Topic Commun #1

Le Toit, ce n'est pas une décharge !

Topic Commun

Des bouteilles, des poussettes cassées, des matelas éventrés…le toit de l’immeuble ressemblait davantage à une décharge qu’à un toit depuis la rooftop party qui n’avait d’ailleurs toujours pas été rangée ! La Concierge n’en revenait pas d’un tel laisser-aller mais elle ne se laissait pas décourager pour autant ! Accompagnée de quelques locataires, elle jeta un rouleau de sacs poubelles dans les mains de l’un d’entre eux et désigna le bordel du doigt. « Je veux que tout ça disparaisse ! Je n’ai jamais été contre un petit coin aménagé mais plus d’ordures ici ! Et je vous préviens, on ne jette rien par dessus bord, c’est dangereux ! Vous m’avez compris ? DAN-GE-REUX ! »

Hors-jeu : Comme annoncé, ce topic est commun à tous ceux qui le souhaitent, il n'y a pas d'ordre ni de longueur imposée, faites ce qui vous plait mais laissez aux autres le temps de participer ! En cas de duo trop prononcé, n'hésitez pas à créer un topic privé dans la section réservée à l'event, cela déchargera ce topic commun. Vous pouvez bien entendu participer à plusieurs topics communs.

Et bla bla bla. Elle ne la bouclait jamais la vieille ? Le bras posé sur le manche de ton balai, tu te tenais plus ou moins adossé sur ce dernier, peu intéressé par les instructions de la Concierge. C’est vrai quoi, toi tu n’avais pas fait le bordel sur le toit mais si tu pouvais avoir une ristourne sur ton loyer, c’était tout bénéf ! Jetant un regard autour de toi, tu regardais avec qui tu pourrais potentiellement faire le bordel mais pour l’instant, aucun n’osait moufter. Fallait dire que la Concierge, elle en imposait. A sa dernière remarque, tu ricanais déjà en donnant un coup de coude à ta voisine. « ça dépend pour qui hein ! » non parce qu’elle ne pensait tout de même pas que tu te taperais cinquante aller-retours hein…
Attendant que la concierge soit partie, tu laissais tomber le balai sans plus de cérémonie avant de te diriger vers les sièges déglingués. Tu tirais une clope de ton paquet avant de croiser tes bras derrière la tête. Aider ? Et puis quoi encore ?

A cœur de se racheter une réputation autre que la "discrète" nouvelle qui inondait ses voisins en guise de Bienvenue, elle était au rendez vous sur le toit de l'immeuble qui avait besoin d'un p'tit coup de propre. Pis sans vouloir jouer les mijaurées, il était carrément dégueu ! La concierge donnait donc des instructions ... enfin cela ressemblait plutôt à des consignes militaires vu le ton ! Même si elle n'aimait que moyennement qu'on lu parle de cette façon, elle avait appris, et elle le mettait en pratique depuis peu, que se la fermer était souvent bien plus prolifique dans ces cas là. Et ce n'est pas comme si elle n'avait pas de raisons de monter sur ses grands chevaux. Regrettant d'être venu "les mains dans les poches", et puisque la Commandante fournissait uniquement de grands sacs poubelles, l'un des voisins, jamais croisé encore, lâcha son balai postiche après un coup de coude donné en commentant les ordres donnés et préventifs de ne rien balancer du toit !
Forcément, s'était-elle dit, y'a pas idée d'jeter des déchets par les fenêtres ... enfin normalement. Contact de bras donc auquel elle n'avait répondu que par un hochement de tête et un sourire de complaisance. Pas d'accord avec lui certes, mais pas envie de se le mettre à dos non plus, elle avait décidé de faire les choses bien aujourd'hui ! Noyer personne, ne pas boire autre chose que de l'eau, coucher avec personne qu'on ne connaît pas depuis plus de quelques heures ! Assez accumulée de situation ambiguë, elle avait son quota boulette pour le mois !
Pas le temps de parler à l'homme n'affichant aucune motivation de ne ramasser ne serait ce qu'une canette, il était déjà assis sur l'un des fauteuils à s'allumer une clope. Elle se rapproche donc mi timide mi déterminée, son balai ramassé au sol, à la main, qu'elle tend devant lui

- Je peux ? Excusez moi, Bonjour déjà, le balai ? Vous n'allez pas vous en servir ? J'peux vous l'emprunter s'il vous plait ?

