| Sujet: Jovan – do svidaniya nevinnost Jeu 12 Mar - 23:05 | | Jovan Théo Ivanevna A quel moment le coup de couteau s’enfonce si profondément que la chair commence à pleurer d’amour ? Nom Ivanevna que tu portes, caches de la langue des autres. Prononciation pitoyable, tu leur délaisses cette connaissance. Prénom Jovan Théo. Plus homme que fille, destin qui t'amène déjà vers ces premiers pas de rebelle. Date et lieu de naissance 20 Decembre 1994 - Saint Petersburg. L'hiver froid de Russie, aucun avantage dès ta naissance, communisme qui te prive de tout. Âge 20 ans que tu foules les rues sombres, la boue et la pierre sont tes décors. Nationalité Américo-Russe, tu en profites. Papillonnant entre les deux contrées à ta guise une fois adulte, ton coeur s'est arrêté aux Etats-Unis. Origines Russes et Américaines, enfant de cultures tellement différentes. La douce femme soviétique qui attire le regard du diplomate Américain. Statut matrimonial Anarchiste de coeur, libre, animal dans ton instinct. Tu te fais séduire par plusieurs, mais ton coeur bat pour celui qui t'apportes la violence. Orientation sexuelle Bisexuelle, tu cherches n'importe quel sentiment d'addiction pour t'assouvir. Hommes et femmes sont à ta merci. Job ou Activié Danseuse de nuit, séduisant les clients, dans une boîte moins crasseuse que les autres, tu profites de deux jours de congé où tu dessines pour ce ridicule journal gratuit du dimanche. Des heures tu passes à essayer d'avoir ton diplôme en Anglais. Groupe De ceux qui survivent, ta tête hors de l'eau. Chaque matin la décision si tu te noies ou pas. Crédits Psychotic Kid Quand et comment avez vous emménagé au Parking ? Les petites mains frêles agrippent ta valise, quinze ans que tu vis parmi ceux de ta contrée. L’enfant réussi, doué en tout, qui rend fiers ses parents dans la petite école du quartier de la grande ville politique. Vie modeste, agréable. Tu n’as pas très bien compris quand on t’a annoncé le déménagement, le retour au pays du père ayant perdu sa place au conseil des affaires internationales. Un immense continent dont on t’a juste parlé, visité deux fois dans ta courte vie. La crise a fait rage, le communisme vous a appauvri de jour en jour, ne laissant rien aux immigrés dans ce pays. Une décision normale pour tes parents, préférant vivre dans une minuscule maison là-bas que dans une boîte en carton ici. Mais la maison n’était qu’un rêve, loin des drames du Bronx que tu frôles maintenant depuis trois ans. La mère seule, l’enfant sauvage, un passé qui ne semble jamais s’être produit. Que pensez-vous de l'immeuble et vos voisins ? Les ébats te réveillent la nuit, t’arrachent à tes rêves doux et mélodieux d’une vie passée. Gifle à la joue, réalise petit enfant, que tu es encore dans cet immeuble crasseux, pauvre. Destinée à pourrir ici, tu vois ta vie défiler entre ces murs et tu pleures. Larmes de tristesse, de folie, d’espoir qui n’a lieu d’être. Nuit qui se mêle au jour, tu n’as pour seul but de trouver ton souffle de la journée. T’échapper d’une manière sotte à ces vipères et ces rats qui vivent avec toi. Un incendie ne serait pas de refus, tout faire brûler, annuler les rêves et crever dans la fumée noire. Quelle est votre réputation au sein du quartier ? Pas tout à fait ancienne, pas tout à fait nouvelle. Tu refuses de te créer ta place, d’en avoir une et d’être casée dans ta catégorie. Les yeux se posent sur toi, plutôt sur ton corps, meurtri à l’intérieur mais qui en séduit plus d’un. Vieux ou jeune, tous se retournent pour se délecter d’un délice pervers. Langues de serpents qui sifflent à ton passage, mêmes commères qui critiquent ta manière de bouger. Féline, sauvage, tu n’appartiens à personne et à tout le monde en même temps. Silencieuse mais bruyante quand ce n’est pas le moment, briseuse de moments sérieux, ternes. Voyou, aux traits angéliques, manipulateurs des sentiments. Tout dans l’espoir de réussir tes petites expériences, ton aventure sans fin ni début. | feat Camille Rowe Pianiste depuis ta tendre enfance, passion trop chère, abandonnée • Peur d’être seule la nuit, de tes délires et cauchemars tu cherches toujours de la compagnie. N’importe laquelle. • Amoureuse du danger depuis ton arrivée, exploratrice à tes heures perdues • La vidéothèque est bien trop heureux de te louer leur vieux films pourris, tu adores ça. • Les langues que tu étudies toute seule, pour un jour te casser d’ici. • Nuque parfumée d’eau de Cologne traditionnelle, masculine, communiste. • Que de l’eau que tu bois, le café trop fade qu’il y ressemble quand-même. • Yeux rivés sur les lumières de la ville, la nuit tu te promènes pour voir le ciel s’illuminer à l’aurore. • Ecorchures sur ta peau, cicatrices mal soignés, l’envie de te blesser pour vivre. • D’autres ont peur de la violence, tu ne demandes que ça. Ton rôle de victime te sied à merveille.
