Nom Werther, nom fiévreux et légendaire, le roman de ses souffrances déclencha une vague de suicide au XVIIIème siècle..., Prénom Jonas, l'ancêtre du héros de Moby Dick, il est celui qui survécut trois jours dans les entrailles d'un monstre marin, Date et lieu de naissance 2 septembre, Bronx Âge 45, Nationalité américaine, Origines américaines et allemandes, Statut matrimonial divorcé, Orientation sexuelle hétéro, Job ou Activité ex-pilote, enchaîne des petits boulots, de barbier à mécanicien, en passant par chauffeur de taxi et limousines et par un job dans un sex shop Date d'arrivée au Parking il y a trois mois, Groupe de ceux qui survivent, Type de perso inventé Crédits nuit parisienne, Autorisez-vous, en cas de suppression, l'utilisation de vos scénarios et/ou familles par d'autres joueurs ? non.

   Quand et comment avez-vous emménagé au Parking ? La traversée du désert. Viré. La femme de ma vie m'a foutu à la porte. J'peux même pas lui en vouloir. La haine crispe son visage, du papier froissé, je m'en souviendrai toujours. Écorchures aux coins des lèvres, j'ai fermé les yeux, résigné. Un vieux sac troué comme seule compagnie. L'errance donne du sens parfois. Je remue les poubelles la nuit. Un vrai cafard. Un sous-homme de la ville tentaculaire. Une vieille charogne. Je pissais comme ces désœuvrés contre les murs. J'ai tenté d'effacer avec mon urine un tag qui louait la vie et que j'ai réussi à déchiffrer après vingt minutes d'efforts soutenus : life is beautiful. Mon cul oui. Je traînais dans le métro il y a trois mois de cela. La lumière au fond du tunnel comme on dit. Elle a tendu la main. Je l'ai reconnue. L'infirmière qui s'était occupée de ma femme après son agression. Je lui dois la vie.  

   Que pensez-vous de l'immeuble et vos voisins ? Combien de fois la concierge m'a gueulé dessus ? J'ai arrêté de compter. J'ai du mal à payer. Mes rapports à l'argent ne sont pas glorieux. L'immeuble est un refuge. Je peux me reconstruire. L'environnement n'est pas moins détraqué qu'ailleurs et c'est mieux que de vivre dans les rues insalubres, j'en sais quelque chose. Les voisins, j'avoue que je les observe à l'insu de leur plein gré. Leurs petites routines, leurs tocs, les musiques qu'ils écoutent, le bruit de leurs pas, des menus détails que j'enregistre jours après jours. Parfois je dessine les ombres et les silhouettes aux fenêtres.

   Quelle est votre réputation au sein du quartier ? Le mec qui peut tout réparer. L'homme de main. Les gens m'amènent leurs machines, ou ils m'invitent à boire chez eux en échange de quelques services de maintenance. D'une nature taciturne, certains me fuient du regard. Les désespérés, on n'aime pas. Comme si c'était contagieux. Ils ont peur que je puisse les contaminer.