La fin du monde est annoncée. Elle s’appelle le Grand Ménage. Les poils de ta nuque se sont hérissés, quand tu as vu, lu ou entendu qu’ils allaient tout débarrasser sur le toit. Et ton magnifique potager, alors ? Pile quand tout commence à correctement pousser ! Alors, ni d’une ni deux, torse nu, tu file vite en haut, avalant les cinq étages à une vitesse folle. T’es un fifou dans ta tête. Heureusement que tu pratiques du sport, sinon tu serais une larvette, arrivé sur le toit. Ils se seraient servi de toi en serpillière. En plus, tu as croisé Madame La Concierge. Tu t’es arrêté pour dire bonjour, parce que tu es un garçon poli. La porte claque contre le mur, quand tu l’ouvres.

« - Personne ne touche mon potager ! »

Tu te précipites vers lui, bousculant une jolie mademoiselle métis, le visage tordu par l'inquiétude. Il va bien, Potager va bien ! Tu lui tournes autour, le vérifiant sur toutes les coutures. Il va bien. Ça te soulage. Tout fier, tu t’adresses alors aux personnes ici présentes :

« - Bah voui, si vous tuer Potager, je pourrais pas mettre Marie dedans ! »

Ça va de soi. Tu leur souris, avant de t’écraser à côté d’un gars. Regardant autour de toi, le nez froncé. Tu comprends pas tellement cet engouement, il n’est pas si sale que ça, ce toit ! Bon, un petit coup de balais ne lui ferait pas de mal.. Mais c’est pas pire que l’appartement de Lowell. Mauvaise exemple : rien n’est pire que l’appartement de Lowell.

A la base, je ne voulais pas participer. Sauf que, bon, ce serait quand même vachement hypocrite de rester enfermée dans mon appartement à faire semblant que j’entends pas les autres qui s’activent dans tous les sens. Puis ça va faire un moment que j’habites ici et j’ai encore jamais rien fait pour la communauté. J’ai même jamais sauvé personne, de ce toit. Aucun suicidaire ni rien. Alors, voilà, faut bien que je fasse quelque chose. « Je veux que tout ça disparaisse ! » elle dit, la concierge. Rien de plus simple, y a qu’à tout balancer par dessus bord. Tchao les ordures. En plus c’est drôle, de faire pleuvoir des déchets. « Et je vous préviens, on ne jette rien par dessus bord, c’est dangereux ! » Merde. Connasse, elle a pensé à tout. Je lui envoie un regard assassin mais celui qu’elle me rend est à glacer le sang. Mieux vaut ne pas lui désobéir, à celle-là. Quand on y pense, il en faut, des couilles, pour être concierge ici. Y a quelqu’un à côté de moi et sans même faire attention à qui c’est – genre si je le connais ou pas – je partage mes réflexions : « Tu penses pas qu’elle est transgenre, la concierge ? » Ça se peut, moi je dis.

Il n'y avait rien de pire au monde que de sortir de votre appartement et de tomber sur cette silhouette imposante, effrayante, carrément flippante même : celle de la gardienne. C'était exactement ce qui s'était produit pour Teddy et Charlotte. Croyez-le ou non, la Gardienne semblait avait sentit que ces deux-là allaient essayer de se défiler et ça n'y manqua pas. Teddy et sa bouille d'amour réussit à partir sans encombre en prétextant avoir un rendez-vous médical et évidemment, avec lui ça marchait toujours. Charlotte, à ce propos, restait persuadée que la Gardienne avait un faible pour son frère. Malheureusement -ou pas-, ce n'était pas le cas pour Charlotte, qui tenta vainement de s'en sortir. Moi aussi j'ai euh... un rendez-vous... la gardienne avait croisé ses bras. Mlle Peters, vous avez un mois de retard sur le loyer, n'est-ce pas ? Charlotte ferma les yeux. C'est bon, c'était perdu d'avance.

