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MessageSujet: (nikita) you can count on me to misbehave.   (nikita) you can count on me to misbehave. EmptyJeu 30 Juin - 1:19
C'était un nouveau défi que de renouer avec la valse esthétique du superficiel, -pour mieux vendre les petites pillules, pour mieux se fondre dans le décor des boîtes de nuits,- les bandelettes collantes et leurs odeurs chimiques tiraillant tes jambes pour qu'elles soient plus douces, les paillettes et autre fards brillants alourdissant ton regard, le babyliss brûlant tes cheveux, le tube pourpre s'écrasant sur tes lèvres, les talons hauts mordant tes chevilles. Ça t'avait manqué les premiers jours quand tu t'étais retrouvée cloîtrée au chevet d'Anton qui crachait ses poumons, mais bien vite, t'avais pris conscience qu'il existait des choses bien plus importantes et tu t'étais habituée à être nature. Ce soir, vous aviez touché le butin. La came s'était vendue à tire-d'aile et vous aviez pu profiter de l'ambiance nocturne à votre tour, tantôt étalés sur les banquettes, tantôt au beau milieu de la piste de danse. Mais tu dansais pas. Tu danses plus. Quelques sourires forcés émergent quelques fois de tes lèvres, mais comme toujours, t'as la tête ailleurs. Tu sirotes ton verre sagement, tu suis Ugo, qui fait d'son mieux pour que tu retrouves le sourire -le vrai- mais ton bonheur n'est plus dans ces lieux noyés de gens ivres qui rient trop. Tu le suis, t'es pas trop contrariante. Mouton de Panurge. Tu te contentes d'un verre, mais tu le suis dans la défonce. Le cacheton t'fond sur la langue, mais tu ressens déjà la fatigue dans tes membres. Tu délaisses bien vite les fêtards, tu rejoins l'appart, le décor bouge et danse comme la chaleur sur le bitume. Clic-clac dans la serrure, la chienne te tourne autour en remuant la queue, tu te désapes à la va-vite, enfile un t-shirt par dessus la dentelle noire, retombe dans le canapé. L'monde bouge, l'monde tremble. T'es défoncée comme tu l'as pas été depuis un sacré moment, tu t'perds dans tes songes, de la pire façon qui soit. Tu penses à Anton, à ce que vous avez vécu de bien, t'essaies d'oublier le reste. Tu penses à sa vie de merde, à son empire de crasse, dont plus rien ne subsiste tant que les autorités russes retrouvent pas le macabé. Ce qui ne risque pas d'arriver. Tu penses à tout cet argent sale qui dort quelque part. Tu penses à ton appartement au quatorzième, au beau piano, à tous vos meubles et tous vos bibelots qui ont dû finir à la benne. Voilà l'empire qu'il laisse derrière lui, et c'est toi la reine de ça, de ce rien. Il reste plus rien. À part Nikita. T'y penses, t'y repenses, et de plus en plus, ça sonne comme une évidence. C'est plus à lui de tenir les rênes. Faut que tu lui dises, maintenant. Peu importe l'heure qu'il est. Tu refermes tout, plaid sur épaules, direction le quatrième étage. Tu erres dans le couloir comme un fantôme dans ton pauvre t-shirt xxl, le clebs te suit. Ça fait pas longtemps que tu l'as, Niki va être surpris en voyant la boule de poil pour la première fois. Clic-clac à nouveau. T'entres à pas de chat, sans un bruit, sans allumer la lumière. Tu grimpes sur le lit, puis sur Niki, le réveillant (presque) en douceur. Tes jambes nues glissent sur les draps, tu te poses sur son bassin, par dessus la couette. T'es vraiment dans un état second, pour t'amuser à l'dominer comme ça, parce que s'il voit tes pupilles dilatées, il va t'éclater. Et, Niki. Réveille-toi. J'ai réfléchi à un truc. chuchotes-tu en gigotant un peu pour l'éveiller. En fait, Anton est mort. Donc. J'hérite de l'empire. Donc. C'est moi qui commande. Tu ris, toute fière de toi, d'ta connerie. Tu ris d'un rire qui a été enfoui un bon moment et qui n'a su ressortir que lorsque t'as vu le chiot pour la première fois. Un rire artificiel, cette fois, un peu aidé par les psychotropes, mais un rire qui compte quand même.
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MessageSujet: Re: (nikita) you can count on me to misbehave.   (nikita) you can count on me to misbehave. EmptySam 2 Juil - 12:04
Tu démontes l’arme, ton mégot qui pend aux lèvres. Clic, clac. Mouvement rapides, précis. Les pièces s’étalent sur la table. Le foutu puzzle morbide. Tu nettoies le canon, les parties les plus fragiles. Y'as une certaine délicatesse dans tes gestes, une certaine caresse quand tu passes ton chiffon sur le métal tueur. Une certaine douceur qu’on ne te connaît pas. Un sentiment étrange. Un autre toi peut-être. Ça te fascine. Ça t’a toujours fasciné, depuis le jour ou ton « père » t’a déposé cette arme au creux des mains, t’apprenant tout ce qu’il y avait à savoir sur cet objet. Tu prends le temps de nettoyer tous les moindres recoins. Tu remontes l’arme. Clic, clac. Dernière caresse, celle que tu préfères accorder à ton engin plutôt qu’aux femmes. Les femmes. La femme. Dasha. Étonnamment, tu la laisse sortir seule ce soir là. Tu’as lâché un peu la laisse, tu lui as laissé un peu de liberté, loin de toi. Un moment de répit loin de ton regard assassin. Ce n’est pas sans intérêt non. Tu sais très bien ce qu’elle est partis faire ce soir, et avec qui. Tu sais très bien qu’elle fera passer les sachets de main en main toute la soirée, avant de rentrer aux petits matins, comme toutes c'est adolescent qui court les rues ici. Tu ne l’aurais jamais laissé seul si tu n’avais pas su ce qu’elle allait faire. Et pourtant, même si tu connais son programme de la soirée, tu ne peux t’empêcher de penser à elle. À elle et à tout ce qui pourrait lui arriver sans ta présence. Au fond tu’n'aurais peut-être pas dû de la laisser seule, t’aurais pu mandater Vito pour qu’il aille surveiller ses arrières, te prévenir en cas de danger imminent. Et puis merde. T'es pas son chien.

