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| Sujet: June ⎮ Tu sais quand t'es pas là, moi je fais n'importe quoi Ven 29 Avr - 15:30 | | (Quand et comment avez vous emménagé au Parking ?) Je me suis ouvert les veines et TADAAA, ME VOILA. Bon, là je le dis pour rire mais c’est vraiment ça qui c’est passé. J’ai débarqué aujourd’hui, parce que mon frère est venu me chercher à l’hôpital psychiatrique. J’avais arrêté mes médicaments puis j’en avais marre de vivre toute seule. Il pouvait pas continuer de m’ignorer, de n’avoir d’yeux que pour Vivien. Moi aussi j’existe et je le lui ai rappelé en lui montrant que comme ça, pouf, je pouvais disparaître. Ça a dû bien lui foutre les chocottes parce que me voilà, prête à recommencer à vivre.
(Que pensez-vous de l'immeuble et vos voisins ?) C’est assez cool. Y a plein de gens, plein de vie, ça bouge. Notre appartement est tout petit mais c’est chouette quand même. J’aime pas ce qui est trop grand de toute façon. Les voisins j’ai hâte de les rencontrer, de les découvrir. Je trépigne tellement d’impatience que j’envisage d’aller toquer à des portes au hasard. C’est Iron qui veut pas. Il veut pas qu’on se fasse remarquer ou je sais pas quoi. Je respecte ça et, à la place, j’observe. C’est presque plus intéressant que la télé.
(Quelle est votre réputation au sein du quartier ?) La fille exubérante et joyeuse mais fragile. La fille qui fait des trucs de fou, qui se met en danger pour le rush d’adrénaline. Celle qui menace de sauter du toit pour rigoler mais qui nous fait peur quand même parce qu’on sent cette fêlure, ce truc cassé, qui fait qu’elle pourrait bien sauter pour de vrai. La jeune femme naïve, d’une infinie douceur. La fille facile. L’amoureuse. La glandeuse. La suicidaire. L’envahissante. La fille tactile qui vous touche comme pour vérifier que vous êtes bien là et qu’elle, elle est bien là aussi. Celle qui a remplacé la réalité par des rêves.
(NOM) Marple (PRÉNOM) June (ÂGE) 24 ans (DATE ET LIEU DE NAISSANCE)26 Juin 1991. Denver, Colorado (OCCUPATION OU ACTIVITÉ) Dilettante (NATIONALITÉ) US (ORIGINES) Père français, mère américaine (STATUT CIVIL) Célibataire (ORIENTATION SEXUELLE) Pan (DATE D'ARRIVÉE AU PARKING) 12 mai 2015 (REPRISE DU PERSONNAGE) En cas de suppression, acceptez-vous que votre personnage soit scénarisé ? non (GROUPE) De ceux qui rêvent (TYPE DE PERSO) Inventé (en collaboration) (CRÉDITS) AMIANTE Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipiscing elit. Phasellus quis lectus metus, at posuere neque. Sed pharetra nibh eget orci convallis at posuere leo convallis.
PSEUDO : Sly PRÉNOM : Flo ÂGE : 22 PAYS : Belgium FRÉQUENCE DE CONNEXION : 7/7 COMMENT AVEZ VOUS TROUVÉ LE FORUM ? : jesaisplusputain COMMENTAIRE OU SUGGESTION : Non AVATAR : Frida Gustvasson June Louane Marple C'est comme un parfum des nocturnes qui aurait le goût du levé du jour. June est bipolaire. Elle alterne donc les phases maniaques qui sont teintées d’une joie intense et surréelle et de comportements exubérants et les phases dépressives pendant lesquelles elle s’isole pour dormir, arrête de manger et se met en colère pour un rien. Quand elle prend bien son traitement, elle est plus stable, plus tendre, mais toujours un peu décalée. • Sa passion c’est de se mettre en danger. S’asseoir à la fenêtre avec les jambes dehors, faire l’amour sur des rails de train, grimper sur des statues ou des buildings. Tout ce qui peut déclencher ce rush d’adrénaline qu’elle aime plus que le sexe. • June est polyamoureuse. Ça veut dire qu’elle est amoureuse de l’amour. Ça la fait passer pour une fille facile parce qu’il suffit que vous lui portiez un peu d’attention pour qu’elle tombe amoureuse. June, elle se donne et elle se donne en entier. Elle se laisse être dévastée par l’amour, parce que c’est si bon. • Elle change tout le temps de look. C’est