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Makayla Jefferson
Makayla Jefferson
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MessageSujet: I don’t ask you to love me always like this, but I ask you to remember. Somewhere inside me there’ll always be the person I am to-night.   I don’t ask you to love me always like this, but I ask you to remember. Somewhere inside me there’ll always be the person I am to-night. EmptyDim 31 Déc - 4:59
Pas l’envie de rester seule ce soir. Pas de raison particulière à cette soudaine solitude, habitude des fins de semaine qui arrivait pourtant encore à la surprendre quand elle venait toquer à la porte. Makayla n’avait même plus l’énergie d’être de mauvaise humeur, de rechigner ou de rouspéter tout en fouillant dans ses placards pour n’y trouver rien d’autre que de la vaisselle ébréchée et quelques bouteilles d’alcool déjà entamées. L’estomac de son frigo était tout aussi vide que le sien, les lumières grésillantes et la froideur des entrailles de la bête mécanique ressemblaient à s’y méprendre aux siennes, si bien qu’elle préféra en claquer la porte pour ne plus avoir à se regarder dans ce miroir si particulier. Noël était passé sans s’attarder sur elle et dans quelques jours l’année démoniaque allait s’évaporer sous ses yeux pour en laisser une autre se matérialiser, qui s’annonçait tout aussi catastrophique que sa consœur sur le point de disparaître. Elle était habituée à passer la naissance du petit messie seule, bien avant que New-York n’ai pu mettre des centaines de kilomètres entre sa carcasse en décomposition et sa famille avec laquelle elle n’avait plus aucun contact, mais l’idée de passer les festivités de la nouvelle année détachée de tous lui embuait toujours le regard. Ce n’était pas compliqué, pourtant, de se trouver une fête, surtout pas dans la ville de la côte est, encore moins dans le quartier festif du Bronx, pourtant la perspective d’aller hanter les bureaux du commissariat avec les quelques vieux flics n’ayant pas de famille, et ceux trop jeunes pour être encore zélés, où d’aller se brûler la gorge aux alcools force dans les quelques bars miteux qu’elle fréquentait assidûment ne pouvait que lui pincer le cœur. Cinq ans passés ici et pourtant elle ne pensait à personne en particulier à appeler, elle se rendait compte, impuissante, qu’elle avait réussi ce qu’elle avait toujours voulu. Elle avait poussé tout ceux qu’elle connaissait à l’extérieur d’elle et avait barricadé la porte du cadenas de ses mauvaises humeurs pour que personne d’autre n’y rentre.  Ce qu’elle avait toujours essayé de faire au long de sa vie, et, cette fois, personne pour lui coller aux basques, pas même un petit dealer pour lui réclamer ses impayés en herbe. Même les branleurs de la rue étaient trop occupés par leur petite vie dans cette période pour se soucier d’elle. Elle préféra ouvrir la bouteille plutôt que d’y penser plus longtemps – tout ça, c’était la faute aux téléfilms de Noël qui passaient encore, à ses cons de voisins qui recevaient leur famille pour la semaine et cette ambiance franchement dégueulasse d’amour, de paix et de conneries qui régnait dans les rues de la ville. Elle attendrait que les périodes de fêtes se terminent pour acheter les chocolats et galettes des rois en promotions et oublier ses petites dépriment passagères en se faisant péter le bide, comme elle savait si bien le faire. En attendant, elle pris une gorgée du rhum qu’elle avait dans la main, se demandant si elle arriverait à dormir tout de suite où si elle devrait attaquer encore un peu plus la bouteille.  