Elle s'était donc retrouvée sur le toit à soigner les lubies bizarres de la Gardienne. Oui, le Parking était dégueu, oui c'était même quasiment flippant. Mais et alors ? C'était pas comme si la population s'en plaignait. La moitié des locataires étaient au moins autant dégueu que l'immeuble, et Charlotte était sûre que certains avaient adopté une famille de rats grâce à l'état des lieux. Bref, Charlotte ne voyait vraiment pas l'intérêt d'être ici, seule. Elle tenait entre ses mains un sac poubelle et fit la moue. Dès que la Gardienne disparu, l'un des locataires en profita pour se laisser lourdement tomber sur l'un des fauteuils qui meublait le toit. Charlotte le fusilla du regard, sans que personne ne s'en aperçoive. Alors qu'elle allait ouvrir la bouche, elle entendit juste à côté d'elle une petite voix. Tu penses pas qu’elle est transgenre, la concierge ?] Charlotte tourna la tête, si elle n'avait pas été jetée ici comme on est jetée au bagne, sans doute qu'elle se serait mis à rire. Là, elle étiat plutôt énervée, boudeuse, comme une gamine à qui on a demandé de ranger sa chambre. Je sais pas, mais moi je pense qu'elle est la réincarnation d'un dictateur super moche, genre... genre... j'ai pas spécialement le nom d'un dictateur en tête mais je suis sûre qu'elle est sa réincarnation. Cette espèce de vieille pie ! Et là, réflexe de survie, Charlotte regarda derrière elle, craignant que la Gardienne soit revenue. Oui, elle était flippante cette femme. Bref, une fois la crainte passée elle se reconcentra sur son sac poubelle et jeta un coup d'oeil à sa voisine, comme pour l'encourager. Pourquoi t'es là toi ? Elle t'a aussi coincée quand tu sortais de ton appart' ? Elle fait ça tout le temps ! Oui, toujours... Mais avant que sa voisine n'ai pu lui répondre, Charlotte ouvrit grand la bouche, choquée. Elle venait d'assister, à quelque mètres de là, à une scène qui la révoltait au plus haut point. Ce type-là, qui faisait rien depuis tout à l'heure, fumait tranquillement et avait laissé une fille, qui semblait mal à l'aise et presque trop honnête pour vivre ici prendre son balais pour nettoyer à sa place. La féministe qui sommeillait en Charlotte ne pu se retenir et, après un petit "excuse-moi" à l'intention de sa voisine, désolée d'interrompre leur conversation, elle s'approcha à grand pas du flemmard. Hey, ducon ! Le brun la regarda, surpris. Oui, c'est à toi que je parle. Elle était désormais juste en face de lui et arracha de ses lèvres la cigarette qu'il fumait. T'imagines peut-être que, parce que t'es un mec tu as le droit de rien foutre pendant que les femmes font le ménage ? Espèce de vieux macho, bouges ton cul ! J'ai pas envie de galérer pendant que tu fous queue-dalle ! Charlotte arracha donc des mains le balais que la jeune femme avait emprunté et le tendit au type, attendant qu'il s'y mette, tout en tirant une taffe sur la clope dérobée.

La fille à côté de moi, elle a vraiment pas l’air contente d’être là. Elle tire une gueule pas possible et c’est dommage parce qu’elle est plutôt jolie. On l’a sûrement obligée à participer à ce grand nettoyage. Elle devait avoir quelque chose d’autre à faire, quelque chose de plus importants. Les sourcils légèrement froncés, je l’observe et je lui invente une vie. « Je sais pas, mais moi je pense qu'elle est la réincarnation d'un dictateur super moche, genre... genre... j'ai pas spécialement le nom d'un dictateur en tête mais je suis sûre qu'elle est sa réincarnation. Cette espèce de vieille pie ! » Un dictateur super moche ? Ça me laisse pensive et je cherche la concierge des yeux pour faire la comparaison. Moi non plus je m’y connaît pas trop en dictateurs. Il serait bien puni, en tout cas, le dictateur qui aurait été forcé de se ré-incarner en cette ‘espèce de vieille pie’. On aurait presque envie de le pardonner, sérieux. C’est pas une vie de gérer un immeuble de minables quand on a été aux commandes d’un pays, voir d’un empire. Pauvre concierge. « Pourquoi t'es là toi ? Elle t'a aussi coincée quand tu sortais de ton appart' ? Elle fait ça tout le temps ! » Ça me fait sourire d’avoir eu raison : la jolie blonde avait réellement quelque chose de plus intéressant à faire aujourd’hui, elle n’est là que parce qu’on l’a forcée. Moi, j’suis là de mon plein gré. Pas très passionnant, ma vie, en vrai.

