comme un adoléscent amoureux. Je Le trompe avec la mort. Puisqu'elle l'a déjà aimé. Je trouverais le goût de tes lèvres entre les siennes, puisque tu l'as embrassée. Je te trouverais au creu de ses veins, comme va que je viens, puisque tu l'a baisée, puisqu'elle t'as chevauché la mort, puisqu'elle t'as fait boire a son sein. Je la vois, la mort, au fond de mes acides quand la vision est délétere, quand le materiel se fard d'éther pour briller loin de la physique et du monde, quelque part entre les mondes, entre  les milliards de mondes des milliards de danseurs qui dansent avec leur mort. Y a autant de mort que de mourrant, autant de mourrant que de vivants, puisque les vivants mourrons un jour. On meurt tous un jour. Moi je danse avec la mort, entre ses chale de fumée, entre ses bras d'hérésies, j'arrache comme je peu la résille, et dans un mouvement délicat je cendre sa cigarette. Ma mort fume une gauloise brune, et elle est tatouée, ma mort, elle a l'haleine du whisky, ma mort, elle a les yeux talons-aiguilles.  Moi je danse avec la mort, le tango des desespéré, de ceux qui attendent le dernier bateau pour l'autre monde. Ses rives devrait être blanche, je les espére bleue. J'veux que la mort soit un océan, ou, nomade sous les mers, je pourrais nager et l'aimer sur une éternité de vague, que nos baisers fassent mousser l'écume. Et que si un jour on fatigue, un jour dans l'éternité, alors qu'il y ai cette plage, et ce rivage d'opale ou coucher nos corps pour s'endormir en étreinte et ne jamais s'éveiller. Mais pour l'instant je ne fait que danser, soupirant, feulant les pas d'une valse a me torturé. Je l'attrape et elle me fuit.
Pourtant ce s'rait facile, il n'y aurait qu'a sauter. Pourtant. Juste se jetter, tu sais, se jetter, dans l'écrin du soir, sous le manteau secret de la lune, se jetter et arrêter la danse. Tomber juste, tomber.

« Ça serait un peu sale, de sauter ici. » 

Sors de ma tête s'il te plait. Sors, va-t-en, loin, dégages et cesses d'éxister. Euthanasies-toi. Qui t'autorise a briser le soir de ta voix d'hirondelle? Qui ? Arrêtes de respirer. Chut. Laisses moi juste sauter. Putain. Pourquoi j'ai pas la force se sauter. Mes poings se serrent, mes ongles font des lunes rouges dans mes paumes. Je vois les 15  étages qui me séparent de lui. 15 étages et ce serait finit. Ca dure combien de temps, une chutte de 15 étages ? Tu crois qu'on a mal ?Dis tu veux sauter ? Comme des gosses, si t'y va j'y vais ! J'en ai marre de danser, j'm'épuise. Les formes du monde sont floues et courbes. J'ai une fleur dans le cœur, et les épine on percé ma peau. J'vais mourire, ma fleur a des aiguilles, des seringues et sa séve en paradis blanc.

« Tu crois que y'a des gens qui l'ont déjà fait ? »

« Oui... »

Oui sûrement, y en a qui ont eu la force-d'autres diront la faiblesse- d'arrêter les frais, de couper court a cette comédie, de s'arrêter, de juste dire stop, de cracher a la gueule de la vie pute, de lui dire qu'on a pas besoin d'elle et qu'elle peut aller partouzé avec sa pote Douleur. Que bonheur c'est qu'une option qu'on t'enlève sans te demander quoi. Moi bonheur j'l'avais trouver dans son corps, mais j'l'ai perdu, alors j'ai beau le mimé le soir, au creux de mes mains, je le trouve pas, juste un orgasme dérisoire au milieu de mes souvenirs épars. Je me lève, en équilibre au bord du vide et je regarde en bas, y a la mort qui me sourie, elle agite ses lèvres. Je me laisser haper par le vent léger, et l'air moite et sale de New York.

« J'aurais jamais la force je crois. »

Je descend du muret et j'effleure son bras.

« Tu ferais comment toi, pour en finir ? T'y pense des fois le soir quand y a plus rien d'autre a penser ? »


Moi j'y pense tout le temps. Mourir c'est comme aimer. Je meurt autant que je 'ai aimé.