Le toit était fait pour les gamins aux têtes mal visées sur leurs épaules, à l’esprit éclaté par les joints et  les musiques trop rythmées, des bouts de leurs cervelles ayant éclaboussés les nuages de la ville. Pourtant elle y était monté, seule, son manteau en fausse fourrure sur ses épaules et ses louboutins à la semelle rouge défoncée pour soutenir ses jambes, sa bouteille dans la main droite et un joint déjà bien entamé dans la gauche qui opérait des allers et retours réguliers jusqu’à sa bouche. La nuit n’était pas clémente ce soir, les températures basses l’empêchaient de dormir et son esprit enfumé était charmé par le ballet des lumières des barres d’immeubles qui lui faisaient face. Elle avait envoyé à message à la petite Nimue, sans se soucier si elle avait assez en cette fin de mois pour se payer le luxe de sa compagnie, mais tant pis. Elle avait besoin de voir quelqu'un, et la prostituée du dixième était la seule personne qui lui était venue à l’esprit, et, après tout, quelle était l’intérêt de garder sous la main une pute aussi proche si ce n’était pour l’avantage qu’elle était, en général, toujours à portée de main ? Elle ralluma son petit pétard qui s’était éteint à cause des vents frais venus caresser le toit plat de la résidence des Lilas, le regard perdu sur la skyline, guettant les signes de vie émanant de la cage d’escalier.
Nimue Odalyn
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MessageSujet: Re: I don’t ask you to love me always like this, but I ask you to remember. Somewhere inside me there’ll always be the person I am to-night.   I don’t ask you to love me always like this, but I ask you to remember. Somewhere inside me there’ll always be the person I am to-night. EmptyMar 2 Jan - 3:54
La fin de l’année était toujours saupoudrée de lumières, d’argent, noyée de solitude, de tristesse. Elle aurait pu former un si beau tableau, mêlant désolation et fêtes… Nimue n’aimait pas vivre dans ce paysage-là. La fin de l’année annonçait toujours un portefeuille plein, des journées vides. Trop de temps pour soi, pour que le sortilège de ces nuits interminables, de ses jours gris, pluvieux, s’infiltre en elle et n’éteigne sa joie. Pour mieux meubler cette fin d’année, elle avait commencé à repeindre les murs de son studio. Un nouvel écrin pour ses pensées… Un nouvel écrin pour mieux y briller… Après une couche de préparation, elle avait dû laisser passer 24 heures… Heureusement, avec les fêtes, on ne lui confiait plus d’enfant à garder, elle n’empoisonnait qu’elle en n’ouvrant les fenêtres que quelques minutes toutes les heures, pour aérer.

La jeune femme avait pu entamer la première couche de couleur dans l’après-midi, et se débattait encore avec son bleu canard, sur le troisième mur, lorsque la sonnerie de son smartphone de travail résonna. Intriguée, arrachée au sortilège de cette tâche répétitive, abrutissante, elle prit le temps d’étaler ce qu’il restait de peinture sur son pinceau, puis de le plonger dans l’eau, avant de venir déverrouiller l’appareil pour y lire le message.

Makayla Jefferson…
Qui désirait la voir tout de suite, évidemment.
Si elle était libre, évidemment.
Elle était libre, évidemment.

Les murs, la peinture attendraient, viendraient la libérer de ses pensées, de leur malédiction, à un autre moment. Elle irait chercher l’occupation, l’oubli, l’argent avec cette femme, pour un moment, quelques heures, une nuit, peut-être.

Rapides, ses doigts envoyèrent à la quadra sa réponse, pianotant, volant presque sur le clavier. Il lui fallait une vingtaine de minutes, au maximum, elle ne tarderait pas. Et, animée d’une énergie furieuse, nerveuse, elle se mit au travail, fermant le pot de peinture, nettoyant le pinceau, repoussant le tout dans un coin avant d’aller se laver, se changer, se récurer la peau pour en arracher les moindres traces de couleur, avant de l’hydrater, vite, se maquiller, et de revêtir un ensemble de lingerie, une jupe, un pull, des bottes pour résister au froid – sur le toit ? vraiment… quelle idée –puis son manteau.

Autant de minutes passées à ne pas penser… Ou à ne penser qu’à son apparence. A n’exister que pour être séduisante. Sans se poser de question. Autant de minutes volées à ses idées noires, aux sorcières et aux ogres de cette fin d’année, de cet anniversaire incertain, proche, fuyant. Ses clés dans ses poches, la porte de l’appartement, dans son dos, fermée, les escaliers, grimpés quatre à quatre. Encore quelques minutes grappillées à ses pensées.