T’écrase ton mégot parmi tous les autres mégots échoués dans ton cendrier. Tu termines ton verre d’une gorgée, celle qui te brulera un peu la gorge, t’arrachant une grimace. Extinction des feux, tu retrouves ton lit d’appoint pour t’y endormir. Le bruit de la porte ne te réveille pas, le sommeil alourdi par les quelques verres que tu t’es enfilé avant de te coucher. C’est sa présence, a califourchon sur toi qui te réveille avec un léger sursaut. T’attrape directement l’arme, caché le sou ton oreiller. Et puis tu reconnais son visage, dans la pénombre, sa voix qui fait trembler le silence de la nuit. « Et, Niki. Réveilles-toi. J'ai réfléchi à un truc. », elle gigote un peu, te tirant entièrement des bras de Morphées. « En fait, Anton est mort. Donc. J'hérite de l'empire. Donc. C'est moi qui commande. », elle rit un peu, comme une gamine qui serait fière de sa connerie. Tu te redresses péniblement, les yeux encore endormis. Tu l’observes dans la nuit. « De quoi tu parles Dasha ? », tu comprends pas bien la logique. Anton, l’empire, la promesse. C’est elle qui commande. Pourtant elle ne commande rien du tout, même pas son corps, même pas son rire. Tu plaques tes mains sur son visage, l’approchant du tien pour distinguer ses pupilles –mais tu ne vois rien du tout, juste le mouvement de ses lèvres dans son rire un peu hystérique-. « T’es défoncée ? », tu supposes, t’espère que non. C’est bien la dernière chose dont elle aurait besoin. T’entend un mouvement irrégulier au pied du canapé déplié, des griffes qui frottent le sol, tu te penches un peu, repérant la boule de poils qui tourne en rond. « C’est quoi ça Dasha ? », combien de temps tu la laisse seul Dasha pour qu’elle revienne à moitié raide avec un chien à ses pieds ?
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MessageSujet: Re: (nikita) you can count on me to misbehave.   (nikita) you can count on me to misbehave. EmptySam 23 Juil - 1:46
Et la première chose qui émerge de la pénombre, c'est toujours ce maudit glock, qui te fait sursauter, qui te stoppe brusquement dans tes mouvements mal-coordonnés. Tu regardes avec tes grands yeux ébahis le canon de l'arme qui retourne se noyer dans les draps alors qu'il attrape ton visage entre ses mains chaudes pour l'attirer au sien. Il inspecte alors tes yeux d'un air que tu devines suspicieux à travers la somptueuse robe nocturne habillant toute la pièce, cette robe si sombre qu'il ne saurait distinguer les traits subtils dessinés sur tes paupières et le rimmel noircissant tes cils. De quoi tu parles Dasha ? qu'il te demande un peu perdu, alors que tu répliques par deux mots timides et presque censurés. De moi. Les questions s'enchaînent comme dans un interrogatoire de police, sauf que le flic est là, drapé dans sa couverture, coincé entre tes jambes amoureuses et impudiques, et il a posé son arme. T’es défoncée ? Une réponse sincère lui déplairait, sans aucun doute, et tes sens tous en alerte t'entraînent sur le chemin du mensonge, parce qu'ici flottent des effluves d'alcool familières. Non, disons plutôt, éméchée. Et voilà comment t'as posé la bombe à retardement, car si Niki ne peut décemment pas te reprocher d'avoir bu, si tôt qu'il aura allumé la lumière, c'que ses yeux découvriront dans les tiens fera tomber le voile. Son attention retombe sur la chienne tournant au pied du lit, faisant cliqueter ses griffes sur le parquet. C'est un chiot. C'est Ugo qui me l'a offert. souffles-tu en ôtant le plaid de tes épaules pour le plier en quatre, toute sourire, puis le laisser retomber à côté du lit pour que la bête féroce s'y couche. Tu t'efforces de ne pas avoir l'air raide défoncée, et tu commences à lui exposer ton raisonnement, ce pour quoi tu es venue. Je recommence. À la base, tu travaillais pour Anton, pas vrai ? Vu qu'il est.. parti, maintenant tu travailles pour moi. déclares-tu, toute fière, profitant de la situation pour t'emparer délicatement de l'arme et la glisser contre le bas de ton dos, coincée stratégiquement d'un côté, sous la dentelle. Tu rabats ensuite le t-shirt par dessus pour toute dissuasion. Ça, je confisque pour l'instant. Règle numéro une : t'as plus le droit de me coller ton arme sous le nez. Plus jamais de la vie. Les mots étaient sortis, non sans une certaine rancœur. Tu détestais cette machine mortelle, et t'avais jamais aussi peur que lorsqu'elle était pointée sur toi, même quand c'était Niki derrière la gâchette. Numéro deux.. amoindrie par le chuchotement, la phrase s'était doucement imposée dans le silence, aveux timide, protège-moi. Ta voix s'était éteinte au fur et à mesure, et cet ordre c'était plus un secret, c'était deux mots pour dire, tu sais, j'ai toujours peur, Niki.