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MessageSujet: Re: Morgan || And you don't know what you've got until it's gone.   Morgan || And you don't know what you've got until it's gone. EmptyVen 1 Juin - 3:46
J'ai toujours dis que l'amour n'était pas fait pour moi ; et quand je le disais, je pensais à Vous et à vos yeux envoûteurs, vos cheveux arc-en-ciel qui me faisaient voir mille couleurs avant de Vous en aller et de transformer mon monde en noir et gris. C'est Vous qui m'avez enchanté et qui m'avez amené au bord, moi je n'ai rien fais, j'ai rien appris, flirter m'est inconnu, je me laisse emporter par le flot et je me noie. Mais quand je me regarde dans un miroir, parfois, j'ai l'impression de voir la Mort se frotter les mains, s'approcher, déposer ses lèvres sur les miennes, baisers au goût acide, à bientôt mon amour, la mort elle a Votre voix Vos yeux Vos cheveux multicolores, la mort elle porte toutes les couleurs que je n'ai plus et c'est peut-être pour ça que parfois, j'ai l'impression de l'aimer. Le mec au bord du vide, lui aussi il a l'air attiré, sa mort à lui doit aussi ressembler à quelqu'un, pas à Vous, sûrement pas, Vous êtes à moi, même si Vous me tuez, Vous resterez à moi, même si Vous me dévorez, Vous resterez au creux de ma poitrine. Rien qu'à moi, mon secret, mes silences, mes yeux flous, quand je regarde au loin je pense à Vous et je m'en veux. Et Tulipe, dans tout ça ? Et les enfants perdus, dans tout ça ? Et Tom ? J'ai de quoi me raccrocher mais parfois, je me dis que ça n'est pas assez. Qu'il me manque Vous et Vos couleurs, Vos sourires, Vos caresses, Vos baisers, parfois je ne respire plus sans Vous, je suis amoureuse de Vous et Vous en avez fait un souvenir qui m'arrache la poitrine, moi, je ne Vous veux plus, mais j'aimerais Vous avoir avec moi. Je lui parle, à ce type, je lui parle comme je me parle à moi quand j'essaie de me convaincre que ça vaut pas le coup, que je dois encore me battre – est-ce que je me bats vraiment ? Quand les autres voient mon corps, j'en doute. Et le gars, Vous savez, il veut sauter, il serre les poings, si il s'y jette alors je ne le rattraperais pas, mais j'ai compris qu'il n'allait pas le faire dès l'instant où il s'est mit à chanter. Y'a un truc dans nos cœurs, Vous savez, qui nous empêche de pourrir totalement, une lueur, un espoir, un vide, n'importe quoi qui nous fait tenir et même Vous, Vous n'y pouvez rien.

Je respire.
C'est ça que Vous pouvez pas me retirer ; je respire, et je sens cet air qui entre et sort, l'oxygène qui traverse mes veines, et ça, Vous êtes incapable d'y changer quoi que ce soit.

Le type se lève, il est debout au bord du vide, si il me demande de le pousser peut-être le ferais-je, peut-être que je l'aiderais à faire ce que je ne peux pas faire, ce que je fais déjà – de façon plus lente et plus subtile peut-être. Mais il n'en fait rien. Il descend, me frôle, et je pose mon regard sur lui sans savoir si je suis déçue ou soulagée. Mélange malsain de ces deux sentiments, qui donne un goût amer sur les lèvres, peut-être que cet inconnu était devenu pendant un instant mon si tu meurs je meurs. Mais je sais pas si j'en aurais la force non plus. Je souffle à sa question, mes doigts cherchent mes manches, les tirent, comme pour cacher mon corps, ou l'exposer peut-être, lui montrer, lui dire ; mais putain, tu vois que je pourris déjà, que j'suis morte y'a longtemps et sous cette couche de vêtements, y'a plus rien, que je suis dégueulasse et qu'Elle est partie ? Tu vois pas, ma peau diaphane, mon cou si transparent et fin qu'on en voit mes veines, qu'on pourrait me briser la nuque rien qu'en le caressant trop fort ? Mais je me tais. Vous êtes dans mes silences, jamais dans mes mots. « Je meurs déjà. » Je repose mon regard sur l'horizon. Pas le sol, mais le ciel à l'infini, vous êtes quelque part là-dedans et moi, je suis là. J'aimerais ne plus l'être. J'aimerais continuer de l'être. Et puis je me détourne, comme lui, et je le rejoins. Encore ce soir, Vous ne m'aurez pas. « On fait quoi, maintenant ? » Maintenant qu'on doit survivre, c'est quoi la prochaine étape ? Moi, j'ai jamais pu la passer, ça fait deux ans que je suis coincée entre.
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