Elle arrive sur le toit, à la merci des vents glacés, cherche des eux la silhouette de sa cliente, la trouve pelotonnée dans un manteau de fourrure, et approche à grands pas. Makayla, son corps souple, ses gouts de luxe, cette lame de fond, dans son corps, sous sa peau, son visage, ce courant colérique, rageur. Makayla, la régulière irrégulière, appelant au gré de ses envies, l’air de la penser sans cesse disponible. Pour qui, souvent, elle se rendait disponible.

« Salut… Je suis pas en retard ? »
Makayla Jefferson
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MessageSujet: Re: I don’t ask you to love me always like this, but I ask you to remember. Somewhere inside me there’ll always be the person I am to-night.   I don’t ask you to love me always like this, but I ask you to remember. Somewhere inside me there’ll always be the person I am to-night. EmptyMar 6 Fév - 19:43
Les effluves mélangées de l’herbe et des gaz de voitures avaient un goût étranges à ses narines, concoction douce-amère qui l’emmenait planer dans des paradis industriels, des routes avalées par des chevaux vrombissant de fumées noires. Le calme du toit, trop près du ciel pour encore être atteint des bruits des mortels et autres alarmes de voitures, était à lui seul le phénomène le plus enivrant de la ville, comme si, quelque part entre les nuages de cotons dégueulasses, elle pouvait, non pas observer les fourmis à l’âme abîmée, mais décider de leur sort. Ses contemplations divines furent bien vite interrompues, cependant, par l’apparition de la nymphe tant désirée, son corps d’allumette aux courbes sublimées par la jeunesse venu éclairer la chape de béton chapeautant le dernier étage de la résidence des Lilas. Nimue, la jolie Nimue et son visage d’enfant innocente, ses yeux comme des champs de tristesse pour venir habiller son sourire teinté de mélancolie. Nimue et ses cheveux aux boucles infinies pour venir pimenter son caractère de douceur, sa voix calme et ses gestes tendres. Une perfection qu’on ne penserait apercevoir que sur les couvertures glacées des magazines, rendue possible par les logiciels et coups de souris à répétition, et pourtant, elle était là, flottant sur les bouffées recrachées de marie-jeanne et les quelques verres d’alcools enquillés plus tôt. « Pile à l’heure, comme d’habitude. » Pouvait-on vraiment être en retard quand il n’y avait rien de prévu ? Attendre un peu plus n’aurait rien changé pour la légiste, perchée sur la forteresse de ses talons hauts dont personne ne pourrait la déloger, à contempler la vacuité du Bronx. « T’en veux ? »  Elle tendit son joint à moitié fumé, encore grésillant, résistant à l’assaut du vent froid de la fin d’année, prêt à brûler jusqu’au filtre de carton déchiré d’un emballage quelconque. Dans un mélange de soupir et de grognement, elle s’assit sur le rebord du toit, sans se rendre compte qu’elle n’aurait qu’à se pencher en arrière pour tomber une dizaine d’étages plus bas, posant à ses pieds la bouteille déjà entamée, avant de laisser traîner ses yeux sur le toit désert, le potager à l’abandon, les cadavres de verres et de mégots, les capotes usagées que les gosses ne prenaient même pas la peine de jeter, les quelques cuillères, aiguilles et poussières d’héro que les toxicos n’avaient même pas eu l’idée de jeter avant de partir planer ailleurs, se cacher sans doute dans les sous-sols de l’immeuble pour que, pendant le délire, leur esprit ne dépasse pas le firmament dont les étoiles n’étaient pas visibles d’ici. « Y a un mec qui s’est jeté d’ici, y’a quelques années. » Elle laissa sa main, dans un mouvement distrait, désigner derrière elle, là où le zombie aux tatouages avait sauté, droit comme un piquet, sans doute avec quelques regrets. « Quelle idée. » Elle ne l’avait pas connu, l’avait oublié jusqu’à quelques secondes, il était revenu comme un fantôme, sans rien pour l’invoquer. Une idée bizarre ne faisant que passer devant ses pupilles. « Il a dû avoir le temps de regretter de sauter pendant la chute. Il a bien dû mettre une minute avant d’aller embrasser le trottoir. » Elle balaya sa réflexion d’un geste de la main, comme pour tourner cette page qui ne l’intéressait pas. « Ça va sinon, t’as bien profité des fêtes de fin d’années ? » C’était peut-être pour ça, finalement, qu’elle avait appelé une pute, pour ne pas être seule, pour savoir qu’il y avait pire qu’elle, qu’elle n’était, après tout, pas à plaindre. Pas tant que ça.
Nimue Odalyn
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MessageSujet: Re: I don’t ask you to love me always like this, but I ask you to remember. Somewhere inside me there’ll always be the person I am to-night.   I don’t ask you to love me always like this, but I ask you to remember. Somewhere inside me there’ll always be the person I am to-night. EmptyMer 7 Fév - 22:31
Elle hésite un instant, en voyant le joint que lui tend la légiste. Ce n'est pas dans ses habitudes, elle se tient loin de tout ce qui pourrait ressemble à une dépendance... De l'alcool, de temps à autres. Le tabac, évidemment. Le chocolat... Mais le dernier joint remonte à trop loin pour qu'elle puisse le dater.