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MessageSujet: Re: (nikita) you can count on me to misbehave.   (nikita) you can count on me to misbehave. EmptyMar 26 Juil - 20:22
Ça aurait pu être n’importe qui. Un de ces hommes qui veulent ta mort. Un cambrioleur. Ou quelqu'un d’autre. Vraiment n’importe qui. Mais non. Il a fallu que ce soit elle Dasha. Elle qui pénètre dans ton appartement, il n'a pas de Loup. Elle qui laisse son corps rencontré le tien, dans une position lascive. Tu’es à peine réveillé quand tu saisis déjà ton arme sous l’oreiller. Et tu devines son visage dans la pénombre, s traits fins, fatigués, son maquillage qui alourdit ses paupières, qui lui donne quelques années de plus. Pourquoi porte-t-elle ce maquillage ? D’où viens-t-elle ? Qu’a-t-elle fait cette soirée-là ? Tu ranges ton flingue finalement, elle n’a pas l'air dangereuse, juste un peu différente. T’entoure son visage et tu lui demandes, est-ce qu'elle est défoncée ? Raide ? Et pourquoi elle déblatère contre un tas de connerie ? T’ignore si c’est le réveil douloureux, ou elle, mais tu ne saisis pas grand-chose. « De moi. », d’elle, elle parle d’elle. « Non, disons plutôt, éméchée. », pas de drogue ? Vraiment ? T’en doute, tu doutes, et puis tu sais pas. Et ta cette chose qui tourne autour du lit, et tu comprends pas non plus ce que c’est. Tu plisses les yeux, t’essaie de deviner la chose informe et pleine de poil. « C'est un chiot. C'est Ugo qui me l'a offert. », elle répond à ta question, le plus naturellement du monde, elle mentionne Ugo et toi, toi t’aime pas ça. Pourquoi est-ce qu'il lui a offert ce chien ? Pour la protéger ? Pas besoin, tu’es là pour ça. Tu n'as pas besoin de lui pour veiller sur Dasha, encore moins d’un clébard. Ne t'aime pas l’idée. Tu veux pas qu’on te remplace. « Je recommence. À la base, tu travaillais pour Anton, pas vrai . Vu qu'il est... parti, maintenant tu travailles pour moi. », Ça t’arrache un rire et pourtant tu ne réponds rien, la voilà qui se penche, qui attrape l’arme pour le cacher derrière son dos. Trop rapide, trop endormi, tu ne fait rien, tu la laisses récupérer le canon. « Ça, je confisque pour l'instant. Règle numéro une : Tu as plus le droit de me coller ton arme sous le nez. Plus jamais de la vie. », tu l’observes, les sourcils froncés. Tu te penches un peu en arrière, t’appuyant sur tes coudes. « Ce n'est pas si simple que ça printsessa », tu gardes ce sourire au coin des lèvres, amusé par son idée saugrenue. Mais elle continue ses divagations, et toi, tu n'as pas d’autre choix que de l’écouter. « Numéro deux... protège-moi. », un murmure presque inaudible. Un murmure que tu n’entends qu’a moitié, et pourtant, un murmure lourd de sens. « protège-moi », une supplication. Tu te redresses encore, pose une main sur sa joue. « C’est ce que je fais Dasha. Depuis toujours », tu comprends pas bien ce qu’elle veut, de plus, ou de moins. Tu’es là pour ça, pour la protéger. « Faut juste que tu me laisse faires », tu voudrais te lever, allumer la lumière, et la rassurer, lui promettre que tu feras tout pour la protéger, la laisser te parler de ses peurs, de ses craintes. Mais tu sais pas faire ça toi. Tu sais pas être là pour les gens, les rassurer. « D’où tu viens Dasha ? Qu’est ce que t'as fait ? », tu t’inquiètes un peu, tu lâches pas son visage, t’essaie de l’apercevoir dans la pénombre.