un jeu pour elle, de s’habiller, d’intégrer différents groupes de personnes. Puis, vu qu’elle ne travaille pas, il faut bien qu’elle s’occupe comme elle peut. • C’est une grande gamine. Une rêveuse maladive. C’est comme si les règles de l’âge adulte n’avaient pas de prise sur elle. Elle refuse de « bosser », d’être « responsable ». Elle, elle joue. Elle teste des choses, elle veut tout faire. L’argent n’est pas un problème : elle peut vivre d’un rien et l’argent d’Iron lui suffit. • Parfois manipulatrice, elle sait notamment que son frère est incapable de lui résister et qu’il ne lèvera jamais la main sur elle. Alors bien sûr qu’elle s’en sert pour obtenir ce qu’elle veut. Schéma qu’elle tend à reproduire avec les autres mais qui lui a déjà valu plusieurs mauvaises surprises. • Il n’est pas rare de la retrouver dans des endroits exigus. Elle se sent protégée quand elle est à l’étroit. En grandissant, elle a de moins en moins été se cacher dans l’armoire ou sous le lit mais il suffit d’une crise d’angoisse pour qu’elle recommence. • Louane, c’est le prénom que son père a choisi. Elle l’utilise quand elle ne veut pas donner son vrai prénom, quand elle veut être quelqu’un d’autre, quand elle fugue. • Elle est parfaite bilingue français-anglais mais elle refuse de parler le moindre mot de français. Elle fait celle qui sait pas, celle qui jamais eu un papa français. Celle qui a jamais eu de papa du tout, en fait. • June n’a aucune pudeur, June ne s’encombre pas de la politesse, June vous parle comme si vous aviez gardés les cochons ensembles. |
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| Sujet: Re: June ⎮ Tu sais quand t'es pas là, moi je fais n'importe quoi Ven 29 Avr - 15:30 | | Le fou est un rêveur à l'état de veille Les gens tiennent à la vie plus qu'à n'importe quoi Quand je m’imagine dans le ventre de ma mère, je me vois cachée derrière mon frère. Pour pas qu’on me voit à l’échographie. Comme si dès le tout début je lui avais dis : c’est toi. C’est toi qui affronteras le monde. C’est toi qui te battras pour nous deux. C’est toi qui seras le fils de maman. Puis moi je serai toujours là, derrière toi, dans ton ombre. Je m’occupe de vivre et tu t’occupes de tout le reste. Iron, je le laisse tellement s’occuper de ‘tout le reste’ que, des fois, je le laisse même manger pour moi. J’oublie qu’on est pas la même personne, qu’on partage pas le même corps. Vraiment, ça arrive que je le regarde manger une pizza dégoulinante de graisse et que je file observer mes fesses dans la glace pour voir si elles n’ont pas grossi. Heureusement, à chaque fois, je suis toujours la même blonde filiforme qui se glisse partout. Sous le lit, dans l’armoire, sous la voiture. Que des endroits où je suis à l’étroit, entourée de solide, protégée.
J’ai jamais été une fane des grands espaces. J’ai passé beaucoup de mon enfance dans ma chambre. Enfin dans notre chambre, avec Iron. Personne s’occupait trop de moi, faut dire. Ma mère n’avait d’yeux que pour mon frère. Je la comprends, parce que moi aussi. Je lui en veux pas. Mon père m’a expliqué que c’était pas contre moi. Qu’elle avait toujours voulu un fils et que, jusqu’au bout, elle s’était pas attendue à avoir des jumeaux. Ça lui avait fait un choc, parce qu’elle avait pas eu le temps de se préparer. Papa disait que c’était de la faute des médecins mais, moi, je suis sûre que je me cachais. Ça m’arrangeait bien que personne ne fasse attention à moi, en fait. J’étais la princesse de mon royaume, ma chambre, Iron en était le prince, et c’était très bien comme ça. Dans la mesure du possible, je ne quittais pas mon royaume. Je me dis, là, que de toute ma vie, j’ai dû passer la porte d’entrée de la maison maximum 5 fois. Je préférais passer par la fenêtre. Les escaliers de secours me donnaient l’impression de grimper rejoindre ma tour d’ivoire.
