| Sujet: brandon ; you're dripping like a saturated sunrise Dim 20 Sep - 23:22 | | Brandon Aymeric Stone low on self esteem so you run on gasoline. Nom Stone, seul héritage de son père, son père qui a foutu le camp et que lui, paumé, il essaye de retrouver dans les coins les plus crasseux de sa tête et de la vie. Prénom Brandon, un nom qui avait perdu toute saveur, toute émotion, jusqu'à ce qu' elle le dise, quand elle le dit ça sonne pas faux à ses oreilles. Et puis il y a Aymeric, mais ça il ne le dit pas, parce que ça fait que mettre de la distance entre Brandon et Stone. Date et lieu de naissance Le vingt-trois octobre, dans South L.A., prison à ciel ouvert, avec ses rues sales et les bruits la nuit qui sont inquiétants. Brandon il n'a jamais connu rien d'autre que ça. Âge Dix-sept ans, presque dix-huit. C'est encore un enfant, un gamin. Nationalité Américaine, il n'a jamais mis les pieds hors de ce grand pays, c'est chez lui mais en réalité Brandon c'est un alien. Origines Y'a sa mère qui vient d'un pays encore plus grand, la Russie. La Russie, il ne connaît pas, et c'est pas comme si sa mère allait lui en parler. Statut matrimonial Célibataire, c'est que Brandon il est difficile à gérer, il va vous éclater en pleine figure. Orientation sexuelle Hétérosexuel, même si il a d'autres préoccupations en tête, il y a elle. Et elle il sait pas comment la décrire. Job ou Activité Il fait rien, c'est une ombre de la société, il passe ses journées à ramasser la poussière sur ses baskets usées. Date d'arrivée au Parking Il y a pas longtemps, vraiment tout récemment, quand il en a eu assez, quand il en pouvait plus d'attendre, tout seul avec sa tête qui lui souffle des pensées moches. Il est parti d'où il venait pour atterrir ici. Ça fait pas longtemps, mais dans sa tête ça fait une éternité. Groupe De ceux qui survivent. Type de perso scénario de sienna Crédits self. Autorisez-vous, en cas de suppression, l'utilisation de vos scénarios et/ou familles par d'autres joueurs ? non. Quand et comment avez vous emménagé au Parking ? Pour aller la chercher, pour la retrouver. Par pour la ramener avec moi, parce que j'ai nulle part où la ramener, et puis j'ai nulle part où retourner. Parce que sans elle j'ai plus de repères je suis juste moi, parce que ça fait mal d'être tout seul. Et puis rendu au Bronx, je me suis fait ramasser par la Famille. J'veux dire, c'est pas ma famille de sang évidémment, parce que ça j'en ai pas. J'étais perdu, dans ma tête et littéralement. Alors on m'a retrouvé et maintenant je suis là, je suis plus seul. Que pensez-vous de l'immeuble et vos voisins ? Ici y'a la famille, et puis y'a les voisins. Les voisins, t'en as qui sont vraiment trop fouineurs, mais qu'est-ce qu'ils en ont à foutre de moi et d'où je viens? Moi j'en ai rien à foutre d'eux d'abord, ça devrait être réciproque. En vérité, il est moche cet immeuble sale avec son ascenceur qui marche jamais et ses murs trop minces, avec les secrets des habitants qui s'y faufilent, parce qu'ici, les murs ont des oreilles. C'est pas beau et pourtant j'ai jamais été aussi bien. Ses murs plein de graffitis jamais effacés et réprimandés, une vague odeur de pisse dans l'entrée et un toit qui donne finalement l'impression d'être libre. C'est pas comme le Ched, avec ses murs blancs immaculés et ses portes blindées, avec des tonnes de serrures différentes. Le Parking, comparé au Ched, c'est un bout de rêve et de liberté. Quelle est votre réputation au sein du quartier ? Orphelin de la rue, abandonné à ses propres vices. Gamin insupportable, des fois on voudrait juste que je reparte d'où je suis venu, que j'arrête de gueuler, de faire n'importe quoi n'importe comment. Que j'arrête de parler, de tout casser. Voyou sans morale, sans loi, sans limite. Alien. Je suis venu de loin et je fais rien comme il faut. Et pourtant on peut pas s'empêcher d'avoir un peu pitié, parce que j'suis jeune, j'émerge à peine de l'adolescence et j'ai déjà foutu ma vie en l'air depuis longtemps. Ça les tue. J'fais partie de la Famille, de ceux qui ont été abandonné par la vie, et à qui ont a donné une deuxième chance, mais ça les autres ils comprennent pas. Je fais genre je m'en fous de ce que les autres pensent, mais au fond, ça me dégoûte. Ils comprennent rien et ils croient que je l'ai fait exprès, de m'éloigner de la lumière, pris dans la pénombre des nuages de carbone qui s'échappent des voitures qui filent sur les autoroutes alors que moi, la course de la