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MessageSujet: Re: (nikita) you can count on me to misbehave.   (nikita) you can count on me to misbehave. EmptyMer 3 Aoû - 2:49
La nuit absorbe tout. - La petite chienne, dormant paisiblement sur le plaid, vous, vos deux corps noués, ta voix pâle imposant ton exigence première. - Tu cales l'engin de mort dans ton dos, estimant que Nikita n'aurait pas l'audace de glisser ses mains là. Ce n'est pas si simple que ça printsessa. Ta mine attristée fond dans la pénombre, cette demande te paraît accessible, toute bête. Tu ne veux plus qu'il pointe son arme vers toi, aussi facilement qu'il a déjà osé le faire par le passé, son gun sur ta tempe et ses yeux sombres dans les tiens. C'est tout. Il pourrait se contenter de dire oui, ou d’acquiescer silencieusement. Non, les mots s'échappent doucement de sa bouche, surnom tendre et inhabituel en prime, mais ils n'en restent pas moins décevants. Tu lui laisses ton deuxième vœux, presque inaudible, mais tes pensées se déportent sur un chemin acide et ses mots se transforment en c'est pas toi qui a le contrôle Dash, et ce flingue, s'il le faut, j'te le collerais sur la gueule encore et encore. Il continue à parler, mais t'es absente, toujours perturbée à l'idée de le revoir tel que tu l'as vu, statue de glace, canon tourné vers toi, regard indélébile, monstre se rassasiant de ta peur. Ses mains imprudentes enlacent tes joues, et tes doigts aventureux te démangent malgré la boule au ventre née de son propos. Il dit qu'il te protège, depuis toujours, qu'tu devrais le laisser faire. Tes ongles effleurent son cou, et tu cherches comment lui faire comprendre qu'il peut plus faire ça, qu'tu finiras pas devenir tarée ou bien qu'à la fois de trop, t'iras fuir à l'autre bout du pays pour ne plus subir cette pression indécente, celle du coup de feu qui pourrait éclater sur un malentendu, de l'arme braquée sur toi et d'toutes les balles du chargeur qui pourrait te trouer le corps. On dirait qu'il sait pas c'que c'est, la peur, Niki. Tu restes stoïque, et tu le sens toujours à essayer de déceler quelque chose dans ton regard malgré la pénombre. Ses lèvres curieuses s'agitent, tu réponds plus, perdue au loin dans tes pensées. T'es à deux doigts de faire une connerie, une vraie de vraie. Le genre de chose qui va mettre Niki en colère, le genre de chose qui fait jouer à ton cœur une mélodie angoissante, des battements trop rapides, mais c'est ta dernière chance de lui faire comprendre, parce que ça servirait à rien de lui faire promettre. Les promesses ne tiennent qu'entre hommes, visiblement. Tu le préfères comme ça, endormi et si peu violent. Tu cogites trop, t'es là, dans le vide, muette - sur pause. Et soudain, te voilà lancée, l'arme quitte ta peau, le canon de cette dernière gagnant son torse à lui. Les premières secondes, ta main n'est pas défaillante. Le doigt sur la gâchette, tu te penches dangereusement, laissant planer ce silence atroce quelques secondes, juste le temps de joindre tes lèvres aux siennes et de venir y murmurer. Et là, Nikita ? Tu te sens protégé quand je fais ça?
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MessageSujet: Re: (nikita) you can count on me to misbehave.   (nikita) you can count on me to misbehave. EmptyMer 10 Aoû - 22:12
Tu sais pas si c’est le réveil en sursaut, ton cerveau qui n’arrive pas bien à se rendre compte, les derniers fragments de sommeil ou le tout qui te donne cette impression de débarquer, de ne rien comprendre à ce qui t’arrive. Y'as Dasha qui est là, l'arme confisquée, le chiot qui tourne autour du lit, et les paroles insensées. Y'as Dasha qui essaie de reprendre le contrôle, de sa vie, d’elle-même, et peut-être même de toi. Et y'as toi, qui regardes, qui scrutes, qui comprends qu’à moitié. Qui ne réalise pas tout. Qui ne réalise pas qu’elle tient l’arme dans ses petites mains, qu’elle tient l’arme contre toi. Tu comprends alors, l’arme, le canon contre ton torse, le métal froid qui entaille un peu ta peau. Tu pourrais lui demander à Dasha, ce qu’elle fait là, avec ton arme entre les pognes, avec cette lueur dans les yeux. Tu pourrais lui demander si elle compte te tuer, si elle compte se venger. Mais tu a pas le temps de penser à ça, voila déjà qu’elle s’approche, qu’elle se penche, rejoignant tes lèvres, murmurant un peu. « Et là, Nikita ? Tu te sens protégé quand je fais ça? », tu comprends maintenant. Tu sais ce qu’elle cherche à faire. Te sensibiliser, te faire comprendre qu’elle n'aime pas ça, Dasha, quand tu plantes ton flingue contre son front. Mais toi te n'y peut rien, t’as appris comme ça, tu sais que ça impressionne, que ça dissuade, que ça force les gens à obéir, à devenir plus docile. Et puis tu voulais pas lui faire peur, pas tout le temps, tu veux juste qu’elle te rende les choses plus facile, tu veux pas qu’elle s’échappe. Alors tu pourrais lui expliquer à Dasha, ce que ton père t'a dit quand tu’étais encore qu’un gamin. Tu devais avoir treize ou quatorze ans, et il t'a demandé si tu avais peur de mourir. Tu savais par toi. Si t’avais peur. T’avais compris bien avant les autres gosses ce que ça voulait dire, mourir. Mais