Y a une scène de mon enfance dont je me rappelle très bien. Je me suis réveillée dans le lit d’Iron mais il y était plus. Je me suis dit qu’il était parti me chercher un petit-déjeuner en bas, comme d’habitude, alors je l’ai simplement attendu. Au fil des minutes, j’ai commencé à m’agiter. A plat ventre sur le matelas j’ai fais de la spéléologie pour rejoindre l’autre bout du lit. Mais il était toujours pas là. Alors je suis descendue en dessous du lit, à la recherche d’un trésor perdu. J’ai surtout réussi à me foutre de la poussière dans les cheveux. Et il était toujours pas là. N’y tenant plus, j’ai décidé que j’allais descendre dans le salon. J’ai descendu les escaliers à pas feutrés, me faisant la plus discrète possible. Je voulais surprendre mon frère, que je voyais déjà de là : perdu dans les dessins animés. Entrain de manger des céréales. Ça m’a fait sourire parce qu’il avait deux bols et ça voulait dire qu’il avait prévu de m’en ramener un. C’est là que j’ai entendu des bruits venir du placard. Je me suis faufilée à l’intérieur et, dans le noir, je me suis collée tout contre cette masse chaude qu’était mon père. « Hé, tu joues à cache-cache sans moi ? Ça se passe comment ? » j’ai murmuré, pas trop sûre de si les règles du jeu permettaient qu’on parle ou pas. Au lieu de répondre, il a sangloté et m’a serré très fort contre lui. L’angoisse, je vous dis pas, j’osais pas bouger. Après de longues minutes, il a enfuis sa tête dans mes cheveux et il m’a chuchoté ces mots, dont je me souviendrai toute ma vie : « Oh, June, ma petite fille, mon ange. Promet moi d’être douce. Car retiens bien ceci : il n’y a pas d’amour, il n’y a que des preuves d’amour. » Et là, je sais pas pourquoi, je me suis mise à pleurer. Sa phrase, elle voulait cher rien dire mais je pleurais quand même.
Quelques temps plus tard, il était reparti en France. Même si j’ai tendance à être naïve, j’ai jamais été conne. Alors, même à douze ans, je comprenais pourquoi il était parti. A cause de maman. Elle le frappait. C’étaient ses preuves d’amour à elle, faut croire. En tout cas c’est ce qu’Iron m’avait expliqué. La conclusion évidente c’était qu’elle ne m’aimait pas. Tant mieux. J’en veux pas de cet amour là. Moi je voulais mon père. Pourquoi est-ce qu’il ne m’a pas prise avec lui ? Encore aujourd’hui, je me pose la question. Pour lui faire plaisir, j’avais appris à parler français. Peut-être que je le parle encore, je sais pas. Le truc c’est que j’ai été tellement déçue que j’ai plus dit un mot de français depuis le jour où j’ai compris qu’il ne reviendrait pas. Je me rappelle que, ce jour là, j’étais assise dans le hall d’entrée depuis deux jours – a part les pauses pipi, je bougeais pas de là – et Iron est venu s’asseoir à côté de moi. « June, tu fais quoi ? » qu’il m’a dit, de cette voix douce qui me fout toujours les larmes. « J’attends qu’il se rende compte qu’il m’a laissée derrière. » Y a eu un blanc. Je l’ai vu gigoter à côté de moi, mal à l’aise. Il a rien osé dire, il est juste resté avec moi, jusqu’à ce que je m’endorme contre son épaule. On devait être beaux à voir : deux gamins endormis dans le couloir de l’entrée, à attendre un père qui ne reviendrait pas. Ce jour là j’ai pas seulement compris que mon père ne reviendrait pas. J’ai compris que le centre de mon univers, la personne la plus importante de ma vie, c’était Iron.
J’ai vite commencé à déconner. C’était plus qu’une adolescence turbulente. A mes quinze ans, on s’est rendu compte que j’étais bipolaire. C’était pour ça, disaient-ils, que j’étais exubérante, bruyante et dangereuse pendant des semaines puis que je passais des jours entiers au lit, à rien vouloir, rien manger, rien dire. J’ai jamais été très régulière dans ma médication parce que ça me file la gerbe. Et ça me vide la tête. Et ça m’enlève toute mon énergie. Moi j’aime bouger, sauter, danser, baiser sur des rails de trains. Enfin bon, tant qu’Iron était à la maison, je prenais presque toutes mes doses. Faut dire qu’il avait de l’imagination pour trouver des moyens de me forcer. Ce qu’il savait pas c’est que je les aurais pris simplement pour lui faire plaisir, les cachets. C’était juste plus drôle de me battre avec lui, de le forcer à m’enfermer dans ses bras jusqu’à ce que je ‘cède’.