vie je la fait à reculons. | feat antoine-olivier pilon Les yeux rouges, le nez qui saigne et les bleus sur ses avants-bras, témoignages d'une vie cassée. • Brandon il vient pas d'ici, il est venu de loin. Il s'est enfui du centre pour délinquants où il se trouvait et il s'est retrouvé ici, mais c'était pas par hasard. • Pour Brandon, il faut que ça bouge, qu'il y ait de la casse, comme une pluie d'éclats de verre. Il tient pas en place. Il se sent devenir fou quand il reste sur place (même si son état mental à la base est pas exactement sain). Il y arrive pas, et ça le prend de l'intérieur et il se met à tout casser, et ça l'occupe. Ça soulage un instant. • Il parle mal Brandon, c'est pas des jolis mots qui sortent de sa bouche, les poèmes il connaît pas, il connaît que le langage de la vraie vie, les mots crus, qui font mal, qui piquent comme de l'eau oxygénée sur une plaie ouverte. C'est tranchant, c'est trash. Brandon ses phrases sont bizarres des fois, mais c'est pas comme si on lui avait laissé une chance d'apprendre. Alors il parle mal et il s'en fout. • Il connaît rien sur ses origines. Sa mère d'abord, elle vient de l'autre côté de l'océan, là où tout est différent, et pourtant Brandon il connaît rien de ça. Parce que sa mère elle est trop occupée à foutre sa vie en l'air. Ça doit être de famille. Et son père lui, il s'est barré y'a tellement longtemps que pour Brandon c'est une ombre, du flou, comme l'atmosphère qui ondule et crée des mirages l'été. Mais c'est pas parce qu'il est pas là que Brandon tente pas de le retrouver. • Y'a cinq ans on l'a mis au Ched. Le Ched, c'est un centre pour jeunes délinquants, un synoynme de prison, une prison où on cache les bas-fonds de la société, parce que ça fait peur aux gens normaux. Brandon il s'est retrouvé là parce qu'il fait jamais rien comme il faut, parce qu'il casse tout sur son passage, parce qu'il crie tout le temps, parce qu'il est insupportable, parce que y'a plus personne qui a envie d'essayer de s'occuper de lui. • Ils lui ont dit que s'il se comportait mieux, il pourrait sortir du Ched. Ça a empiré la situation. Il le fait pas exprès, c'est pas sa faute si c'est un alien, si son cerveau arrive pas à se concentrer sur la même chose ne serait-ce qu'un moment, s'il a toujours envie de tout casser. C'est pas sa faute s'il aime voir voler les éclats de plastique et de verre. Comme si c'était supportable, un endroit comme le Ched. C'est qu'ils se moquaient de lui. Et Brandon il n'aime pas ça quand on se moque de lui. • Il fout rien de ses journées. Ça fait longtemps qu'il n'a pas mis les pieds dans une salle de classe, et c'est impossible qu'il se trouve un travail. De toute façon, il n'en voudrait pas. • Alors il passe ses journées à silloner la ville, sur son skateboard dont il s'est jamais séparé. Ce skate, il a usé ses roues à L.A., et maintenant ici. Après des années passées au Ched, ça fait du bien de juste filer à vive allure dans les rues, de crier des obscénités à des étrangers et de chanter à tue-tête. • Brandon, il a besoin de validation, même si en apparence il crie dans le vide, il espère toujours que sa détresse va rejoindre quelqu'un. Peut-être juste quelqu'un qui lui assure qu'il existe bel et bien, qu'il est vraiment là. Des fois, il se met à douter. •
|
Elle m'avait promis qu'elle reviendrait. Peut-être pas promis avec des mots. Mais elle a pas le droit de faire ça. Sienna, c'est ma maman. Pas ma vraie mère, parce que ma vraie mère, je sais même pas ce qu'elle fout, elle doit être en train de se ruiner l'existence parce que c'est juste ça qu'elle sait faire, et c'est tout ce qu'elle m'a appris. Sienna c'est pas vraiment ma maman en fait. Moi et elle c'est comme le système solaire inversé. Elle c'est le soleil, mais elle gravite autour de moi. Elle m'adore. Et c'est réciproque. On s'aime beaucoup, vraiment beaucoup.
La poussière et la misère qui m'emplissent s'accumulent dans mon corps depuis que je suis gamin. C'est mon environnement naturel, les rues crasseuses et un appartement qui tombe en ruines, avec l'ombre d'une mère sur le canapé, troué, ramassé sur le bord du trottoir. Des fois c'est comme ça que je me sens aussi. Moi je fais confiance à personne. On peut jamais faire confiance à personne, parce que les gens ils comprennent pas ce que ça veut dire la confiance. La confiance, c'est comme tout le reste, y'a une envie irrépressible de la casser. La casser comme on casse les vitres des commerces et des maisons.