tu savais pas si t’avais peur. Et là ton père t'a dit cette chose : « le pire ce n'est pas de mourir, c’est d’être de l’autre côté du canon, de tirer, d’enlever la vie et de continuer à vivre ». Alors tu pourrais lui raconter cette histoire à Dasha, lui dire qu’elle te fait pas peur, même si la sécurité du flingue a sauté, même si elle a l’air déterminé. Tu pourrais lui dire que tu t’es retrouvé contre un canon un tas de fois, que ça te fait plus peur, et que tu voulais pas qu’elle en ait peur non plus. Tu pourrais lui dire que c’est pour son bien tout ça, mais tu sais qu’elle te croirait pas. Et puis ce serait trop facile, et tu veux la provoquer un peu Dasha, la faire réagir, la faire sortir de sa torpeur, et de ce qu’elle est devenue depuis la Russie, et le reste… T'attrape le canon, fermement, pour pas qu’elle le lâche, pour qu’elle le retienne contre ta peau. Tu le lève un peu, jusqu’à ton cœur, qu’est là, qui tambourine, qui crie de le laisser vivre. Tu le presses contre ton cœur, le canon encore froid, et tu laisses ta main sur la sienne. Elle ne doit pas faiblir Dasha. Alors tu poses l’autre main dans ses cheveux, tu agrippes quelques mèches, retiens son souffle près du tien, ses lèvres sur les tiennes. Tu plonges ton regard noir dans le sien. « Là, Juste là », tu parles du canon, de ton cœur qui bat en dessous. « Une chance, une balle, la rate pas Dasha… », t’a même ce petit sourire au coin des lèvres. C’est sa chance. Son unique chance. Et elle est belle Dasha, avec ton canon à la main, elle a l’odeur des filles qui vient de la rue, la fraîcheur de la nuit, l’odeur de l’alcool, l’ivresse de tout ce qu’elle a pu ingurgiter. T’en ferme un peu les yeux, tu respires doucement, tes lèvres qui frôlent encore les siennes. Tu pourrais te laisser aller, et l’embrasser. T’en crève d’envie. De goûter à ses lèvres, à sa peau, sa bouche et le reste. Goûter à son âme. Mais tu feras feras rien. Tu peux pas. T'as pas le droit, c’est Dasha.
Les longues minutes s’écoulent, tu rouvres enfin les yeux. Elle est toujours la Dasha, ses lèvres contre les tiennes. Tu te défais de ses mèches, tu recules le canon, réarme la sécurité. « Rends-moi ça, tu vas te blesser », toujours le même ton, toujours l’autorité, les ordres. Mais c’est pour son bien, t’en est persuadé, pour mieux la protéger, mieux la sauver…
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MessageSujet: Re: (nikita) you can count on me to misbehave.   (nikita) you can count on me to misbehave. EmptyMar 16 Aoû - 3:13
Tu as rompu la distance avec un courage qu'on ne te connaissait plus, et tu restes là, stoïque, ton visage à quelques centimètres du sien, le doigt sur la gâchette. La peur n'effleure même pas Niki, et il est là, à te regarder fixement, sa main chaude venant tout à coup sur la tienne comme s'il t'intimait de tirer. Non, Nikita n'a pas peur, c'est un tyran. Tu voudrais qu'il te contamine de son hardiesse, de son calme impétueux lorsqu'on le confronte à la douleur, à la mort. Toi, t'as constamment peur. Après le coup de feu et le corps d'Anton s'écrasant sur le sol, tout s'était enchaîné avec une vitesse hallucinante. La douleur était aussi physique, celle des coups qui répondaient à tes protestations, celles des liens qui rongeaient tes poignets, celle des mains qui te malmenaient gratuitement alors que t'avais fini par t'écraser, par te résoudre à ne plus te débattre, à ne plus mordre, chienne soumise. Toute cette douleur dévorant ton corps, cette brûlure que tu veux plus ressentir. Voilà la peur qui t'anime lorsqu'au détour d'une rue tu crois reconnaître un de ces hommes, cette même peur que lorsque Nikita ou Ugo s'emportent et qu'leurs poings les démangent.

Ses doigts perdus dans tes cheveux, tu imagines son expression, son visage que tu ne peux pas voir à travers la nuit épaisse envahissant la chambre. Tes lèvres se sont posés sur les siennes sans prévenir - tu te demandes le sentiment qui l'habite à cet instant. Satisfaction. Indifférence. Dégoût. Ton cœur s'emballe, bat à tout rompre. Ce ne sont pas ses mots qui te font ainsi tourner la tête, non, vous savez tout les deux que tu ne vas pas tirer. C'est cette proximité, et toujours, son audace dérangeante. Ce coup de théâtre ne suffit pas. Évidemment. Et là, c'est comme une évidence qui fait renaître en toi ton cran d'autre fois : lui non plus, il ne tirera pas. Tu peux lui tenir tête, Dasha. Cet élan rebelle te prend toute entière, et lorsqu'il te demande de lui rendre l'arme, remettant le cran de sécurité. Tu te redresses, lui répondant sans attendre, t'échappant du lit, sauvageonne. Non. L'arme retourne se loger au bas de ton dos, et ça devient un jeu, ni plus ni moins. Est-ce que tu vas te lever, Niki? Est-ce que tu vas venir chercher ton flingue, est-ce que tu vas oser glisser tes mains sous mon t-shirt pour l'attraper? Tu allumes une lampe de chevet et la pièce se dévoile sous cette pâle lueur. Sourire malin étirant tes lèvres, tu te balades pieds-nus sur le paquet, t'emparant d'une cigarette, orpheline d'un paquet dormant sur la table. Elle rejoint tes lèvres, s'embrase, et te voilà, le fixant, planquée derrière ton nuage de fumée.