Ouais, on rigolait bien avant qu’il tombe amoureux. Putain, faut que je vous raconte comment il m’a annoncé qu’il déménageait pour aller habiter avec cette pouf. C’était un Jeudi. Déjà, on se dit que ça pue. C’est nul les Jeudi. Il se passe jamais rien de bien les Jeudi. Bref, Iron s’était battu. Me demandez pas avec qui, je sais plus. Tout ce dont je me rappelle c’est qu’il avait l’arcade en sang. Alors, dans le fauteuil, à califourchon sur ses genoux, je désinfectais. Ça l’emmerdait quand je faisais ça parce qu’il voyait plus la télé. Cette fois là, au lieu de râler, il a posé ses grandes mains autour de ma petite taille et il m’a dit : « Hey, June, j’ai un truc à te dire. » Pour toute réponse, j’ai fait : « Mh ? » Alors, marchant sur des œufs, il a enchaîné : « Je déménage. Moi et Vivien, on va habiter ensemble. Je l’aime. » J’ai rit. N’importe quoi. « Je suis sérieux, June. » Alors j’ai regardé dans ses yeux et j’ai vu qu’il déconnait pas. Plus rapide que l’éclair, je me suis levée et j’ai couru m’enfermer dans ma chambre. Le but c’était de lui briser le cœur, de le faire réagir, de le faire courir derrière moi. J’aurais voulu qu’il s’écorche les poings à taper sur la porte. Ouvre, June, ouvre ! Je t’aime ! Ouvre ! Rien de tout ça. Il aimait Vivien et il est parti, me laissant seule dans l’appartement qu’on louait à deux, à l’époque.
Les mois qui ont suivi, j’ai dû apprendre à vivre toute seule. Je travaillais pas, j’avais jamais travaillé. Iron m’envoyait de l’argent de temps en temps. C’était pas grand chose mais ça payait le loyer, au moins. Pour le reste, je survivais grâce à des cadeaux fait par des hommes. Après tout, comme me l’avait dit papa : Il n’y a pas d’amour, il n’y a que des preuves d’amour. Mais attention hein, je suis pas une pute. J’avais qu’un ou deux hommes en même temps dans ma vie. Puis j’étais amoureuse, à chaque fois. C’était plutôt cool en fait. J’ai fait beaucoup de fêtes pendant cette période. Pris pas mal de drogues aussi. Je me disais que si je faisais des overdoses, Iron serait bien obligé de venir me voir à l’hôpital. Ah oui, parce que je l’ai peut-être pas dit mais il n’y avait plus de place pour moi dans son cœur. Seule Vivien existait. Et je la haïssais pour ça.
Sauf que j’ai jamais fait d’overdose. Pour faire réagir mon frère, j’ai alors décidé de complétement arrêter ma médication. Je voulais qu’il s’en rende compte, qu’il prenne peur et qu’il revienne habiter avec moi, pour ‘me surveiller’. C’était pas une très bonne idée. Parce que j’ai d’abord fait une phase maniaque qui a effrayé tout mon entourage. T’es bonne mais t’es beaucoup trop folle, tchao. Faut dire que j’ai quand même mis le feu aux rideaux. Mais c’est pas vraiment de ma faute. C’est juste que je trouvais que l’appartement était trop morne. Il fallait que ça pulse. Puis j’avais froid. Ils m’avaient coupé le chauffage.
Le pire ça a été le moment de la phase dépressive. J’avais oublié de la calculer, celle-là. Pendant des semaines j’ai erré comme un fantôme dans mon appartement. J’ai perdu beaucoup de poids. J’ai dormi assez pour toute une vie. Roulée en boule dans mes draps, je perdais la tête. Vous auriez dû voir l’état de l’appartement. Des déchets partout, des rideaux en lambeau que j’avais pas pris la peine d’enlever. J’avais même peur de mon reflet dans le miroir alors je fermais les yeux quand j’allais aux toilettes. Et, un matin, j’ai reçut un sms. Je déménage dans le bronx. J’ai pas tout de suite réagi. J’ai pas répondu, j’ai éteins mon portable et je me suis rendormie. Quelque jours plus tard, j’ai compris quelle était la seule solution : m’ouvrir les veines. C’était double gagnant. Je pouvais plus vivre comme ça. Alors soit je me réussissais et c’était réglé, soit je me ratais et ça faisait réagir mon frère.
Je me suis ratée. Le proprio est venu réclamer le loyer et il a appelé l’ambulance. Le plus drôle c’est qu’en débarquant dans mon appartement, il a hurlé : « T’AS INTERÊT A ÊTRE MORTE PARCE QUE C’EST TA SEULE EXCUSE » Ça m’a filé un fou rire. |
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