C’est ce que je m’apprête à lui répondre quand la fille se dirige avec hargne vers un type qui glande rien. J’ai pas envie de m’impliquer dans une dispute mais j’entends quand même : « T'imagines peut-être que, parce que t'es un mec tu as le droit de rien foutre pendant que les femmes font le ménage ? » Je fronce les sourcils, plus fort, pas contente. Est-ce que je suis tombée sur une féministe ? Bordel, on peut pas faire trois pas sans tomber sur une personne chiante dans ce building ou quoi ? Je décide d’intervenir. « Arrête, c’est pas parce que c’est un mec qu’il glande rien. » Je lève les yeux au ciel. « C’est juste un con. » Me rendant compte de ce que je viens de dire, je jette un sourire désolé vers le type. J’voulais pas t’insulter, bonhomme, mais tu vois ce que je veux dire, non ? Putain, je suis nulle avec tout ça. J’aurais pas dû intervenir. Il est peut-être encore temps que je m’éloigne comme si de rien était…

-Je veux que tout ça disparaisse ! Je n’ai jamais été contre un petit coin aménagé mais plus d’ordures ici ! Et je vous préviens, on ne jette rien par dessus bord, c’est dangereux ! Vous m’avez compris ? DAN-GE-REUX !

Tiens, ce genre de ton, le môme en avait l'habitude avec sa mère, ça ne le changeait pas beaucoup...Enfin bref.

Nash n'était même pas responsable du dépotoir qu'avait provoquer ses voisins ; pendant que les résidents faisaient un carnage sans nom au sommet du Parking, lui, s'était couché à heure raisonnable pour "garder le rythme". En plus, ce genre de soirée n'était pas prévu pour un gamin de onze ans, et celui-ci savait bien qu'il n'avait pas sa place sur le toit quand la fête serait en proie à tous les vices du Bronx.

Mais quand même...30% de loyer en moins...

Sa tutrice était trop occupée à amasser les job' pour faire une pause afin de remettre en ordre le sol du toit. C'était au fils de s'en charger pour participer au loyer, ce n'est pas qu'il se sent inutile -en plus d'être un poids- mais plus en recherche d'un moyen d'aider sa maternelle.

Nash avait passé la porte du dernier étage de l'immeuble pour retrouver un rassemblement de personnes plus ou moins motivés et appliquées à la tâche. Il fait alors une analyse de la situation : Un type qui a l'air de ne pas vraiment vouloir participer, un autre parlant d'un Potager comme de son unique raison de vivre, une sorte de féministe qui s'assurer de recadrer le premier, une femme qui voulait également participer au conflit et une dernière métisse qui était l'unique cas ne se faisant pas remarquer plus que ça.

Le gamin a déjà envie de claquer la porte et de retourner se cloîtrer dans son appartement. Mais pas le choix, il lui fallait cette réduction pour un mois sans contrainte, pour une fois.
L'insomniaque saisit un rouleau de sac-poubelle pour en prendre un et le dérouler. C'est alors qu'il se mit à ramasser les canettes vides et les autres récipients de divers matériaux pour débarrasser un peu le toit de toutes traces de déchet. "Ce n'est pas une décharge" après tout. C'est dans les devoirs des résidents de s'assurer que le Parking ne deviennent pas un amas d'ordures...Enfin, c'est ce que pensait Nash.

Mais au creux de sa conscience, l'insomniaque n'avait pas envie de se charger de cet endroit, au point où il en est, autant le laisser se décomposer. Nash ne compte pas rester un habitant du Bronx toute son existence, le gosse veut partir loin et rogner cet appartement dans lequel celui-ci loge actuellement. Nash abandonnerait le Bronx en un battement de paupière, s'il le pouvait. Comme tous les autres, non ?

...Mais bon, 30% quand même !

-Arrête, c’est pas parce que c’est un mec qu’il glande rien.