Peut-être que ça serait bien.
Peut-être que ça serait qu'une fois, comme ça.

Mais elle secoue le visage, négativement.

"Non, ça va... merci."

Elle regarde sa cliente s'asseoir, sur le rebord du toit, et il ne faudrait qu'une bourrasque, qu'une poussée, une maladresse pour que son corps vienne s'écraser en bas, sur le pavé, à jamais brisé. Elle, elle a le vertige, bien trop, elle s'est laissé convaincre, quelques semaines plus tôt, de s'asseoir là... Elle n'est pas prête à recommencer, pas de si tôt. Le malaise qui lui tort le ventre, à la voir installée là lui suffit. Largement.

Et entendre Makayla évoquer un suicide passé... En déglutissant, elle détourne les yeux, souffle un peu. Enveloppée du parfum de l'herbe, lourd, prenant. Avec le sol jonché des témoignages des abimes où l'on s'enfonce, ici, ces failles qu'il faut survoler, les yeux clos, en priant. Pas tomber... Je ne veux pas tomber...

Un vrai numéro d'équilibriste, qui lui donne envie, soudain, de tirer un coup sur le joint, pour avoir moins peur de glisser.

"... Faut être con."

Elle grimace un peu. Elle préfère ne pas penser à une chute.. Elle préfère ne pas penser du tout, ignorer les seringues,les mégots, les capotes. Il y a surement du sang, quelque part, si on cherche un peu. Elle hésite, pourtant, avant de demander,à voix basse... Trop basse, peut-être.

"Tu veux pas t'éloigner? Ca serait débile, tomber sans le vouloir, non?"


Elle souffle un peu, arrachée par la question à ses pensées qui lui dessinaient la chute inexorable, encore et encore. Le quotidien, poisseux, morne, la happe à nouveau, loin de son imagination morbide. Elle fait une petite moue, témoigne de son ambivalence, au vu de ces "fêtes".

"Ah bah... Disons que j'ai travaillé. C'est toujours une époque faste. Les fêtes de famille... après, faut décompresser."

Elle hausse un peu les épaules. La famille et ses soucis, elle comprend pas trop. Mais à voir certains clients, elle se dit que, peut-être, c'est une bénédiction, être orpheline. Sans attache. Sans obligation.

Même si il y a pas que ça.
Même si c'est compliqué, bien plus compliqué.

Elle dérive, Nimue, elle laisse les vagues de ses pensées l'emporter. Elle se laisse porter.

"Et toi? T'as célébré ça dignement?"