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MessageSujet: Re: (nikita) you can count on me to misbehave.   (nikita) you can count on me to misbehave. EmptySam 20 Aoû - 18:42
Elle entame le jeu étrange Dasha, mené par l’alcool, ou les autres substances qu’elle a pu ingurgiter. T’espère que ce ne soit pas autre chose qu’un verre de trop, t’espère qu’elle n’essaie pas ce pante dangereux qu’est la drogue, et tout le reste. Mais tu n'as pas le temps de penser à ça, tu’es trop obnubilé par son jeu étrange, par son sourire enfantin, ses yeux rieurs. Elle te menace finalement, après t’avoir volé l’arme que tu gardais caché sous ton oreiller. Elle veut te faire peur Dasha, elle veut te montrer ce qu’elle, elle ressent quand tu la menaces avec ton arme. Elle veut te défier un peu aussi, surement, voir ce dont tu es capable. Mais te retrouvais de l’autre côté du canon ne tu’effraies pas, ne t’effraie plus. Et c’est à ton tour de la provoquer, de la pousser un peu plus loin, de l’emmener où tu veux l’emmener. Pourtant c’est elle qui a réussi à te déstabiliser en plaquant ses lèvres sur les tiennes, en t’offrant ce demi-baiser qui te laisse un peu pantois… Tu t’attendais pas à ça, à cette nouvelle proximité qu’elle t’offre. Et qu’elle reprend aussitôt, toi tu voulais juste reprendre l’arme, tu remets la sécurité en place, posant doucement tes mains sur les siennes. « Non », un simple non qui résonne dans l’appart et elle s’échappe déjà, vivace.

T’essaie de la voir, dans la pénombre de la pièce, t’essaie de l’apercevoir, et puis exauçant ton souhait, la lumière apparaît. Elle actionne la petite lampe de chevet, virevolte encore entre les meubles du salon, attrapant au passage une cigarette qui trainait là. Tu l’observes silencieux, disparaitre derrière son nuage de fumer, et tu comprends pas bien son jeu. Néanmoins, un demi-sourire s’étire sur tes lèvres. « À quoi tu joues printsessa ? », t’attend un peu, qu’elle t’explique, ou qu’elle te rende l’arme, ou qu’elle s’amuse à nouveau avec toi. Et tu te lèves à ton tour, la défiant du regard, laissant les draps retombé mollement sur le parquet. Sans aucune pudeur tu t’avances vers elle, prédateur, « Si tu veux une arme je t’en offrirais une… Mais celle la tu dois me la rendre », tu sais que ce n'est pas ce qu’elle veut, tu sais qu’elle n'est pas venu chercher une arme ce soir. Mais t’es perdu toi, ça lui ressemble pas à Dasha de s’amuser comme ça, de s’amuser de toi. Et elle sait que t’osera jamais venir chercher l’arme par toi-même, que tu’oserais pas avoir cette proximité avec elle. Pourtant tu fais un pas de plus. Un pas vers elle, un pas dans la fumée de sa cigarette où tu disparais à ton tour.
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MessageSujet: Re: (nikita) you can count on me to misbehave.   (nikita) you can count on me to misbehave. EmptyDim 21 Aoû - 1:07
Le tabac dans ta bouche vient doucement dominer le goût amer et métallique de la drogue, et toi, tu regardes Nikita avec insistance, mégot coincé entre les lèvres. Allez, viens, lève-toi, Niki. Il est là, étendu dans le lit, tu te délectes du spectacle, de son air à moitié endormi, de ses yeux sombres s'adaptant à la luminosité nouvelle. Il est doux et ralenti, comme s'il était encore dans son sommeil, comme s'il croyait que c'était un rêve, il crie pas ce soir, Niki, non. Il t'appelle princesse, et, il sourit un peu. Ton cœur est sur un champ de bombe et te voilà fiévreuse, à moins que ce soit la drogue qui te pilote. Tout ça est irréel et comme Alice, tu te perds volontiers dans ce monde de merveilles. À la question du jeu, tu hausses simplement les épaules, en réalité toi-même tu n'en sais pas grand chose. Peut-être est-ce qu'il est le loup et que tu attends qu'il t'attrape, à moins que ce soit juste un jeu de séduction, comme ils disent. Séduction. Est-ce que c'est vraiment possible, de séduire un tel homme? A-t-il au moins un cœur, Niki, sous son épaisse et froide armure de faux héros? Le drap s'éparpille sur le sol et tes yeux se posent un instant sur son corps presque dénudé. Il approche, à pas de loup et tu le fixes, t'efforçant de ne pas trop sourire. La vue est doucereuse, le corps, bien fait. La courbe des muscles, le creux de ses reins, les cheveux en bataille. Bien vite, il se retrouve là, tout proche. Tu le regardes droit dans les yeux, féline. J'en veux pas, d'ton arme. J'en ai jamais voulu, tu sais, avoues-tu à demi-mot. T'offrir une arme. Quelle idée brillante, Niki. Comme ça, toi aussi tu pourras la lui coller sur la gueule sur un coup de tête, et peut-être qu'un jour, tu le buteras, si ça te tente, ou pire, sans faire exprès. T'es pas sûre de voir le désir au fond de son regard, son regard si sombre. Avec lui, t'es jamais sûre de rien. Mais il résiste à aller chercher l'arme, alors tu profites. Tu attises le feu qui brûle, blonde entre les lèvres, un main baladeuse gagnant son épaule, l'autre s'en allant lui transmettre le tabac, glissant la cigarette entre ses lèvres. Alors, Niki ? Tu chuchotes, tu glisses tes mains dans son cou, pendue à lui. Tu veux qu'il éclate, qu'il t'attrape de façon confuse et te surplombe sans réfléchir, que le calme laisse place à la tempête, tu voudrais savoir à quoi il pense, Niki, quand il te regarde comme ça, t'as peur qu'il fasse machine arrière, qu'il ne te laisse plus faire, qu'il te repousse avec l'habituelle violence qui l'habite, et pourtant dans ta tête, vous n'êtes que des aimants. Qu'est-ce que t'attends ?