Cette femme avait raison ! En tout cas, c'est ce qu'espérait Nash, sinon, cela voudrait dire qu'il n'est pas du sexe masculin, et là, il aurait eu une autre priorité que la tâche du toit. Nash s'arrêta un instant pour regarder l'altercation du coin de l'oeil. Le ton monte, ça l'intrigue. Même avec son air impassible et ce regard neutre souligné de cernes, Nash semble y prêter attention.

Qu’on soit tout d’accord : tu n’avais aucune intention de te bouger de ton transat et encore moins pour ramasser les saloperies des autres, bon, tu n’étais sans doute pas innocent quand aux cadavres de bouteilles mais ce n’était pas une raison ! Toi tu le payais ton loyer, il était même directement prélevé de ton compte par décision du juge et ce n’était sans doute pas un hasard d’ailleurs. Faisant craquer ton briquet d’un geste machinal, tu inspirais profondément sur ta clope avant de laisser la fumée s’échapper doucement de tes lèvres pour former de nouveaux nuages au dessus de ton visage tourné vers le ciel. Tranquille.
Une petite black (Aksana) ne tarda pas à venir te réclamer ton balai et tu l’observais un instant sans dire quoique ce soit, le balai toujours par terre à tes côtés. En fait, t’étais surtout étonné qu’elle se montre aussi pressée de faire le ménage. Elle y était peut-être habituée déjà ? Quoiqu’il en soit, t’avais aucune objection à ce qu’elle s’active la gosse, ça en ferait au moins une à se bouger. « Fais toi plaisir, d’ailleurs tu pourrais aussi faire l’appart 1101 quand tu auras fini » Tu ricanes un peu et tu souffles ta fumée sur le côté. Tu la charries un peu mais ce n’est pas méchant au fond, juste ta manière de l’encourager. Ton attention fut pourtant rapidement porté sur… « oh fuck c’est quoi ça ? » tu laisses échapper quand un type tatoué de la tête au pied (Marius) se met à courir vers un carré de terre, un air affolé sur le visage. Tu ne peux t’empêcher de rigoler et le désigner du menton à la nana qui venait de te demander le balai. « Regarde ce gars ! » T’es pas discret mais merde, y’a de quoi en perdre ses manières, ce type n’avait plus un seul centimètre d’épiderme sain. Tu n’avais rien contre les tatouages, tes bras en étaient d’ailleurs largement remplis mais ce mec là, c’était un fou ! Son histoire de potager ? Tu n’avais rien tilté. Puis comme s’il n’y avait déjà pas suffisamment de bordel, une folle-furieuse apparut (Charlotte) à vos côtés, les yeux révulsés et l’écume aux lèvres, à peu de choses prêt. Au début, tu ne la calculais même pas, parce que ducon ça ne t’évoquait rien sans doute mais à son ton, tu ne tardais pas à rouler vers elle ton visage d’un mouvement exagéré. Le truc c’est qu’elle t’arracha aussi ta clope et ça, tu n’appréciais pas, d’autres avaient fini par sucer des pavés pour moins que ça. Poussant un soupire, tu lui lances un regard à la fois moqueur et saoulé. « C’est quoi ton problème chérie ? ça te plait pas ? Tu regardes ailleurs et si t’es pas contente c’est pareil. » Tu ricanes un peu alors qu’elle te balançait le balai sur le ventre. Ni d’une ni deux tu retournais le manche pour lui taper sur le cul avec la tête du balai. Une autre (June) crut bon d’intervenir mais cette dernière au moins ne semblait pas chercher la merde. Bon, elle t’avait traité de con mais ça à la rigueur, c’était de la pisse de chat.

clairement, t'as ni envie de faire le ménage, ni l'espoir d'obtenir un rabais sur ton loyer. tu viens pour observer les autres à l’œuvre, comme des petites fourmis, et surtout : les voir s'entretuer. ouais, c'est dégueulasse. mais dieu sait que la plupart des habitants de cet immeuble sont pas foutus de s'entendre. t'arrives comme une fleur et tu tombes sur un type pas bien grand. pas un nain. un enfant. ah, sale môme. te voilà. t'es venu aider les autres à ramasser les capotes? mais t'as quel âge toi déjà, sept ans? tu le décoiffes et l'abandonnes, un peu secoué. si tu veux te faire du pognon tu ferais mieux de vendre du shit gamin. tu rejoins la troupe, ils sont tous posés dans le canapé et les fauteuils. tu dis pas bonjour, tu te laisses juste tomber dans une chaise pliante, écoutant la discussion. ça tourne autour de dani. hey, ducon ! espèce de vieux macho, bouges ton cul ! allez, un point pour clara morgane. arrête, c’est pas parce que c’est un mec qu’il glande rien. c’est juste un con. un rire s'échappe d'entre tes lèvres. un point pour barbie girl. tu t'attends à une réplique fracassante de dani, mais t'es déçue. à part le coup de balai dans le cul, c'était pas extraordinaire, ça valait quoi.. un demi-point. au final, t'allumes un joint de beuh, sans plus dévisager personne. pour te consoler de cette embrouille sans panache. allez, bastonnez-vous. c'est pas drôle sinon.

