(NOM) Divaio (PRÉNOM) Arabella (ÂGE) 30 ans (DATE ET LIEU DE NAISSANCE) 20 Août 1987 à Rome, Italie. (OCCUPATION OU ACTIVITÉ) Officiellement ; informaticienne. Officieusement ? ; Tueuse à gage. (NATIONALITÉ) 100% de sang Italien (ORIGINES) Italiennes jusque aussi longtemps qu'il est possible de se souvenir (STATUT CIVIL) Célibataire, n'a jamais eu le courage de se marier. (ORIENTATION SEXUELLE) Hétérosexuel (DATE D'ARRIVÉE AU PARKING) 25 Avril 2018  (GROUPE) Nous sommes de ceux qui survivent.


(Quand et comment avez vous emménagé au Parking ?) Un 25 avril à 23 heures passées, ton avion se pose sur la piste atterrissage de l'aéroport John F Kennedy. T'as déjà vu pas mal de célébrités qui s'y font arracher le portrait par les paparazzis, quel dommage. Dire que tu ne connais pas cet endroit serait totalement faux, cet aéroport tu as pu le visiter à plusieurs occasions lors de tes voyages ''d'affaires''. Ce que tu ne connais pas par contre, c'est l'endroit où tu passeras la nuit prochaine ou tout du moins... l'endroit où tu t'installeras pour dormir. Tu sors donc de l'aéroport avec tes nombreuses valises Gucci, vêtue d'une robe simple et de talons... tu ne sais pas à quoi t'as pensé en enfilant ses talons, mais tes pieds veulent littéralement te tuer. T'es complètement épuisée, le vol entre Rome et New York a été long et pénible, surtout que tu étais coincée avec un môme pas trop loin qui passait son temps à chialer sans cesse simplement pour aller courir dans les allées bondées de l'avion. Sans compter ton vol pénible, il y a ici 6 heures de moins qu'à Rome, ta nuit de sommeil tant mérité tu peux donc l'oublier ma chère ! Tes grandes lunettes fumées bien installées sur ton nez, tu lèves une main en l'air afin qu'un taxi ne vienne à toi, au moins tu ne tardes pas à poser tes fesses dans l'un de ceux-ci en indiquant au chauffeur ,de ta voix tintée d'un accent italien, l'adresse de ta destination ; un immeuble du Bronx qui fera l'affaire, du moins pour les premiers temps, seul bémol dans cette chanson Pavarottienne ? Le propriétaire ne sera là que demain matin, en même temps c'est normal il est passé 23 heures, heureusement il y a un hôtel non loin d'ici.

...

Le 26 avril à 7h tapant, tu te trouves à nouveau devant l'immeuble sans avoir réussi à dormir une seule seconde, si ce n'est pas un homme armé qui aura ta peau, c'est définitivement ce foutu décalage horaire, tu ressembles absolument à n'importe quoi ! À peine une heure plus tard, tu as apposé ta signature sur un bout de papier, promettant ainsi de faire les paiements de 650$ mensuellement afin d'habiter dans cet immeuble. Heureusement pour toi, le propriétaire n'a pas jeté un œil attentif à tes papiers, bon t'es pas mal douée pour les falsifier, mais rien n'est parfait... sauf Pavarotti !