Un sourire, posé sur ses lèvres, qu'elle essaie de faire grimper jusqu'à ses yeux. Elle prend une bouffée d'air, puis cède à une pulsion, tend la main et lui emprunte son joint, pour tirer un coup, souffler doucement.
Makayla Jefferson
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MessageSujet: Re: I don’t ask you to love me always like this, but I ask you to remember. Somewhere inside me there’ll always be the person I am to-night.   I don’t ask you to love me always like this, but I ask you to remember. Somewhere inside me there’ll always be the person I am to-night. EmptyVen 23 Fév - 15:49
« Ou désespéré. » Elle haussa les épaules, reprenant une latte sur sa cigarette artisanale, se disant que la stupidité à elle-seule ne suffisait pas à se jeter du haut d’un immeuble d’autant d’étages, sauf si peut-être elle laissait entrevoir qu’il y avait autre chose que la mort qui attendait la sauterelle en bas. « Ou peut-être bien les deux finalement. » Elle se complaisait à penser qu’elle n’était aucun, sans doute parce que cela faisait longtemps qu’elle ne s’était pas regardée dans les reflets âpres et peu flatteurs des miroirs, à peine osait-elle capturer son essence dans les pupilles des filles qu’elle capturait pour quelques heures. Elle obtempéra, presque sans y penser, au souhait maladroitement déguisé en question de la jeune fille, ne s’attardant pas sur une attention qu’elle aurait trouvé niaise dans d’autres circonstances – elle avait l’esprit embrouillé par tout ce soir, et ce besoin de ne penser à rien. « Peur du vide ? » laissa échapper Makayla, presque joueuse, ayant encore assez de sa tête pour attraper la bouteille qu’elle avait posé quelques instants, pas encore assez défoncée pour abandonner aux rats qui traînaient dans le coin la liqueur salvatrice, et de se rapprocher d’une Nimue qui semblait égarée sur le toit. « Justement je pensais que les putes travaillaient pas trop pendant les fêtes de familles, les pères et les maris sont censés être occupés, » même si souvent, ils étaient la même personne, « jusqu’au nouvel an au moins, ça devrait faire moitié moins de client non ? » Elle laissa échapper un rire, moqueur, parce qu’elle même n’avait rien pour l’occuper, sans doute, pas de sapin à aller jeter, pas de décorations à enlever de son appartement, ni d’enfants trépignant d’impatience qu’on les aide à monter leurs nouveaux jouets. Elle se moquait d’une vie qu’elle ne voulait pas avoir, pourtant, elle aussi se retrouvait là, quelques jours après Noël, à solliciter la petite prostituée du parking, comme si malgré les lancés différents, les dés étaient pipés et affichaient toujours les mêmes faces décevantes. « Bof. J’ai traîné à la soirée du commissariat histoire de profiter du buffet, puis je suis rentrée. » complètement ivre et prête à exploser dans sa robe à cause de la quantité astronomique de petits fours ingérés, autant de calories qu’il avait fallu ingurgiter pour supporter toute une soirée avec les flics et autres fonctionnaires de polices qui n’avait rien de mieux à faire, que ce soit parce qu’ils avaient tout perdu ou que leur vie personnelle soit tellement merdique qu’ils arrivaient à se convaincre que leur équipier et leur boulot étaient la meilleure chose qu’ils puissent avoir au monde. Elle observa d’un sourire Nimue prendre le joint et en prendre une bouffée, comme fière d’elle même d’avoir corrompue cette petite âme d’habitude si sage, un peu trop pour ses activités. « Ça te dérange pas qu’on reste un peu ici avant de descendre ? J’ai envie de profiter de la vue. » Elle disait ça plus pour se rassurer elle-même, de se dire qu’après ce moment de poésie nocturne elles retourneraient bien dans l’appartement à moitié vide de la quarantenaire, que les quelques mots échangés là n’était que le préambule à une soirée d’intimité – même si le sexe tarifée n’en avait pas vraiment – et qu’elle n’était pas, surtout pas, de ces clients qui appellent les filles de rues pour discuter et se lamenter sans même laisser traîner une main sur la cuisse. Elle s’évertuait à jouer la mascarade, se promettait à elle-même qu’elle allait retourner dans le confort de son lit pour enlacer la mignonne, qu’il n’y avait aucune faiblesse dans ce moment d’égarement des hauteurs.
Nimue Odalyn
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MessageSujet: Re: I don’t ask you to love me always like this, but I ask you to remember. Somewhere inside me there’ll always be the person I am to-night.   I don’t ask you to love me always like this, but I ask you to remember. Somewhere inside me there’ll always be the person I am to-night. EmptyJeu 1 Mar - 12:35
Elle sourit un peu, soulagée, en voyant la légiste s'éloigner du rebord, du vide qui pourrait toutes deux les dévorer. Elle préfère tomber dans d'autres gueules du loup, dans d'autres pièges qu'un peu de solitude et de vertige.

