Dans cette partie, il s'agit d'une présentation libre du personnage, il vous sera donc possible de rédiger une histoire ou des anecdotes importantes (ou encore les deux, c'est tout comme vous voulez en fait !). Merci de rédiger un minimum de 400 mots. (Vous trouverez le compteur de mots directement dans la zone d'édition).

Très souvent je me demande qu'est-ce qui est arrivé à ma mère pour m'abandonner entre les mains de mon dingue de père. Sérieux, la fibre paternel, il ne l'a pas, même après autant d'année il n'a toujours pas appris à l'obtenir et j'en suis à me dire que c'est moi qui suis devenu le père et lui le fils. On échange les rôles, si naturellement, lui l'éternel enfant refusait de grandir, refusait l'idée de vieillir, refuser même l'idée des responsabilités, il a en horreur tout cela. Pas étonnant que ses parents l'aient renié lorsqu'il a eu le courage d'aller au bout de cette folie de se lancer à l'âge de la majorité dans une carrière d'acteur. Complètement stupide et bien trop rêveur, il est tombé de haut le type dès qu'il s'est rendu compte qu'il n'avait pas l'âme d'un artiste comme il le hurlait à tout va. Ouais... il est tombé de haut. Et pourtant, il l'est devenu... un artiste. Grâce à quelques écrits ici et là, des écrits pleines de hargnes et de haine envers la société, c'était un hargneux, cet homme désormais sous terre auquel, j'ai accepté de dire au revoir en faisant de même à ce nom qu'il me donnait. Il était tant que je grandisse réellement par moi-même, que je retrouve mon identité et non celle que l'on me donne dès que l'on entend mon nom de famille qui est directement assimilé à ce livre si célèbre.

Mais les souvenirs submergent, reviennent en plein face comme toutes ces phrases qui n'avaient de sens que lorsqu'elles sortaient de sa bouche comme le petit nom stupide qu'il me donnait. Il était le seul qui ne cessait de m'appeler ainsi. Drago. Une folie de plus qui me prouvait qu'il n'avait jamais toute sa tête. Heureusement que c'est ma mère qui a fait les papiers et s'est décidé à me donner un autre prénom, sinon il était clair et net que j'allais garder une identité aussi folasse toute ma vie. Une identité comme des souvenirs d'enfant de moi, assit à l'avant de la décapotable. Juste âgé de sept ans, mon père, ses lunettes de soleil sur le nez, ses cheveux aux vents et le sourire d'un gamin scotché sur son visage. Tellement inconscient qu'il me considérait presque comme un adulte alors que je n'étais qu'un gosse. Je n'ai pas eu de père, plus un grand-frère ou même encore un cousin qui me ressemblait, qui a pris un malin plaisir à se présenter à mon lycée. Avec une moto et dans une tenue du parfait motard pour se faire passer pour un quelconque frère malgré les rides sur son visage qui prouvait son âge bien plus avancé qu'il ne voulait le faire croire. Mon père, c'est un fouteur de trouble, c'est un gosse de snob que l'on a lâché dans un monde bien plus dur qu'on n'aimait le lui faire croire. C'est un gosse qui a été chouchouté, le genre d'enfant à qui l'on excusait absolument tout et il est mort en ayant exactement les mêmes privilèges que lors de son enfance. Il est mort alors que je m'étais décidé à suivre ses pas. Un chemin que je refusais d'emprunter, tellement que je faisais mon possible pour exceller dans les travaux mathématiciennes et non littéraires.

Je refusais l'idée d'être associé à ce dingue. À ce fou qui pourtant m'a élevé à sa manière. J'ai appris à faire des cocktails avant même d'avoir l'âge d'en boire. J'ai été encouragé à avoir des petites amies, à comprendre ce que c'était d'être un homme comme il se plaisait tant de me le dire et le répéter. Et même à 26 ans, je ne me sentais pas encore vraiment homme, pas avant que je n'ai d'autres choix que de dire adieu à cet enfant qui a grandit et n'est autre que moi. Je souris, je souris réellement en pensant à lui parce que malgré son ego surdimensionné, il refuserait l'idée que je pleure toutes les larmes de mon corps à cause de lui. Lui qui est mort jeune comme il le désirait tant. La jeunesse n'est pas juste une question de physique, on peut même l'être dans sa tête et il me la prouvait, tout le long de ma vie. Parfois, je suis jaloux. Jaloux de cet homme auquel je ressemble tant physiquement et qui vivait comme il le désirait, qui balançait toutes les phrases qu'il avait à dire et ne se préoccupait pas des conséquences. Tout le contraire de moi. Moi le type bien trop timide, qui se met à rougir pour tout et n'importe quoi. Celui qui a un regard fuyant dès qu'on lui adresse la parole. Je voudrais être plus comme lui, j'aurais peut-être même souhaité que son âme ne s'envole pas, qu'elle reste à mes côtés, qu'il continu à m'élever comme il l'a fait. Un rêve inespéré, comme le fait que je courre encore et encore derrière lui, que je marche dans les mêmes pas ou essaye de l'atteindre du bout des doigts. Désespérant.