-Ah, sale môme. te voilà. t'es venu aider les autres à ramasser les capotes ? Mais t'as quel âge toi déjà, sept ans ? Si tu veux te faire du pognon, tu ferais mieux de vendre du shit gamin.

Nash releva ses yeux cernés vers la demoiselle qui venait de lui adresser la parole. Des capotes ? Le gosse la fixa sans dire un mot, déconcerté par l'immaturité de la jeune femme. En plus d'être provocante, elle n'avait aucune subtilité, et encore moins de leçons à lui donner. À vrai dire, tous ceux se retrouvant au Bronx n'avaientt aucune leçon à lui donner. Ce lieu étant pour Nash, un refuge à dépravés, dont il était l'unique exception -Un môme se prenant pour le petit prince-

Il ne voulait même pas lui donner son véritable âge. À quoi bon ? Elle avait l'air d'une enfant de sept ans qui était surexcitée d'avoir appris quelques vulgarités de la part des "Grands" et qui voulait se venter de son nouveau vocabulaire puéril.

Néanmoins, le fait que l'inconnue lui agita les cheveux le poussa à s'agiter pour remettre sa tignasse en place. C'était soit affectueux, soit rabaissant, et au vue du comportement de la jeune femme, ça penchait plus pour la deuxième hypothèse.

Le garçon se remit à ramasser les canettes et remarqua alors que la pseudo-provocatrice venait s'attaquer à une poignée de proies pour animer le conflit tel un clash de haut niveau. Nash ne supporte plus tant de bruit pour rien.

-Allez, bastonnez-vous. c'est pas drôle sinon

Déclara la trouble-fait

-C'est inutile de faire un second carnage ici.

Sa voix se fit enfin entendre bien qu'elle était faible. Comme un murmure de somnambule.

Nash -comme tout le monde- avait remarqué le dépotoir encore présent sur le toit. L'insomniaque avait juste envie de finir cette tâche et de rentrer chez lui, espérant que la troupe se décide à faire de même, bien que ce soit mal parti...

Histoire que vous soyez prévenu, il existe une loi, tacite, qui dit que pour vivre au Parking, il faut avoir un pète un casque. La rumeur disait qu'on les castait avant même l'état des lieux, les nouveaux timbrés qui viendraient vivre ici. Il faut dire, que ce n'était pas très dur à reconnaître. Quiconque était un jour intéressé pour vivre ici se révélait souvent suicidaire, fou ou désespéré. L'un ou l'autre, ça donnait des scènes assez surréalistes, comme ce qui était en train de se passer sur le toit de l'immeuble.