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Le bâtiment l’observe de son sommet, laid et affreusement seul dans cette banlieue pauvre, la jugeant dès son arrivée, à ses pieds pour se délecter de qui va à nouveaux voir sa vie brisée. Les sacs à peine balancés hors du coffre de ce taxi qui réclame déjà trop d’argent pour si peu de kilomètres. Sa nouvelle vie, si l’on pouvait appeler ça comme ça, allait commencer ici dans ce trou à rats. Des yeux la dévisagent déjà par derrière leurs vitres sales, elle, cette nouvelle arrivante qui attire la curiosité des concierges. Prêtes à sonner l’alarme du nouveau venu à travers tout l’immeuble, comme au temps du moyen-âge, ravies qu’une femme et son enfant aient perdu la vie de leur père de famille, leurs revenus déjà bas pour qu’elles viennent pimenter l’ignoble ennui de ces commères ici. La jeune femme ravale ses larmes, son dégout, et monte les étages avec sa mère pour atteindre leur nouveau lieu de vie. Un appartement bien loin des plus luxurieux existants, maigre salaire qui leur permet à peine de se payer ça. Ses doigts frêles parcourent la rampe de l’escalier de secours quelques heures plus tard, envoyée à faire les achats de nourriture. Jovan observe chaque couloir, écoute chaque son tel un renard prêt à prendre la fuite à n’importe quel signal d’alarme. Plus que quelques marches et elle sera enfin en bas, dans les rues. C’est cette voix rauque et énervée qui retient son attention près de l’entrée, le jeune homme au regard violent qui lève les yeux vers elle. Regard de fou, de chasseur utilisant la force. Les yeux plongés dans les siens quelques secondes, avant de se précipiter en dehors du bâtiment et de ne pas se retourner. Aucune chance de ne plus jamais le recroiser, le Parking était encore plus minuscule que son quartier russe.
Lettres si différentes des siennes, mots qui ornent les étiquettes poussiéreuses de ce petit magasin piteux du quartier. Quelques rues plus loin de chez elle, des pièces dans sa poche, prête à aller payer les quelques crasses qu’elle a amassées dans ses bras. La stupéfaction qui se glisse sournoisement sur son visage lorsqu’un jeune homme armé fait effraction dans la boutique pour réclamer l’argent présent dans la caisse. Bout de l’arme à feu braqué sur son buste avant de se diriger vers le propriétaire de la boutique qui a réagi plus vite que ses yeux. Coup de feu en direction du jeune bandit, la jambe touchée, son corps qui s’effondre à terre laissant l’arme glisser de ses mains. La jeune russe perds le contrôle de son corps, tremblements de peur en étant rappelée de son passé. Devant ses yeux vogue le corps de con père, inerte, tuée lors d’un braquage de banque. Simple fonctionnaire, dégât collatéral qui n’aurait jamais du avoir lieu. Ses doigts lâchent les affaires dans ses bras, les paquets jonchent le sol et ses pieds se dirigent rapidement vers la sortie alors qu’au loin une sirène de police se fait entendre. Ce n’est qu’après avoir frôlé les pavés de plusieurs rues en courant qu’elle s’arrête dans un coin, près des poubelles, le souffle court. Instants hors du temps, les secondes qui s’écoulent aussi lentement que la capacité à reprendre sa respiration. Une réalisation qui gifle son beau corps de princesse modeste, la vie qu’elle mènera à partir de maintenant, loin de ce qui avait été prévu pour elle. Danger constant dans le quartier qui accompagnera ses faits et gestes. Jovan se devait de connaître se danger et de le contrôler, dès cet instant. La proie de ses souvenirs devait devenir le chaos de ce quartier. Violence qui l’avait choqué à l’instant même, et qui pourtant avait un goût si doux qu’elle s’étonna elle-même.
Quelques mois plus tard, elle se promène sur les bords des toits. L’équilibre chancelant, prêt à s’écraser sur le sol des étages plus bas à chaque seconde. Tel un animal, ses yeux cherchent de quoi s’occuper aujourd’hui. Une agression, un vol, destruction de biens matériaux, douce innocence qui se brise en éclats à chaque matin lorsque les paupières s’ouvrent à coté d’un inconnu. Soif de sang, le sien, l’envie d’être victime de la colère d’un autre. Obsession enivrante, dose qui augmente de jour en jour, pire que la drogue.
Etudiante en kinésithérapie, les massages peuvent être marchandés. RPGiste depuis bien trop longtemps, je me sens vieille :dino: Accro aux personnages compliqués avec des relations un peu trop destructrices. Oups. J'aime les vieux films, les bons films qui me font cramer les neurones. Amatrice de tortilla et de poulet grillé. Je vous aime
Dernière édition par Jovan Ivanevna – le Dim 15 Mar - 18:20, édité 9 fois |
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