Développe en un minimum de 400 mots l’histoire ou une anecdote déterminante dans la vie de ton personnage.

Je vous jure que je n'ai jamais voulu lui faire aucun mal. Je n'ai jamais voulu la blesser, je n'ai pas envie de la faire pleurer et j'en ai marre de marquer sa peau. C'est dans ma nature d'être un pourri, abruti et colérique. Elle, elle est tout le contraire. Elle ne doit pas rester avec moi, elle mérite mieux, tellement mieux … Il lui faut un type stable avec métier d'intellectuel style avocat et qui saura lui offrir tout ce qu'elle désire. Il aura une maison immense, un chien et suffisamment de place pour avoir des gamins. Il sera issus d'une famille de la haute où il y a un milliard de fourchette autour de l'assiette. Je n'ai pas tous ça moi, je n'ai rien de tout ça. Mes parents sont partis et m'ont laissés à ma grand-mère alors que je ne savais même pas encore marcher. Je ne saurai vous dire quand, où et pourquoi parce que je n'en sais rien. Si ma grand-mère n'aurait pas été là, j'aurais sûrement fini dans un vieil orphelinat à attendre qu'on veuille de moi. Elle aurait peut-être dû me placer au final, avec toutes les emmerdes que j'ai pu lui amener. J'aurais trouvé une gentille famille qui serait tombée sous le charmes de mes traits exotiques. Il paraît que ça se distribue bien des gamins bridés. J'aurais peut-être grandi loin du Bronx et j'aurais peut-être mieux tourné. J'aurais fait des grandes études, trouvé un job en or et là peut-être que j'aurais été digne d'Alice. Mais à la place, je me suis laissé emporté par la mauvaise graine et j'ai très vite imité les grands qui zonaient dans la rue. Je n'ai jamais étudié, préférant mille fois faire mes conneries et traîner sur le goudron jusqu'à tard le soir. A treize ans j'avais déjà goûté à la cocaïne et à seize ans je ramenais les keufs au domicile de ma grand-mère. Est-ce un remerciement digne de ce nom ça? Non. Mais je suis comme ça moi. Impulsif, bagarreur, je n'agis que sur des coups de têtes et ce, autant sur les deux sens du terme. Je ne fais pas exprès, je vous jure. Parfois j'aimerais être un peu moins con, arrêter de cogner à tout va et n'importe qui. Je voudrais être capable de prendre des choses à la rigolade, rire beaucoup plus, sourire davantage et me balader dans la rue sans trouver une raison de devenir violent. Non, je voudrais arrêter d'être violent. Mais si on efface tout ça, il n'y a plus de Ryan parce que tout ça, c'est moi. Je suis incapable de changer, je suis incapable de devenir un gars bien. Je ne suis pas digne d'Alice, je suis digne de rien. Au lieu des mots doux je lui offre des coups qui font mal et chaque bleu sur sa peau lui crient : Je t'aime mais s'il te plait pars et ne reviens jamais.