J'ai toujours eu cette envie de tout casser au fond d'moi, mais le médecin de la tête il dit que c'est normal. Enfin, non, c'est pas normal. Mais c'est normal pour moi, parce que je suis pas normal. Je m'emmêle. Je reprends. Paraît que dans ma tête ça va pas comme il faut. Et à cause de ça, j'ai envie de tout casser. Mais c'est parce que je m'emmerde, moi. Puis j'ai fini par me retrouver au Ched. Le Ched c'est horrible, c'est là où on mets les gens qui ont tout fait mal, qui ont tout raté. Mais on a trop pitié d'eux pour leur avouer qu'ils sont foutus, alors ils font semblant qu'ils vont arriver à les réparer. Sauf que ça se répare pas, un humain avec un défaut de fabrication.
Le Ched, c'était pourri. Mais vraiment. Moi j'aurais voulu me tirer de là, et vite, mais bien évidémment on peut pas. On peut pas sortir d'une prison juste comme ça. Et puis y'a Sienna. Sienna ils m'ont dit que c'était ma psychologue, et moi au début ça m'a emmerdé, parce que les psychologues je les aime vraiment pas du tout. Ils font semblant de comprendre et de vouloir aider mais en fait ils s'en foutent de nous. Mais de toute façon, Sienna, c'étais pas ma psychologue. Sienna et moi on se complète, on peut pas être l'un sans l'autre. Sienna c'est comme ma maman et c'est ça le problème. Comme. C'est pas juste. On est fait l'un pour l'autre. Elle devrait toujours être là pour moi, rien que pour moi. Pas juste comme une maman. Sienna elle est à moi, sur tous les plans. Je voudrais qu'elle soit toujours autour de moi.
Sauf qu'un jour, elle m'a trahi. Elle est partie loin, à l'autre bout du pays. Comme ça. Je me suis fâché. Je suis entré dans une colère noire, parce qu'elle avait pas le droit, pas le droit de partir comme ça, pas le droit de partir sans rien me dire, sans me dire ce qu'elle va faire là-bas. On devrait rien se cacher. J'ai bien foutu le bordel dans son bureau, et j'vous jure que je me suis retenu pour pas tout casser. Pour pas la casser. J'ai pas fait exprès, c'était plus fort que moi. Je voulais pas. Et surtout, je voulais pas qu'elle parte, mais elle l'a fait quand même.
Alors moi aussi je suis parti. Parce que ça faisait trop longtemps, trop longtemps sans son visage, sans lui balancer des mots jamais vraiment méchants, sans qu'elle prononce mon nom. Trop longtemps sans nouvelles. Je me suis tiré du Ched. Avant, je croyais pas que c'était possible, je pensais que j'étais pris là pour toujours. Sauf que j'ai réussi à m'enfuir, et je courais, plein de bleus et de crasse dans les rues de L.A., sans savoir dans quelle direction j'allais, je courais jusqu'à ce qu'ils n'arrivent plus à suivre le rythme et qu'ils décident de retourner au Ched. À partir de là, j'ai dû faire mon chemin jusqu'à New York. Bon, à force de traîner dans les rues et de foutre la merde, je sais comment me débrouiller pour obtenir un peu d'argent. Gagné ou volé, de l'argent, c'est de l'argent, et c'est ces bouts de papier qui m'ont permis de rejoindre Sienna.
Ou en tous cas, c'était mon plan. Sauf que Sienna, je ne l'ai pas trouvée, pas encore. J'étais perdu, et c'est là qu'on ma trouvé. C'est bizarre, parce que c'est moi qui devait trouver quelqu'un et pas l'inverse. Ce quelqu'un, c'est Felice, c'est ma nouvelle famille. Felice, lui, il a vraiment tout compris à la vie, vraiment pas comme ces gens en blouse blanche au Ched. De toute façon ici, elles seraient pas blanches longtemps, leur blouse, tellement il y a de la poussière et de la saleté partout. C'est la rue, la vraie, et je me sens presque à la maison.
j'ai toujours été pourrie dans les présentations. t'façon je dois avouer qu'en fait, c'est un retour que je fais parmi vous. j'étais sur DC à l'ouverture (si y'en a qui se rappellent un gosse tchèque nommé emanuel novak, c'était moi) et j'ai quitté sans donné de nouvelles bicause school & plein d'autres trucs ( ), et j'me suis toujours sentie mal (et comme j'ai pas eu l'occasion de la faire à ce moment-là, je le dis maintenant, je m'excuse). mais surtout, DC m'est jamais sorti de la tête. alors je reviens à la maison (pour ceux qui me connaissent pas, je change tout le temps de pseudo, en ce moment c'est léo, 18 ans, et je viens du canada bonjour bonsoir ).
Dernière édition par Brandon Stone le Dim 27 Sep - 8:37, édité 12 fois |
|