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MessageSujet: Re: (nikita) you can count on me to misbehave.   (nikita) you can count on me to misbehave. EmptyLun 29 Aoû - 20:18
Elle joue Dasha. Elle joue comme tu la jamais vue jouer. Elle joue avec des yeux qui pétillent. Des yeux de gosse un peu perdu, des yeux de gosse qui s’illuminent comme pour la première fois, comme si elle découvrait toute la beauté du monde. Des yeux avec de l’innocence, une innocence que tu pensais qu’elle avait perdu depuis ce jour-là, depuis qu’Anton est mort. Et peut-être que c’est le cas. Peut-être qu’elle fait semblant Dasha. C’est peut-être rien que des paillettes, des strass qui font briller ses yeux. De l’illusion. L’illusion d’aller mieux, l’illusion d’avoir repris le contrôle, d’elle-même, de sa vie, et peut-être de toi. C’est ce qu’elle voulait te dire, qu’elle reprenait le contrôle, de l’empire Sedov, du business. Mais tu sais pas si c’est l’innocence qui se reflète dans ses yeux, ou juste la lueur des substances qu’elle a ingurgitée. Elle est plus qu’un peu pompette, un peu saoul. Elle a pris plus que de l’alcool, t’en est convaincu. Mais tu lui feras pas la morale, pas ce soir, elle ne comprendrais pas et ce n'est pas le moment. T’attendra que le jour se lève et que son esprit devient plus clair pour ça. T’admire juste sa silhouette qui saute du lit, qui gambade dans le salon, y allumant la lumière au passage, se plantant là, envelopper dans la fumée de sa cigarette. Tu t’amuses du jeu, tu lui promets de lui faire un beau cadeau, une arme, une pour elle rien que pour elle. Mais tu sais que ce n'est pas ce qu’elle veut, que ses doigts d’enfant trop fins aime pas le métal d’une arme tueuse. « J'en veux pas, d'ton arme. J'en ai jamais voulu, tu sais », et tu sais, alors tu hoches juste la tête, un sourire au coin des lèvres. Tu te lèves, tu veux rentrer dans son jeu, tu t’approches, le torse nu, le boxer enserrant tes hanches. Tu captes son regard qui disparaît entre les nappes de fumée, tu t’approches, tu sens sa main sur ton épaule, l’autre te tend la clope. « Alors, Niki ? », t’es pas bien sûr des sentiments que provoque son rapprochement. Ses mains qui t’enlace, qui passe dans ton cou, sa maladresse quand elle s’accroche à toi. Et tu coinces rapidement la clope entre tes lèvres, avant de passer tes mains sur ses hanches, de la retenir contre toi, créant le contact. Tu sais pas bien comment tu devrais réagir, la raison ou bien l’envie. « Qu'est-ce que tu'attends ? », tu sais plus bien de quoi elle parle Dasha, elle te regarde avec un nouveau regard. Elle te regarde différemment et toi tu sais pas quoi faire de la poupée qui te tombe dans les bras. Tu retires une main, attrape la clope d’entre tes lèvres. Tu rapproches un peu ton visage du sien, un peu trop proche peut-être, tu sens son souffle contre toi, la fumée de la cigarette entre vous. « J't’attends toi… », ton petit sourire né au coin des lèvres, alors que ta main droite descend sur ses reins, la sert un peu plus contre toi, tes doigts qui caressent l’arme, l’attrape. Tu le laisse tomber sur le canapé déplié, à coté de vous, replaçant au passage une mèche de ses cheveux s’aventurant sur son visage. Et l’envie née en toi. L’envie de capturer ses lèvres rose, sucrée par l’alcool où toutes les autres choses qu’elle aurait pu consommer. Ses lèvres qui pointes là, à quelques centimètres de toi. T’es partagé. L’envie ou la raison. Tu laisses juste ta main caresser sa joue, ton regard ne pouvant se décoller de ses lèvres qui t’appelent.