"Bah... Les bons pères de famille, souvent, ils ont besoin de décompresser. Parce qu'ils les supportent plus,leurs gosses braillards, leur femme usée... Ils se sentent prisonniers... Et rien que pour ça, ils paient plus cher, tu vois..."

De vieilles blessures, de vieilles histoires d'enfant abandonné, par le père, par la mère. De vieux rêves et de vieilles douleurs qui accompagnent les fêtes. Et son anniversaire qui approche.

" Et puis il me reste les habitués... au tarif habituel..."

Elle lui sourit, un peu, en coin, en la regardant. Elle ne parle pas des esseulés, qui veulent tromper le silence et leur lit vides, leurs bras qui se referment sur le vide, en l'achetant, elle. Elle ne dit pas qu'elle joue l'amante,l'aimante,la poupée,la pute,le coup à tirer pour ces corps-là. Elle ne dit pas que ses bras à elle se referment jamais sur grand chose, sur rien qui reste, qui perdure, et qu'elle est seule, aussi, pour les fêtes.

Elles savent tout ça. Et Makayla est assez intelligente pour qu'elle ne le souligne pas. On ne remue pas les couteaux dans les plaies, pas en période de fête, pas en période de joie.

Elle grimace, en l'entendant parler de commissariat, parler de flics. Elle s'habituera jamais à avoir des clients liés à ce monde-là, ce mensonge-là. Elle s'y fera pas. Si elle était flic, Makayla... Mais elle n’est pas flic, elle examine des cadavres, elle découpe, elle dissèque, et, peut-être, un jour, Nimue finira sur une table, nue et grise, et la légiste portera un tablier et elle coupera dans ses chairs, elle pèsera, examinera, trifouillera ce corps qu'elle achetait...

Faut pas y penser.
Faut laisser la beuh l'emporter.
Les yeux mi-clos.
Un sourire aux lèvres.
Un soupir au bord des dents.
Prêtes à mordre, prêtes à sourire.

"Non, on peut trainer... J'ai personne d'autre prévu... "


Elle travaille pas à la chaine. Pas souvent. Pas ce soir. Alors elle a le temps, elle peut prendre le temps. Surtout ce soir.

C'est pas la plus belle vue du monde, mais il y a  une beauté hypnotisante dans ces lumières qui inondent le sol, les immeubles, les gratte-ciel, et ces rues pleines de phrases et de décorations, là, plus loin. C'est pas la plus belle vue du monde, mais, même avec ses rudesses, ses pensées pleines d'angles, son réalisme et sa fausse fourrure, elle est sexy en diable, Makayla, et c'est jamais compliqué, même si elle, parfois, elle l'est.

C'est réconfortant. Avec elle, elle sait qui elle est, Nimue, elle sait où elle est, quelle est sa place, il y a pas de fausse honte,pas de faux semblants. Elle peut savourer ça, et son corps, et so lit, et le paysage, puisqu'elle le lui demande. C'est peu de chose.

Elle resserre un peu son manteau, la jeune femme, et tire à nouveau sur le joint,le lui tend, laisse la fumée échapper à ses lèvres entrouvertes, et la détente glisser un peu plus dans ses veines, dans son sang.

