Tariq Hawkins
Tariq Hawkins
http://www.nous-sommes-de-ceux.com/t14484-tariq-hawkins-keith-po
▹ DISPONIBILITE : Oui
▹ MESSAGES : 30
▹ INVESTISSEMENT : 10

▹ AGE : vingt-deux ans
▹ APPART : #1404 (14ème)
▹ TAF : débrouillard à temps plein; dans les emmerdes; animal de foire quand il se bat contre des billets; dealeur, parfois serveur pour dépanner.
▹ AVATAR : keith powers


MA RENOMMÉE DE MERDE :
MessageSujet: stupéfiant (+saul)   stupéfiant (+saul) EmptyDim 3 Juin - 2:27

l’gout de l’hémoglobine présent sur le bout de sa langue. il crache sur le macadam, salive rouge. lèvre en sang, oeil gonflé, la gueule ravagée. ça lui arrivait de perdre. la défaite avait un goût d’amertume bien plus prononcée lorsqu’elle pouvait toucher physiquement et moralement.

tariq avait l’corps engourdi, douloureux. moi j’te défonce, j’m’en bats les couilles d’tes gros bras enculé. il avait peut-être parlé un peu trop vite. avoir des gros bras pendant les combats, ça servait et en voici la preuve. tout c’qu’il avait tariq, c’était une grande gueule et une grande impulsivité. mais c’était pas assez contre son adversaire qui avait l’gabarit d’un joueur de catch. putain d’anglais.

sa vision était trouble. on lui avait proposé de le raccompagner. mais nan, c’est bon. ça va. j’vais bien. c’est rien. bande de con. j’étais juste fatigué. des excuses, c’était tout c’qu’il pouvait sortir. impossible pour lui d’assumer que oui; ce putain d’anglais était plus fort que lui. sur le plan force et sur le plan technique. tariq n’avait tenu à peine que sept minutes. sept longues minutes. la honte.

au lieu de s’cloitrer chez lui avec les volets fermés. Tariq était resté dans le hall de l’immeuble, assit sur les marches d’escalier. Gardien cassé. Il avait redressé la capuche de son pull, pour réchauffer ses pauvres oreilles frigorifiées alors qu’il s’adonnait à rouler son joint. rouler était l’seul moment où Tariq était doté d’une certaine délicatesse.
La gardienne allait encore gueuler à cause de l’odeur, il s’en foutait. enfin c'est un mytho Tariq. il entend quelqu'un entrer dans l'hall, la porte s'ouvrir et son coeur s'accélère. Machinalement, il écrase son pét' contre le mur et prend un air innocent.

mais ce n'était que Saul.

- "tu m'as fait peur bâtard."

il siffle une insulte avec un sourire, dans l'fond c'est affectif.

- "si t'as vu l'combat d'ce soir, mon état doit pas te choquer j'suppose."

marmonne-t-il alors qu'il avait à nouveau glissé son cylindre éteint entre ses lèvres, appuyant plusieurs fois sur la roulette d'son briquet pété pour sortir une flamme.
Saul Morrison
Saul Morrison
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▹ DISPONIBILITE : Non
▹ MESSAGES : 481
▹ INVESTISSEMENT : 83

▹ AGE : vingt-six ans à déambuler sans trop d'ambition, sans réelle volonté et sans aucune vocation.
▹ APPART : au 14e étage, il a récupéré les clés du #1401 y'a six ans maintenant.
▹ TAF : homme à tout faire tant qu'on veut bien le payer, les mains sales surtout faites pour cogner. on le retrouve plusieurs fois par semaine dans les arènes de combat. s'il n'y est pas, il est sûrement en plein coma alcoolisé.
▹ AVATAR : dylan o'brien


MA RENOMMÉE DE MERDE :
MessageSujet: Re: stupéfiant (+saul)   stupéfiant (+saul) EmptyLun 4 Juin - 6:55
Tu t’bats pas ce soir ?, claque dans le dos et question faussement innocente, quels billets je sors sur quel cheval je parie dans le fond de la pupille et Saul il a juste souri avant de se frayer un chemin argent en main. Boxeur ou parieur il faut choisir un peu comme boire ou conduire mais il avait jamais été très doué pour se décider (avec les résultats que l’on connait). Aujourd’hui il mettait pas ses poings aux enchères, repos forcé par un combat qui avait un peu trop mal tourné, poignet qui craque et tout son corps qui se détraque. Privé d’un revenu toujours à deux doigts d’être à la rue il est venu, assister au spectacle faire partie de la masse grouillante qu’il ignore quand il danse.
Ses yeux avaient suivi les combats, tentant de pas faire gaffe à l’électricité au bout de ses doigts, tu devrais être là. Emmerdé de devoir rester cloué sur place, incapable de pas vouloir s’agiter dans la mêlée, quitte à se faire rétamer. Mais il aurait vingt-six ans, demain, et Gala avait juré avoir prévu une grande soirée surprise tu verras de sa bouche sucrée. En retour il avait promis d’être toujours foutu de marcher quand il devrait la retrouver. Alors il s’enlise s’ennuie parie.

Après il avait compté les billets, blasé parce qu’il en avait peut-être un peu plus que quand il combattait. Peut-être. Blasé mais satisfait, et il avait fait un crochet sur le chemin du retour pour fêter la richesse éphémère d’une bouteille de whisky. Il avait joyeusement claqué son argent sans compter alors qu’il était même pas sûr d’avoir de quoi bouffer, Saul et les priorités un peu foirées.

Le Parking ensuite, parce qu’il n’avait jamais nulle part d’autre où aller, l’appartement étouffant ou les rues peintes de sang, le Parking parce que ‘fallait bien rentrer. Et dans l’entrée, Tariq, la gueule explosée et l’air d’un môme pris en flagrant délit. « Tu m'as fait peur bâtard » sifflé dans un sourire léger en face de son propre sourcil haussé, vague amusement au fond des prunelles ambrées. Moitié parce qu’il a voulu se planquer, moitié parce que ses traits lui rappellent ses propres branlées. Arrivé à la fin de son combat ‘taleur, avait vu la fin pas franchement glorieuse et entendu les paroles rageuses de ceux qui avaient parié contre son adversaire, les abrutis. Et l’autre lui confirme l’issue fataliste en se plantant le joint entre les lèvres, « si t'as vu l'combat d'ce soir, mon état doit pas te choquer j'suppose. »

Y’a un petit rire au fond de la gorge, pas méchant mais pas non plus franchement compatissant quand il hausse les épaules, l’observant de plus près en déclarant tranquillement « j’suis plutôt choqué que tu t’en sois tiré à si bon compte, ouais. » Parce qu’il avait aucune chance, Tariq, mais s’était quand même lancé dedans sans hésiter et sans trop frémir, comme il l’aurait fait lui aussi, la fierté jusqu’à ce qu’ils se retrouvent le crâne explosé contre les pavés. « J’suis arrivé trop tard pour parier contre toi, par contre » ajoute-t-il en ponctuant la déception exagérée d’un sourire en coin et en chopant dans son jeans un briquet sûrement un peu moins foireux que celui sur lequel son voisin s’acharnait. Il le lui envoie d’un geste souple, puis il lève le bras qui tenait encore la bouteille achetée pour célébrer. « Mais j’ai ça. » Histoire de noyer les plaies, à défaut d'offrir de les soigner.
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