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MessageSujet: Re: (nikita) you can count on me to misbehave.   (nikita) you can count on me to misbehave. EmptyDim 27 Nov - 23:55
Il t'observe, toi, ton petit numéro, comme une danseuse, avec ses grands yeux de prédateurs. Et enfin, il quitte les draps qui retombent sur le parquet, et ton coeur s'emballe d'appréhension. Ses mains enserrent doucement tes hanches, vos corps se trouvent. T'es piégée, contre lui, à quelques centimètres de son visage. Les mots de Niki ressemblent pas aux mots des loubards qui te veulent pour eux rien que pour un soir. Niki, quand il dit, « j’t’attends toi » t'as l'impression qu'il t'embrasse du regard, qu'il te fait une fleur en étant là à attendre parce que s'il le voulait, il aurait juste à te prendre, à te cueillir comme les roses éphémères des jardins élégants. Non, Niki fait les choses avec retenue, Niki te laisse pousser encore un peu, aiguiser tes épines. Tu sais pas pourquoi il est comme ça, mais on dirait bien que t'as de la chance, parce qu'il a tout du parfait connard : la belle gueule, l'allure, les habitudes, le ton cassant, l'impétuosité. Tu sais pas ce qui le retient vraiment, dans l'histoire, t'as pas vraiment envie de savoir, sur le coup. Tu veux qu'il craque, qu'il franchisse la limite, qu'il succombe à ton corps, tes jambes dénudées s'mélangeant aux siennes, qu'il t'enlace et t'serre comme si t'étais rien qu'à lui. Mais il t'attend toi. Et ta réplique ne se fait pas attendre, carcasse de film romantique chuchotée en riant : Je suis là. L'arme regagne les mains de son propriétaire pendant que toi tu frissonnes, il commence enfin à jouer le jeu, tendresse nouvelle aux bouts de ses doigts. Et puisqu'il ne se donne toujours pas le droit de goûter à tes lèvres, c'est toi qui saute à pied-joints par dessus ses barrières. Tu scelles encore tes lèvres aux siennes, en douceur. Au début c'est enfantin, naïf, tu l'embrasses comme une gamine, grand sourire aux lèvres, les yeux pas tout à fait fermés la première seconde. Tu l'embrasses comme une gamine parce qu'avec Niki, c'est comme si vous étiez trop jeunes pour vous aimer. (Enfin, surtout toi, qui à vingt-quatre ans, reste volage et inaccessible. Comme si t'avais le temps, qu't'étais qu'une adolescente, comme si t'avais besoin de personne.) Les choses prennent une autre tournure, la musique va crescendo, intensifiant la danse qu'entretiennent tes lèvres brûlantes contre les siennes, juste un instant, avant que ton rompes le baiser, qu'les choses cessent en douceur, parce que tu peux pas tout lui donner, à Niki. Faut qu'il goûte à la frustration, qu'il ressente le besoin de venir t'attraper lui-même. Tu veux pas être à l'initiative de tout, tout donner,  parce que si tu lui sers ton coeur ébranlé sur un plateau d'argent il le balancera sûrement par la fenêtre, et si aucun homme a jamais réussi à faire ça, c'est parce que tu calcules mieux. Faut que j'y aille, j'espère que t'as saisi le truc.
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MessageSujet: Re: (nikita) you can count on me to misbehave.   (nikita) you can count on me to misbehave. EmptyMar 29 Nov - 16:42
C’est un jeu dangereux qu’elle installe entre vous Dasha. Un jeu que tu connais pas, ou très peu. Tu les connais pas ces règles-là, les règles de la séduction. Tu n’as jamais été un très grand séducteur, tu n’en as d’ailleurs jamais eu besoin. Pas que tout soit facile, juste que le destin est mis sur ta route ta femme il y ait déjà quelques années, que ton père et le destin ait un peu forcé la chose, et qu’en deux trois mouvements tu t’es retrouvé marié. Et puis avant Ludmila, y a jamais vraiment eu d'autres femme, rien de bien sérieux en tout cas, quelques professionnelles pour « se faire la main », rien de plus. Alors tu sais pas t’y prendre avec Dasha, tu sais pas faire ça, la faire venir, lui faire comprendre ce que tu veux, d’elle, de ses bras, de sa bouche. Tu sais pas faire, et puis, tu sais que tu peux pas. Que tu peux pas flancher, et te laisser aller avec elle. Que tu peux pas franchir le pas, le gouffre, les barrières en barbelés que tu as installé toi-même. Et elle te taquine, te demande ce que tu attends, tu récupères l’arme, t’en débarrasse, t’approche un peu plus en caressant son visage. « Je suis là. », elle est là, et elle t’attend. Elle est là et elle veut jouer. Elle est là et elle se fout de tes barrières, les fait tomber en quelques secondes, se jette à ton cou pour plaquer ses lèvres contre les tiennes. T’es surpris mais tu ne fais rien pour la décoller de tes lèvres, pour arracher son sourire qui se pose la contre toi. Tu ne fais rien pour l’arrêter, bien au contraire, tu perds tes doigts dans ses cheveux, la coince un peu plus contre toi. Elle se recule avant que tu n’aies eu le temps de te rendre compte de ce qu’il venait de se passer, avant que tu n’aies eu le temps de reprendre ton souffle, tes esprits, d’y voir un peu plus clair. Elle se recule déjà, prête à partir comme elle est venue. « Faut que j'y aille, j'espère que t'as saisi le truc », non ton pas saisi. Non ton pas compris ce qu’elle voulait de toi, ce qu’elle vient t’annoncer, fière d’elle. T'as pas compris. Pourquoi ce soir, pourquoi ses lèvres sur les tiennes, pourquoi son sourire. Et tu veux des réponses. T’enjambe les quelques pas qui te séparent d’elle, attrape sa main avant qu’elle ne touche la porte. Tu ne lui dit rien, pas un mot quand tu la coinces entre ton corps et la porte, quand tu coinces ses lèvres contre les tiennes, quand tu l’embrasses avec toute la fougue et la passion que tu peux ressentir à ce moment là. T’éloigne ton visage, tes lèvres, tu murmures un peu. « Empêche-moi de faire ça Dasha… »

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