Charlotte et sa légendaire tendance à faire des drames s'étaient encore une fois faites remarquées avec son discours féministe. Parce que féministe Peters l'était, elle était bien obligée après avoir vécu avec trois mecs -de vrais mecs hein, qui pètent, rotent, jurent et vous font des bleus sur le bras pour dire bonjour. Et être féministe donnait en général d'excellentes raisons de gueuler. Et gueuler, elle aimait ça. C'était presque plus fort qu'elle. Mais quand bien même elle ne défendrait pas la cause des femmes envers et contre tout -souvent contre tout, qu'on se le dise- elle trouvait toujours une bonne raison de gueuler. La semaine dernière c'était contre la pollution des mers et océans, celle d'avant, c'était parce qu'un SDF s'était fait tapé dessus par des flics, et puis encore avant, elle s'était sentie investie de la mission de libérer les pauvres chiens et autres animaux de compagnie de la perversions de leur maître à leur vernir les griffes, les fringuer de jupette ou bien leur faire des houpettes dans les poils. Bref, tout ça pour dire que Charlotte, elle avait toujours une bonne raison de gueuler et de se faire remarquer. Et encore aujourd'hui, ça ne loupa pas. Alors qu'elle agressait cet espèce de con qui pensait sans doute qu'il avait mieux à faire que d'aider les autres, la jeune femme avec qui Charlotte avait échangé deux mots vint à sa rescousse -du type hein- ce qui étonnait la blonde. Arrête, c’est pas parce que c’est un mec qu’il glande rien. Charlotte secoua la tête, pas le moins du monde convaincue. Et alors que la jeune femme trouvait une autre raison -ce type était con- qui pouvait tout expliquer, la blonde se tourna vers son interlocutrice pour la faire taire. Bien sûr que si c'est parce que c'est un mec. Tous les mêmes à penser que le boulot sera fait pour eux. Dit-elle, absolument sûre. J'imagine que tes couilles pèsent trop lourd pour que tu puisses les bouger de ce transat ?! ajouta-t-elle, cette fois à l'attention de l'homme qui se retrouva rapidement encerclé par trois nanas et un gosse. D'ailleurs, des gosses vivaient ici ? Charlotte fut une seconde choquée de l'apprendre mais rapidement ramenée à la réalité par les encouragements d'une petite brune, d'ailleurs le surnom qu'on lui donna ne plaisait que moyennement à la jolie blonde. C'est moi, Clara Morgane ? s'offusqua-t-elle. Mais encore une fois, elle fut rattrapée d'un autre côté avant d'avoir pu argumenter pourquoi être Clara Morgane n'avait rien de cool, par un coup de balais au cul. Elle sursauta, poussant un petit cri de surprise. Pas besoin de chercher bien loin, c'était évidemment cet idiot d'homme qui venait de lui donner un coup. Petit con ! siffla Charlotte entre ses dents. C’est quoi ton problème chérie ? ça te plait pas ? Tu regardes ailleurs et si t’es pas contente c’est pareil. Ni une, ni deux, elle agrippa le bout du balais pour le dérober au main de ce fou furieux. Mais bon, fallait pas se mentir, il était plus fort qu'elle à ce jeu. Elle tira donc de toutes ses forces avant de lâcher d'un coup sec histoire qu'il ne s'y attende pas et -avec un peu de chance- qu'il s'enfonce tout seul le manche du balais dans le bide. C'est inutile de faire un second carnage ici. Se lamentait alors le gamin. Charlotte, qui défiait désormais du regard l'homme, ne se laissa certainement pas raisonner par un gosse (même si ce dernier semblait à 100 niveaux plus matures qu'elle). Prenant une taffe de la clope volée et sans quitter des yeux l'homme, elle s'adressa au petit : Désolée de te décevoir gamin, mais si va y en avoir un ! Nouvelle taffe. Bon, alors c'est quoi le souci ? Pourquoi on devrait tous travailler et pas toi, hein ? Non, si vous vous posez la question, elle ne lâcherait pas l'affaire !

Le propriétaire du balai semblait y tenir malgré son manque évident de motivation à cette séance de nettoyage imposé. Fixette un moment sur elle sans pour autant répondre à sa requête. Il bloque sur un tatoué qui traverse le toit comme si on allait déterrer des déchets amassés, des lingots d'or, ou des pains de cocaïne qu'il avait planqué.

- Ah ouais quand même, il est love de son potager lui ... alors qu'il ne fait même pas pousser quelques pieds de fumable ! Deal pour ton ménage, mais j'suis cher de l'heure, j'te préviens ... sinon j'peux aussi tenter d'accrocher un lustre et percer ta canalisation, c'est ma spécialité et c'est très efficace pour l'entretien !

Sourire moqueur bien sur et un ton amusé par ce type et son attitude, pas le temps de répliquer qu'une jeune femme, puis une autre, puis un môme débarquent autour de BalaiMan, la star du toit qui attire des commentaires de chaque habitant présent. Froncement de sourcils empreint de ses propres souvenirs de squatt lorsqu'elle voit une deuxième gamine qui n'a même plus l'air d'une enfant. Mais d'un autre côté, ça vous forge de vivre dans des endroits ou se côtoient toute sorte de gens aux passés souvent lourds, d'apparence douteuses parfois, mais qui souvent se révèlent bien plus beaux intérieurement que la plupart de personnes soit disant plus civilisés et propre sur eux.