"J'aime pas la période des fêtes... Ils ont tous l'air heureux, ils échangent des cadeaux, puis je les récupère et je les écoute se plaindre de leur famille... Il y a de quoi gerber, parfois."
Makayla Jefferson
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MA RENOMMÉE DE MERDE :
MessageSujet: Re: I don’t ask you to love me always like this, but I ask you to remember. Somewhere inside me there’ll always be the person I am to-night.   I don’t ask you to love me always like this, but I ask you to remember. Somewhere inside me there’ll always be the person I am to-night. EmptyJeu 17 Mai - 21:55
Elle dodelina de la tête, les yeux au ciel, presque sur le point d’admettre qu’elle avait peut-être bien eu tort sur ce point là, après tout, elle passait trop de temps à mettre des barrières avec les hommes qu’elle avait le malheur de connaître pour réussir à encore les cerner à la première ironie venue. Bien sûr qu’une fois le Père Noël passé ils devaient se précipiter sur la première excuse venue, sûrement une réunion imprévue au travail, pour aller vider leur frustration entre les cuisses tendres de la petite Nimue, et puis, entre deux, il y avait Makayla, qui lui demandait de grimper sur le toit, lui emplissait les poumons de crasse et l’esprit de bêtises. Peut-être qu’après ça elle lui donnerait un peu de chaleur au creux du ventre, parce qu’elle se plaisait à croire qu’avec elle, les putes ne simulaient jamais, comme si son ego laissé par terre et assassiné par le piétinement de ses talons sans pitié s’accrochait aux soupirs langoureux de la nymphe du bitume pour continuer à vivoter lamentablement. Elle était sans doute plus pathétique que ses pères de familles sans courage, mais la gamine avait au moins la gentillesse de ne pas lui faire remarquer. « D’un certain côté, je les comprends, y’a rien de pire que ça, les fêtes, surtout en famille. » Elle aurait pu avoir une marée de souvenirs désagréables derrière ses pupilles, elle aurait pu les chasser de sa main et être envahie par l’émotion, si elle n’avait pas déjà tué tout ça il y a des années déjà. Bien sûr, qu’elle s’en souvenait, des noëls avec les sapins sans aiguilles et sans cadeaux, des rares fois où son père, en manque de tout, se pointait pour faire semblant et mieux repartir avec des trucs à revendre, ou une sœur réapparaissait, accompagnée des services sociaux ou d’un nouveau copain toujours moins fréquentable que le dernier. Elle en avait eu, de la colère, à cause des téléfilms et des musiques, des affiches placardées dans les rues et les restaurants, à cause des autres qui instauraient la trêve le temps des célébrations. Puis un jour la colère était partie. C’était peut-être bien pour ça, qu’elle était monté sur le toit, vide, sans savoir si elle était triste ou juste effarée, incapable de savoir quoi faire maintenant qu’elle ne pouvait plus ruminer dans son coin. « D’un autre, pourquoi s’emmerder à faire une famille si c’est pour passer son temps à la fuir ? » Elle ne comprenait pas, n’avait jamais compris, ne le comprendrait peut-être jamais parce que ça ne lui arriverait pas, d’avoir une famille, parce que la sienne avait donné un trop mauvais exemple, sans doute, pas une larme au coin de ses yeux emplis des fumées de la ville et du joint qu’elle avait repris, un sourire sans tristesse du fossé des années qui la séparait des derniers désastres familiaux. Elle avait claqué la porte sans jamais le regretter. Elle préférait encore, à un demi-siècle brûlé de son mauvais caractères et des excès qu’elle devrait avoir abandonné il y a longtemps, aller se perdre dans le cou des filles de la nuit plutôt que de s’en trouver une qui se démarquerait dans son cœur sans raison valable et l’accrocher dans son appartement trop petit pour les gosses qu’elles auraient ramassées à droite et à gauche. A supposer qu’elle puisse l’aimer un instant, elle finirait par la détester, et l’épouse chérie le lui rendrait bien. Elle n’était bonne qu’à ça, de toute façon, laisser ses tripes répandre son venin acide, sa colère lui tordre les boyaux et lui faire remonter le cœur dans la gorge pour qu’elle arrive à se rendre compte qu’il battait encore, mais à peine, dans des bruits sourds, un peu pour l’argent, un peu pour l’alcool. Un peu pour elle-même. Ça la tuerait de l’admettre, mais un peu pour les autres. « Ils doivent avoir peur de finir seul sans doute, ces cons. »
Nimue Odalyn
Nimue Odalyn
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MessageSujet: Re: I don’t ask you to love me always like this, but I ask you to remember. Somewhere inside me there’ll always be the person I am to-night.   I don’t ask you to love me always like this, but I ask you to remember. Somewhere inside me there’ll always be the person I am to-night. EmptySam 9 Juin - 0:12
J'aime pas la période des fêtes... Ils ont tous l'air heureux, ils échangent des cadeaux, et il y a mon anniversaire, logé quelque part, entre deux dates, sans que je sache trop où et quand. Et pas de cadeaux.