(Que pensez-vous de l'immeuble et vos voisins ?) En fait, cet appartement n'est qu'une couverture, tu as ta petite entreprise d'informatique, mais disons qu'elle ne te rapporte pas autant d'argent que tu en aurais besoin, alors tu t'es trouvé d'autres boulots par-ci par-là, question de passer le temps et faire le ménage à ta manière.  Dire que tu agis seule est un mensonge blanc, quelque part c'est vrai, mais d'un autre point de vue, c'est complètement faux. Tes contrats te sont envoyés de la part de ton père, tu peux donc dire que tu agis au nom de la mafia italienne, Romaine pour être plus précise. Bref, t'es installée au beau milieu de ton appart à moitié vide alors que tu essaies de mettre en place les morceaux nécessaires afin de compléter ton ensemble de table à manger.  Les cheveux remontés, lunettes sur le bout du nez alors que tu es vêtue d'un pantalon de jogging valant une fortune. Toi qui es à l'habitude douée pour ce genre de chose, tu n'es définitivement pas une femme de maison, ça hors de questions ! Évidemment tu blasphèmes en Italien avant de jeter une pièce à l'autre bout de ton appart. Tu soupires fortement avant de grogner lorsque ton voisin d'à côté tape contre son mur, mais qu'est ce qu'il veut lui ? Certes, Pavarotti est en train de te défoncer les oreilles, mais comment ne pas l'apprécier, peu importe l'heure du jour... ou de la nuit. Tu n'as jamais vécu dans un appartement, ce qui fera sans doute de toi une terrible voisine, à vrai dire t'as toujours vécu dans d'immenses maisons valant une petite fortune. T'as à peine le temps de te lever afin de récupérer ce bout de bois qui a voyagé jusqu'à l'autre bout de la pièce que ton charmant voisin tape de nouveau contre le mur, la c'est trop.  Tu te poses contre le mur séparant vos appartements avant de taper à ton tour contre le mur tout en criant : « Hey, t'as fini de taper contre le mur ? C'est pas ma faute si t'aimes pas Pavarotti, alors ferme ta grande gueule avant que je te la pète !» Bon, ta réaction était probablement exagérée, mais avec le décalage horaire, la bouffe pas mangeable et toute cette nouveauté, quelqu'un devait bien en payer le prix. Bon, au moins l'appartement en lui-même n'est pas trop miteux, tu pourras en faire ton havre de paradis, l'endroit où tu peux te détendre après une journée de boulot difficile, si seulement ce foutu voisin peut te foutre la paix. Même si ce n’est pas le cas, il apprendra bien à t'aimer avec le temps même si tu dois mettre ton visage à quelques centimètres du sien pour qu'il t'apprécie.

(Quelle est votre réputation au sein du quartier ?) À Rome, t'es idolâtrée par certains, crainte par d'autres... lorsqu'un policier te coince pour un excès de vitesse dans ta Lamborgini, suffit de lui faire les beaux yeux et lui donner un petit pot de vin afin de pouvoir passer outre ce malheureux incident qui en fait n'en est pas un.  Tu aimes la vitesse et tu ne t'en caches pas, surtout pas devant un policier. L'avis des autres compte peu pour toi, tu fais ce que tu as à faire sans te poser un tas de questions. D'ailleurs, presque depuis le moment où tu as posé pied dans ton appartement du parking, un petit groupe de mamies ont commencé à te regarder tout en chuchotant entre elles. Elles te font bien rire en tout cas, comme si tu allais commencer à t'en soucier, imaginer que ce serait le cas serait bien mal te connaître.D'ailleurs, t'as même hésité à appeler une ambulance afin de leur stipuler qu'une des vieilles était en train de faire une crise cardiaque en te voyant. Ça aurait été bien amusant, mais tu te contentes de rouler des hanches tout en gardant la tête haute. Lorsqu'il t'arrive de croiser un voisin, tu n'hésites pas à lui faire les beaux yeux ainsi qu'un magnifique sourire. Hier encore, lorsque tu t'es installée sur un coin de rue afin d'attendre que la circulation passe pour traverser la rue, un pauvre con à oser se garer près de toi tout en klaxonnant, il devait sans doute te prendre pour une prostituée. Il fut bien surpris lorsque tu lui adressas un majeur bien droit tout en lui criant : «Pauvre con !».  La seule chose d'à-peu-près ordinaire dans ta vie ? La manière dont les hommes te regardent, ils ne voient pas en toi une tueuse à gages. Personne ne te soupçonne, personne, ils sont même bien loin de se douter de la quantité de sang que tu as fait versé sans même laisser aucune trace.  En Italie, on te surnomme également la Vedova Nera, ce qui signifie veuve noire.  Bref, tout ça pour dire que tes pauvres voisins sont bien loin de se douter de tes activités nocturnes hors normes. Dans le quartier, tu passes pour une belle informaticienne qui sourit à tout le monde, mais sous ce sourire étincelant se cache une manipulatrice qui est prête à tout afin d'arriver à ses fins.