Ca part un peu en vrille entre les idées reçues ( et pas moins trop souvent vérifiées ! ) du rapport mâle/tâche ménagère, les contrariés de devoir débarrasser un lieu ou la plupart a dû participer à le rendre dans cet état dégueulasse qui donne pas bien envie de venir se détendre, d'y fumer un joint, boire un verre ou regarder les étoiles. Le visage d'Aksana se tourne à chaque nouvelle intervention, un brin agressive ou féministe, mais qui la font sourire. Surtout une blonde au tempérament explosif qu'elle apprécie déjà et qui n'hésite pas à engager une joute verbale qui promet d'être épique. Aksie lui décoche un clin d'œil amusé lorsqu'elle lui arrache le balai qu'elle venait de ramasser, se disant que c'était le moment puisque son proprio allait devoir recadrer la foule excitée. Elle qui voulait juste participer à ce nettoyage de printemps, faire sa part et s'éclipser finir de s'installer dans son nouveau logement, c'était visiblement râpé ! La tâche s'annonçait bien plus longue que prévue ... et plus amusante.
Un bon moyen de voir certains de ses voisins pas encore croisés.
Elle reste donc plantée sur place, bras croisé et l'œil amusé, dans l'attente de la suite de cette rixe, dans laquelle elle n'intervient pas de suite ...

Ça n’avait pas été ton intention, de provoquer une scène de ménage sur ce toit, c’est vrai quoi tu n’avais rien demandé toi, tu voulais juste avoir ta paix pendant que les autres bosseraient à ta place, c’était trop demander ? Apparemment oui. Et avant même que tu ne comprennes pourquoi, ils s’étaient tous rassemblés autour de toi. C’était quoi l’histoire là ? Ils ne pouvaient pas tous te foutre la paix ? Non. Merci Blondie. Merci vraiment ! Une brunette (Dasha) crut bon de devoir commenter chaque action, accordant des points à l’une où à l’autre. Genre elle s’attendait à quoi ? Un fight en plein air là tout de suite ? Tu lui jetais un regard en levant un sourcil mais finalement, rien ne te vint en tête alors tu laissais tomber. Un gosse (Nash) se mêla à son tour à l’embrouille et tu pointais ton pouce vers lui. « Ecoutez le schtroumpf. Et lâchez-moi un peu. » C’est vrai quoi, c’était grave quand même qu’un gamin ait plus de jugeote que toutes ces bécasses. Parce que non, tu ne voyais pas le problème de glander pendant que les autres se cassaient la tête à ranger le toit. Avant même de répondre à la furie (Charlotte), tu adressais un sourire éblouissant d’ironie à la jeune femme qui t’avait demandé le balai, un peu surpris qu’elle ne t’envoie pas chier, ça semblait pourtant être de légion dans le coin. « Nan chérie, contente toi tu ménages, j’ai pas de lustre. Enfin des trucs à lustrer ptêtre, mais un lustre nan. » tu ricanes un peu, fallait être con pour pas saisir l’allusion scabreuse mais ça…tu lui laissais le soin de le comprendre elle-même. Puis pour rester dans le contexte, tu ricanais devant les réactions excessives de la furie qui n’en finissait pas de s’exciter toute seule. Récupérant à la manière forte, bien malgré toi d’ailleurs, le balai, tu le jetais de côté avant de te lever de ce transat. Elle te cherchait, elle pouvait aussi bien te trouver. Puis au fond, t’étais pas complètement saoulé encore, mais la connerie elle tu l’avais incontestablement. T’approchant d’elle en profitant de la diversion du gamin, tu lui repris TA clope, tu lui adressais un de tes sourire de dément en reprenant à voix suffisamment basse pour qu’elle seule l’entende. « Si elles sont si lourdes mes couilles on peut s’arranger, tu fermeras peut-être ta grande gueule un moment. » Tu ricanais en te reculant à nouveau d’elle, pas qu’elle ait dans l’idée de te filer un coup là où il ne valait mieux pas. Puis au fond, ce n’était que provocation.