Elle se tait, Nimue, elle l'écoute. Serrée dans son manteau, les yeux levés vers le ciel, entourée des volutes du joint qui se consume et de ses pensées, mornes, que, peut-être, la drogue, douce, viendra dissoudre lentement, que la brise emportera, givrées de regrets.

« Ils doivent avoir peur de finir seuls sans doute, ces cons. »

Elle hoche un peu le visage et sourit, largement: Makayla doit avoir raison. Ça ne l'empêche pas, elle, d'avoir peur de finir seule, avec cette résignation, ce fatalisme presque amusé des enfants perdus, abandonnés. Ce savoir presque charnel, cette connaissance intime de la solitude qui s'est incrustée jusque dans leurs os. Ça ne l'empêche pas de se sentir con, et presque soulagée, au fond, qu'elle l'ait appelée.

"Bah... En tout cas, ils me font chier, à venir m'arracher mes dernières illusions sur les familles unies, ces cons. Ils n'ont qu'à payer plus cher, tant pis pour eux."

Et elle rit, un peu, légèrement. C'est peut-être le joint. c'est peut-être d'être si désabusée. Ou si ridicule, avec ces espoirs, ces rêves d'enfants, auxquels elle se raccroche, malgré tout, malgré elle. Elle rit, et le froid mord ses pommettes, ses lèvres, ses mirages et le bout de son nez. Son regard glisse, abandonne ce ciel au plomb impitoyable contre lequel les espoirs s'écrasent, il glisse sur la ville, à leurs pieds, puis sur sa compagne, sa cliente de la soirée. Si grande dame, à sa façon désinvolte, personnelle, presque brutale, presque vulgaire, et magnifique, si solitairement, enveloppée dans sa fausse fourrure, perchée sur ses chaussures de marque

Elle a une force étrange, Makayla, pleine d'à-coups et d'angles. Pas un moteur ronronnant, mais un engrenage têtu, grippé, enroué, qui continue à fonctionner, sans demander à la physique ou à la nature si elle en a le droit. Si elle en respecte les lois. Cette force-là, elle est facile à admirer, à envier, comme on envie l'étrangeté, comme un chat pourrait envier le lézard sommeillant au soleil.

Et puis elle a ces paroles, la légiste, cette honnêtetés, ces mensonges toujours un peu rudes, brusques, rugueux, qui sont comme des caresses trop appuyées, qui vous arrachent un peu de vos masques. Une honnêteté qu'elle, Nimue, n'aura jamais. Une altérité admirée, désirable. Peut-être que l'âme ne prend cette qualité là qu'en fréquentant des cadavres...

Une assurance, un port de tête. Et puis. Et puis un corps qu'elle n'a pas oublié. Elle se le remémore, en silence, et son regard entre ses paupières mi-closes, est posé sur la silhouette solitaire et danse, au rythme des souvenirs.

Elle détaille la silhouette, un peu en retrait, elle évoque tout ce qui pourrait nourrir son désir, le préparer, elle se laisse glisser dans cet étrange état second, si agréable, facilité par la marijuana, qui nourrit son sourire et sa joie tranquille. Elle n'est pas seule, ne sera pas seule ce soir.

"Je suis contente que tu m'aies appelé..."

Ça pourrait être plus caressant, plus séduisant,moins honnête, ça pourrait n'être qu'un mensonge,pour mieux plaire à la clientèle. Mais elle ne s'embarrasse pas de faux airs de chatte satisfaite, de ronronnements et de caresses de la voix. Bien que l'idée l'amuse. ET elle répète ses mots, avec un sourire absurde, et une voix suave, du rire plein les yeux.


"Je suis si contente que tu m'aies appelé... Ca sonne mieux?"
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